Demandez donc aux Noirs s’ils se considèrent comme Noirs. S’ils se pensent Noirs, comme les Blancs se disent Blancs, alors on peut parler d’eux ainsi.
Le jour où l’identification des Noirs à cette couleur (plutôt que le marron, par exemple) cessera, alors le terme devra être abandonné par tous.
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Tiens, je me demande si les Jaunes se vivent comme étant des "Jaunes de peau" ? Quelqu’un a t-il la réponse ? Jaune Power !? Ça a une réalité historique !?
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J’adore ces Thuram, Vieira, Lama ou Maryse Ewanje-Épée d’RMC, hyper racialistes (ou "coloristes") dans leur approches de l’affaire des quotas... A raison d’ailleurs puisqu’ils se vivent eux-mêmes comme "Noirs" et que Noir... c’est pas Blanc. Mais alors, ils nagent dans la contradiction permanente en déniant aux Blancs le droit de les désigner comme Noirs, voire catégoriser comme tels dans le cadre d’un recensement, d’une statistique par exemple, comme aux US où ça se passe couramment avec leur INSEE.
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Ce délire contradictoire mais que je comprends, me ramène à une de mes marottes et je vous la soumets à cette occasion : je crois que vivre dans un pays où on se sent minoritaire en permanence rend fou. Et pour quelle raison ? Et bien, parce les leçons de morale appelant "à tolérer la différence", à "faire la place à l’autre", sur le ton de l’INJONCTION MORALE de premier rang, sont aux oreilles des populations minoritaires INSUPPORTABLES car ces injonctions, elles leur demandent à elles AUSSI "de faire de la place dans leur cœur aux Autres"... Et leurs « Autres à eux"... c’est les Blancs ! soit les majoritaires...(pour la France et l’Europe). Et ça, "être tolérant envers la population majoritaire, quand en-soi, on vit les affres de sa posture de minoritaire, au quotidien, tout le temps, c’est HUMAINEMENT PAS POSSIBLE... ! parce que tout homme aspire à se vivre comme … majoritaire dans son pays. Tout homme Est sa Majorité ! D’où que la morale des temps rend tous les minoritaires potentiellement hystériques et à la longue complètement déphasés ! Et ils ont raison, car à mon avis, c’est mécaniquement pas supportable, sauf à recourir à des artifices***, de se vivre soi, comme "minoritaire dans son pays ». Et oui n’oubliez jamais ça. Pour les Noirs ou Arabes, ou asiatiques peu importe, la France c’est leur pays. Et bien figurez vous, que dans leur pays ... ils sont minoritaires ! Avouez que ça fait un choc... Non ? Demandez aux Identitaires un peu... ou même au premier blanc l’impression normale que ça lui ferait s’il devait vivre dans son pays comme un "minoritaire"... Alors je le dis, je comprends Lilian Thuram ou Bernard Lama qui n’en peuvent plus, on le devine, ça transpire, de cette situation de minorité... dans leur propre pays... Et ils ont raison, car c’est humainement une aberration !
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Je sais que je sors un peu du cadre de Thuram et de Pape Diouf... mais, je le répète, je comprends leur réactions pleine certes d’une contradiction logique mais saine car humainement, c’est une évidence anthropologique universelle : tout homme a le droit de se vivre dans son pays comme « faisant parti de la majorité », comme étant majoritaire et c’est pas ma faute si la couleur de peau est ce critère actuellement décisif pour, d’un regard, mesurer si oui ou non « on fait partie la majorité ». Être, se vivre, se savoir "un minoritaire" dans son pays c’est pas tolérable en plus d’être complètement dingue ! Aux blancs qui lisent imaginez que vous êtes minoritaires dans votre pays... ; et aux autres qui me lisent, ils auront compris ce que je veux dire car ce qu’ils vivent est une des plus grandes bizzareries anthropologiques qui puissent être vécues : dans son propre pays, être minoritaires !
Sauf si : (...)
***Les solutions maintenant :
Amis d’E&R, je renvoie à Kemi Seba dont on fait à juste titre place au discours ici... : http://www.egaliteetreconciliation.....
