Remise des dons récoltés par Alain Soral et Dieudonné à Nathalie Bourarach
Dieudonné – Bon ben, bonjour à tous et à toutes. Bienvenu au Théâtre De La Main D’Or.
Nathalie Bourarach – Oui.
Dieudonné – Eh bien aujourd’hui, on est là dans une situation un petit peu particulière. On est pas là pour parler de spectacles ni de politique d’ailleurs. Même si on est entre les deux tours des élections présidentielles. Ça n’a rien à voir.
Y’a eu une initiative qui a été lancée il y a quelques semaines maintenant par Alain et moi-même, pour accueillir ici Nathalie, la veuve de Saïd Bourarach et son enfant Yacine qui est là. Il faisait du piano tout à l’heure. Des claquettes…
Et nous sommes là, parce que nous sommes évidement particulièrement sensibles à cette affaire qui a été étouffée par les médias, par l’appareil politique. Il y a un véritable « deux poids et deux mesures » en France. Et ça devient difficilement tolérable, insupportable. Alors on essaie de se mobiliser.
Là on a appelé les internautes, nos amis, les réseaux que l’on a mis en place sur la toile, à nous soutenir, à soutenir la famille de Saïd Bourarach, parce que lui n’est plus là pour assumer ses responsabilités de père. Et on s’est aperçu qu’effectivement, eh bien Nathalie était dans une situation extrêmement difficile.
Moi je propose. Ben Alain, tu veux peut-être rajouter quelque chose ? Et puis après on pourra peut-être ?!
Alain Soral – Oui, oui. Moi en fait, en pleine affaire Merah, je suis tombé par hasard sur Internet, sur une petite vidéo très, très amateur, où on voyait cette dame dont j’avais oublié l’affaire, avec son fils, pour le deuxième anniversaire de la mort de son mari, aller devant la grande surface de bricolage dont il était vigile, je crois. Et ça m’a profondément attristé et mis en colère de voir une femme toute seule avec un enfant venir seule. Que rien.
Et surtout j’ai entendu que rien n’avait été fait pour elle. Qu’elle avait été laissée totalement à l’abandon. Par les services publics, par la justice. Et y compris d’ailleurs… Pas de solidarité communautaire. Rien.
Et je t’ai appelé et on a décidé deux choses : d’abord de reparler de cette affaire parce que y’avait un tel « deux poids deux mesures » par rapport à l’affaire Merah, qui est une affaire un peu symétrique quelque part. Puisqu’il y a quelqu’un qui a été tué avec une connotation effectivement derrière, assez politique, communautaire, etc.
Et puis aussi parallèlement, d’organiser une collecte pour vous remettre un peu d’argent parce que… Effectivement c’est bien joli les idées, mais y’a aussi la très grande difficulté dans laquelle vous êtes en tant que veuve, mère de famille qui… Je crois que vous travaillez qu’à mi-temps ?
Nathalie Bourarach – Je ne travaille plus.
Alain Soral – Vous ne travaillez plus.
Nathalie Bourarach – Non.
Alain Soral – Voilà donc. Je sais pas par quoi on commence parce que. On va déjà vous remettre les dons.
Dieudonné – Oui.
Alain Soral – On a ouvert une collecte qui a duré un mois. Qu’on a clos. Et de ton côté et du nôtre par Internet.
Dieudonné – Oui.
Alain Soral – Et on va vous remettre ce qu’on a collecté. Et puis après, je pense que le mieux serait que vous nous racontiez ce qui s’est passé.
Nathalie Bourarach – D’accord.
Alain Soral – Comme vous le voulez d’ailleurs.
Dieudonné – Oui.
Nathalie Bourarach – Je tenais à remercier sincèrement, moi et mes enfants, les donateurs. Très, très sincèrement.
Dieudonné – Ils sont nombreux. Ils sont des milliers. Alors je sais pas si on. On peut pas tous les citer. Merci en tout cas.
