Première partie
Conférence de presse au bureau national du Front national dans le cadre de l’Union des Patriotes sur le thème des « questions sociales au cœur de l’élection présidentielle », le 6 février 2007
Louis Aliot (secrétaire général du Front national, 2005-2010) – Mesdames et messieurs, merci d’assister à cette conférence de presse organisée dans le cadre de l’Union des patriotes qui est un peu la coalition réunie autour de la candidature de Jean-Marie Le Pen. Aujourd’hui, sur des questions éminemment d’importance, éminemment déterminantes pour l’avenir de ce pays, j’ai l’honneur de présenter, de vous présenter, Alain Soral, essayiste, écrivain, qui, on peut dire, ne fait traditionnellement parti, ne faisait pas traditionnellement parti de la famille nationale, et qui aujourd’hui a décidé de nous rejoindre dans ce combat pour la sauvegarde de la Nation, de la patrie, mais aussi pour la sauvegarde d’un système social qui est en train de péricliter sous les coups du mondialisme et de la politique européenne de Bruxelles. Voilà. Alors, Alain va vous parler maintenant des raisons de son engagement.
Alain Soral – Je prends
ça [micro]. Je vais vous lire un court texte que j’ai écrit.
Entretien de décembre 2011
Monsieur Soral n’est ni docteur de la loi ni membre du FN, et encore moins dirigeant du FN. Il s’exprime à titre particulier. Moi, je n’écoute pas ce que dit monsieur Soral et d’ailleurs, personne ne l’écoute.
Louis Aliot
GuysenNews, le 12 décembre 2011
Donc, grâce à Aliot, nous avons notre « con du mois ».
Selon Louis Aliot, personne ne vous écoute…
En général, quand quelqu’un dit ça, c’est mauvais signe. Ça veut dire qu’il y a des gens qui m’écoutent et que ça l’énerve. Alors, ben déjà, je remercie Louis Aliot de me fournir un « con du mois », parce que depuis que j’out les cons du mois qui m’envoient des lettres de menaces et d’insultes, j’en reçois moins. Donc, grâce à Aliot, nous avons notre con du mois.
Alors, en plus, beaucoup de gens me posent des questions, effectivement, sur cette sionisation du Front [« Le numéro deux du Front national en visite en Israël », www.guysen.com] et mon implication là-dedans. Donc, je vais pouvoir faire une réponse globale.
D’abord, sur Guysen Israël. Ils sont assez malins de poser la question en disant : « Alain Soral a dit que Marine Le Pen était la plus antisioniste de tous les candidats ». C’est faut. J’ai dit que c’était la moins sioniste des candidats, par défaut. C’est-à-dire que c’est elle qui a le moins de réseaux sionistes de tous les candidats à la présidentielle qui existent – je ne vais pas parler d’Asselineau ou de Biquette –, des candidats qui seront là au premier tour, qui auront les signatures, et qui feront des scores. Et Marine Le Pen a de bonnes chances d’être soit le troisième homme soit même au deuxième tour et de virer Sarközy. C’est pour ça que c’est un personnage incontournable de la scène politique. Elle n’est pas comparable avec des Alain Soral ou des Asselineau ou des Biquette. Donc, j’ai dit que Marine Le Pen était de tous les candidats existants, sérieux, celle qui était la moins sioniste, je dirais même par défaut, parce qu’elle n’avait pas les réseaux. Et la preuve qu’elle n’a pas les réseaux, parce que si ses réseaux sionistes, c’est Louis Aliot, ce n’est pas grand-chose. Donc, c’est ça que j’ai dit, et pas l’inverse.
Donc, maintenant, je vais revenir. Je ne suis pas parti du Front national par hasard. Je suis parti du Front national parce qu’au Front national, il y a des tendances opposées, comme dans tous les partis. Il y a des gens qui sont très antisionistes et qui sont dans une tradition d’insoumission au tout-puissant lobby judéo-sioniste qu’on a parfaitement identifié en France à travers notamment le dîner du Crif, et qui incarnent ce qui fait, pour moi, que le Front est un parti respectable, qui incarnent l’insoumission française. Et la personne qui l’incarne de façon évidente, c’est Jean-Marie Le Pen, la figure du Commandeur, qui est l’homme qui a dit « non ».
Il a su dire « non » à ce lobby tout-puissant qui nous impose sa loi chaque jour un peu plus visiblement et un peu plus violemment depuis 1946, et de manière radicalisée, accélérée, depuis l’accession de Mitterrand au pouvoir, depuis les années quatre-vingt. Donc, il y a une tendance d’insoumis, on va dire antisionistes au Front, qui sont souvent, en politique étrangère, pro-arabes. Voilà, ça c’est la réalité.
Et de l’autre côté, il y a je dirais des gens qui sont pour une soumission comme tous les autres au sionisme, puisque tous les autres sont soumis au sionisme.
Ce qui d’ailleurs nous oblige à nous poser la question de savoir pourquoi il faut être soumis au sionisme pour avoir le droit d’exister politiquement en France, sachant que les Juifs sont un pour cent de la population française et qu’Israël est un pays étranger. Donc ça, c’est la vraie question.
Mais il y a au Front national des gens qui pour passer à la caisse politiquement enfin, c’est-à-dire pouvoir gagner des sous en ayant des mandats, et pour faire donc péter cet arc républicain qui est en fait l’interdiction aux gens du Front national de participer au jeu politique rentable, et qui a été décrété, comme je l’ai dit, par le B’nai B’rith, c’est-à-dire la franc-maçonnerie juive mondiale – c’est une interdiction qui a été imposée au monde politique français par la maçonnerie juive mondiale, on le sait –, il y a des gens au Front national qui pour faire lever cette fatwa, sont prêts à toutes les soumissions. Et parmi ces gens : Louis Aliot.
Et chez Louis Aliot, c’est surdéterminé, parce qu’en plus, lui, son logiciel, c’est que c’est un Pied-Noir rapatrié d’Algérie qui est encore, on va dire, dans la haine et la nostalgie, la haine du bougnoule qui l’aurait chassé, et la nostalgie de l’Algérie française. Et en fait, ben voilà, c’est un type qui est dans la nostalgie de la colonisation, dans la haine de l’Arabe, et c’est son logiciel, et qui pense qu’il est de droite. C’est le connard de droite qui, pour moi, fait que très, très, longtemps, je me suis tenu loin du Front national. Mais lui est sur cette ligne-là donc : anti-Bougnoules, nostalgique de l’Algérie française, toujours avec ce vieux logiciel OAS, et effectivement, suceur de sionistes pour des raisons à la fois d’espérer enfin passer à la caisse parce qu’il aurait enfin le tampon de la Kommandantur qui donne les tampons pour la politique française, et en plus fasciné par Israël parce qu’Israël, effectivement, traite les bougnoules comme lui aimerait pouvoir les traiter.
Donc, je suis assez content, finalement, que Louis Aliot m’attaque dans cette espèce de phrase qui d’ailleurs dit plusieurs choses. Il dit que je ne suis pas au Front. C’est vrai. J’en suis parti notamment à cause de lui. J’ai essayé de l’extérieur d’agir et d’insuffler une ligne moins déshonorante et plus intelligente. Parce que la ligne de soumission au sionisme est à mon avis stupide et sans efficacité pour de raisons même stratégiques et électorales. Parce que ce n’est pas parce qu’on se soumet aux sionistes que les sionistes vont se mettre à voter Front national.
Il faut bien comprendre d’ailleurs que les sionistes et les Juifs en général ne sont pas un électorat. Ils sont 600 000 en France en tout, dont très peu qui votent. Et de toute façon, ils votent moitié à gauche, moitié à droite. Donc, simplement, le problème ce n’est pas le vote Juif qui n’existe pas : c’est de lever la fatwa juive sur le Front national. C’est ça l’enjeu.
Mais pour ça, il n’y a pas besoin d’aller applaudir à la politique de Netanyahu-Liberman, c’est stupide. Il n’y a pas besoin d’aller se prosterner en Israël et à donner des interviews à des sites d’extrême droite israéliens comme Guysen Israël. C’est minable.
C’est-à-dire que quand Louis Aliot fait ça dans le dos de Marine Le Pen. Car je sais, parce que je l’ai vérifié depuis, j’ai passé quelque coups de fil, qu’il l’a fait de lui-même. Et je dirais, c’est presque un acte de rébellion et un acte de sabotage par rapport aux gens, à mon avis, qui sont dans l’environnement de Marine Le Pen, qui eux sont intelligents et qui savent que ma ligne [est] équilibrée : c’est-à-dire on sort de la diabolisation, on essaye de lever la fatwa de la communauté organisée mondiale – mais on n’en fait pas plus que ça –, et on tend la main aussi aux musulmans patriotes qui sont, eux, un électorat. Ça, c’est une position intelligence morale et stratégique. Je pense que c’est la position de Marine Le Pen, car elle a démontré qu’elle était un acteur politique de premier plan.
Ce travail qu’elle était en train de faire, a été, je le dis, saboté, récemment, par la petite visite stupide, ridicule et misérable de Louis Aliot en Israël, qui ne s’est pas contenté d’aller en Israël avec un toquard dont je ne citerai pas le nom mais qui est une espèce de demi-flic, ancien syndicaliste, c’est-à-dire un type qui est carrément proche de la Ldj ; c’est-à-dire que c’est catastrophique quand on prétend être le numéro deux d’un parti politique qui prétend prendre le pouvoir un jour en France. Là, on retombe au niveau du groupuscule d’extrême droite. Donc, c’est catastrophique et surtout qu’il ne s’est pas contenté de ça. Il est allé en Cisjordanie s’extasier devant les colonies que même l’Onu déclare illégales. C’est-à-dire que là, on est dans une entreprise d’un crétin saboteur, et saboteur pas de moi. À la limite, qu’il m’attaque dans son truc, tant mieux, je veux dire, voilà : il n’aime pas Alain Soral, je ne l’aime pas non plus.
Mais je pense qu’il sabote le travail du Front national et qu’il vient de faire perdre beaucoup d’électeurs au Front national, pour rien.
Donc, je dis moi : c’est la raison pour laquelle je suis parti de Front, ce genre de mecs. C’est la raison pour laquelle, je le dis et je le répète, je n’ai jamais appelé les musulmans à voter Front national, parce que je dis : vous faite ce que vous voulez en votre âme et conscience. Moi, je voterai sans doute Marine Le Pen au premier tour car je voudrais. D’abord, parce une je suis un nationaliste français, il ne faut pas oublier ça. Et que pour moi, c’est la seule candidate qui se bat pour la France. Les autres sont tous des traîtres de la France qui travaillent pour le mondialisme, qu’ils soient de gauche ou de droite. Et je le ferai sans doute malgré ça. Mais je comprends très bien que les musulmans ne veuillent pas voter Front national.
Et à cause de Louis Aliot, effectivement, le Front national a sans doute perdu, en ce moment, des voix. Donc, c’est vraiment une saloperie. Et je pense que s’il a fait ça, c’est justement parce que ma vision des choses marche bien au Front national. Il a fait un coup de force, il a fait un pu-putsch, il a fait un travail de sabotage. Et ce qui est consternant, c’est que le poids de Louis Aliot, qu’on appelle le numéro deux du Front, tout le monde le sait là-bas, c’est un colleur de timbre au départ, c’est parce que c’est, on dit le « compagnon de Marine Le Pen ». Oui, c’est l’amant de Marine Le Pen. Ce qui est un peu tragique. C’est-à-dire que ça nous ramène à quelque chose qui est quand même de la… on est dans la médiocrité politique.
Moi, je suis catastrophé pour Marine qui est un acteur politique intelligent, de voir qu’elle est finalement épaulée par un bras cassé de cette catégorie.
Et évidemment, je réponds aux gens qui effectivement – les gens ont aussi des ennemis partout – qui me disent : voyez, vous êtes un sous-marin sioniste. Ce qui, effectivement, en l’état actuel des choses et compte tenu de ce qu’Aliot vient de faire, effectivement, je fais un pas de retrait et j’attends effectivement de voir que la présidente et le président d’honneur, c’est-à-dire les gens qui sont pour moi le Front national, pas le gigolo de Marine Le Pen, mais Marine Le Pen fille et père, redressent la barre, fassent un démenti et remettent le gigolo Louis Aliot à sa place.
Je vous rappelle d’ailleurs, déjà, si vous voulez le vérifier, que quand Besancenot avait refusé de m’affronter à l’époque chez Moati, il avait demandé Aliot. Il l’avait obtenu. Et Aliot qui a à peu près la capacité dialectique et la puissance d’élocution d’une moule marinière avait été nul face à lui, inexistant, comme il l’est. Et c’est assez catastrophique, effectivement, que de voir que ce type-là est numéro deux du Front, qui se permet de faire un travail de sabotage du travail subtil et complexe que fait Marine, d’équilibre.
Car je rappelle que le but du Front national, c’est d’incarner la réconciliation nationale. Donc, à la limite, si tous les musulmans de France et tous les Juifs de France votent Front national, j’en serais ravi, parce que ça voudrait dire que ces deux communautés se réconcilieraient, se réconcilieront sur la Nation, sur l’idée de Nation. Et nous échapperons au choc de civilisations et à la guerre civile, et à la guerre même mondiale, et au choc de civilisations programmé.
Et que l’alternative politique, je le dis aussi bien pour Louis Aliot comme pour des crétins comme Marc George – Aliot étant un peu finalement le Marc George de Marine Le Pen – que l’alternative politique, ce n’est pas de savoir si on va tuer ou chasser tous les Juifs, ou si on va tuer ou chasser tous les Arabes. Ce n’est pas ça. C’est que toutes les communautés de France qui ont été communautarisées par des successions de lâcheté et de maladresses politiques se réconcilient sur le projet français.
Ce qui veut dire que de ce point vue-là, je peux me sentir en fraternité avec Zemmour, sur certains sujets : c’est-à-dire tous Français. C’est ça l’idée.
