Toujours plus fort ! Abel Mestre et Caroline Monnot sont les deux « journalistes » du Monde qui ont écrit un article à charge ( voir ici ) sur les « Etranges amitiés de Dieudonné » dans lequel ils ne tiennent pas compte des interviews écrites d’Alain Soral et Marc George qu’ils ont réalisé dans ce cadre. En réponse, ER a publié, outre l’article de l’Immonde, l’intégralité des interviews, permettant ainsi aux Internautes de se faire une idée des méthodes en vigueur dans ce journal. Vexés, nos deux compères reviennent à la charge à travers un droit de réponse, qui vaut, on va le voir, son pesant de mauvaise foi. Il se trouve en effet que la version définitive de l’interview du Président d’ER diffère de quelques mots de la version intermédiaire publiée par le site par inadvertance. Se saisissant de ce prétexte futile, Abel Mestre et Caroline Monnot tentent de jeter le doute dans l’esprit de nos lecteurs. Ajoutant le ridicule à la malhonnêteté, ils nous demandent de publier l’interview dont ils n’ont tenu eux-mêmes aucun compte ! Nous la publions in extenso à la suite du droit de réponse du Monde ainsi que leur article, et nous laissons une nouvelle fois les lecteurs juges de la probité intellectuelle de nos duettistes. L’Immonde ira-t-il jusqu’à publier l’interview qu’ils ont censurée mais dont ils exigent que nous publions l’original au mot près ? Suspense !
L’Immonde : droit de réponse d’Abel Mestre et Caroline Monnot.
« Dans son article « L’immonde en flag » mis en ligne le 26 février 2009sur le site http://egaliteetreconciliation.fr , l’auteur met en doute notre honnêteté et notre probité professionnelle sur la foi, entre autres, d’en entretien écrit question-réponse, que nous avons réalisé avec Alain Soral président de l’association Egalité et Réconciliation. La version mise en ligne de cet entretien a été substantiellement modifiée par rapport à celle qui se trouve en notre possession et qui a valeur d’original, envoyé par M. Soral le 27 janvier à 23h38 par courriel. Nous constatons qu’à plusieurs reprises des réécritures ont été apportées pour couper certaines informations que nous avons utilisées dans le cadre d’une enquête publiée par le journal « Le Monde » dans son édition du 25 février. Par exemple, à la question « Comment avez-vous rencontré MM. Mahé O’Chinal et Peninque ? », la version publiée par le site http://egaliteetreconciliation.fr ne correspond pas à la réponse que nous a faite M.Soral. Nous sommes étonnés de ces méthodes et entendons que cela soit porté à la connaissance des internautes qui consultent ce site. »
L’interview d’Alain Soral :
Quelle a été la genèse d’Egalité et Réconciliation ? Pouvez-vous nous expliquer son projet politique ? Que signifie la formule « Gauche du travail, droite des valeurs »
Egalité & Réconciliation est le prolongement politique de mes deux abécédaires qui critiquaient, il y a 7 ans déjà, les dégâts produits par le néo-libéralisme et le communautarisme sur la société française. J’ai donc crée cette petite association dont le projet est dans l’intitulé : « Pour une réconciliation nationale », soit la réaffirmation de l’intérêt général citoyen, au-dessus du pouvoir de l’argent, des communautés et de leurs intérêts égoïstes. Vous pouvez, pour plus de détails, consulter la charte accessible sur le site sans abonnement. Quant à la formule « Gauche du travail, Droite des valeurs » il s’agit, là aussi, d’une volonté de réconcilier la gauche du travail - qui s’oppose à la gauche bobo - et la droite des valeurs - qui s’oppose à le droite d’affaires (dite aussi bling-bling), soit le peuple de France dans son acception la plus large, contre cette droite d’affaires et cette gauche bobo qui marchent aujourd’hui main dans la main, comme le démontre au plus haut sommet de l’Etat l’union de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni ! On peut aussi parler d’union de la gauche sociale et de la droite sociétale, contre la droite sociale et la gauche sociétale dont l’union libérale-libertaire constitue notre actuel système d’oppression et de domination. Egalité & Réconciliation est donc un club de réflexion politique trans-courants dans la tradition du cercle Proudhon des Berth et Valois… qui essayèrent, eux aussi à leur époque, de résister à cette montée des tensions qui déboucha sur la première guerre mondiale…
MM. Mahé O’Chinal et Peninque – tous deux anciens membres du GUD- ont fondé E&R avec vous. Comment les avez-vous rencontrés ? Quel est leur rôle au sein de l’association ? Sont-ils, comme vous, des proches de Dieudonné ?