En tout cas, on est là aujourd’hui pour en votre nom, remettre ces chèques. Y’a des virements qui ont été faits sur les comptes PayPal. Alors là, ben écoutez, on va remettre.
Est-ce qu’on parle d’une somme globale qui est de ?
Alain Soral – Nous avons donc récolté par nos deux canaux, Égalité & Réconciliation et ton site personnel.
Dieudonné – Oui.
Alain Soral – Dix mille trois cent quatre-vingt-quatorze euros. En à peine un mois.
Dieudonné – Oui.
Alain Soral – Donc nous, nous vous remettons ce chèque au nom d’Égalité et Réconciliation, qui est dans l’enveloppe.
Nathalie Bourarach – Je vous remercie.
Alain Soral – Qui nous, se monte à huit mille deux cent quatorze euros. Qui correspond à deux cent cinquante donateurs.
Dieudonné – Voilà.
Alain Soral – On a. Voilà, on a.
Dieudonné – Et nous voilà, c’est ces chèques-là, plus le virement qui correspond au reste.
Nathalie Bourarach – D’accord.
Dieudonné – Plus de deux milles euros pour arriver à dix mille trois cent quatre-vingt-quatorze.
Nathalie Bourarach – Ben je remercie vraiment tous les internautes qui ont investi, donné, pour moi et mes enfants, surtout.
Dieudonné – Et je crois que Saïd Bourarach est devenu, évidemment sans le vouloir, mais un symbole. Le symbole d’un France qui se sent vraiment injustement traitée.
Nathalie Bourarach – Tout à fait.
Dieudonné – Et nous on est témoins de tout cela. On est encore en vie évidemment. Donc on peut parler. Et on s’est fait agresser par ces mêmes individus. On se fait harceler en permanence.
Alain Soral – Oui. On y a eu droit tous les deux.
Dieudonné – Oui, oui.
Nathalie Bourarach – Moi aussi.
Dieudonné – Oui.
Nathalie Bourarach – Au départ de l’enquête, en revenant d’avoir rapatrié le corps de mon mari, je me suis fait défoncer la porte de chez moi. Donc j’ai été obligée aussi de déménager par mes propres moyens.
Et aucune aide. Aucun soutien. Donc, une mise en danger que j’affronte mais qui est fatigante.
C’est pour ça qu’à un moment, moi-même je me suis un peu effacée parce que j’étais très fatiguée de tout ça. Et de savoir qu’on a aucun soutien de l’extérieur et qu’on est même pas dans nos droits parce que je suis quand même, moi, citoyenne française, femme de monsieur Bourarach.
Donc monsieur Bourarach a été un papa. Ça a été un fils aussi, vis-à-vis de ses parents, que depuis deux ans, ils cherchent à comprendre… qu’ils ont rien à comprendre parce que je peux rien leur rapporter. Strictement rien.
Et ils me demandent toujours : « Pourquoi leur fils est mort ? » Et moi j’ai pas d’élément à leur donner. Et la difficulté que je rencontre à l’heure actuelle. Donc je vous ai dit que j’ai perdu mon emploi. J’ai mon fils qui est dans une phase très, très dure de découverte de son papa : « Est-ce que son papa va revenir ? Est ce qu’il va revivre ? Où qu’il est son papa ? »
Donc, plus scolarisé parce qu’il faisait pipi à la culotte. Il s’exprime. Il est très. Bon il est très énergique. Donc j’ai été obligé d’arrêter mon emploi pour m’occuper entièrement de mon fils parce que je suis la maman et le papa, et je veux que personne d’autre s’occupe de mon fils.
Donc ben je suis coupée aussi, un peu coupé du monde vis-à-vis de ça et de tout. Et je suis aucunement aidée non plus. Y’a pas de reconstitution qui a été faite.
Dieudonné – Oui justement, est-ce que tu peux ? Pour les.
Nathalie Bourarach – Y’a rien.