L’association que je préside s’appelle Égalité et Réconciliation. Et c’est « gauche du travail, droite des valeurs ».
Donc, cette mise au point faite, donc je me défends, effectivement, contre l’attaque d’Aliot, effectivement. « Personne ne me lit », il prétend. Lui, je ne sais pas qui le lit, il n’a jamais rien écrit. Je crois que c’est lui qui est l’auteur de la formule qui avait été catastrophique entre les deux tours, après le 21 avril 2002, pour le Front national, c’est : « Nous sommes économiquement de droite et socialement de gauche ». C’est vous dire le niveau d’imbécilité conceptuelle du type. Mais bon, je laisse les gens plancher sur cette phrase qui discrédite encore aujourd’hui le Front national comme parti à vocation sociale. Voyez, c’est ce genre de phrases qui vous flinguent pour vingt ans. Et ça, il en est l’auteur.
Je pense que si ça continue comme ça, un : c’est très mauvais signe parce que ça prouve que Marine Le Pen ne contrôle pas son parti quelques mois avant la présidentielle et qu’elle n’a pas les moyens d’insuffler sa ligne jusqu’au bout, et qu’il y a des saboteurs qui font un sale boulot et qui sont malheureusement numéro deux du Front et dans son lit. Ce qui est catastrophique. Et qu’il va falloir évidemment qu’elle reprenne les pleins pouvoirs à un moment donné. Et j’espère que le travail va être fait par elle ou par son père pour qu’elle puisse aller au moins de façon cohérente à la présidentielle. Parce que là, compte tenu des ennemis qu’a le Front national, ils ne vont rien laisser passer. Et on voit bien qu’effectivement, qu’il y a deux lignes. On assiste presque là, pour moi, à une scène de ménage. Si je veux aller plus loin.
Il est possible qu’Aliot ait fait ça à la suite d’une scène de ménage, pour montrer qu’il était quand même l’homme, parce qu’en fait, il est « madame Le Pen », faut bien comprendre, au Front national. Il est le gigolo. Je dis gigolo parce qu’il a une femme et des gosses qu’il a abandonnés, il faut le savoir. Donc, il est le gigolo de Marine Le Pen et maintenant, il prétend qu’il existe politiquement et que personne ne m’écoute moi et ne me lit.
Donc, moi, je viens de faire un livre qui est un bestseller – je pense qu’il n’a même pas la capacité intellectuelle de le comprendre jusqu’au bout – et qui est effectivement, en fait, le vrai logiciel, le plus fort, le plus puissant, qui pourrait amener le plus haut le Front national. Et je le sais parce que d’ailleurs, vous pouvez le vérifier, ce livre était sur le bureau de Marine Le Pen lors d’une interview. Et je sais que beaucoup de gens l’ont lu au Front national. Mais malheureusement, Aliot ne l’a sans doute pas lu et n’a pas les capacités de le lire.
Et surtout, même s’il le lisait, lui, son problème, c’est toujours la revanche de la guerre d’Algérie. Il est là-dedans. Et un type qui a ce niveau de crétinerie, normalement, ne devrait pas être numéro deux d’un parti de dimension nationale. C’est une catastrophe.
Donc, il faudrait, à un moment donné, séparer la vie affective de la vie politique, sinon, ça produit des catastrophes, comme on vient de le constater.
Donc, je ferme cette parenthèse sur Aliot. Il s’en est pris à moi, c’est un peu comme pour Guillon [cf. Entretien d’avril 2011], je lui rends la monnaie de sa pièce. Et j’espère pour Marine Le Pen qu’elle va réussir à reprendre la main, réinsuffler sa ligne politique qui était subtile et de haut niveau. C’est-à-dire elle fait de la grande politique.
Et qu’en l’état actuel des choses, effectivement, je suis catastrophé de ce qui s’est passé. Et que je dis bien notamment aux musulmans très inquiets qui me font confiance, qu’en l’état actuel des choses, et tant que les choses n’auront pas été éclaircies, effectivement, il n’est pas question une seule seconde que je leur suggère même de voter Front national.
Et tant pis pour Aliot s’il fait perdre des voix au Front national. De toute façon, lui, effectivement, sa place lui est garantie au chaud, mais pas par les voies politiques. Donc, il peut peut-être se permettre de déconner un certain temps. Mais voilà, là on n’est pas dans la politique, on n’est pas dans la politique sérieuse.
Fermez la parenthèse sur le « con du mois ».
Mise au point sur la vidéo du mois dernier…
Oui, alors, évidemment, moi, je prends des coups de partout puisque comme nous on fait égalité et réconciliation, c’est-à-dire on essaie de tendre la main à des composantes qu’on a divisées en France – parce qu’il y a des gens qui règnent par la division – effectivement, on essaye de réconcilier des contraires sur l’idée de France ; donc forcément, on prend des coups de tous les côtés.
Alors là, le mois dernier, j’ai fait l’éloge et l’apologie du travail d’un grand savant de l’Islam qui s’appelle Sheikh Imran Hosein. Et pendant que j’en parlais et qu’on a même montré une photo où il a mon livre dans la main – voilà c’est une photo qui a circulé et ce n’est pas moi qui l’ai faite et qui ai demandé qu’on la fasse, elle existe ; je vous montrerai d’ailleurs, qu’il y a d’autres musulmans notoires qui ont pris des photos avec mon livre, notamment un soufi américain ; je ne sais pas pourquoi, mais elle existe aussi [cheik Muhammad Hisham Kabbani] – et des gens m’ont reproché que j’avais osé blasphémer parce que j’avais mis, à un moment donné, un film porno qui passait sur la télé, dans le cadre de la dernière fois, en même temps que je parlais d’islam et de Sheikh Imran Hosein.
Alors, plusieurs choses. Ce film n’est pas un film porno. C’est un film érotique. Déjà, c’est une nuance. Première nuance.
Deuxièmement, quand on regarde ce que je dis et qu’on m’écoute, la théorie optique fait qu’on ne voit pas le film. Donc, ceux qui l’ont vu, c’est parce qu’ils le regardaient. Donc, ça, vous pouvez vérifier. Moi, je suis à gauche, en premier plan, et la télé est à droite en arrière-plan. Vous ne pouvez pas. Quand on écoute ce que quelqu’un dit à l’image, on le regarde : on regarde sa bouche, ses yeux, on le regarde. On ne voit pas la télé.
Donc, ceux qui se sont plaints du film qu’il y avait derrière, c’est parce ce qu’ils le regardaient. Donc, là, on est un peu dans la tartufferie. Bon ça, c’est une petite leçon d’optique et sur la tartufferie.
On a bien connu ça du temps du nos catholiques IIIème République qui étaient toujours les premiers à voir quand il y avait un bouton de braguette pas fermé. Voyez, la bigote, parce qu’elle regarde tout le temps la braguette. Il suffit de regarder les yeux, et puis on ne voit pas que la braguette est ouverte. Sinon, c’est qu’on fixe la braguette. C’est un peu la même idée.
Mais en fait, pour ceux qui n’ont pas regardé la vidéo jusqu’au bout, ils n’ont pas compris que si j’avais mis cette vidéo derrière, c’est parce qu’en fait elle montrait les débuts cinématographiques de madame Bernard-Henri Lévy. Et comme je sais que Bernard-Henri Lévy a fait assassiner récemment Kadhafi, et que j’ai vu l’ignoble assassinat de Kadhafi, j’avais envie de lui glisser une Quenelle comme on dit, et de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et j’ai voulu montrer, pour des raisons aussi pédagogiques, où en étaient à peu près nos élites donneuses de leçon. Normalement, les élites sont maîtres de la morale et maîtres du politique. Et que Arielle Dombasle avait commencé, madame Bernard-Henri Lévy, dans le cinéma en se faisant prendre en levrette dans un film de série B par Klauss Kinski. Ce qui est assez drôle.
Et moi je rappelle une chose : c’est que moi, je suis un Français, dans la tradition gauloise, qui respecte les musulmans sur mon territoire, sur le sol français. Je ne suis pas musulman. Je ne suis pas tenu, moi, de respecter certaines règles. Donc, je n’ai pas blasphémé, etc. J’ai fait quelque chose qui est conforme à mes valeurs, qui a été mal compris par certains. Donc, je dis pour certains que j’ai choqués : j’en suis désolé, mais l’explication devrait vous permettre de comprendre ce qui s’est passé.
Et deuxièmement, je vous rappelle bien que moi, je ne suis pas musulman. Je ne suis pas tenu de ne pas regarder un film érotique pour m’amuser, qui en plus est fait pour m’amuser à voir madame Bernard-Henri Lévy se faire prendre en levrette. Parce qu’à mon avis, le montrer, c’est un acte politique, ça veut dire quelque chose. Et c’était ça le message. Malheureusement, pour le comprendre, il fallait regarder la vidéo jusqu’au bout. Elle faisait deux heures et demie. Et certains ne l’ont pas compris.
Mise au point sur l’islam…
Certains, aussi, m’ont dit : « Oui, vous usurpez la parole de Sheikh Imran Hosein. »
Alors, il faut bien comprendre que quand je dis du bien du travail du Sheikh Imran Hosein, c’est comme quand je dis du bien du travail d’Emmanuel Todd, ou parfois même d’Éric Zemmour, ou de Tariq Ramadan : je le dis de mon point de vue parce que j’estime que ce qu’ils disent, à un moment donné, est important pour ce qui m’intéresse moi qui est la paix civile en France, l’intelligence, la conscience, notamment pour certains Français, de la dimension très respectable de l’islam et même comme science, comme approche de la géopolitique, etc. Et donc, c’est pour essayer d’aider, d’aider à la réconciliation et au respect.
Donc, quand je dis du bien du travail de Sheikh Imran Hosein, je le dis en mon âme et conscience. Mais à la limite, je ne lui demande pas son avis. Je trouve que ce qu’il dit est bien.
Et quand on me dit, quand j’entends quelqu’un me parler d’islam en bien ou en mal – parce que des fois même si c’est en bien, c’est un peu niais –, je leur dis : regardez le travail de Sheikh Imran Hosein, comment il se sert du corpus islamique pour produire une analyse géopolitique et une analyse sur les temps à venir d’un très haut niveau moral et intellectuel. Donc, je dis : cet islam-là force mon respect. Et je fais en sorte, et j’aide que les gens en France, musulmans et non-musulmans, s’intéressent au travail de Sheikh Imran Hosein parce que je pense que c’est bien. Et que je fais un travail pas de musulman : je fais un travail d’honnête homme quelque part. Voilà, ça serait ça le mot. Et point. C’est tout !
Et je le dis, d’ailleurs, dans cette logique là, nous travaillons en ce moment à faire traduire en français et à éditer en France les livres du Sheikh Imran Hosein qui ne sont pas connus dans la sphère française et qui ne sont même pas très connus dans la sphère musulmane française ou francophone. Donc, nous faisons toujours nous, à Égalité et Réconciliation, un travail positif de réconciliation pour faire monter le niveau.
Alors, évidemment, il y a les incompréhensions, il y a les colères, il y a les manipulations de salopards, on le sait très bien, et on prend des coups de partout. Donc, je fais cette mise au point.
Et de toute façon, plus la tension va monter en France, plus le conflit social ethnico-confessionnel va s’aggraver comme masque de la crise – tout ça je l’ai très bien expliqué –, plus ça va devenir dangereux pour moi et ce qu’on fait, évidemment, parce que plus la malhonnêteté et les coups bas vont se multiplier. Et donc, je fais du déminage en temps réel.
Mais je n’ai pas trente-six solutions : soit je me retire du jeu parce que c’est trop dangereux, soit je fais de mon mieux avec la conscience que je risque gros. Parce que j’ai les sionistes qui m’attaquent d’un côté. J’ai les racialistes d’extrême droite de l’autre, j’ai les faux antisionistes qui m’attaquent, etc. Et j’ai aussi ce que j’appelle les islamo-racailles et les islamo-sionistes qui m’emmerdent. Je l’ai en ce moment. Je peux faire une petite mise au point.
Sur la manif où on critique le rôle joué par le Qatar et l’Arabie saoudite pour que les gens ne s’illusionnent pas justement sur un certain islamo-sionisme bien plus pervers encore que le sionisme visible [Manifestation « Arabie saoudite, Qatar : Non aux fauteurs de guerre ! » du 17 décembre 2011, Paris], on m’a attaqué sur un mot parce qu’on a, à un moment donné, écrit un texte en commun – ce n’est même pas moi qui l’ai écrit mais à E&R –, on a parlé d’une lecture littéraliste de l’islam. Et ce mot, effectivement, nous a été reproché. Et c’est vrai qu’on ne peut pas reprocher à un religieux son littéralisme. Sinon, ça voudrait dire qu’on veut aller vers du déviationnisme, de la réforme, etc. Et moi, en tant que catholique, je vois bien ce que ça veut dire. Ça veut dire : on joue les protestants contre les catholiques. Et là, ça voudrait dire : on joue le chiisme contre le sunnisme, ou on essaye de demander aux musulmans intègres une relecture du Coran compatible avec les droits de l’homme, etc.
Je ne vais là-dedans. Ce mot a été mal choisi. Donc, moi, je rectifie. Je dis : on aurait dû dire une lecture politiquement pervertie, politiquement instrumentalisée du Coran. Je ne fais pas de théologie musulmane. Je pense et je vois l’islam de mon point de vue, ce qui veut dire, en sociologie, c’est objectif, de là où je suis.
Je suis un Français de culture grecque et de confession catholique qui tend la main aux musulmans et qui voit dans l’islam quelque chose qui m’intéresse et qui peut m’apporter quelque chose. Je ne prétends pas être théologien de l’islam. Je ne suis pas un faux converti comme certains anciens alcooliques que je ne citerai pas. Il n’est pas question que je me convertisse.