Je les ai rencontrés lors d’une fête de la St Patrick parce que tous deux avaient lu et apprécié mes abécédaires. Ayant besoin de deux autres personnes pour monter mon association - la loi exigeant pour créer une association « loi de 1901 » qu’on soit 3 minimum - ils ont effectivement acceptés, par amitié, de prêter leur nom, sans s’y être jamais investis d’aucune façon. Ils ont d’ailleurs été remplacés depuis, et à leur demande, par notre secrétaire général Marc George et notre comptable Julien Mimault… A ma connaissance, comme souvent les amis de Marine, ils ne sont pas particulièrement proches de Dieudonné.
Quel est le rôle de Frédéric Châtillon avec qui vous êtes allés en compagnie de Dieudonné en Syrie et au Liban et qui était à vos côtés ainsi que M. Mahé O’Chinal lors de votre altercation avec M. Descoings au salon du livre de Sciences Po en 2006 ?
Monsieur Chatillon a pu nous permettre, grâce à ses relations d’affaires, d’entrer au Liban, à l’époque interdit de survol par l’armée israélienne. Liban où nous voulions nous rendre, malgré le blocus, pour juger par nous-mêmes des destructions provoquées par l’armée israélienne sur les populations civiles du Liban Sud. Destructions sur lesquelles les médias français se montraient étonnamment silencieux… Quant à la façon dont j’ai connu M. Chatillon, c’est tout simple, nous fréquentions la même salle de boxe municipale du XVIIIème arrondissement, et c’est d’ailleurs en tant qu’amis et boxeurs occasionnels que lui et M. Mahé m’ont gentiment accompagné au salon du livre de Science Po. Salon du livre où j’étais invité par l’association des élèves, mais où, selon M. Descoings, des menaces d’agression physique pesaient sur moi, provenant de milice de l’extrême droite sioniste qui cherchaient à me punir, sans doute, pour avoir osé témoigner de ce que j’avais vu au Liban… Milices qui, comme vous le savez, m’avaient déjà agressé par deux fois. Ce que je ne m’explique toujours pas, c’est la réaction de M. Descoings… Et vous ?
Lors d’un entretien à la télévision syrienne, en compagnie de MM. Dieudonné et Meyssan, vous avez affirmé : « il y a une certaine tradition en France qui nous lie au monde arabe, et à laquelle on tourne le dos de plus en plus pour obéir à des gens qui ne sont pas vraiment nos frères. » Qu’entendiez-vous par là ?
Je fais bien évidemment référence à la tradition gaullienne, dite « de relations équilibrées au Moyen-Orient » en matière de politique étrangère. Une tradition dans l’intérêt de la France et à laquelle la diplomatie française tourne de plus en plus le dos sous la pression de plus en plus prégnante et voyante du lobby pro-israélien. Pour le reste, je faisais référence aux propos tenus par le Général de Gaulle lui-même lors de sa fameuse conférence de presse de novembre 1967… À l’étranger, De Gaulle est toujours très apprécié, et se référer au Général sur les questions de politique étrangère, que ce soit en Syrie, en Serbie ou ailleurs, fait toujours plus d’effet sur l’auditoire que de citer Bernard Kouchner !
MM. Peninque et vous-même êtes proches de Marine Le Pen. Est-ce le cas d’E&R dans son ensemble et, si oui, est-ce que E&R est un des think tanks de Mme Le Pen ?
Je suis surtout proche de Jean-Marie Le Pen, dont j’ai été un temps la plume et dont je suis toujours le conseiller. Marine, Philippe et moi avons donc, pour cette raison, de nombreux échanges, toujours féconds... Quant à E&R, c’est d’abord le think Tanks d’Alain Soral et il n’entretient aucun lien direct avec le FN. Cette indépendance produit d’ailleurs parfois quelques grincements…
Y-a-t-il des points de désaccord avec elle, et si oui, lesquels ?
Il y a en a forcément. Notamment sur ce qu’implique en politique étrangère la résistance au Nouvel Ordre Mondial. Cette résistance implique non seulement de défendre les services publiques et le contrôle des flux migratoires en politique intérieur, mais aussi d’être solidaire de la Russie de MM. Medvedev et Poutine, du Venezuela de monsieur Chavez et de la résistance palestinienne en politique étrangère… Or je trouve qu’on n’entend pas assez Marine sur ces sujets.
Dans une de vos conférences, vous semblez redouter que le FN finisse par choisir la voie de Fini en Italie. Or, Marine Le Pen semble avoir opté pour une « normalisation » du FN. Qu’en pensez-vous ?
Tout dépend de ce qu’on entend par « normalisation ». Si c’est se débarrasser de l’extrême droite des cons et des salauds, c’est oui. Si c’est pour servir de force d’appoint dans la réélection de Sarkozy contre promesse de marocain, c’est non !
Comment sont prises les décisions sur l’orientation politique d’E&R ?
