On ne l’a pas fait exprès. On voulait parler – et là on vous emmène dans le making of d’UJEF – des personnalités médiatiques qui cherchent à réparer une image flétrie par des choix préjudiciables à coups de « com » médiatique et plaf, on tombe sur une récurrence politique antifrançaise. Eh oui, pourtant on aime le foot, on aime la déconne, mais le vice oligarchique antiraciste se glisse partout. Démonstration.
Cantona, l’homme pur, le purhomme, sort un carnet de dessins d’enfant et de pensées (d’enfant). C’est lui l’enfant, car il a conservé sa pureté alors que nous, nous tous sommes impurs. Cantona c’est celui qui est venu à la Pensée par le Foot. On a le droit, pas de raison de respecter les cloisonnements culturels. Cependant, quand on veut faire profession de penser, on se met au niveau. Car si Canto a joué au plus haut niveau du foot bristish, il est redescendu en 4e division de district dans ce sport cérébral qu’est la pensée.
« Moi je suis athée et j’ai pas de pays... Je me sens pas français... Je viens de l’univers moi... J’ai mes souvenirs, je me suis construit ici mais chuis pas français, j’ai vécu en Angleterre, j’ai vécu en Espagne, aujourd’hui je vis au Portugal et demain je vivrai ailleurs. »
Cantona, l’homme qui voulait s’opposer au lobby bancaire en demandant aux Français de retirer leur cash pour provoquer un crash, cet homme-là, ce révolutionnaire en crampons, trouve que Macron est le « Mbappé » de la politique, et qu’il « a de bonnes idées ». L’interview de la très chatte Léa Salamé se termine sur un appel du pied aux autorités du pays qu’il n’aime pas :
« J’ai envie de voir Benzema mais à mon avis je suis pas le seul ».
Pourquoi pas ? On a le droit de chier sur la France, merde ! Si Cantona suivait un peu l’actualité, en retirant son monocle de millionnaire d’extrême gauche, il verrait que Benzema a toujours craché sur le drapeau national, au sens propre et au sens figuré. On n’y peut rien, c’est acté. Il est possible que cela ait été une posture, parce qu’à l’époque, vers 2010, dans l’équipe de France sous la férule de la bande à Ribéry, il fallait être racaille et antifrançais.
Ribéry, souvenez-vous, c’était le joyau de l’équipe de France 2006, celui qui devait prendre la relève mais qui n’a pas eu les qualités morales d’un chef, plutôt celles d’une chèvre. Aussi rapide sur le terrain que lent dans la tête, Ribéry fera une jolie carrière en Allemagne mais dilapidera son capital sympathie en France. Son colieutenant Evra, l’autre caïd de Knysna, finira à l’OM puis sera mis à pied pour avoir tatané un supporter avant un match. Gallas, lui, s’exprime avec disgrâce sur SFR Sports dans l’émission Le Vestiaire, où il diffuse à grand peine sa science du football défensif.
Pour son malheur, Benzema sera associé à cette génération sacrifiée, bourrée de talent et de connerie, à cause de cette mentalité racaille que Deschamps a heureusement éradiquée chez les Bleus.
Aujourd’hui, poussé par des réseaux très actifs (Benzema a été défendu par Me Jakubowicz, l’ex-président de la LICRA), Benzema revient dans le champ médiatique français, jouant au gentil et à la victime (du racisme), pour faire oublier sa participation à la ténébreuse affaire Valbuena. C’est du travail d’image, et on sent le think tank velu derrière.
Malheureusement, Benzema est très mal défendu en dehors de ça, on pense à la chanteuse à texte Booba :
[#Décla] Booba : "Si Benzema a pas envie de chanter la Marseillaise, il a pas à chanter la Marseillaise, il est pas payé pour ça. Moi je suis payé pour chanter, lui est payé pour jouer au foot"
(C+) pic.twitter.com/Tm2nhUDp5k— Footballogue (@Footballogue) 12 novembre 2017
Confirmation dans L’Équipe TV par l’ancien sélectionneur national devenu chroniqueur (dans l’émission de sa femme), Raymond Domenech, celui-là même qui dut subir la bande de racailles au mois de juin 2010 en Afrique du Sud :
Moralité : il est difficile de se débarrasser d’une mauvaise image, surtout quand elle est objectivement justifiée. Car toute la France aimait Franck et Karim, en se foutant complètement de leur QI ou de leurs origines, pauvres pour tous les deux, ch’ti pour Franck, algérienne pour Karim. Les Français adorent les pauvres qui réussissent (pas les riches qui réussissent), donc le racisme ou la mongolophobie n’ont rien à voir avec ce rejet.
Idem pour Jamel, qui a été la star de l’humour de la fin des années 90 et des années Canal. En 2017, après avoir fait des films supernazes pour les 5-8 ans, le comique trappier, qui a quand même 42 ans, a vu sa cote se péter la gueule en France. À cela deux raisons essentielles : son acoquinement avec la gauche caviar socialiste, vomie par tout un pays pour ses mensonges meurtriers et sa dilapidation de l’argent public, et son éloignement du roi de l’humour Dieudonné, l’un n’allant pas sans l’autre. Pour entrer dans le Temple des Pourris, il fallait un signal fort contre la résistance dieudonnienne, et Jamel donna des gages. Mais il perdit une bonne partie de son public.
Et les révélations récentes (dans le milieu, tout le monde savait depuis le début) sur ses plagiats récurrents n’ont pas amélioré les choses. Alors il a fallu réagir, et ce fut « Jamel chez Drucker », Drucker le grand blanchisseur de réputation ! Jamel se laissa aller à évoquer son enfance pauvre, et les nombreux Français devant leur télé ce dimanche-là, tout en rotant leur gigot et en pétant leur champagne (c’est une émission de 3e et 4e âges), verseront leur larmette sur le petit Arabe souffreteux qui a réussi et qui représente aujourd’hui la preuve éclatante que l’antiracisme peut faire des miracles.
Où l’on comprend, en élargissant le tableau, que la télé sert à protéger une certaine caste, celle qui vole et qui ment.