Les musulmans sérieux et intelligents comme Le Libre Penseur, comme Salim [Laïbi], ne me le demandent pas. Et nous sommes simplement dans une démarche de fraternité de combat contre les forces mammoniques. Parce que nous avons compris, parce que c’est dans nos écritures et c’est convergent, que si nous ne sommes pas la main dans la main dans ce combat, le Dajjâl gagnera.
Et d’ailleurs, je sais – car j’ai lu – que le Dajjâl gagnera d’abord, justement à cause des traîtres à l’islam et à cause des musulmans qui suivront leur mauvais maître. Et que c’est parce que le Dajjâl, c’est-à-dire l’Antéchrist, gagnera, que le voyant triompher et les gens comprenant qu’il était effectivement le mal et que la communauté qui l’a porté était réellement la communauté mammonique, satanique, qu’à ce moment-là, il y aura un sursaut de conscience et un sursaut de fraternité. Et que là, les forces du Mahdi et les forces de Issa se rejoindront. Et que c’est parce qu’elles se rejoindront que le combat sera finalement gagné.
Donc, je sais que nous allons perdre ce combat dans un premier temps. Et je sais comment et pourquoi nous allons le perdre. Je le sais aussi bien, d’une certaine manière, que Sheikh Imran Hosein. J’ai déjà anticipé cette défaite. Exactement comme les trois cents qui sont allés combattre les Perses sont allés perdre pour gagner. Voyez. C’est la même démarche. Je suis un Grec dans cette démarche-là. Je le sais.
Parce que si je ne suis pas un religieux, je suis un mystique. Et je sais exactement ce qui m’attend et ce qui nous attend. Et je sais, comme le dit Rav Ron Chaya, que malgré tout ce qu’on fait, à cause des Louis Aliot, des Marc George, des Qataris, des Saoudiens, de tout ce que vous voulez, etc., et de leurs instrumentateurs satanico-mammoniques, nous seront pris par les cheveux et nous serons entraînés malgré nous dans ce chaos fatal d’où triomphera le Dajjâl. Je le sais. C’est tout. Donc, je vais refermer cette parenthèse.
Et pour continuer encore sur ma mise au point sur l’islam et ma relation à l’islam de l’extérieur, voilà pourquoi je préfère aussi le Sheikh Imran Hosein – sans doute d’ailleurs il y en a d’autres – à Tariq Ramadan.
Parce que Tariq Ramadan incarne pour moi, comme le dit très bien d’ailleurs Kémi Séba qui fait un énorme travail en ce moment pour élever son niveau de culture et de… – c’est un vrai travail respectable – et qui a vraiment atteint aujourd’hui un haut niveau d’interlocuteur formé et érudit, c’est qu’effectivement, pour moi, Tariq Ramadan incarne ce que j’appelle l’islamo-trotskyste.
Et il justifie la présence des musulmans en France, non pas d’ailleurs en tant que Français mais en tant que musulman – parce que lui-même n’est pas Français –, au nom de quoi ?
Des lois de la République, c’est-à-dire des lois maçonnico-sataniques. Et normalement, ce n’est pas une démarche de religieux. On ne justifie pas la présence d’une communauté religieuse en France au nom du droit que vous donne Satan. Mais on le justifie par sa propre théologie.
Et d’ailleurs, quand il n’arrive pas à le justifier par le droit français, il le justifie par le droit européen. Et il se réjouit que le droit européen soit au-dessus du droit français. Donc, il est là ce que j’appelle un islamo-trotskyste et un arabo-mondialiste. C’est-à-dire qu’il est un ennemi de la France.
Et finalement, il justifie une implantation de l’islam en France en s’appuyant sur l’autorité que lui donne Satan et l’autorité qu’a pris Satan sur les Français, et notamment sur les Français catholiques et les authentiques démocrates, puisque c’est un mot qu’il emploie souvent, ce qui n’est pas un mot islamique. Puisqu’il validait la chute de Kadhafi parce que Kadhafi n’était pas un « démocrate ». Je ne vois pas très bien ce qu’on en a à foutre de la démocratie quand on est musulman ou d’ailleurs comme moi, un Français patriote néo-traditionaliste.
Donc, c’est pour ça que je préfère, en dernière instance, la vision de Sheikh Imran Hosein à celle de Ramadan, parce que Sheikh Imran Hosein, à la limite, me permet à moi, de justifier la présence de Français musulmans sur notre sol, au nom justement de la mystique et d’une certain théologie. C’est-à-dire qu’il faut que nous soyons la main dans la main pour repousser ensemble les forces mammoniques et les forces sataniques. Si nous sommes séparés, nous n’y arriverons pas. Donc, de ce point de vue-là, je me réjouis, au nom de la droite des valeurs et du front de la foi, effectivement, de la présence des musulmans en France.
Mais pas pour qu’ils soient des anti-Français, des types qui roulent pour l’islamo-trotskysme ou qui roulent pour l’islamo-qatarisme ou l’islamo-saoudisme. Ça ne m’intéresse pas.
Et on voit en ce moment – on le vérifie de plus en plus – que les Américains, la puissance mammonique qu’on peut appeler américano-sioniste, a passé un pacte avec les Frères musulmans pour mettre au pas les pays du Maghreb, tenter de mettre au pas la Syrie, dans le but de soumettre ces pays qui sont des pays arabo-musulmans à la puissance mondialo-mammonique. Il y a un pacte satanique qui a été passé, en ce moment. Nous le vérifions chaque jour un peu plus, notamment sur la question syrienne, entre le Frères musulmans et l’Empire mammonique.
J’aimerais bien savoir ce que Tariq Ramadan a à nous dire là-dessus. Parce qu’il a fait une critique assez honnête et assez objective des révolutions de jasmin frelatées. Mais il prétend encore qu’Israël ne veut pas la chute de la Syrie et que la Syrie serait protégée [« Personne ne souhaite voir le régime syrien tomber » La Tribune de Genève, le 17 novembre 2011]. Là, il est très, très en porte-à-faux. Alors, je ne sais pas quels sont ces liens réels ou cachés avec les Frères musulmans. L’Islam est un monde compliqué.
Mais, en dernière instance, je préfère la vision mystico-théologique de Sheikh Imran Hosein pour m’intéresser à l’Islam et me sentir en fraternité avec les musulmans, que sur la position très laïcarde finalement, très antifrançaise, très gauchiste souvent, et assez peu religieuse en réalité, de Tariq Ramadan. Pour moi, Tariq Ramadan, je ne le ressens pas comme un religieux. Je le ressens comme un pur politique et qui finalement combat la France, pour moi, d’une certaine manière, avec les armes de Satan : c’est-à-dire au nom des droits de l’homme, de la loi française républicaine maçonnique, et quand ça ne suffit pas, de la supériorité du droit européen sur le droit français.
Ce n’est pas avec ça qu’on peut faire aimer les musulmans de France aux Français non-musulmans. Et ce n’est pas avec ça qu’on peut faire respecter l’islam aux non-musulmans. C’est ce que je dis.
Je ne dis pas que c’est la totalité de son logiciel. Mais il y a beaucoup de ça chez lui. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, je me sens beaucoup plus proche effectivement de Sheikh Imran Hosein que de Tariq Ramadan. Malheureusement…
Et il y a aussi des questions que je pose. Il faudrait qu’à ces questions, il soit répondu.
Donc, je crois que j’ai refermé ma parenthèse globale sur ma relation à l’islam et aux musulmans.
Deuxième partie
Votre avis sur le Qatar et son rôle dans l’Empire
Ben, le Qatar, déjà, n’est pas un pays. Le Qatar n’existe pas. Il faut déjà le savoir. Ce qui est incroyable, c’est que dans la Ligue arabe, on met des pays comme l’Égypte, qui ont une existence millénaire et qui représentent des millions de gens. On met le Maroc qui est un pays à très longue histoire. On met l’Iran, un pays plurimillénaire. Et puis on met comme donneur de leçon au milieu, comme si c’était la même chose, le Qatar. Le Qatar est une petite bande de Bédouins à qui les puissances américano-mammoniques ont donné le droit de baiser des putes et de s’acheter des Rolls en or, à condition qu’ils laissent l’armée américaine contrôler la région. Donc, le Qatar est une poignée de Bédouins soumis à l’Empire et une base américaine. Donc, le Qatar n’existe pas et n’incarne pas plus l’arabité que l’Islam.
Et ce qui est scandaleux, aujourd’hui, c’est que c’est eux qui donnent les ordres à la Ligue arabe. Ce qui veut bien dire que la Ligue arabe n’existe pas. C’est aussi une fumisterie quand on voit comment la Ligue arabe s’est comportée par rapport à la Syrie.
Donc, effectivement, le Qatar fait un très sale boulot. Et malheureusement, le Qatar est très positionné en France parce qu’avec ses milliards de pétrodollars-là, et tapinant pour l’Amérique – parce que s’ils cessaient de tapiner pour l’Amérique, ils disparaissent du jour au lendemain ; ça serait beaucoup plus vertigineux et rapide que Saddam Hussein – eh ben, ils font un sale boulot qui est de mettre beaucoup d’argent en France pour faire un sale travail qui est notamment d’ailleurs d’aller acheter en banlieues des jeunes en déshérence à cause du mensonge du pacte républicain – y’a une réalité du mensonge de la gauche socialiste, du mensonge du regroupement familial : effectivement, il y a eu un mensonge – donc, effectivement, ils vont là-bas avec de l’argent. Ils ne vont pas là-bas pour aider des élites musulmanes françaises à s’élever en France. Ils vont essayer de faire de la subversion, de la corruption, dans l’intérêt de l’Empire pour aider à achever la destruction et la soumission de la France par l’importation du conflit de civilisations et la guerre civile sur une ligne ethno-confessionnelle.
Donc, le Qatar fait un sale boulot en France. Ce qui est très inquiétant, c’est qu’ils mettent beaucoup d’argent. Donc, ils font beaucoup de corruption au niveau des élites et au niveau des banlieues.
Et nous, c’est pour ça que nous avons organisé la manif [Manifestation « Arabie saoudite, Qatar : Non aux fauteurs de guerre ! », le 17 décembre 201, Paris]. Les Qataris sont pour nous des gens dont nous devons nous méfier. Et nous essayons d’alerter les jeunes de banlieues fragilisés aux sirènes de la séduction par l’argent du Qatar. Il ne sortira rien de bon de tout ça pour eux et pour la France. C’est une évidence.
Et il suffit à la limite de voir ce que c’est que le Qatar, d’y aller, pour voir que c’est infernal. C’est-à-dire que là, on est dans un pays infernal au sens, effectivement, comme le dit Sheikh Imran Hosein, d’un monde régi par Satan, c’est-à-dire une poignée de milliardaires avec une Constitution où les gens qui travaillent n’ont aucun droit, des gens pratiquement réduits à l’esclavage, avec souvent des immigrés, des touristes cosmopolites venant faire du shopping dans des énormes centres commerciaux avec des tours. Enfin, le Qatar est anti-civilisationnel. C’est de la merde. Et ce genre normalement de pays ont vocation, si notamment d’ailleurs, nous retrouvions le sens du sacré, de l’équilibre et je dirais même de la cohérence cosmique, ce sont des anti-pays et des non-pays qui normalement doivent disparaître. C’est-à-dire, je le dis bien même si je voulais m’appuyer sur l’islam, si normalement le règne de Dieu revient sur Terre, le Qatar doit s’embraser immédiatement et disparaître. C’est une émanation satanique et c’est un anti-pays. Donc, je le redis : le Qatar n’existe pas.
Et donc, on n’a rien à faire avec des gens qui en réalité n’existent pas, qui n’existent que parce que Satan les instrumentalise et les anime. Voilà, Satan et Mammon. C’est clair.
Donc, nous nous opposons, nous, tout en tendant la main aux musulmans en France, aux ingérences du Qatar en France. Et nous le disons clairement. Comme nous nous opposons, effectivement, aux ingérences de l’Arabie saoudite.
Et nous disons bien que le Qatar et l’Arabie saoudite incarnent ce que j’ai bien décrit dans mon livre Comprendre l’Empire, ce qu’on appelle l’islamo-sionisme, qui est un mot qui raisonne fort. Et qu’effectivement, cet islamo-sionisme, aujourd’hui, essaye de prendre le contrôle de ce que j’appelle les islamo-racailles. Parce que c’est comme ça que ça s’appelle. Ce n’est pas un blasphème.
Et que cette jonction islamo-sionistes des pétrodollars essayant de manipuler les islamo-racailles est un très mauvais coup pour la France et aussi pour les Français musulmans. Personne ne va gagner là-dedans. Et qu’il faut donc, une fois de plus je le dis – égalité et réconciliation –, que nous nous serrions les coudes tous ensemble pour empêcher ces satanistes de venir ajouter encore de la division, semer du chaos et de la division, de la manipulation, au service finalement, effectivement, des sionistes. Oui, parce que c’est : qui a intérêt à ça, en dernière instance ?
L’Empire américano-sioniste et les sionistes en France ont intérêt effectivement à ce que l’image du musulman hostile et haineux prédomine, que le Français l’identifie comme l’ennemi numéro un, et que la colère française due à l’usure de Wall Street, cette colère légitime, se tourne contre le musulman, à cause du sale boulot que font les Qataris, et qui font ce sale boulot parce qu’ils sont entre guillemets « payés pour ça ». Et on les laisse exister pour ça. Et que s’ils ne faisaient plus ça et qu’ils devenaient de pieux musulmans ou des gens intègres, ils seraient rayés instantanément de la carte de l’Histoire par leurs mandants. Et de toute façon, s’ils se comportent bien, ils disparaissent. S’ils se comportent mal, ils méritent de disparaître. C’est-à-dire qu’en dernière instance, ils n’ont pas d’existence. C’est sans avenir tout ça, c’est sans avenir. Voilà. Sauf, effectivement, dans un monde dirigé par Satan. C’est clair et net.
