Alain Soral a été arrêté avant-hier, et ce soir il a été remis en liberté. C’est une bonne nouvelle. Mais il aurait très bien pu aller en prison, et pour longtemps.
Pour la deuxième fois en deux ans Alain Soral échappe donc à l’emprisonnement. Pourquoi ? Techniquement, la raison est la même dans les deux cas : les magistrats du Siège et les magistrats du Parquet n’étaient pas d’accord.
L’an dernier un magistrat du Siège avait pris un mandat d’arrêt. Mais, l’estimant illégal, le Parquet avait refusé de le mettre à exécution. Aujourd’hui, c’est l’inverse qui est arrivé ; c’est un magistrat du Parquet qui avait requis le placement en détention provisoire d’Alain Soral, mais le magistrat du Siège n’a pas jugé bon de le suivre.
Le Parquet a la potestas et le Siège l’auctoritas. Le Parquet dispose de l’Imperium, il commande directement aux forces de l’ordre, mais il ne peut le faire qu’avec l’autorisation du Siège ou en exécution des décisions du Siège. Quant au Siège, seul il est impuissant, il ne peut qu’autoriser ou ordonner, mais non pas commander directement aux forces de l’ordre. L’un sans l’autre ils ne peuvent pas faire grand-chose.
Il faut reconnaître qu’en France cette séparation entre la magistrature debout et la magistrature assise, pour artificielle qu’elle apparaisse parfois, est la première garantie de nos libertés. Ici il s’agit de la première de toutes, notre liberté politique, celle que Soral défend contre les ennemis de la France. Sans séparation des pouvoirs, Alain Soral serait en prison depuis longtemps.
P.S. : Dupond-Moretti veut réformer le statut du Parquet.
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