Cette semaine, nous allons vous narrer le dernier épisode de la fabuleuse histoire de la propagande, qui ne s’arrête jamais. Elle dégorge à flux continus, comme un égout qui déborde, et par tous les canaux possibles. Une louche ici, une louche là, et à vous la bonne la soupe.
Le lifting réussi du Vieux Journal
- Bonne idée
L’émission pétasse, aux narines et cul dilatés (parce qu’on sait y renifler l’air du temps et qu’on y parle systématiquement de cul, pas de méprise), change de forme, afin de paraître plus jeune. Pas la peine de regarder : c’est toujours aussi soporifique, soumis aux puissances, et dirigé par un métrosexuel largué en politique et incapable de relancer, même avec une oreillette (elle ne doit pas se trouver dans le bon orifice). C’est l’avantage et le but du divertissement. On ne va pas exciter la colère des foules de chômeurs avec de vraies informations qui risquent de les écœurer de la propagande. Ah oui, le lifting : nouveau plateau, nouvelle typo, mais toujours les mêmes têtes. Comme notre gouvernement Valls 2, des tocards rejetés par le peuple, qui changent juste de chaise. Médias, politiques, même combat : perdu.
La Batho contre la Bourges
- Miss Anus 2014 et Miss Tolérance 2014
Nous sommes dans Salut les terriens ! , samedi 23 août. Thierry Ardisson reçoit Béatrice Bourges, sacrée « héros de l’actu de l’année », grâce aux armées qu’elle a lancées contre le mariage gay et la racaille socialiste. Pour équilibrer cette invitation qui doit faire tousser le producteur exécutif de la chaîne, Thierry invite une chanteuse de cul horripilante, Giedré et sa secte de l’Anus, ainsi qu’une nouille gauchiste, Delphine Batho.
Batho : « Ben en fait c’est un groupuscule le Printemps français, qui a même pas de base légale, qui vise à fédérer les mouvements d’extrême droite les plus durs, la manifestation dont vous venez de parlez, je crois que c’est la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale que dans les rues de Paris…
Bourges : Le 24 mars ?
Batho : Sont chantés des slogans antisémites, homophobes, racistes, ouvertement.
Bourges : Vous m’avez entendue dire des propos antisémites et racistes ?
Batho : Dans ce que vous avez organisé, votre mouvement, les gens que vous rassemblez… Y a même pas de base légale à votre organisation.
Bourges : Et alors ? Et alors ?
Batho : Ben vous représentez que vous-même voilà, tout simplement, donc je vais pas perdre mon temps à débattre avec vous… »
Béatrice Bourges, descendante directe de Jeanne d’Arc qui peut se targuer d’avoir levé des foules en 2013, qui ne représente qu’elle-même… Sacrée Batho, qui ne rassemblerait pas 10 manifestants sous son nom ! Ministre de l’Écologie de juin 2012 à juillet 2013, Delphine a effectué une pige de plus d’un an, suffisante pour toucher de grasses indemnités de ministre. Mais ce n’est sûrement pas pour ça qu’elle a mis un an à découvrir le différend budgétaire qui l’opposait au Premier ministre Ayrault…
Pierre-Louis Basse à l’Élysée
- François, seul, au Mémorial, se souvient
(de ceux qui ne le voyaient pas Président et qui se moquaient de lui)
Dans le genre génuflexif, on pensait qu’on ne pouvait pas faire pire que Bruno Roger-Petit. Eh bien si. Pierre-Louis Basse, « journaliste » d’Europe 1 jusqu’en 2011, est nommé conseiller aux « grands événements » de l’Élysée. Plutôt que de pomper le Wikipédia de ce rigolo, nous avons exhumé une émission caractéristique de son courage, lui qui prône « l’engagement » pour les journalistes : il s’agit de Bienvenue chez Basse, son débat du soir sur Europe 1, en date du 14 décembre 2010.