Et nous, nous avons organisé la manifestation pour le dire. Et ce n’est pas un commentaire sur l’islam. C’est un commentaire sur la manière dont certains musulmans se font manipuler par des gens qui prétendent incarner l’islam mais qui est un dévoiement politique de l’islam. C’est tout. Et ce constat est une évidence pour tous les musulmans honnêtes, et pour tous les géopoliticiens formés, et pour tous les gens qui résistent honnêtement à l’Empire américain et américano-sioniste.
Et donc, je renvoie les gens qui sont contre ma ligne à leurs contradictions, à leurs sponsors, à leurs mensonges ou à leur incompréhension. Et ce n’est pas à eux de demander des comptes. C’est à moi et aux musulmans intègres de leur en demander. Et je pense que de toute façon, sur la distance, la vérité comme toujours, triomphera. Le problème, c’est que la vérité triomphe toujours avec un temps de retard.
Mensonges sur la Syrie… Même Georges Malbrunot s’inquiète !
Quand je suis allé en Syrie voir ce qui s’y passait, où je suis resté quelques jours. Mais j’ai des liens suffisamment profonds avec la Syrie depuis suffisamment longtemps – je réponds aussi à des critiques – pour pouvoir comprendre ce qui se passe en Syrie même en y restant trois jours. En fait, je suis en contact permanent avec des gens qui vivent en Syrie à plusieurs endroits, de plusieurs origines sociales, de plusieurs confessions, ce qui me permet de faire une synthèse. J’y suis allé pour valider, mais ce n’est pas les trois jours que j’y ai passés où j’ai découvert de but en blanc et ex nihilo la situation syrienne. J’ai une certaine culture et une certaine pratique de tout ça qui remonte à des années.
Mais ce que j’avais dit à l’époque, c’est que j’étais avec un journaliste du Figaro qui est aussi un agent des services, à mon avis, qui s’appelle Malbrunot et qui mentait totalement sur la situation syrienne en disant que c’était une révolte du peuple contre un dictateur haï par son peuple. Et aujourd’hui, je vois que Malbrunot [« L’ASL : couverture turque ou faux-nez islamiste ? » Georges Malbrunot, Le Figaro, le 1er décembre 2011], qu’on avait pas mal taclé d’ailleurs à juste titre, est exactement sur la ligne que je disais dès le départ.
C’est-à-dire que y’avait un désir, on va dire de démocratisation du régime syrien, incarné par certaines classes moyennes, certains étudiants, une certaine moyenne bourgeoisie, une opposition sunnite qui a toujours existé, qui correspond à des régions précises à Homs, etc. Et derrière ça, une volonté de foutre en l’air le régime syrien et de détruire la Syrie, instrumentalisée de l’extérieur par effectivement l’Empire américano-sioniste, en armant des groupes, des groupes armés souvent d’ailleurs de mercenaires, avec des armes souvent qui viennent de la Libye, pour assassiner des représentants de l’État : attaques de postes de police, etc. ; c’est-à-dire que c’est eux qui perpétraient des assassinats. Et que ces actions avaient fait que les gens qui manifestaient au départ pour la démocratisation du régime syrien, se rendant compte de la manipulation étrangère et du danger de casser un pays, un consensus qui fonctionne pas mal, se sont regroupés autour de leur président qu’ils estiment parfaitement légitime pour incarner le consensus national, et ont bien compris le danger de continuer à contester, alors que ça risquait de tout foutre en l’air. Et ils ont bien fait le distinguo entre les attaques extérieures militaires impérialistes et des contestations pacifiques de type débat interne d’un pays finalement relativement démocratique avec des manifs de rue.
Et aujourd’hui, Malbrunot et d’ailleurs les médias occidentaux admettent. Alors, ils ont inventé la théorie du – comment ils appellent ça ? – du « déserteur », mais ils admettent bien que ce ne sont pas des manifestants désarmés qui se font tirer dessus par des militaires à la solde de l’État mais que ce sont bien des groupes armés qui tentent de renverser le régime par des attaques terroristes, en tuant des gens. Et qu’en fait, dans le nombre de morts qu’on comptabilise, en réalité, beaucoup plus de morts sont des morts, des citoyens syriens et des fonctionnaires syriens, puisque dans les fonctionnaires, il y a des militaires, puisque c’est un État nationaliste et socialiste. Donc, effectivement, il y a un grand, grand nombre de fonctionnaires en Syrie, et que souvent les morts qui sont dénombrées par les officines qui sont en général à Londres – ce qui est déjà évocateur –, dans ces morts, les trois-quarts des victimes sont finalement des citoyens syriens tués par la tentative de renversement du régime extérieur. Exactement comme le plus grand nombre de morts en Libye ont été des pauvres Libyens assassinés parce qu’ils n’acceptaient pas le renversement immédiat de Kadhafi par l’Empire américain. C’est la même chose.
Et Malbrunot, aujourd’hui, dit exactement la même chose que moi. Donc, il a mis, finalement, quelque temps à finalement admettre quelque chose que nous disions dès le départ et qui est la situation réelle.
Et malheureusement, pour prolonger cette analyse, on voit qu’aujourd’hui, il y a une tentative de faire tomber le régime syrien, pour soumettre ce pays non-aligné à la mise au pas par le nouvel ordre mondial. Et que ceux qui font le sale boulot sont les Frères musulmans, c’est-à-dire une catégorie de sunnites qui ont passé un accord avec les Américains, exactement comme d’ailleurs en Égypte et en Tunisie. Et le sale boulot est fait aussi, malheureusement, par les Turcs. Donc, les Turcs, effectivement qui sont membres de l’Otan.
Donc, on a ce pauvre pays syrien qui est un pays résistant au nouvel ordre mondial – et c’est pour ça que je le respecte malgré ses défauts, ses pesanteurs, etc. – que l’Empire essaie de mette à bas en se servant des Frères musulmans et de la Turquie, avec aussi un petit rôle de la Jordanie, etc. C’est la situation objective.
Et on voit donc aujourd’hui que cette confrérie des Frères musulmans, qui ont toujours été des anti-panarabistes et qui eux sont des islamo-mondialistes [cf. Kémi Séba sur l’arabo-mondialisme], effectivement, aujourd’hui ont un pacte avec l’Empire mondialiste américano-mammonico-sioniste.
Et que c’est ce que j’ai appelé dans ma dernière vidéo [cf. Entretien de novembre 2011, troisième partie], le virage des néoconservateurs, le virage qu’on appelle du libéralisme libertaire au libéralisme autoritaire. Et que c’est le sociétal à l’islam et le macroéconomique au mondialisme bancaire. Et que ce deal a été passé. Et que ce point de vue là, effectivement, où sont, dans quel camp sont globalement les Frères musulmans ?
Et cette question, je peux la poser à Tariq Ramadan. Et finalement, quel est son rôle en France ? Pourquoi il est l’interlocuteur privilégié des médias, des médias sionistes – ce qui est un pléonasme en France puisque les médias sont sionistes – alors qu’il n’est pas Français ? Pourquoi il a été choisi ? Quel rôle il joue ?
Et j’invite, moi, les gens et les musulmans à se poser cette question dans un contexte français.
Parce que, moi, je rappelle que je suis un patriote français. Et je suis dans la mystique du nationalisme français : je suis un barrésien, un nationaliste mystique. Je suis un nationaliste intégral. Et que toute ma vision des choses et du monde est du point de vue français. Je le dis, je le répète, depuis le début. Il n’y a pas de malhonnêteté chez moi. C’est-à-dire que je fais passer la France avec tout, évidemment.
Et de ce point de vue-là, je passe des alliances, je tends des mains, et je demande des comptes à des gens en fonction de ce logiciel, de ce présupposé, qui est que la France est ma mère, et que je suis un Français, et que je croix au destin je dirais, quasi mystique de la France. Et que mon héros, si je remonte au plus loin.
Et là je rejoins les excellentes conférences de Asselineau qui en tant que candidat à la présidentielle est à peu près l’équivalent de la chèvre de Dieudonné ; ça se vérifiera quand à un moment donné on rentrera dans le sérieux de la politique. C’est pour ceux qui me répondent : pourquoi vous ne préférez pas Asselineau à Marine Le Pen ?
Je dis parce qu’on parle de candidats à la présidence politique. Donc, voilà, il ne sera pas candidat. Donc, si vous ne vous en rendez pas compte, c’est que vous êtes des imbéciles et que vous n’avez aucune culture politique. Et si Asselineau vous fait croire qu’il sera candidat, c’est que c’est un imbécile ou qu’il vous ment.
Donc, Asselineau ne sera pas candidat. C’est la chèvre de Dieudonné, c’est du même niveau. Ça peut être rigolo, mais Asselineau n’est pas drôle. Par contre, il est excellent sur ses conférences sur la France et sur ce que c’est que la France.
Et ce n’est pas le bouquin de Zemmour qui prétend que « la France, c’est l’Empire », ce qui est une connerie intégrale. La France, c’est l’anti-Empire éternel, le refus de l’Empire, l’insoumission à l’Empire.
Et de ce point de vue-là, le premier auquel je vais me référer, parce que j’en parle [inaudible], c’est Vercingétorix. Mon patron à moi, c’est Vercingétorix. D’accord.
Et c’est en pensant à Vercingétorix que je peux tendre la main à certains musulmans et la refuser à d’autres. Voilà, c’est clair. Donc, il n’y a pas de mensonges chez moi. Et c’est en pensant à Vercingétorix que j’espère que Marine Le Pen va chasser Sarközy du deuxième tour de la présidentielle et être face à François Hollande. Parce que nous aurons là un débat authentiquement politique, radical, qui m’intéresse, entre les deux tours. C’est tout.
Donc, j’espère une fois de plus que j’ai pu faire cette mise au point globale par rapport à tous ces sujets où effectivement, je prends des coups dans tous les sens parce que je vous dis : je suis dans une position très inconfortable de réconciliation nationale et où plus la crise va s’aggraver, plus ça va être dangereux.
Et je sais très bien qu’à un moment donné, les sionistes étant très intelligents, je risque, à un moment donné, de me faire poignarder par un soi-disant barbu avec une barbe longue comme ça, qui me poignardera en criant « Allah Akbar ! ». Je sais très bien que c’est ce qui risque potentiellement de m’arriver. C’est logique. C’est typiquement dans la logique de la fourberie de mes vrais ennemis. Je sais qui sont mes vrais ennemis.
Malheureusement, il y a les vrais ennemis, y’a les tapins et les crétins. Et malheureusement, le tapin – et le crétin – fait souvent le travail pour l’ennemi qui lui est un commanditaire qui reste toujours caché. Il faut bien le savoir. Si on regarde l’histoire, le commanditaire de tout ça, jusqu’à présent, ne s’est jamais fait attraper. Il a toujours délégué. On pourra en parler tout à l’heure avec la montée de haine anti-allemande, en ce moment. J’amènerai le sujet. Malheureusement, c’est toujours comme ça.
Le principe de la bourgeoisie et le principe de toute façon des élites mammoniques, c’est de ne jamais avoir de sang sur les mains. C’est toujours de faire faire le meurtre par d’autres : opérations sous faux drapeau, Intelligence Service. Il suffit de regarder qui a inventé ce genre de conception de la politique et de la diplomatie. À quoi ça fait référence comme textes, mais je dirais comme textes sacrées ?
Et c’est sûr qu’on est plus proche du Talmud que des Évangiles, et plus proche du Talmud que du Coran. C’est une certitude.
Et ça, je le dis. C’est mon courage, c’est mon honnêteté. J’aimerai bien voir qui a ce courage-là en France.
Et que je n’aime pas en général que des petits salopards sur Internet prétendent me donner des leçons de virilité, de courage et d’honnêteté. Ça m’est effectivement moralement insupportable.
Là, c’est pour ceux qui m’écrivent en ce moment et qui me demandent des comptes qu’ils n’ont pas à me demander.
L’importance stratégique de la Syrie ?
Pourquoi l’Empire veut à tout prix mettre un pied en Syrie, prendre le contrôle physique de la Syrie en s’appuyant sur les Frères musulmans et sur la Turquie ?
C’est parce que l’Empire américain est en train de plier bagage de l’Iraq. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus rester en Iraq. Ils sont obligés de partir. Et ils n’ont pas seulement perdu l’Iraq, on le voit, on va le voir de plus en plus. Ils n’ont pas le contrôle de l’Afghanistan et ils sont en train de perdre le Pakistan, ce qui est sans doute le plus grave. C’est-à-dire que ça fait un énorme glacis qui comme par hasard correspond à la charnière eurasiatique. Et là, ceux qui ont fait de la géopolitique savent que qui tient la charnière eurasiatique tient le monde. Ils sont en train de perdre la charnière eurasiatique.
Donc, il faut qu’ils opèrent un glissement. Et ce glissement les oblige à être bien avec Turcs et les Turcs bien, avec eux, et de trouver une position de repli. Cette position de repli est, entre autres, la Syrie. Et ils ont un besoin urgent de se repositionner vite quelque part dans cette région-là, car effectivement, le Pakistan – vous le vérifierez demain – est en train de leur échapper totalement.
Et le Pakistan, c’est le pays islamique qui a la bombe atomique. Eux l’ont déjà.
Y’a un crétin qui m’avait dit que ça n’avait rien à voir avec la question iranienne. Ben oui, ça a à voir aussi. C’est-à-dire que l’Iran peut-être essaye d’avoir la bombe, on n’en sait rien, mais le Pakistan, lui, il l’a déjà. Et il faudrait peut-être regarder la carte. Le Pakistan a une frontière commune avec l’Iran. Enfin, je veux dire, tout ça, c’est la même région. Et c’est là que se joue cette guerre, en fait, qui est la guerre la plus cachée, qui est la guerre de l’Empire américain avec ceux qui lui résistent, qui sont les Russes et d’une autre façon, les Chinois. Il faut que les Américains gardent le contrôle de cette charnière eurasiatique des environnements de la Caspienne. Afghanistan, c’est cuit. Pakistan, c’est cuit. Iraq, c’est cuit. Vite, vite, vite, se repositionner. Donc, effectivement, bon ben contrôle du Maghreb, Égypte, Tunisie, etc. Bon, Israël, effectivement, qui est là pour tenir la baraque, nuire par tous les moyens à l’Iran.