Alain Soral – Racontez-nous bien parce que les gens ne connaissent pas l’histoire.
Dieudonné – Oui.
Nathalie Bourarach – Voilà donc. Devant le magasin, il s’est fait agresser. Il a voulu aider la chaine. Donc moi, je connais jusqu’à là. Il s’est fait agresser. Six personnes lui sont tombées dessus avec des manivelles, des matraques électriques. Bon il a eu beaucoup de contusions et il a.
Lui, en seule défense, c’est sa [bombe d’un] litre de lacrymogène. Un litre qui s’est retourné contre lui. Je vais vous dire pourquoi je le sais que ça s’est retourné contre lui. A l’autopsie, dans les poumons de Saïd, on retrouve pratiquement le litre de gaz sur lui.
Alain Soral – Ça veut dire qu’on lui a pris la gazeuse, et on l’a vidée sur lui ?
Nathalie Bourarach – On l’a vidée sur lui. Voilà.
Moi donc, je peux pas vous raconter la suite. Si on se pose ce genre de question : « Est-ce que Saïd est tombé tout seul dans l’eau ? Est-ce qu’on l’a poussé ? »
Moi je dis qu’on l’a poussé, voilà. Parce qu’il a été sorti de l’eau en position de légitime défense. Et qu’on l’ait poussé ou pas de toute façon.
Alain Soral – Il a été agressé par ces personnes.
Nathalie Bourarach – Il a essayé de fuir.
Alain Soral – Et il est mort.
Nathalie Bourarach – Voilà.
Alain Soral – Et il est mort.
Nathalie Bourarach – Et il est mort. Et voilà. On a ressorti. Quand on a ressorti le corps de l’eau.
Où j’en veux énormément au magasin, c’est que ben, c’est la famille Bourarach qui a fait fermer les portes du magasin. Parce qu’ils avaient peur pour leur chiffre d’affaire de fermer une journée pour retrouver Saïd. Le corps.
Alain Soral – Hum.
Nathalie Bourarach – Donc c’est encore plus affreux.
Et moi ce que je dénonce et que je redénonce, et je tiens honnêtement à le dire, parce que je lâcherai pas l’affaire, c’est que le magasin Batkore m’a même pas présenté une condoléance jusqu’à l’heure actuelle. Et même pas une écriture. Même pas. Rien du tout. Voilà. Et mon mari a mis son péril pour protéger tout ce magasin. Et c’est lui qui est mort.
Alain Soral – Et est-ce qu’on peut parler de l’identité des agresseurs ?
Nathalie Bourarach – C’est des personnes de confession juive. Voilà. Et mon mari, c’est une personne musulmane.
Moi, mon avis personnel, avec les éléments que j’ai à ma tête, à mon dossier, parce que je peux pas tout divulguer non plus.
Dieudonné – Hum.
Nathalie Bourarach – J’envisage quand même un crime racial. C’est mon propre avis.
Après pour moi, c’est quand même six mauvaises personnes qui ont tué mon mari. Et ben mon mari n’est plus là. Mais eux sont en liberté.
Alain Soral – En liberté.
Nathalie Bourarach – Et moi je. Ils sont tous en liberté.
Dieudonné – Ils ont été libérés !?
Alain Soral – Ils ont été mis en prison au moins ?!
Nathalie Bourarach – Oui. Un mois et demi.
Alain Soral – Un mois et demi de prison pour tuer un homme !
Nathalie Bourarach – Oui.
Les agresseurs disent que Saïd leur a dit : « Sales juifs sortez du magasin. » Enfin : « Ne rentrez pas dans le magasin. »
Le deuxième collègue de Saïd qui s’est fait agresser après qu’ils aient tué Saïd – ils ont agressé un autre collègue de sécurité. – a été témoin de ça. Et Saïd n’a jamais eu ces paroles-là.
Il leur a signifié de sortir car le portail – enfin la barrière – était fermé. Qu’il était dix-sept heures et quart, et que c’était fermé.