L’animateur y menacera l’un de ses invités, Paul-Marie Couteaux, coupable de mal penser sur les années 30 : « C’est pas moi qui vais répondre sur ce que vient de dire Coûteaux, sinon je vais péter un câble… »
Il est vrai qu’il invitait aussi une autorité supérieure, François Heilbronn, Vice-président du Mémorial de la Shoah (on préfère mettre des majuscules un peu partout, mieux vaut trop que pas assez, on sait jamais).
Basse y fera assaut d’antinazisme : « Il faudrait qu’ils demandent gentiment à leurs amis de Carinthie qu’ils mettent une plaque sur le fameux tunnel entre la Slovénie et l’Autriche, où des déportés ont construit le tunnel, ce serait bien parce qu’en Autriche y a toujours pas de plaque, hein. Y a des millions de touristes qui passent chaque année, toujours pas de souvenir, ils sont indécrottables. »
Basse poursuit dans la courtisanerie : « L’extrême droite, c’est-à-dire les héritiers de Vichy, de l’antisémitisme, de la xénophobie et du rejet de l’autre. […] François Heilbronn peut en témoigner, c’est vrai que y a des choses dégueulasses qui sont dites dans ce pays ! »
Mais reste optimiste : « Je salue mon ami Jacques Fredj, le président du mémorial, on a fait une très belle émission je crois chez vous pendant deux heures, et on a eu tellement de retours, qui me font penser qu’il y a aussi des choses qui sont des choses merveilleuses et d’une très grande dignité. Vous les vivez au quotidien, y a en effet d’un côté l’horreur, la saloperie, et il y a aussi des comportements qui sont très dignes.
Heilbronn : Tout à fait, d’ailleurs au mémorial c’est notre action c’est, non pas l’émotion, la repentance, c’est l’enseignement de l’histoire… Et nous accueillons chaque année 30 000 lycéens pour leur montrer l’histoire et le phénomène historique qui passe, qui fait que tout d’un coup les peuples basculent, des peuples soi-disant cultivés… basculent de la haine, du verbe, du texte… vers le crime. On le voit à travers la Shoah mais on le voit aussi à travers les crimes du XXe siècle. Le mémorial de la Shoah parle aussi des autres génocides du XXe siècle, comme celui des Arméniens, comme celui des Tutsis. »
Au début du XXIe siècle, un judoka noir disait que l’Élysée était la première secte sioniste. Mais c’était un rigolo, doublé d’un fou, fort heureusement interdit de parole.
Pourquoi Greenpeace il embête jamais les Américains (?)
Les Français avec les essais atomiques, les Chinois avec le Fleuve jaune, les Russes avec Gazprom, les Japonais avec la pêche à la baleine, on dirait que Greenpeace essaye d’enfoncer l’image des grands pays concurrents des États-Unis. On a beau faire défiler les 1157 liens correspondant aux indignations de l’ONG « internationale », on ne trouve pas beaucoup de cibles prioritaires américaines. Il est vrai que les États-Unis sont le parangon de la vertu en matière écologique et humanitaire. De ce pays magnifique n’émanent que le Bien, la Justice, le Droit, et le Respect de toutes les formes vivantes. Sauf celles qui sont pas respectables.
Disparition d’une chaîne de propagande dans l’indifférence générale
Le CSA a tranché : pas de gratuité pour LCI. La Chaîne Info, qui fait perdre 7 millions d’euros par an au groupe TF1, risque donc de fermer. Au fait, à part les patrons du CAC40 et une charrette de cadres, qui regardait encore ce robinet d’eau tiède ?