Prendre le contrôle de la Syrie, ça fait partie d’une urgence pour eux. Le reste, les droits de l’homme, tout ça, c’est de l’escroquerie. C’est ça.
Et il ne faut pas oublier qu’en plus, les apprentis sorciers néoconservateurs, pour détruire Saddam Hussein qui était quand même un sunnite qui régnait sur une majorité de chiite, en fait, par leur maladresse et leur balourdise à l’américaine, ils ont favorisé une expansion de l’influence chiito-iranienne sur la région. Et ils en sont très embêtés. Et n’oubliez pas que les dirigeants de la Syrie sont aussi. D’ailleurs à l’inverse de ce qu’était d’ailleurs l’Iraq. Pour vous dire comme le monde arabe est complexe et compliqué. C’est qu’en Iraq, c’était une minorité sunnite à traves le baasisme – le baasisme iraqien – qui régnait sur une majorité chiite. Et dans le baasisme syrien, c’est l’inverse. C’est une minorité d’une branche du chiisme qui s’appelle la minorité alaouite qui règne sur une majorité sunnite. C’est pour ça que ce sont des équilibres incroyablement fragiles et précaires.
Et que finalement, il y a cette inquiétude des Américains d’avoir à la fois perdu toute une région qui leur est nécessaire, mais d’avoir, par leur bricolage et leur destruction de Saddam Hussein, favorisé l’influence et l’expansion chiito-iranienne. Et c’est sans doute d’ailleurs là aussi pourquoi ils font agir aussi fort en ce moment le Qatar et l’Arabie saoudite. Parce que tout ça, c’est cette guerre aussi intramusulmane très, très complexe, dont je ne veux pas me mêler en tant que Français et en France, qui est cette guerre chiito-sunnite, dont je ne veux surtout pas me mêler.
Moi, je suis pro-iranien parce que l’Iran résiste à l’Empire, comme je suis prorusse. C’est en tant que Français qui a besoin qu’un contre-empire existe parce que c’est absolument nécessaire à notre survie et à l’espoir de pouvoir s’émanciper de la mainmise de l’Empire américain sur la France à travers la trahison de toutes nos élites. Sarközy dont le fils va intégrer une école militaire américaine – c’est son fils –, ne va pas être formé à La Flèche ou à Saint-Cyr, mais il intègre West Point, je crois [« Louis Sarközy, l’héritier américain », lesouffledivin.fr]. C’est pour vous dire le niveau de trahison de nos élites. Nous avons des Américano-sionistes traîtres à la tête de l’État français. Ce qui est une vielle tradition des élites traîtres qui remonte, effectivement, à la situation qui a amené Jeanne d’Arc où la France, via les Bourguignons, trahissait entièrement le royaume de France pour les intérêts de l’Angleterre.
La France a toujours été insoumise à l’Empire. Et l’Empire a toujours essayé de reprendre le contrôle de la France non pas par son peuple mais par ses élites compradore et corrompues.
C’est cette vieille histoire que Zemmour n’a pas comprise en mettant l’aigle au milieu du drapeau français. L’aigle n’est pas le symbole de la France, c’est le coq. L’aigle, c’est le symbole impérial, c’est le symbole du Saint-Empire romain germanique, c’est le symbole de l’Empire romain, c’est le symbole de l’Empire américain. Ce n’est pas le symbole de la France. Justement, quand on met un aigle sur le drapeau français, on sort du logiciel français d’insoumission.
La France étant bien le pays qui de Vercingétorix en passant par François Ier jusqu’à de Gaulle a toujours été le pays qui résiste à tous les empires quels qu’ils soient, URSS et Amérique – c’était la troisième voie gaullienne et gaulliste –, et qui est cette tradition française et qui fait qu’aujourd’hui, effectivement, c’est la position d’Égalité et Réconciliation.
Et ça devrait être la position du Front national parce que c’est la bonne position. Malheureusement, oui, ce n’est pas facile. C’est comme tenir la barre d’un bateau dans une tempête qui s’aggrave de jour en jour.
Élections en Russie… Début de l’ingérence impériale ?
Alain Soral – Poutine incarne, après la trahison d’Eltsine, finalement, le vrai grand échec de la marche en avant de l’Empire américain pour le nouvel ordre mondial. C’est que si la Russie ne s’était pas redressée avec Poutine, c’était gagné : c’était la fin de l’histoire, c’était le nouvel ordre mondial. Et là, Poutine, effectivement, leur tient la dragée haute et les emmerde.
Donc, comme ils ne peuvent pas l’attaquer militairement, ils le diabolisent par les médias, et les médias évidemment occidentaux. Donc les médias occidentaux sont en train de raconter déjà, par avance, de monter un scénario qu’il va voler les élections parce qu’évidemment, il va les gagner ; donc de dire qu’il les a volées. Parce que finalement, la grande puissance de l’Empire américano-mammonico-sioniste qui est la puissance du mensonge.
Il faut bien voir que les deux valeurs de cette religion qu’on peut difficilement nommer, c’est le vol et le mensonge, l’usure et la manipulation – le mensonge, c’est écrit noir sur blanc dedans, il suffit d’aller voir –, ce qui est contraire aux valeurs de l’islam et du catholicisme. Nous, on est sur la vérité et l’interdiction de l’usure. Eux, c’est le vol et le mensonge. Donc, le vol, c’est la prédation bancaire de Wall Street – on le vérifie – et le mensonge, c’est le contrôle sur les médias.
Et les médias occidentaux sont en train de nous raconter que – et comme par hasard Bernard-Henri Lévy en première ligne… enfin tout ça est transparent, c’est en pleine lumière –, nous racontent que Kadhafi a été viré par son peuple car il était un « horrible dictateur, spoliateur, etc. »
Et là, effectivement, comme ils ne peuvent pas vraiment attaquer physiquement et militairement Poutine, eh ben, il a volé les élections, c’est une dictature, etc.
Ça fait partie, effectivement, de cette stratégie de domination : l’usure de Wall Street, c’est-à-dire le vol, et le mensonge par les médias, médias menteurs comme le dit très bien Collon, mais sans aller jusqu’au bout.
Il suffit de regarder à qui appartiennent les médias occidentaux. Quatre-vingt-treize pour cent des médias appartiennent… voilà, etc. À qui appartient Libération ? À qui appartiennent même les faux médias dissidents comme Rue89 ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé depuis trente ou quarante ans en France ? Comment le groupe Hersant a été liquidé ? Pourquoi les marchands d’armes et d’autres sont venus prendre le contrôle des médias ? le contrôle total des médias dans le but de mentir et de faire croire à tous les mensonges impériaux ? et là, en ce moment, d’essayer d’anticiper – puisque à mon avis Poutine a déjà gagné les élections, c’est une évidence pour un sociologue sérieux –, c’est de dire on prépare déjà le terrain pour que les Occidentaux croient bêtement, en regardant les infos, les journaux, etc., que Poutine est un dictateur qui a volé les élections ?
Et ce qui est marrant, c’est que les Américains qui demandent des comptes sur les élections. Petit rappel. George Bush, c’est une certitude, a volé deux fois les élections américaines. Il les a volées deux fois. On le sait. La première fois, c’était. Comment il s’appelle ?
ERTV – Al Gore.
Alain Soral – Al Gore qui avait été élu. Donc, ces Américains qui donnent des leçons de démocratie – et là on est dans l’obscénité totale je dirais satanique de cette inversion totale, de cette inversion accusatoire – sont les plus illégitimes pour en parler car effectivement, la démocratie américaine est la démocratie la plus mensongère aujourd’hui du monde. Et on est dans ce. C’est pourquoi je parle de Satan.
Parce que Satan, c’est ça. Satan, c’est de façon réelle ou métaphorique, l’inversion de toutes les valeurs, c’est le mal systématique, le mensonge systématique, c’est ce qui est contraire, ce qui procède toujours par le mal.
Et l’Amérique, aujourd’hui, pas le peuple américain mais les élites américaines, on le voit sur la manière dont ils traitent l’affaire libyenne, l’affaire syrienne, le rôle qu’ils ont fait jouer à Obama. De faire jouer par un Noir à qui on a donné un prix Nobel, de lui faire accomplir toutes les saloperies néoconservatrices. Enfin, tout ça est satanique de a à z.
Et donc, Poutine va être attaqué de plus en plus pour sa résistance à l’Empire. Et ne pouvant pas l’attaquer militairement directement, il sera diabolisé médiatiquement, je dirais comme – toutes proportions gardées –, comme je suis diabolisé médiatiquement, comme Dieudonné est diabolisé médiatiquement, et comme sont diabolisés médiatiquement tous les gens qui résistent tant soit peu à l’Empire, y compris Ahmadinejad, et y compris même Marine Le Pen. Et y compris Jean-Marie Le Pen pendant trente ou quarante ans.
Ce qui me fait respecter infiniment Jean-Marie Le Pen, c’est qu’il a été systématiquement maltraité par les médias. Et je sais à qui appartiennent les médias. Et donc, c’est pour ça que je respecterai jusqu’à la mort et jusqu’à sa mort, Jean-Marie Le Pen, quelles que soient ses errances, ses approximations et ses erreurs. Car il a incarné l’insoumission française au satanisme mammonique, pour moi. Et c’est clair et net. Et pour ça, il a payé le prix : c’est de vivre en permanence sous une cathédrale de crachats. Il a eu un destin héroïque – héroïque je dis, pas martyr : je suis moi dans les catégories de l’héroïsme mais pas du martyr –, il a eu un destin héroïque.
Et de ce point de vue-là, Le Pen est un héros français et Marine Le Pen est sa fille. Il y a aussi ça, la droite des valeurs, la tradition. Et c’est pour ça que je garde un respect, une espérance, une certaine confiance que ce mouvement et les gens qui sont à la tête de ce mouvement – pas par la « couche » mais par la légitimité [cf. supra, première partie « Le con du mois »,] – incarnent, continuent à incarner cette insoumission française.
Et j’espère d’ailleurs demain que Marine Le Pen, au lieu d’aller en Israël – je pense qu’elle n’ira pas –, ira plutôt en Russie voir là où est notre avenir, c’est-à-dire effectivement du côté des Russes. Parce que c’est là qu’est, en fait, le vrai destin. Le destin de la France, c’est le destin européen. L’atlantisation de la France, c’est un accident lié à une domination. Mais ce n’est pas son destin géopolitique, économique et sa vocation historique saine. C’est un dévoiement.
Donc, j’attends, effectivement, entre autres, après que Marine Le Pen ait remis son concubin à sa place, effectivement, qu’elle fasse de la grande politique, parce qu’il reste quelques mois, et qu’il se passe quelque chose du côté de Poutine et de la Russie. Ça, ça me plairait beaucoup. Pour finir sur Poutine.
Condamnation de Chirac – L’État de droit en France
Là, Chirac vient de rependre deux ans de prison avec sursis.
La loi existe en France parce qu’on est quand même dans un système qui s’appelle, effectivement, un système à la Montesquieu de séparation des pouvoirs. Mais la loi, comme le pouvoir s’en protège, finit toujours par s’accomplir au moment où la personne à perdu le pouvoir, c’est-à-dire au moment où ça ne sert plus à rien. C’est-à-dire qu’effectivement, la loi s’accomplit avec un retard qui fait qu’elle ne sert à rien.
Et c’est ça toute l’ambigüité, le paradoxe et l’ironie de la démocratie, de la tripartition des pouvoirs à la française. C’est qu’effectivement, à la fin, nous avons, pour des fautes qui auraient dû être punies immédiatement, quelqu’un qui est puni au moment où il a la maladie d’Alzheimer, où il n’est plus au pouvoir, et où il serait même un peu honteux de le mettre en prison.
Et c’est ça qui fait, effectivement, qu’à la fois la justice en France existe, mais qu’elle n’existe pas. Parce qu’elle existe toujours trop tard.
Et que c’est ça la réalité politique de la démocratie, de la nôtre de démocratie, légaliste de l’État de droit. C’est que le droit existe, mais il atteint son objectif toujours après coup.
Et c’est çà la perversité de la domination qui fait que notre démocratie bourgeoise n’est pas une démocratie, et que la bourgeoisie, effectivement, est ce mensonge sur l’égalité, ce mensonge sur le droit, ce mensonge très subtil et très pervers que pareil, que j’ai décrit dans mon bouquin, en parlant, effectivement, du mensonge de la démocratie de marché et d’opinion.
Troisième partie
Crise et fin de l’Union européenne… Les médias enfin objectifs ?
Alain Soral – Ben, maintenant que la crise telle que. Je peux montrer des vidéos de moi qui remontent à il y a trois ans. Je ne suis pas un expert économique, mais j’ai dit : voilà, le renflouement de la crise de 2008 va amener un rebond aggravé, puisqu’ils ont fait tout le contraire de ce qu’il fallait faire, etc. À l’époque, on n’était pas trente-six à le dire. Aujourd’hui, tous les économistes qui veulent rester crédibles sur le marché de l’économie financière et du business, c’est-à-dire [Charles] Gave, l’autre, je ne sais plus son nom…
ERTV – Delamarche.
Alain Soral – Delamarche, disent la même chose que moi parce qu’il en va de leur crédibilité d’experts. C’est-à-dire que maintenant qu’on est à deux doigts de l’effondrement final de toute cette escroquerie de fausse monnaie très bien décrite par Fekete, ils disent enfin la vérité. Ils disent : voilà, l’Union européenne est une escroquerie, une connerie dès le départ.