Nous avons d’abord des forums de discussions libres, par régions, qui font remonter les sujets à débattre vers le Bureau - constitué d’une dizaine de membres – qui ensuite décide collégialement des synthèses à produire et des positions à défendre… En fait ma personnalité attire un certains type d’adhérents qui expriment en retour ce qu’ils aimeraient voir dire et faire par leur Président. C’est, par exemple, pour obéir à ma base que je ne peux absolument pas ne pas aller défiler pour la Palestine, et ce quels que soient les dangers courus auprès des nervis de la CNT et les réprobations de l’entourage de Marine… A E&R, c’est E&R qui décide !
Combien de membres E&R revendique-t-elle ?
Nous avons plus de 1500 sympathisants inscrits sur le site. 800 militants selon les organisateurs, 500 selon la police ! Et ce en deux ans d’existence, ce qui est un très beau début ! Parmi eux beaucoup d’universitaires, des catholiques, des Français issus de l’immigration, des ex de la gauche radicale… mais tous patriotes ! Un vrai mélange « gauche du travail », « droite des valeurs » !
Quelles relations E&R entretient avec des organisations d’extrême droite du type RED, Voxnr, FNJ, Identitaires ?
Nous dialoguons avec les Identitaires, sans être du tout sur la même ligne, puisqu’ils sont plutôt régionalistes et ethnicistes, quand nous sommes plutôt assimilationnistes et nationalistes. Nous sommes très proches de Voxnr sur le plan géopolitique. Nous n’avons pas de relations avec le FNJ en général, dont nous ignorons d’ailleurs à ce jour la ligne politique, mais de bons rapports avec les membres du FNJ qui sont sur notre ligne, considérée comme de gauche nationale. Quant au RED, mouvement très récent je crois, ils m’ont invité à intervenir devant eux prochainement, je ne peux donc rien vous en dire pour l’instant… si ce n’est qu’ils ont la même position que nous sur la question palestinienne, ce qui est un bon préalable.
Et avec Les ogres et la banlieue s’exprime ?
Avec la banlieue s’exprime, des relations d’amitié avec son fondateur, Ahmed Moualek Quant aux Ogres, aucun lien direct en dehors de notre respect commun pour le talent de Dieudonné.
Marc George, le nouveau secrétaire général d’E&R a été le coordinateur de la campagne de Dieudonné. Quelles sont les relations qu’E&R entretient avec Dieudonné ? Et vous même ? Étiez-vous déjà à Europalestine avec Dieudonné ?
Elles sont très bonnes, merci. Je dirai de respect mutuel. Nos liens avec Dieudonné sont de camaraderie. Par exemple il nous prête parfois son théâtre, à condition que nous fassions tourner le bar ! Quant à Europalestine, que j’ai fréquenté à l’occasion d’un gala en compagnie de Siné, mon apport a consisté à conseiller à Dieudo d’en sortir, car je ne pensais pas qu’il était utile de faire passer les Français récents de banlieue, qui ont déjà tant de problèmes d’intégration, pour la 5ème colonne du Hamas ! Madame Zemmor m’en a d’ailleurs beaucoup voulu de lui avoir chipé Dieudonné ! Si la cause palestinienne est très importante pour nous, elle ne peut en rien constituer l’unique détermination d’un mouvement politique se prétendant Français sur le sol français…
Depuis plusieurs mois, E&R organise des conférences au théâtre de la main d’or. Faut-il y voir la conséquence d’une proximité politique ? si oui, quels sont vos points d’accord (antisionisme, « antisystème ») ?
Dieudonné ayant pour projet de faire de son théâtre un lieu de résistance culturelle, nous y organisons, un dimanche par mois, les « dimanche d’E&R » où nous invitons des conférenciers à nous parler de différents sujets : Nouvel ordre mondial avec Pierre Hillard, Crise économique avec Jacques Cheminade… De quoi élever le niveau de culture générale de nos sympathisants !
Ces locaux sont-ils mis gracieusement à disposition ou sont-ils loués par Dieudonné ?
Comme je vous l’ai dit, mis gracieusement à notre disposition, à condition que nous fassions tourner le bar. Ce que nous faisons bien volontiers…
Comment avez-vous réagi à l’affaire « Dieudonné-Faurisson » ?
Assez impressionné, je dois le dire, par l’audace transgressive de Dieudonné. Que Dieudonné ait réussi à faire dire à Le Pen lui-même, qu’il s’était « senti un peu gêné », c’est très fort ! Quant à ce Robert Faurisson, que j’ai découvert comme vous sur la vidéo circulant sur youtube, j’ai été très étonné qu’un si petit et si vieux monsieur, à la voix si douce et si affable, puisse concentrer sur lui autant de violence et de haine.
Voilà pour vos questions, j’espère y avoir répondu de mon mieux… Bien à vous, Alain SORAL Président d’E&R