Le problème, c’est que les patrons du CAC40 ne constituent pas une audience. Une télé 100 % info pour une minorité, même riche, c’est un calcul risqué. Et puis BFMTV, qui a pourtant démarré plus tard, a pris trop d’avance, en appliquant le logiciel américain : de l’image, de l’image, et encore de l’image. Less talk, more rock. Économisme outrancier, clichés droitiers à la limite de l’épouvante, culpabilisation des mouvements sociaux, dénonciation intéressée de l’État (histoire de privatiser les morceaux juteux et laisser la merde), tir nourri sur les services publics, LCI a creusé sa tombe. Qui va manifester pour la soutenir ? Les grands patrons dans la rue ? Allô ?
On raconte, sur Twitter, que le gouvernement aurait passé des accords de « gauchisation » avec i>Télé et BFMTV pour plomber la trop droitière LCI, qui aurait pu devenir une concurrente gratuite, et ainsi croquer un tiers du gâteau publicitaire. Partager, entre capitalistes ? Mais c’est l’horreur économique ! Le dépôt de bilan, la clé sous la porte, la liquidation, le crash industriel, dommage pour une chaîne donneuse de leçons d’économie, qui traîne un déficit chronique (70 millions d’euros en cumulé). La moindre des choses, pour MEDEF TV (les gays ont bien Pink TV), aurait été de faire du profit ! De montrer le chemin à toute la France, avec toute cette science accumulée.
En septembre 2007, la chaîne employait 250 personnes et 140 journalistes. Pour produire une information conforme, donc sans véritable intérêt pour le grand public. Comme Libé, qui aujourd’hui produit un contenu gratuit, en terme d’équivalence qualitative, mais payant. Quand parmi les stars de LCI on retrouve au cours de la dernière décennie Benaïm, Lapix, Lumbroso, Sylvestre, Theuriau, Pulvar, Barbier, Durand, Field et Chabot, on a compris.
Une chaîne payante pour décideurs, payée par les abonnements et la pub, c’est-à-dire les grands annonceurs, dont les patrons sont régulièrement invités en plateau, peut-on appeler ça de l’information ?
Mercadet, ou le manichéisme au pouvoir
- Léon ou l’idéologie dominante cool
Léon Mercadet (un pseudo trotskyste), quintessence de l’esprit 68 appliqué au journalisme, autrement dit la pure propagande gauchiste manichéenne. Le meilleur hommage qu’on puisse rendre en tant que (piètres) journalistes à son parcours, c’est au moins de dire la vérité.
Dissident compatible système, Léon participe à l’expérience Actuel, traduction automatique de la sous-culture américaine en France : sexe, drogue et rock, mâtinés de gonzo journalisme. Du yéyé culturo-informatif pour ancêtres des « branchés ». 30 ans plus tard, on retrouve Mercadet à la télé, sur Canal, la chaîne logiquement influencée par l’esprit Actuel. C’est toujours aussi manichéen, et les interventions de Léon ne resteront pas dans les annales de la perspicacité journalistique. Il livrait dans la Matinale (aujourd’hui disparue, celle de Leymergie sur France 2 étant inattaquable) un digest de l’info soi-disant décalée, mais dépassée par les éclairages des sources d’information nouvelles. C’est ça qui est triste : être emporté de son vivant par la bien-pensance, et pas par le cancer. La bien-pensance, on n’est pas obligé de l’attraper. Seul le temps révèle la fausse subversion. Il suffit d’attendre. Bon, malgré tout, Léon ira au Ciel, car il a traduit Bukowski. D’accord, même Beigbeder admire Bukowski. Mais le soleil ne brille-t-il pas sur les justes et les injustes ?
Élisabeth Quin dans Le Scoop du siècle, une coproduction Arte/Walt Disney
- L’émission pour enfants va commencer
Il fallait oser. Inviter en plateau le petit-fils du dernier Premier ministre iranien du Shah, Chapour Bakhtiar, assassiné en France par un commando khomeyniste en 1991, c’est son cinéma à elle. Élisabeth joue enfin dans une super production. Nous n’irons pas jusqu’à soupçonner BHL, président du Conseil de surveillance de la chaîne, d’avoir favorisé ce spectacle, toujours est-il qu’on a eu droit à un grand moment de télé. La chose qu’il fallait croire : que l’homme en plateau avait travaillé pour la CIA et le Mossad afin de venger l’assassinat de son grand-père. Sauf qu’entre-temps, il a été interrogé par les Services iraniens, qui ne sont pas réputés pour leur douceur, et qui ne pouvaient ignorer l’ascendance de leur « client ».