Moi, je me rappelle que je militais pour le « non » au Parti communiste, à l’époque. Il y a une cohérence sur la durée. Ces gens-là, non. Ils étaient tous pour le « oui » à l’Union européenne. Et à l’époque d’ailleurs, il y avait le PC et le FN qui étaient pour le « non ». Pas Mélenchon, pas le PS, pas le NPA, etc., etc., enfin, les trotskystes, etc.
Donc, maintenant tous les économistes sérieux, pour rester crédibles par rapport aux gens qui écoutent leurs expertises pour investir et faire du pognon, admettent ce que les gens honnêtes disaient depuis très longtemps : moi, mais des tas d’autres, Jovanovic, etc. C’est que tout ça va s’effondrer parce que c’était dès le départ un montage foireux et absurde, comme je l’ai démontré, comme d’autres le démontrent. Je l’ai même démontré par la topologie pour m’amuser, à un moment donné, etc.
On a même Giscard d’Estaing qui dit que tout ça est une manipulation américaine de Wall Street et que les agences de notation triple A est une escroquerie des banques qui marchent main dans la main. C’est-à-dire que même Giscard d’Estaing, parce qu’il va bientôt mourir et que le château va s’effondrer, veut faire le prophète, le petit prophète, c’est-à-dire : oui, tout ça est une grosse arnaque. Parce qu’effectivement, l’arnaque va être éventée demain. Ils ont contribué, collaboré et aidé par leurs trahisons, à amener cette arnaque pendant trente ans de leur vie. C’est ça qui est incroyable.
Donc, si ces gens-là le disent, quelque part, ça veut vraiment dire maintenant qu’il n’y a plus de doute.
Alors, après la question. Parce que là je fais référence à une vidéo, enfin une intervention toujours excellente d’Emmanuel Todd, parce qu’il est toujours très bon.
Alors le problème d’Emmanuel Todd, c’est comme Michéa : c’est qu’il est très bon, mais il ne va jamais au-delà d’une certaine grille et d’une certaine limite. Là, par exemple, il est sur : voilà, l’Union européenne a servi les intérêts allemands, et l’euro a été le moyen de mettre à genou, dans la compétition intra-européenne, les autres pays pour faire de l’Allemagne le super-pays dominant de l’Europe, etc.
Ça renvoie après aux sorties de Montebourg sur voilà : on retourne à Bismarck, l’Allemagne, sa volonté hégémonique, etc. Et on montre du doigt la « méchante Allemagne ». Et moi, ce qui me fait marrer, c’est que ces gens-là ne vont jamais jusqu’à dire qu’en fait, même si l’Allemagne joue ce jeu-là, les gens que le blocage et que la stratégie de Merkel a permis de mettre en place à la place de Berlusconi, en Grèce, etc., c’est pas des Allemands : c’est des cadres de Goldman Sachs, c’est-à-dire de la Banque, de Wall Street, dont la patron est Lloyd Blankfein qui dit bien : « Je suis un banquier qui accomplit le projet de Dieu ».
Et là je me dis : le problème de tous ces analyses économiques, c’est soit parce que leur grille de lecture – un peu comme si je faisais un parallèle, comme [Jean] Bricmont – étant des matérialistes et des positivistes, ils n’arrivent pas à aller au-delà parce que leur vision du monde ne leur permet pas, ou alors c’est parce qu’ils n’ont pas le courage, ils ont la trouille. Ils sont toujours sur leur logiciel, effectivement, matérialiste, économiste, etc.
Or, moi, je prétends qu’il y a une porte qu’on peut ouvrir et qui va bien au-delà. C’est que ce chaos économique qu’on nous présente comme « l’incompétence de nos élites » et leur « stupidité », je dis que c’est faux. Il y a l’incompétence de nos élites au niveau de Jacques Delors, c’est-à-dire du crétin exécutant, Jacques Delors étant un peu le Louis Aliot de l’Union européenne.
Mais au dessus, il y a des gens qui avaient un projet. Et ce projet est explicite. Il est explicite, déjà, chez les Rothschild. Il est explicite aujourd’hui dans les conférences de Attali et de Adler. Adler qui dit : « Nous y sommes presque. »
Il est explicite quand on voit effectivement le lien religieux qu’il y a entre la haute finance judéo-sioniste et leur vision eschatologique et leur vision religieuse. Et que ce sont des religieux.
Et là, moi je dis : il y a une lecture kabbaliste qu’il faut faire. Et ce n’est pas moi qui la fais. Ce sont les maîtres du nouvel ordre mondial qui la font eux-mêmes et que n’ose pas faire Todd, peut-être parce qu’il a un grand-père rabbin ou parce qu’il ne veut pas perdre son boulot et pouvoir continuer à être invité à RMC. Je ne sais pas. Ou parce que ces catégories de positiviste matérialiste ne lui permettent pas d’aller au-delà et de voir le monde de façon un peu plus vaste.
Mais, il est évident, aujourd’hui, que si on veut aller au-delà de cette analyse qui dit que nos élites sont idiotes et qu’elles ont fait n’importe quoi, je crois, moi, que ce n’est pas vrai.
Les super-élites ne sont pas du tout idiotes, et accomplissent un projet qui est, effectivement, le projet de gouvernement mondial par une stratégie du chaos, qui est exactement celle que je décris dans Comprendre l’Empire et qui, en dernier lieu, est une stratégie kabbaliste.
C’est-à-dire que la Kabbale ne dit pas « ce que Dieu est », mais « ce que Dieu veut ». Et qu’est-ce que le Dieu de la Kabbale veut ?
Il veut que son peuple élu accomplisse un projet de domination mondiale. Et il dit bien qu’il doit l’accomplir par le Nombre et par le Verbe. Et là, on a derrière la stratégie de Wall Street, la stratégie du capitalisme financier mondialisé, la stratégie de la dette organisée, et cette stratégie effectivement de prise de contrôle du monde par une communauté qui accomplit le projet que son Dieu a exigé d’elle.
Et ça, cette compréhension intégrale de ce qui s’accomplit en ce moment, on ne la trouve pas chez Emmanuel Todd – il s’arrête en cours de route –, on ne la trouve pas chez Michéa – il s’arrête en cours de route –, on ne la trouvera chez Louis Aliot – ça c’est sûr –, on ne la trouve pas dans les critiques de Ramadan.
On la trouve chez Sheikh Imran Hosein, chez Alain Soral et de l’autre côté, chez Attali, chez Adler – quand on lit bien ce qu’ils écrivent –, dans les textes que cosignaient le rabbin Bernheim et Finkielkraut dans Le Monde il y a déjà plusieurs années, que moi, j’ai bien lu et identifié à l’époque. Il faudrait faire le travail pour les retrouver.
Et tout ça nous renvoie au projet kabbaliste, c’est-à-dire au sommet de l’initiation, de la compréhension et de l’intelligence de la religion vétérotestamentaire et de son projet original et final. Et qui fait que nous sommes réellement proches de la fin des temps.
Et que là, je renvoie effectivement à ma convergence avec l’islam tel que le conçoit, l’utilise, et le propage Sheikh Imran Hosein. Je renvoie aussi à ma position, finalement, de traditionaliste catholique, c’est-à-dire à l’Apocalypse de Jean, à la lecture qu’en fait Jovanovic, etc., etc.
Et là, je pose la question quelque part aux Emmanuel Todd ou aux Michéa. Est-ce que vous n’avez pas les moyens d’aller au-delà ou est-ce que vous n’avez pas le courage d’aller au-delà ?
Mais, ne me dites pas que, moi, je suis un délirant. C’est que les super-élites mondialistes vont au-delà : elles le font. Ils sont tous kabbalistes, soit soumis au kabbalisme, soit kabbalistes. Et ils le disent pratiquement parce qu’effectivement, par la théorie des sas et des initiations, ils savent que ça ne sera entendu que par ceux qui ont les oreilles pour entendre. Mais moi, je l’ai entendu. Et ils l’ont dit. C’est clair.
Et je dis aujourd’hui : la clé de compréhension de cette crise qui ne nous dit pas que cette crise est un chaos qui prouve l’incohérence et la stupidité de nos élites, mais qui nous dit que nos super-élites sont au contraire très rigoureuses, très intelligentes dans leur stratégie. Ce qui nous donne la clé et qui fait que ce monde en réalité a un sens, n’est pas un chaos, mais finalement un monde qui selon la Kabbale est une monde où règne les Nombres avec un sens mystico-ésotérique absolument clair. C’est-à-dire qu’il est tout sauf chaotique pour ces gens-là. Il s’accomplit impeccablement. Et cette clé de lecture, c’est la Kabbale.
Donc, intéressez-vous à ce que dit, ce que veut, comment fonctionne la Kabbale. Il y a des vidéos sur Internet, allez-y, etc.
Et de ce point de vue-là, effectivement, je dirais même que j’ai un très grand respect pour les kabbalistes. Ce sont, en ce moment, les maîtres du monde. Voyez. Ce sont des apprentis sorciers peut-être, mais qui sont en train d’arriver à leurs fins dernières. Ce sont les seuls qui y arrivent, en ce moment. Nous tous sommes des spectateurs, des victimes ou des idiots, avec nos petites grilles d’analyse, nos petites consternations, etc. Eux, là où nous voyons un chaos et une souffrance, voient le projet d’une plénitude, et une harmonie. Ce sont les seuls en phase avec le monde actuel, il faut bien le comprendre.
Là, je reprends Emmanuel Todd. Non, nos élites ne sont pas stupides. Ce n’est pas incohérent, ce n’est pas n’importe quoi. On ne veut pas t’écouter, Emmanuel. On ne veut pas t’écouter parce que ce que tu dis est très en dessous de la réalité de l’analyse qu’il faudrait produire.
Les kabbalistes, eux, regardent l’avenir avec un sourire et un regard éclairé et lumineux. Je le sais, je l’ai vu.
Et c’est pour ça qu’en dernière instance, je dis : je ne suis pas un religieux mais je suis un mystique. C’est clair parce que je vois ça, je le comprends, je le ressens, je l’intuitionne, je l’analyse et je le découvre. Et ça fait longtemps.
Voilà. Pour clore cette partie très importante sur la vérité de la période actuelle qui se comprend, en dernière instance, comme cohérence, c’est-à-dire comprendre, expliquer, c’est-à-dire ce qu’on appelle dans l’épistémologie génétique, les systèmes explicatifs en inclusion.
Ce que Todd a du mal à comprendre avec sa grille de lecture positiviste et néopositiviste s’explique, à un degré supérieur, par les kabbalistes. Qu’il s’intéresse à la Kabbale.
En parlant de kabbalistes…
Alain Soral – Ben, il [Jacques Attali] fait son boulot, comme Bernard-Henri Lévy fait son boulot. Eux, ils sont bien des pions de cette être collectif qu’il fait comprendre comme un être collectif, exactement comme on admettait que la bourgeoisie était une classe et une logique de classe.
On ne disait pas que c’était une addition de bourgeois. Le bourgeois individuellement – je vais reprendre l’exemple de Louis Aliot – est bien trop con pour comprendre le génie de la bourgeoisie. Mais le génie de la bourgeoisie s’accomplit historiquement, collectivement.
Exactement comme la fourmi fait n’importe quoi individuellement. Mais quand tu prends du recul, la fourmilière, elle, est d’une intelligence implacable. Et cette intelligence passe par les exécutants fourmis.
Eh ben, c’est pareil. Il y a une communauté qui est un être collectif et qui accomplit son génie historique de domination très au-delà de la conscience de ces individus. Cette conscience d’ailleurs étant progressive selon des sas hiérarchiques.
C’est-à-dire à la base, il y a celui qui ne comprend rien, qui en général est à la Ldj. Et puis en haut, il y a celui qui comprend tout, qui est un kabbaliste plus ou moins discret, à la Attali ou à la Adler ou d’autres, ou à la rabbin Bernheim. [Il faut] comprendre les logiques globales au dessus des individus et qui n’impliquent pas forcément les individus dans leur conscience. C’est ça qu’il est important de comprendre.
Moi, de ce point de vue-là, par exemple, je suis un Français qui accomplit un destin de Français qui me dépasse. À un moment donné, « il est du choix individuel et personnel », cette petite vision médiocre n’existe pas dans la réalité anthropologique que comprend bien d’ailleurs la tradition ou la sociologie réellement fine. Il y a des êtres collectifs, il y a des appartenances collectives.
C’est ce qu’essayait d’opposer d’ailleurs à Freud, Jung, c’est-à-dire l’inconscient collectif. Ça existe. Et il faut en tenir compte. Et ça dépasse l’individu. Ce qui veut dire que l’individu n’est pas responsable, souvent. Ça le dépasse. Mais il n’empêche, malgré lui, il accomplit cette chose.
Oui, donc, Attali en tant que membre d’élite d’une communauté organisée qui a un projet, fait son boulot. Il dit : les peuples doivent payer la dette parce qu’ils sont responsables, puisqu’ils ont élu démocratiquement des gens. Donc, ils sont responsables. Il fait son sale boulot d’usurier qui vient chercher le pognon.
Ça rappelle un peu la situation de la Pologne de l’époque féodale, voyez.
Et BHL fait son sale boulot quand il pacifie de manière absurde quelque part selon les critères de Todd ou des droits-de-l’hommistes, quand il pacifie de manière absurde la Libye. Il le fait – il l’a bien dit à l’espèce de cérémonie du Crif qui avance de plus en plus démasquée à mesure que se rapproche effectivement la promesse kabbaliste –, il dit bien : j’ai accompli ce projet de mise à mort de Kadhafi et de destruction de la Libye en tant que Juif et pour Israël. Il l’a bien dit. Ça veut bien dire ce que ça veut dire.
