En 2020, le vaccin contre l’hépatite B est non seulement toujours obligatoire pour les professions de santé, mais il fait partie des « happy eleven », les onze vaccins obligatoires pour tous les enfants nés après le 1er janvier 2018. Pourtant, il a de nombreux effets secondaires et il est inutile. En effet, c’est un comble : bien qu’il soit conçu pour le diminuer, il augmente le taux de cancer du foie [1] ! La protection contre l’hépatite B est un mythe de plus.
L’expérience à la base du mythe
En réalité, il existe bien une expérience positive en Asie. La vaccination universelle des nouveau-nés à Taïwan a permis de réduire le taux du cancer du foie chez les enfants de 6 à 14 ans de moitié [2]. Fallait-il en faire une règle universelle ? Le succès de Taïwan est à relativiser. En effet, l’incidence déjà forte dans la population globale de Taïwan a encore augmenté entre 1994 et 2007, et il reste un des cancers les plus fréquents dans ce pays. De plus, le schéma de transmission est différent dans les zones à faible incidence comme la France ou les États-Unis : en Occident, le virus de l’hépatite B y est principalement contracté à l’âge adulte, par voie sexuelle, ou par intraveineuse de produits contaminés ou de drogue.
Il s’agit ainsi, pour Taïwan, d’une réussite « de niche », pour une tranche d’âge particulière, dans un pays étranger au mode de vie radicalement différent, où la prévalence de l’infection était plus importante, et sur des génotypes éloignés des populations occidentales.
La rigueur scientifique ne se serait pas permise d’affirmer que les bénéfices étaient transposables à tous et partout. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), en revanche, n’a pas hésité.
Les bons conseils de l’OMS
L’OMS est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies pour la santé publique, créée en 1948. Ça en jette. Mais il faut savoir et prendre en compte que l’OMS est financée à 80 % par des organismes privés, fondations, banques d’investissement, sociétés multinationales et organisations non gouvernementales. Les 194 États membres ne pourvoient que les 20 % restant du budget. Cela soulève des doutes majeurs quant à son objectivité. De fait, longtemps après les remontées des campagnes massives de vaccination contre l’hépatite B, l’OMS continue de tenir le même langage. Dans son code européen contre le cancer du 4 février 2016, elle prétend toujours que « la vaccination contre le virus de l’hépatite B juste après la naissance permet de réduire le risque pour votre enfant de développer un cancer du foie ». Un message similaire à celui de ses donateurs.
Les bons conseils des petits copains de l’OMS
D’abord Bill Gates. L’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), que la fondation Bill et Melinda Gates finance en partie, serine le même discours. On y lit sur la brochure de septembre 2012 : « Les vaccins permettent de faire un pas de géant en matière de prévention des cancers causés par des agents infectieux tels que le virus de l’hépatite B et le virus du papillome humains ». Partenariat public-privé unique en son genre, GAVI est fondée en janvier 2000, après une promesse de don de la fondation Bill et Melinda Gates à hauteur de 750 millions de dollars sur une période de cinq ans. Son but : « tirer au mieux parti de ce que les principales agences de l’ONU, les gouvernements, le secteur du vaccin, le secteur privé et la société civile avaient à offrir pour améliorer la couverture vaccinale infantile dans les pays pauvres et accélérer l’accès aux nouveaux vaccins ». Comme Bill Gates est à n’en pas douter philanthrope, on a envie de le croire.
Ensuite l’Institut national de lutte contre le cancer (INCa). Dans « La vaccination contre l’hépatite B pour se protéger du cancer du foie » (2015), l’INCa renchérit : « On peut donc dire que la vaccination contre les virus du papillome et des hépatites A et B protège très fortement contre les cancers du col de l’utérus et du foie ». Mais, comme le suggèrent Nicole et Gérard Delépine [3], il serait raisonnable et cohérent d’adapter les préconisations au cas par cas pour chaque zone endémique. Ce qui vaut pour une population particulière et ses conditions de vie et d’hygiène n’est pas extensible à une autre. Par exemple, le choléra qui réapparait en zone de guerre comme c’est le cas actuellement au Yémen, pourrait trouver dans la vaccination une moyen adapté et efficace. Dans les pays occidentaux protégés par l’hygiène, la question ne se pose pas dans les mêmes termes.
Matraquage médiatique et mensonges
Il faut se rappeler de l’ampleur du matraquage médiatique en France dans les années 1994 et 1995. À cette époque, tout le monde, ministère, sociétés savantes et experts sont unanimes. Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, présente l’hépatite B comme l’un des risques infectieux majeurs de la fin du XXe siècle. Alors que selon les statistiques de l’OMS, la prévalence de l’hépatite était très faible en France, le ministre de la Santé inaugure en juillet 1994 une campagne de promotion sans précédent. La mobilisation des médias et de la presse écrite est maximale. Il n’est pas inapproprié de parler d’hystérie devant les supposés dangers de l’hépatite B.
« Le risque de transmission par la salive, facteur d’inquiétude certain, a très largement été exagéré, notamment lors de la tournée effectuée par le "Camion forum" sur l’hépatite B ". Paul Benkimoun [4]
Que le virus soit présent dans la salive, c’est un fait. Mais cela ne signifie pas qu’il y ait un risque de contamination par cette voie. D’ailleurs, personne n’a jamais évoqué une transmission par les larmes, la sueur, ou le liquide céphalo-rachidien. La cible, c’est le baiser adolescent.