Bakhtiar : « Pendant 10 jours, j’ai été interrogé six à sept fois par jour, on m’a rien donné à manger.
Quin : Vous avez été torturé ?
Bakhtiar : Non. On m’a jamais touché, je l’avoue, je n’ai pas à raconter des histoires. Parce que si on m’avait torturé j’aurais parlé. Sam, le directeur de la CIA m’avait dit, si on vous prend et on vous torture, y a pas un agent sur terre qui ne parlera pas. Je crois que, à un moment donné, ils commençaient vraiment à avoir des doutes. »
L’explication fournie est quelque peu nébuleuse, mais pourquoi ergoter, Élisabeth, qui a autant de répartie qu’une moule, entérine. Cet épisode d’infiltration rappelle furieusement le « noyautage » d’Al-Qaïda par le « journaliste » franco-algérien Mohamed Sifaoui, pilule de deux tonnes qui demande 200 hectolitres d’eau pour être avalée tout cru. Et si la propagande grossière était l’humour de demain ?
Hugh, le président de l’UEJF a dit !
- Sacha, attaché de presse de Kagamé ?
Non, Reingewirtz n’est pas le nom d’une annexe d’Auschwitz. Arrêtez vos conneries. On n’est pas dans une classe du 93, ici.
On ne connaissait pas cette nouvelle émanation de la Puissance Supérieure, qui demande rien de moins que la dissolution de E&R. D’accord, mais contre la dissolution du lobby sioniste tout entier. Ceci dit, ça risque de créer un vide, et des emplois. Au fait, depuis quand un adolescent se prend pour le ministre de la justice ? OK, Taubira, c’est pas vraiment un modèle d’équité. La Guyanaise xénophobe n’est là que pour faire monter le sentiment anti-immigrés en France, à coups de libérations anticipées et de prisons vidées. Il faut à tout prix faire monter le FN pour casser l’UMP avant 2017. La justice socialiste, on en voit le résultat partout dans la rue, les prisons, et les entreprises. Une bénédiction pour les communautés minoritaires, une catastrophe naturelle pour les autres, c’est-à-dire 98 % de la population.
Il paraît qu’on « appelle à la haine du juif en permanence », selon les propres mots du sioniste junior – comme il y a des contrôleurs de gestion juniors – à la barbe toute neuve. Bizarre, à la différence des Israéliens qui veulent exterminer leurs opposants politiques, on ne réclame la mort de personne, mais on ne se laisse juste pas insulter, et on ne met pas un genou à terre. Plutôt crever que de regarder ONPC, où la Serpillière (Ruquier) reçoit pour la 132ème fois BHL, ou avaler ses sermons nauséabonds chargés de menaces dans Le Point.
On n’en veut même pas au petit Sacha, qui se fait les dents de lait sur notre peau de crocodile. Visiblement, tous doivent en passer par là, au lobby, pour obtenir un poste médiatico-politique juteux. C’est la loi du genre. L’examen E&R de passage, la figure imposée. Savent-ils quand même qu’ils vont se faire détester encore plus par la population, qui a été instrumentalisée en ce sens ? La nomenklatura sioniste française a besoin d’un antisémitisme, comme le gouvernement Netanyahu a besoin du Hamas, c’est le triste constat qu’on peut faire. Tant pis pour les deux peuples, qui aspirent à la paix. Et cette nomenklatura a besoin que E&R en soit l’une des sources. C’est sa décision, son objectif, sa stratégie. Pourquoi pas ? Mais c’est pas les nôtres.