Louis Aliot a encore frappé. Alors que les médias tentent d’enfoncer le Front national en fustigeant une sortie amusante de Jean-Marie Le Pen sur les artistes anti-FN, le vice-président du Front national a prêté sa voix à l’indignation générale. Après le procès déjà intenté à Alain Soral pour l’avoir qualifié très objectivement de « con du mois » en décembre 2011 suite à son grotesque voyage en Israël, Louis Aliot n’a-t-il rien d’autre à faire que de taper sur les patriotes ?
Jean-Marie Le Pen subit aujourd’hui une nouvelle attaque hystérique de la part des médias. Dans un passage de son Journal de bord supprimé peu après sa diffusion, Jean-Marie Le Pen tourne en dérision les artistes qui avaient promis de ne plus se produire en France en cas de victoire du FN aux élections européennes.
Pensant que Yannick Noah et consort n’exécuteraient pas leurs menaces, le président d’honneur du Front national sous-entendait alors que de prochaines victoires électorales pousseraient peut-être davantage ces « engagés » bien-pensants à tenir leurs promesses. Et d’évoquer une nouvelle « fournée » d’artistes, qui quitteraient alors la France pour se détourner d’un public au vote nauséabond.
C’est le mot « fournée » qui a provoqué les cris d’orfraie. Jean-Marie Le Pen l’utilise en effet juste après l’évocation de Patrick Bruel par l’intervieweuse. Sans nuance aucune, avec une précipitation excitée qui tourne au délire paranoïaque, les médias assurent qu’il s’agit là d’une référence antisémite au four crématoire. Le Point titre carrément : « Antisémitisme : Le Pen dérape à nouveau » et SOS Racisme parle de porter plainte par la voix de l’inénarrable Patrick Klugman.
Jean-Marie Le Pen a immédiatement démenti la nature antisémite de ses propos dans son communiqué :
« La dénonciation médiatique des prétendus dérapages de Jean-Marie Le Pen fait partie de l’arsenal de combat des ennemis du Front National.
Le mot “fournée” que j’ai employé dans mon journal de bord hebdomadaire n’a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles. »
Une évidence que les cadres du Front national ne semblent pas tous disposés à assumer : si Wallerand de Saint-Just déclare avec justesse qu’il s’agit là d’« une polémique artificielle » et que Philippot note que Jean-Marie Le Pen utilise l’expression pour désigner un groupe de personnes qui ne compte, comme juif, que Patrick Bruel et qu’on est donc « bien loin de cette connotation » antisémite, Louis Aliot préfère pour sa part baisser promptement son pantalon : le propos de Jean-Marie Le Pen serait simplement « stupide et consternant ».
Notons, pour être justes, que Gilbert Collard est parvenu à descendre au niveau d’Aliot en suggérant fortement à Jean-Marie Le Pen de prendre sa retraite...
Le mot « fournée » s’ajoute donc à la liste des expressions interdites dans le cadre de propos impliquant de près où de loin un membre de la communauté juive. Il rejoint ainsi les mots « quenelle », « détail », ou encore « finance internationale ».
Nul ne doute cependant que cette ratonnade médiatique, et peut-être bientôt judiciaire, a pour unique objectif de limiter la percée du Front national en défendant l’argument lancinant d’un FN qui n’aurait « pas changé » et cacherait derrière ses nouveaux discours la fameuse bête immonde encore féconde. Des pitreries auxquelles les Français croient de moins en moins et qui prêteraient presque à rire si elles ne révélaient pas, au-delà de la très habituelle bassesse médiatique, la laideur morale de certains cadres du Rassemblement bleu Marine...
L’extrait du Journal de bord de Jean-Marie Le Pen qualifié de « consternant » par Louis Aliot :