« Dans Ouest-France du 6 septembre 1998, le Dr Plassart ne s’est pas privé, lui non plus, de désinformer ses lecteurs : "Le virus de l’hépatite B se transmet par voie vénérienne et par la salive". Combien d’adolescents ont cru ces mensonges puisqu’ils émanaient de personnes "responsables", de ceux qui sont chargés de leur montrer l’exemple de la probité ». Sylvie Simon [5].
L’exagération est telle qu’elle autorise à parler de mensonge en ce qui concerne le mode de transmission du virus. Des médecins universitaires, des revues médicales et des journalistes ont colporté un discours formaté, alarmiste et disproportionné, comportant beaucoup de flou et d’approximation, mais qui a parfaitement réussi à terroriser la population, pour le plus grand bénéfice de l’industrie pharmaceutique.
Raz-de-marée et effets secondaires
Dès cette époque, les professionnels de santé sont contraints de se soumettre à cette obligation vaccinale, pour la bonne cause. Douste-Blazy permet même aux laboratoires d’entrer dans la danse puisque les deux laboratoires qui commercialisaient le vaccin, (GlaxoSmithKline pour Engerix B® et Sanofi Pasteur pour Genhevac B®) sont missionnés pour orchestrer « l’information ». Le loup est entré dans la bergerie sur invitation du berger !
En quatre ans, un tiers de la population française, enfants et adultes, est vacciné. 30 millions de doses de vaccins sont vendues. Les pharmacies étaient en rupture de stock. Le succès est total... Mais les effets secondaires liés au vaccin, en particulier des scléroses en plaques, vont gâcher la fête. L’Afssaps rend compte de « 1 364 cas d’affections démyélinisantes centrales et 111 cas d’atteintes périphériques entre la mise sur le marché des vaccins contre le VHB et le 31 décembre 2005 ». Si ce n’est pas une causalité absolue, c’est un signal fort qui aurait dû nécessiter d’autres études épidémiologiques, ainsi que la plus grande prudence. Certains chercheurs travaillent sur l’apparition d’autres pathologies neurologiques graves liées à la vaccination, mais très mal recensées. L’incidence de la maladie de Charcot par exemple, rare avant 1996, a triplé depuis. Face à ce raz-de-marée effrayant, on se raccroche à une lueur d’espoir : malgré les moyens financiers et juridiques colossaux des laboratoires, les tribunaux ont finalement reconnu la responsabilité du vaccin dans la sclérose en plaques d’une ancienne infirmière. La cour administrative d’appel de Nancy a reconnu « l’imputabilité du dommage aux injections vaccinales » en 2014, avec une indemnisation de 2,4 millions d’euros à la clé. Ce qu’il faut préciser, c’est que c’est l’État qui paye la facture. Donc, nous tous. S’il faut se réjouir, c’est avec mesure !
Le pire est à venir
La vaccination contre le cancer du foie a augmenté nettement le nombre de cancers du foie en France et aux États-Unis. Cet effet paradoxal sur le cancer du foie est dramatiquement passé sous silence, et on continue de propager le même discours. Aux États-Unis, la couverture vaccinale anti-hépatite dépasse les 95 % chez les enfants depuis les années 1990. Pourtant l’incidence du cancer du foie y a quadruplé entre 1980 et 2011. Même chose en France : Santé France relève que la campagne de vaccination anti-hépatite a été suivie d’une augmentation considérable de l’incidence du cancer du foie de 3,2 % par an pendant 20 ans. Ainsi, le taux de cancer a doublé entre 1994 – date du début de la campagne de vaccination – et 2017. Il faut souligner que pendant cette même période, la consommation d’alcool, principal autre facteur favorisant ce cancer, a régressé considérablement.
La désinformation continue : silence sur les effets secondaires
Malgré les lanceurs d’alerte, l’information sur les résultats néfastes mais bien réels de cette vaccination en France n’est pas passée par les médias mainstream. Au contraire, on continue droit dans le mur. Ainsi l’INCa, Institut national du cancer, écrit en 2015 : « On peut donc dire que la vaccination contre les virus du papillome et des hépatites A et B protège très fortement contre les cancers du col de l’utérus et du foie ». Et encore : « Pour réduire votre risque de développer un cancer du foie, il est important d’arrêter de fumer et de réduire votre consommation d’alcool, mais aussi de respecter les mesures permettant d’éviter l’infection par les virus des hépatites B et C : vaccination contre le virus de l’hépatite B ».
Personne ne parle de cette augmentation des cancers du foie. La désinformation, du public comme de nombreux élus d’ailleurs, semble être la règle. Une désinformation qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui, et qui a sans doute contribué largement à l’instauration de l’obligation vaccinale pour les nourrissons en 2018. On peut toujours croiser les doigts, mais il faut craindre que cette vague de cancer touche bientôt une population de plus en plus jeune.
Méditer sur les leçons du passé
Pourquoi les catastrophes du passé sont-elles toujours si peu prises en compte dans les choix présents de ceux qui nous gouvernent ? Réduire le taux de cancer du foie grâce à la vaccination anti-hépatite a été, et reste, un cuisant échec en France comme aux États-Unis. Le bon sens nous inciterait en à tenir compte. Pourtant, nous en sommes réduits à faire le constat impuissant que nos autorités sanitaires ne tirent aucune leçon de ce désastre. Que ce soit par ignorance ou par compromission, les raisons ne sont ni médicales, ni scientifiques. Ce qui est sûr, c’est que s’il y avait une réelle remise en question de la vaccination contre l’hépatite B, celle du Gardasil serait également fortement compromise. Quelle légitimité, en effet, une autre campagne de vaccination systématique pour réduire le taux d’un autre type de cancer d’origine virale pourrait-elle alors avoir ? Malheureusement pour nous, les prises de conscience ne font pas monter les cours de la Bourse.