Ce qui est incroyable quand je parle, là, malheureusement, d’êtres collectifs, c’est que ce Juif usurier et ce Juif menteur manipulateur et fauteur de guerres – parce que c’est la réalité de ce qu’est Bernard-Henri Lévy et c’est ce qu’est la réalité de la fonction objectivement que revendique Attali –, sont en train d’incarner des personnages au cœur même de l’antisémitisme éternel.
Et est-ce que ces gens-là se rendent compte quand ils font ça des dégâts qu’ils peuvent provoquer sur la remontée de l’antisémitisme et des incidences que ça peut avoir sur ce que j’appelle les Juifs du quotidien et le petit peuple juif qui n’a même pas conscience de tout ça ?
C’est-à-dire que je pense que des Attali, des Bernard-Henri Lévy, des Adler, etc., en ce moment, font un énorme travail pour la remontée de l’antisémitisme, car ils incarnent de manière obscène et incontournable les caricatures juives telles que les antisémites les ont toujours montrées : le menteur manipulateur fauteur de guerres et l’usurier.
Et j’aimerais bien que les Juifs du quotidien, les Juifs qui sont juifs culturellement, par hasard, ou dans un autre projet, disent bien : nous n’avons rien à voir avec ces gens-là, et qu’ils ont conscience que ces gens-là, à terme, les envoient au casse-pipe, que ce sont leurs pires ennemis. J’aimerais bien que la communauté juive qui nous a donné Karl Marx, qui nous a appris la réalité des antagonismes de classes malgré, notamment, les appartenances à un même peuple, intègre finalement ce concept qu’elle n’a finalement jamais intégré à cause de son tribalisme, qui est les antagonismes de classes à l’intérieur d’une même communauté.
Je pense que Attali, Bernard-Henri Lévy, sont les ennemis, les pires ennemis de la communauté juive de base. Ce sont leurs pires ennemis.
Malheureusement, la communauté juive de base ou les élites même d’ailleurs conscientes juives, comme des Rony Brauman, n’osent pas aller suffisamment loin dans la critique de ces gens-là en montrant qu’ils le font par tribalisme et au nom du projet de domination juif, parce qu’ils n’osent jamais aller jusque-là soit parce qu’ils ont quand même un reste de solidarité tribale, soit parce qu’ils ont peur des ce qu’on appelle finalement, les tribunaux rabbiniques, c’est-à-dire du châtiment que subit un membre de la communauté qui, finalement, se comporte en honnête homme, c’est-à-dire dit la vérité au-delà de l’intérêt et de la solidarité tribale.
Et le vrai problème aujourd’hui est là. Il serait temps – Zemmour le fait un peu, je le reconnais – que les Juifs intelligents prennent conscience que des Bernard-Henri Lévy et des Attali, par le travail qu’ils font en ce moment, sont bien, bien plus que Le Pen, évidemment, et que le Front national, les agents de la remontée de l’antisémitisme. Et que ces gens-là, ces élites mondialistes à la Attali et à la BHL, envoient sans aucun scrupule leur peuple au casse-pipe, exactement comme les élites bourgeoises française, pour des raisons d’intérêt du Capital, ont envoyé la paysannerie française au casse-pipe dans la Guerre de 14, dans les tranchées.
On en est à peu près là. C’est-à-dire qu’il y a de violents antagonismes de classes à l’intérieur de la communauté juive qui ne sont pas identifiés, qui ne sont pas dits, à cause du tribalisme juif qui est quand même une réalité, et à cause de la trouille de la violence communautaire qui existe.
Car il ne faut pas oublier qu’un Juif qui se révolte contre sa communauté et qui dit la vérité, le bien et l’universel par rapport à l’intérêt tribal bien compris, est châtié par sa communauté.
Et là, c’est plus qu’un risque que je prends. Je dis : voilà, il serait temps, effectivement, que des Juifs universalistes, intelligents et même ayant la conscience de l’intérêt supérieur de leur communauté comme masse et non pas des élites communautaires qui envoient au casse-pipe leur base pour rebondir éternellement – parce que ça, ça s’est vérifié dans l’Histoire –, disent bien qu’ils faudrait que Attali arrête d’incarner jusqu’à la lie l’usurier juif dans toute son obscénité antisémite et que Bernard-Henri Lévy arrête d’incarner le Juif menteur et fauteur de guerres dans toute sa caricature et son obscénité antisémite. Parce que malheureusement, c’est très difficile après de lutter contre la remontée de l’antisémitisme, évidemment. Et le problème, de ce point de vue-là, n’est sûrement pas ni Le Pen père ni même Marine Le Pen.
La cause première de la remontée réelle de l’antisémitisme aujourd’hui, qui a amené d’ailleurs la colère d’un Dieudonné, est évidemment à chercher du côté de Bernard-Henri Lévy, et pas de Jean-Marie Le Pen. C’est une certitude. C’est honnête de dire ça.
Et c’est une fois de plus une position Égalité et Réconciliation : c’est la réconciliation sur le projet national, sur les valeurs universelles, sur la morale, sur le bien.
On n’est pas obligé d’être solidaires de salopards de sa communauté. Voyez. Un Allemand n’est pas obligé d’être solidaire d’Hitler. Un Juif n’est pas obligé d’être solidaire de Bernard-Henri Lévy ou de Attali.
Et d’ailleurs, l’autre jour j’entendais un con qui disait que Bobby Fischer était forcément fou parce qu’il avait critiqué les élites juives mondiales et qu’il était forcément fou parce qu’il était Juif lui-même de père et de mère. Eh ben, on peut être Juif de père et de père et critiquer la stratégie de domination des élites juives mondiales. Comme on peut être allemand de père et de mère et critiquer la saloperie national-socialiste d’Hitler. Donc, quand un Juif fait cette remarque – c’était un Juif qui faisait cette remarque – ça veut dire qu’en gros, le tribalisme, la solidarité tribale, est la règle. Un type qui fait passer la vérité et la morale universelle au-dessus de la solidarité tribale, pour un Juif moyen, est un fou. Non, ce n’est pas un fou, c’est un honnête homme.
Il serait temps que ces catégories soient intégrées par les gens qui prétendent toute la journée nous donner quand même des leçons de droits de l’homme et de démocratie, puisque cette communauté, par ailleurs, est très haut placée dans ces catégories et dans ces instances-là.
Sinon, forcément, il y a une contradiction violente qui s’exacerbe et qui à un moment donné, selon la loi hégélienne de l’Histoire, pétera d’une manière ou d’une autre.
Alors je sais très bien que les Attali et les BHL le savent. Ils ont déjà trouvé le bouc émissaire, c’est le musulman. Et ils ont en plus comme allié là-dedans, la Qatar, l’Arabie saoudite, ceux qu’ils ont mis en place en Libye, etc.
Cette tragédie et cette complexité du monde qui fait que malheureusement, les tapins, les idiots utiles, il y a le Diable et ses diablotins. Et voilà, c’est pour ça que la situation est complexe, dangereuse et qu’en ce moment, d’ailleurs, je ne subis aucune attaque des sionistes – je devrais dire les talmudo-sionistes puisque ces gens-là sont des talmudo-sionistes –, mais par contre beaucoup d’attaques de musulmans sur une ligne sunnito-qatarie. Ce n’est pas un hasard. Le Diable sait me fouetter avec un très long fouet, exactement comme on doit dîner avec lui qu’avec une très longue cuillère. Mais je ne suis pas dupe et je pense que mon analyse est vraie. Et ma catégorie en dernière instance, c’est la vérité.
Je pense que s’il y a une catégorie que j’essaye d’incarner et qui transcende tout, c’est le plaisir auquel je sacrifie pratiquement tout de dire la vérité. Je pense que là, je viens de dire la vérité sur cette question éminemment dangereuse qui fait péter de trouille tout le monde. Sauf évidemment Dieudonné, un certain professeur, et Ahmadinejad, et des gens effectivement, ou Sheikh Imran Hosein, qui ne sont pas dans la sphère de soumission dans laquelle nous sommes, nous.
Parce que si je ne peux pas dire ça aujourd’hui, c’est que nous sommes victimes d’une domination, c’est parce qu’il y a la schlague. Ce n’est pas parce que la raison ne le permet pas, ou l’Histoire ne le permet pas, ou l’intelligence ne le permet pas. C’est parce que dire ça, c’est risquer d’être puni par nos maîtres. Ce qui dit bien, d’ailleurs, qu’ils sont nos maîtres.
Et pourquoi Marine Le Pen, pour avoir le droit d’avoir le tampon républicain pour se présenter aux élections républicaines, doit passer par monsieur Prasquier et le Crif, qui ne sont quand même pas tout à fait, si on comprend ce que c’est que la démocratie et l’universalisme républicain, les gens normalement qui ont le meilleur logiciel et le meilleur positionnement pour donner, non seulement des leçons, mais des brevets de républicanisme.
Nous sommes dans un monde totalement inversé et satanique qui soit est absurde pour Emmanuel Todd s’il se pose cette question – mais d’ailleurs il préfère l’éviter et être sur la diabolisation de l’Allemagne ; et ce n’est pas la première fois finalement qu’on fait porter à l’Allemagne le masque du diable pour le processus mondialiste –, ou alors si on trouve ça absurde et qu’on ne veut plus trouver ça absurde – car je pense que le monde n’est pas absurde – une fois de plus, je dis : tournez-sous vers la Kabbale et la compréhension kabbaliste du monde. Et là, j’attends effectivement, les commentaires d’Emmanuel Todd sur cette question, et qu’il aille un peu plus loin que sa diabolisation de l’Allemagne en ce moment, lui d’ailleurs ou – comment il s’appelle là ? – celui qui monte au Parti socialiste qui n’est pas mauvais par ailleurs.
ERTV – Montebourg ?
Alain Soral – Montebourg, voilà, oui. Les Allemands ne font jamais que porter la responsabilité, finalement, pour Goldman Sachs. Et ce n’est pas la première fois. On est déjà tombé dans le piège. Le problème est très au-delà de l’Allemagne.
Quel bilan de votre visite à CasaPound ?
Alain Soral – CasaPound a invité un de nos camarades-là, qui est Zéon, à faire une exposition de ses dessins politiques, là-bas. Il y a longtemps que je voulais aller rendre visite à CasaPound parce que c’est un exemple, finalement, de mouvement social non-gauchiste et anti-gauchiste très intéressant. Parce qu’ils sont estampillés d’extrême droite par les médias dominants – ce qui est plutôt bon signe, ça veut dire qu’au moins, ce sont des dissidents –, mais surtout ils incarnent, eux, parce que c’est conforme à l’histoire italienne, notamment à la réalité du fascisme italien, une dimension très populaire et très sociale, avec en plus une dimension avant-gardiste.
Contrairement à l’extrême droite française qui est réactionnaire et ringarde, un peu comme Louis Aliot qui incarne le fond du panier de la bêtise et l’inverse même du génie français, chez CasaPound, ce qu’on peut appeler d’ailleurs, c’est vrai ce sont des néofascistes – il faut le reconnaître –, eux, c’est : très impliqués socialement, c’est-à-dire qu’ils font de la récupération de locaux vides à cause de la spéculation immobilière pour y loger des familles déshérités, etc., et artistiquement d’avant-garde ; ils font de l’avant-garde esthétique et du social. Et de ce point de vue-là, ils sont sur la ligne de la République de Salò. Il faut lire la Constitution de la République de Salò. Il n’y a pas une ligne à changer, sur le plan du papelard.
J’aimerais bien que Besancenot nous explique ce qu’il changerait à la Constitution de la République de Salò. Je pense qu’il n’a pas la culture, d’ailleurs, pour répondre. Et de toute façon, lui, ça fait partie des connards que je n’ai pas pu flinguer à l’époque parce que Louis Aliot est allé finalement à ma place faire l’idiot utile du gauchisme. Mais j’avais promis que je me payerais Besancenot – ça a mis cinq ans – pour ce qu’il avait fait à l’époque. On l’a eu. Il n’existe plus Besancenot. Il n’a pas tenu le choc. Donc, la question, on ne peut même plus lui poser, parce qu’il ne peut même plus y répondre.
Et donc, pour revenir à CasaPound, j’ai rencontré là-bas un vrai mouvement social de jeunesse avant-gardiste, antimondialiste, sur une ligne non-raciale – enfin tout le contraire de Louis Aliot la tanche – et infiniment respectable.
Et nous avons participé à une manif à Naples contre le nouveau président italien qui est bien pire que Berlusconi puisque c’est directement un agent de Goldman Sachs et du FMI. Donc, on voit que la mise au pas s’accélère. Et je fais plusieurs constats.
Je dis, pour moi, CasaPound est un modèle pour l’anti-gauchisme militant français de combat. C’est bien mieux que tout ce qu’il y a en France. Et puis, c’est la même ligne qu’Égalité et Réconciliation au niveau du logiciel idéologico-politique.
En revanche, ce qui me paraît évident, c’est que faire ce qu’ils font, eux, là-bas, est impossible en France. Parce que là-bas, on les laisse un peu exister. En France, on subirait une telle violence immédiate si on faisait de la réquisition de locaux sans se réclamer du DAL ou de ces trucs, pareil, toujours sous contrôle trotsko-gauchiste ; on se ferait massacrer immédiatement par la force étatique, la police, etc.
Donc, je suis très admiratif de ce que fait CasaPound, mais c’est impossible en France à cause de l’histoire de France et à cause de la toute-puissance du gauchisme talmudo-trotskyste qui nous massacrerait si on essayait de le faire. Donc, malheureusement, nous, on peut faire de l’Internet, de la pédagogie, mais très peu de terrain et très peu de social. Malheureusement, c’est un constat.