Ce qui s’est passé. Pourquoi moi je crois à un crime racial ?
Pourquoi la personne, quand elle s’est énervée, a relevé son teeshirt, a exprimé cette croix juive devant mon mari pour l’agresser ? Il s’est déshabillé.
Si t’as envie de te battre, t’es énervé, t’as envie de mettre un coup de poing, t’es pas obligé de te déshabiller pour mettre un coup de poing. Y’a. Là je pense qu’il a voulu montrer ses valeurs.
Et comme ils sont très bien normalement à un contre un. Mais non, c’est des lâches pour moi.
Dieudonné – Oui ça c’est sûr. Ça ce sont des lâches.
Alain Soral – Oui, on connaît, on connaît hein.
Dieudonné – Ce sont des méthodes…
Alain Soral – Donc en fait, la justice n’a pas fonctionné. Les associations antiracistes n’ont pas fonctionné.
Nathalie Bourarach – Voilà.
Alain Soral – La solidarité musulmane n’a pas fonctionné non plus. Ce qui d’ailleurs. Ça veut dire qu’il n’y a peut-être pas tant de communautarisme musulman que ça finalement.
Nathalie Bourarach – Oui, y’a de la peur.
Alain Soral – Y’a de la peur. C’est bien de le dire oui, finalement. Y’a aucun imam qui s’est prononcé.
Nathalie Bourarach – Si. Ils ont essayé. Je crois qu’ils ont essayé. Enfin moi je me suis un peu évadée, parce que ça fait peur. Parce qu’on a l’impression qu’on est agressé, qu’on est tiraillé.
Donc moi, je m’étais mis un peu en retrait. Mais je pense que même moi, à un moment, j’ai eu peur. Quand vous rentrez chez vous, que vous venez de ramener votre mari dans son pays vers ses parents, et que votre porte, elle est ouverte, parce qu’on vous l’a défoncée très soigneusement.
Que des gens de la Ldj se sont fait passer pour la police en questionnant mes voisins : « Si je vivais bien avec mes enfants ? »
Je suis là aujourd’hui, parce que je suis une battante. J’ai toujours été une battante dans la vie.
Alain Soral – Vous avez été obligée de déménager en plus.
Nathalie Bourarach – J’ai été obligée de déménager. Je vais peut-être encore être obligée de déménager parce que j’ai. Ça passe partout. Ça a été de me faire enlever mes enfants. Ça. Voilà.
J’ai eu un voisin très [suspect], y’a pas longtemps, qui a très vite déménagé. Même moi à l’heure actuelle, je suis plus en sécurité là où que je suis.
Je me sens menacée souvent. Mais moi je dois me battre, pour moi et puis mes enfants. Surtout.
C’est eux qui m’apportent la force quoi, de me battre. Et je lâcherai pas l’affaire.
Parce que Saïd Bourarach était quelqu’un et il doit.
Voilà, il est mort comme un homme quand même.
Donc, moi je me battrai jusqu’au bout pour lui et ses enfants.
LA COMPAGNE DU DEFUNT, AINSI QUE SON ENFANT, ONT DECIDE D’ENGAGER UN GRAND CABINET D’AVOCAT PARISIEN AFIN DE PRENDRE EN CHARGE LEURS INTÉRÊTS CIVILS ET SURTOUT AFIN QUE LA VÉRITÉ SUR CETTE DRAMATIQUE AFFAIRE, PASSÉE SOUS SILENCE, PUISSE APPARAÎTRE.
MAÎTRE SANTIARD, L’UN DES AVOCATS DESIGNÉS, A PRIS CONNAISSANCE, CE JOUR, DE L’ENTIER DOSSIER ET SERA EN MESURE TRÈS RAPIDEMENT DE FAIRE UN POINT PRESSE, OÙ NOUS NOUS EXPRIMERONS AUSSI DE NOUVEAU…
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