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Mais pas seulement et loin de là : après avoir réfléchi à cette idée, est-ce qu’au fond on peut être en paix avec soi-même, dans sa vie de tout les jours, ne pas forcément finir en vrille en se sachant et se vivant "minoritaire" dans son pays ? et conclu que non, alors les solutions empiriques existent et elles sont toujours les mêmes : trouvées par tous les groupes humains depuis la nuit des temps, des solutions normales, justes et efficaces : se regrouper entre soi le plus possible, et au maximum dans le temps et l’espace, recréer les conditions d’un quotidien de village où on se sent le plus possible "en majorité".
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Je crois qu’E&R ne doit pas passer à côté de cette évidence anthropologique pour aussi aborder la juste part qui doit être faite en France au "communautarisme"... dans son projet conceptuel de Réconciliation. Car à mon avis, le "communautarisme" c’est le méchant nom attribué par les majoritaires à l’effort qu’ils n’ont pas besoin eux de refabriquer pour le vivre au quotidien, c’est cet effort louable, juste et universel de tous les hommes pour se sentir bien dans leurs baskets et dans leur cadre de vie parce qu’ "appartenant à la majorité dans leur pays".
Les peuples minoritaires blancs en Afrique, en Asie, au Maghreb réinventèrent les villages à la Française quand ce fut possible (donc firent du communautarisme) et inventèrent dans leur tête le "statut différentialiste" pour se réchauffer à cette pure idée afin d’y trouver le confort d’un état de majorité que le nombre dans la rue ne leur autorisait pas de vivre. IIs firent plus même qu"’une simple idée", comme la politique et les armes le leur permirent, mais même sans les armes ils n’en auraient pas penser autrement car tout homme porte en lui l’idée qu’il Est…de la majorité… (voyons ça comme le prolongement de l’instinct de conservation... On a beau faire on vit d’abord à sa place… avant de vivre à celle des autres par empathie ou imagination). D’où cette deuxième solution : la haute idée estime exagérée qu’on se met à avoir de soi.
Aussi on peut en conclure que tous les peuples minoritaires dans leur propre pays, je le rappelle et le rappellerai toujours, car c’est essentiel, dans leur pays, ces populations sont amenées à déployer tous azimuts ces deux mêmes réflexes, aussi normaux que salutaires, humains et universels : d’une part un communautarisme normal et sain (qui ne devrait donc plus porter ce nom alors et qu’en France on devrait comprendre et peut-être même plus encore cultiver.. ; d’ailleurs c’est ce qui se passe concrètement dans toutes les villes... E&R devrait plus encore le reconnaître ) et d’autre part, une idéologie de la supériorité... enfin, psychiquement quelque chose issue de la désillusion d’un soi qui se sait en situation de minoritaire, une idée, un machin mental, dans la tête, une petite idée bien réflexe et apaisante pour compenser par ce biais, ce vécu absent de l’appartenance à la majorité.
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Ça va paraître dingue et ce n’est qu’une conclusion à reprendre certainement, mais alors il se pourrait que puisque tous les hommes sont les mêmes, que tous les peuples qui sont minoritaires dans leur propre pays, soient amenés non seulement au communautarisme (normal !) mais en plus à une idéologie de la supériorité de soi (fatalement supériorité de soi.. comment rattraper le chemin de la réalité sinon !?) vis-à-vis des autres pour compenser cette fichue faiblesse numérique de la rue… Et en cas d’empêchement des deux … alors la grande déprime… et le grand n’importe quoi... ; comme la violence par exemple... verbale, comportementale, criminelle pourquoi pas !
Alors plus le "communautarisme" est empêché, et plus le radicalisme psycho-idéologique (/ou la grande déprime) risquent de peser… En somme, il faut encourager le "communautarisme" pour saper l’idéologie de la supériorité… en tout cas surtout ne pas le décourager, en intégrer son besoin anthropologique. Et ensuite s’atteler à la tâche politique de voir comment plusieurs populations cohabitent dans le même espace temps national tout en vivant dans leur propre espace temps de groupes se la raccontant comme "homogènes".
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