Et ce que je remarque quand je dis ça – qui était déjà mon analyse –, c’est que depuis quelques jours, il s’est passé quelque chose en Italie : c’est que Berlusconi a été viré. Et Berlusconi avait une espèce de sympathie pour CasaPound, car en fait en tant qu’Italien, car il est italien, il respectait cette jeunesse combattante. Car il savait qu’elle était le meilleur de l’Italie. Il en avait conscience. Donc, il y avait un petit consensus qui laissait un petit peu CasaPound exister par le respect qu’a celui qui n’a plus le courage d’incarner la grandeur romaine pour ceux qui l’incarnent encore. Et malheureusement, avec la mise au pas de l’Italie par ce nouvel ordre mondial kabbalisto-mammonique dont j’ai parlé tout à l’heure, maintenant que le pouvoir a changé en Italie, c’est bien pire.
Et là, vient de se passer, il y a quelques jours, en Italie, quelque chose qui est de l’ordre des opérations qu’on appelle les opérations Monarch, comme on a vu en Norvège. C’est un dingo qui avait participé à des tables rondes en tant qu’auteur de science-fiction à CasaPound, c’est-à-dire qui s’était montré à CasaPound et qui depuis quelque temps était psychiatrique et avait eu une autorisation de port d’armes, a tiré dans la foule sur des sans-papiers africains. C’est-à-dire exactement ce qu’il faut pour griller le mouvement sur le terrain racial et de la violence, alors qu’ils sont non-racistes et pas du tout violents, mais sur le social. Et ça, comme par hasard, ça arrive immédiatement après la prise de pouvoir de ce cadre de l’Empire mondialiste dont je ne veux même pas me souvenir le nom qui vient de prendre le contrôle de l’Italie.
ERTV – Mario Monti.
Alain Soral – Et qui est une opération, effectivement, typiquement comme on sait les monter en France et ailleurs, où on instrumentalise des dingos pour des opérations effectivement de déstabilisation, de discrédit. Et là, on dit donc que le mouvement CasaPound qui est un mouvement social et d’avant-garde, de pédagogie et de formation, sérieux, enfin vraiment irréprochable et très rigoureux, dans lequel d’ailleurs, il y a plusieurs Français. C’est ça qui est intéressant.
C’est que finalement, il y a à CasaPound des militants qui sachant qu’on ne peut pas le faire en France, l’ont fait en Italie avec les Italiens. Donc, il y a une dimension française dans CasaPound – ce qui est assez rassurant –, une dimension française, on va dire proudhonienne, sorélienne, etc. Donc, c’est aussi ça que j’ai vu, c’est qu’il y avait des Français à CasaPound.
Et là, la diabolisation en Italie, c’est que CasaPound est un mouvement d’extrémistes armés qui tire sur des Noirs [« Le meurtrier de Florence, un néofasciste lié à CasaPound », rfi.fr]. Et ça, c’est typiquement le genre de trucs pour accroître la violence de répression de CasaPound, les discréditer, et surtout essayer de les détruire parce que c’est des squats en général, très bien tenus d’ailleurs, avec des écoles pour les enfants. Enfin, un truc admirable, je veux dire. C’est autre chose que le NPA. Et c’est malheureusement autre chose que ce qu’on ne pourra jamais faire à Égalité et Réconciliation.
Mais j’ai peur, malheureusement, que la mise au pas de l’Italie fasse que même ça ne puisse plus exister demain et qu’ils en soient ramenés à la situation française. Et c’est ce qui est en train d’être fait, à mon avis, par cette opération très louche d’un type qui à mon avis a été fabriqué, instrumentalisé et qui s’est suicidé après, j’ai oublié de le raconter. C’est parfait quoi ! Il avait participé à deux-trois tables rondes de CasaPound où il intervenait donc pour qu’on ait les images, dans des débats de littérature. Entre temps : psychiatrique, port d’armées, armé, tue des Noirs – c’est bien volontaire – et se suicide après. Donc, c’est le truc parfait qu’on appelle de type opération Monarch, qui ne sont pas du tout des choses si délirantes que ça. Il suffit de s’intéresser. Les films en ont parlé à une époque.
Moi, je pense que tout ce dont le cinéma parle, c’est toujours l’écume de quelque chose qui existe dans la réalité, au niveau des services et des opérations profondes.
Et ce qui veut bien dire que l’Italie a basculé récemment, et qu’il y a une ère qui est en train d’être enclenchée encore bien pire que l’ère Berlusconi. Exactement comme ce qui va se passer en Tunisie, en Égypte, demain, sera bien pire que les ères Ben Ali et Moubarak. Voyez. Et je pense que tout ça n’est pas absurde et incohérent si on renvoie à la lecture mondialiste-kabbaliste des choses.
Et donc, je suis allé voir CasaPound. Et j’espère que ce mouvement très respectable qui devrait être le modèle de tous les mouvements d’insoumission néonationalistes ou alternationalistes – pour reprendre un excellent terme de Martinez : je pense que le bon concept ce serait l’alternationalisme qui n’est ni l’internationalisme ni l’altermondialisme, mais la solidarité des nations résistantes –, ce mouvement, j’ai peur que – qui faisait encore partie de la petite exception italienne due à la situation italienne historique et qui ne peut pas exister en France – ne pourra plus exister demain. Et que ça va encore s’aggraver.
Et que l’aggravation de la situation italienne qui est le vrai fascisme tel que l’avait compris Pasolini et qui lui a sens doute valu sa mise à mort en 1975, ce fascisme italien va s’exprimer demain par la destruction et l’interdiction, peut-être, de CasaPound.
Ça sera le triomphe du fascisme que je combats, moi, celui qu’avait parfaitement identifié, je le redis, Pasolini. Pasolini qui fait partie d’ailleurs des lectures des cadres de CasaPound. C’est pour ça que… Ce n’est pas du Louis Aliot. Voyez.
Je remercie Louis Aliot de me servir de petit bonhomme comme ça, cette espèce de punching-ball, de défouloir et de crachoir, assez pratique. Ça fait du bien !
Pour en revenir à nos élites…
Alors, j’avais montré effectivement avec Les Fruits de la passion, ce film – j’avais dit 1985, je crois que c’est 1981, mais enfin ce n’est pas grave – où on voit Arielle Dombasle se faire prendre en levrette, qui était pour montrer quand même la réalité de nos élites. Moi, je n’ai rien contre ça, comme pratique privée. Moi, j’ai écrit Sociologie du dragueur, Misères du désir. Je suis quand même dans quelque chose de vérité, j’assume mon passé, j’assume mon goût pour les femmes, je ne suis pas un tartuffe et un menteur.
Mais ces élites qui donnent des leçons de morale, etc. – ce qui est insupportable – et qui se réclament du prestige, de l’autorité – moi, je suis un punk –, ce qui est bien, c’est de montrer leur tartufferie, et leur mensonge, et leur dimension cachée. C’est pédagogique, c’est moral, c’est politique, et ils le méritent.
Donc, c’est une condamnation au nom de la vérité, pas au nom d’un déni de sexualité. Car moi, de ce point de vue-là, effectivement, je ne suis pas très musulman ; je suis plus grec, on va dire ; la nudité des corps ne me gène pas, etc.
Mais donc là, on m’a envoyé. Parce qu’on m’envoie des tas de choses, des tas de gens m’envoient des tas de choses en sachant que je peux m’en servir.
Et je m’étais accroché avec Maffesoli qui fait partie de ces élites que j’avais, dans une sorte de prescience, appelé Mes-fesses-au-lit. Voyez. Parce qu’il m’était rentré dans la gueule et m’avait manqué de respect chez Taddeï la dernière fois que j’y étais invité.
Et effectivement, j’avais dit que ce type était un maçon, un universitaire de deuxième zone qui avait été coopté par le politique, et que son titre de gloire avait été de donner un diplôme de sociologie à Élizabeth Teissier, ce qui n’est déjà pas terrible pour quelqu’un qui m’avait méprisé avec sa Légion d’honneur de bourgeois à nœud papillon, etc.
Et là, on vient de m’envoyer un lien qui me dit que ce monsieur Maffesoli – et je le dis c’est son droit, il fait ce qu’il veut – est inscrit sur un site de rencontre échangiste avec sa femme et que son annonce, c’est qu’il cherche un jeune homme bi, actif, il cherche la participation d’un jeune homme bi, actif. Et on voit – on le mettra – la photo de lui et de sa femme, assez jolie d’ailleurs [« Couple BCBG ch ardent pour vrai trio »]. C’est-à-dire il faut être clair. Ce monsieur Maffesoli – qui fait ce qu’il veut – cherche un jeune bisexuel pour baiser sa femme devant lui et l’enculer après. C’est ça, voilà. C’est ça qu’on m’a envoyé sur Internet. C’est vérifiable. C’est un site de rencontre. Il fait ce qu’il veut. Il peut peut-être m’attaquer parce qu’effectivement, c’est peut-être une attaque à la vie privée.
Mais comme c’est un cadre de l’université française et un donneur de leçons dans les médias, moi, je trouve que c’est bien que les gens qui m’écoutent là, sachent en gros que quand même – et là ça renvoie tout ça à la montée du satanisme – qu’on est quand même à une époque où nos élites donneuses de leçons sont toutes dans des pratiques.
Là on n’atteint même pas la pédophilie qui est une catastrophe effectivement de nos élites – j’en parle comme je peux parce que c’est très, très dangereux – pédocriminelles, etc.
Nous sommes quand même dans une période où nos élites, pour des raisons historiques qu’il faut expliquer justement par cette montée du mammonisme et du satanisme, sont pratiquement tous des gens qui sont à l’inverse de ce qu’on appelle des élites qui incarneraient des valeurs. C’est des mecs qui existent parce qu’ils ont couché avec la patronne en abandonnant leur femme, des types qui finalement, leur vie sexuelle cachée, c’est de regarder leur femme se faire baiser et de se faire prendre en levrette après par un jeune homme vigoureux. On fait ce qu’on veut dans la vie privée. Mais c’est quand même un signe que globalement. L’autre, sa femme, a commencé par se faire fourrer dans des films érotico-pornographiques. Enfin voilà. On en est à un moment donné où nos élites sont toutes totalement décadentes, sataniques, etc.
Et je pense que c’est important de le savoir d’un point de vue sociologique. C’est important de le savoir.
Après, on fait ce qu’on veut, c’est la vie privée, etc. Mais, je suis comme je le dis, dans un discours de vérité. Donc, voilà. Ma dernière petite Quenelle, finalement, après Arielle Dombasle, c’est monsieur Maffesoli. Alors voilà. Il fait ce qu’il veut. Ça me fait même marrer quelque part.
Mais c’est intéressant de savoir quel est finalement la pratique intime – qui est sans doute révélatrice à un niveau symbolique et psychologique – d’un des pontes de l’université française qui me donne des leçons en latin sur les plateaux de télévision, et qui prétend incarner la morale – c’est ça le problème – et me présenter, moi, comme quelque part un ignoble individu déviant.
Je n’en suis encore pas là, moi, au niveau des déviances. Donc, on finit là-dessus.
Comprendre l’Empire
Ah oui, on va finir après sur mon bouquin. Donc, ça c’est pour Louis Aliot qui dit que personne ne m’écoute et que personne ne me lit.
Ce livre Comprendre l’Empire, boycotté intégralement mais que Marine Le Pen a eu la gentillesse de mettre sur son bureau – on le remettra –, dont Jean-Marie Le Pen a fait l’éloge, et qui est très lu au Front national et ailleurs, très lu, nous le réimprimons, là, cette semaine, pour la huitième fois. Nous en sommes à trente-deux mille exemplaires.
J’aimerais bien que monsieur Aliot, je crois qui a comme formation d’avoir fait vaguement sport-étude en rugby ou je ne sais pas quoi, essaye un jour d’écrire un livre – je crois qu’il n’en a jamais écrit – du niveau de celui-là, et qu’il arrive un jour à avoir plus de trente mille personnes qui ont acheté le livre en librairie malgré un boycott total. Et là, il pourra commencer à dire que personne ne m’écoute et que personne ne me lit.
Donc, je suis très lu et très écouté.
Je l’invite aussi d’ailleurs à faire une vidéo sur Internet pour me répandre (sic), me répondre, se répandre et me répondre, et de voir le compteur, combien il fera d’audience réelle ; s’il n’était pas madame Le Pen, combien il ferait par ses qualités intrinsèques dans l’arène médiatico-intellectuelle. Parce que moi, j’existe tout seul et contre tous. Dernière petite Quenelle.
Donc, voilà, Comprendre l’Empire : le livre qui explique tout ce dont je parle et reparle en permanence, parce que je pense qu’on ne répètera jamais assez tout ce qui est en train d’arriver. Tout est dans ce bouquin qui s’appelle Comprendre l’Empire : demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations, que j’ai écrit ces trois dernières années, qui est déjà sorti il y a huit mois, et qui annonçait, disait et expliquait tout ce qui arrive en ce moment, intégralement.
Et c’est pourquoi ce livre est entièrement boycotté mais absolument pas attaqué, car il est inattaquable. C’est ça le problème.
Donc, pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, eh ben tout est dedans.
Et toute ma cohérence aussi – pour ceux qui se posent des questions sur moi – est dedans : mon positionnement, mes justifications, ma légitimation, mon honnêteté, mes combats primaires et secondaires. Car j’ai lu contrairement à Emmanuel Todd, j’ai lu Carl Schmitt et j’ai vu que ce n’était pas juste un gros crétin de nazi. C’est un très grand penseur. Parce que Todd un jour dégueulait sur Carl Schmitt. Ce qui prouve qu’il a quand même des grosses lacunes, intellectuellement.
Pour comprendre la hiérarchie de mes ennemis primaires et secondaires et la hiérarchie de mes alliés premiers et seconds, et comprendre quelle est ma vision du monde et d’où je sors tout ça – parce que là je ne fais jamais que broder sur cette structure –, voilà ce livre qui pourrait s’appeler Mon combat si le titre n’avait pas déjà été pris, où il y a tout dedans. Et je pourrais difficilement faire mieux.
Voilà, c’est Comprendre l’Empire : demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations. Nous y sommes et nous y sommes chaque jour un peu plus.
Merci à tous et joyeux Noël.
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