« Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »
Emmanuel Todd, octobre 2012
Nouvelle mise en examen pour Cahuzac
Jérôme Cahuzac a été mis en examen pour « déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine par un membre du gouvernement ». Il avait omis de signaler son compte bancaire en Suisse (qui fut transféré à Singapour) dans sa déclaration de patrimoine lors de sa prise de fonction au sein du gouvernement en mai 2012. Cet « oubli » est passible d’une amende de 30 000 euros et d’une peine d’inéligibilité.
L’ex-ministre du Budget est déjà mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale ». Quant à son ex-femme, Patricia, elle aussi été mise en examen pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale », le 29 août.
- Souffrant d’amnésie, Jérôme Cahuzac ne reconnaît pas cet « étrange petit homme » qui le dévisage et lui jette un « mauvais regard »
Le fils de Marisol Touraine réalise le casse du Siècle !
Gabriel Reveyrand de Menthon, le fils du ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a été incarcéré pour « extorsion de fonds » et « séquestration » à la prison de la Santé à Paris. Il y purgera une peine de trois ans « ferme ».
Les faits : en mai 2011, Gabriel et un ami s’introduisent, cagoulés, dans l’appartement d’une dame de 59 ans et la menacent avec une arme factice afin d’obtenir carte bancaire et code secret. Ce grand dadais de Gabriel ne s’est pas foulé puisque sa victime est une voisine de l’appartement du XIIIe arrondissement de la capitale, où il vivote chez papa et maman. Sous le coup de l’émotion ou par malice, la voisine du fils Touraine lui remet un code erroné. Déçu de ne pas voir la liasse convoitée sortir du distributeur, il remonte chez elle et finit par se faire remettre 990 € en liquide, avant de filer.
La vidéosurveillance de l’agence bancaire permettra à la police judiciaire de mettre la main sur l’indélicat un mois plus tard. Ce dernier et son complice, qui prétexteront le remboursement d’une dette, seront, par miracle, jugés devant un tribunal correctionnel au lieu d’une cour d’assises...
On ne peut, assurément, éduquer sa progéniture convenablement tout en assistant aux dîners du Siècle... bien que cela aide quand même à éviter les assises à un rejeton amateur de cagoules et de pistolets en plastique...
- La famille Touraine à la Santé de mère en fils !
Entre la kippa et le compas, Valls a choisi !
Suite à l’affichage de la nouvelle charte de la laïcité à l’école, à l’initiative de Vincent Peillon, Joël Mergui, le président du Consistoire a fait part de son anxiété :
« Certains articles pourraient servir de prétexte à des gens de mauvaise foi. Plusieurs personnes m’ont alerté sur les risques de cette charte, certains pourraient s’appuyer sur certains articles pour ne plus donner ce qu’ils donnaient auparavant. »
Ce partisan de la théorie du complot, qui voit de la « mauvaise foi » (sic), partout sauf au sein de sa communauté, et craint que les absences du petit Moshé lors des fêtes religieuses ne soient plus tolérées et qu’il doive se rendre à l’école comme un vulgaire goy, n’a pas tardé à être rassuré par Manuel Valls.
« Il ne faut pas avoir peur de la laïcité ! », a répondu le ministre de l’Intérieur lors de la « traditionnelle cérémonie des vœux pour le nouvel an juif » (Roch Hachana).
Il semble que M. Mergui soit très soucieux que sa religion, pleinement épanouie au sein de la République, ne soit pas assimilée à celle des mahométans, comme le suggère ce propos : « Il ne faudrait pas que la communauté juive soit une victime collatérale de ces nouvelles peurs [nouvelles peurs dans la société menant à une “laïcité d’exclusion”]. »
Valls a rencontré le président du Consistoire sous une tente à l’angle de la rue de Courcelles et du boulevard de Reims, dans le XVIIe arrondissement de Paris, à l’endroit où sera édifié le futur Centre européen du judaïsme. Ce projet de 5 000 m² sur cinq étages, comprendra une synagogue, un hall d’exposition, des salles de réunion et des bureaux pou un coût de 9 millions d’euros. L’État, le conseil régional d’Île-de-France (qui versera 700 000 €) et la mairie de Paris, propriétaire du terrain, se bousculent pour aider le petit peuple élu et démuni à financer son projet.
Enfin, Valls a annoncé qu’il se rendrait à la maison-mère (Israël) début novembre, quelques semaines avant François Hollande, qui s’y rendra d’ici la fin de l’année.
- L’émotion est palpable entre Mergui et Valls, sous les applaudissements de la candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo