Première partie
« Charlie Hebdo – et là, je me réclamerai de la mémoire du Professeur Choron –, Charlie Hebdo, c’est de la merde, et qu’il crève. »
Incendie à Charlie Hebdo
Alors, l’incendie de Charlie Hebdo, c’est un beau sujet bien comme on les aime dans les médias français. Alors, déjà, on nous dit que les locaux d’un journal ont été brûlés, incendiés, et donc, c’est une atteinte à la liberté d’expression horrible, etc.
Je fais remarquer, par exemple, pour moi, comme d’ailleurs pour Dieudonné. Dieudonné a éténée
attaqué quand il jouait dans un théâtre à Lyon avec une petite bombinette. Moi, on a attaqué les locaux du journal 20 Ans quand j’étais journaliste au journal 20 Ans. On a attaqué les locaux de mon éditeur avec des blessés. Ça, c’était à l’époque revendiqué par Act Up, les pédés qui nous emmerdaient sur l’histoire du Sida. C’est-à-dire que non seulement ils colportaient le Sida, mais en plus ils nous emmerdaient. Et d’ailleurs, depuis, ils sont passés de mode, on ne les entend plus, ils ont disparus. Ça n’intéresse plus personne.
J’ai été aussi ratonné violemment dans une librairie dans le Marais alors que je signais un livre. Librairie dont les deux femmes, qui étaient d’ailleurs un couple de lesbiennes grecques, ont été passées à tabac par la Ldj, c’est-à-dire les suprémacistes – pas suprématistes, parce que ça, c’est parce que j’ai fait les beaux-arts ; suprématiste, effectivement, c’est un courant artistique ; c’est suprémaciste – les suprémacistes juifs de la Ldj étaient venus les passer à tabac. La librairie a fermé, elles ont disparu de la circulation. Je n’ai pas vu les gens de Charlie Hebdo s’offusquer qu’un écrivain français soit attaqué dans une librairie. C’est-à-dire que c’est toujours pareil, toujours le deux poids, deux mesures. Alors, aujourd’hui, tout le monde est monté au créneau pour soutenir ce journal, Charlie Hebdo, qui aurait été « bâillonné », etc. Or, qu’en est-il de cette histoire ?
Un, on nous dit que c’est un incendie de musulmans avant même que l’enquête puisse démontrer quoi que ce soit. Deux, on nous dit qu’il y a une espèce de revendication sur un site Internet avec des termes qui quand on connaît l’islam montrent que ce ne sont pas des musulmans qui l’ont rédigée, parce qu’ils confondent le prophète et Dieu dans leurs appellations. Donc, déjà, ça sent l’opération sous faux drapeau, style opération Redecker. Ça serait un petit peu « le Reichstag du pauvre ». Ça peut ressembler aussi, pour d’autres, à d’autres époques, à l’affaire de Carpentras. Et ça peut ressembler aussi quelque part aux Twin Towers, en plus petit.
C’est-à-dire que ce journal, Charlie Hebdo, qui avant était un journal d’extrême gauche, comme Libération, mais qui ne se vend plus, qui ne fonctionne plus, est allé se vendre après avoir viré les bons ou que les bons soient morts, comme Choron ou d’autres – si je parle de Libé, [Guy] Hocquenghem, etc. –, sont allés se vendre au grand Capital sioniste. Bon, ben, Libé, c’est les Rothschild qui sont le lien entre le sionisme et la Banque et la toute-puissance de la banque mondiale, de la banque qui tient le monde, je veux dire : déclaration Balfour ; il suffit de s’y intéresser. Donc, on a ce journal qui ne se vend plus parce que c’est devenu un journal de merde néoconservateur, c’est-à-dire un journal d’extrême droite sous la houlette de ce type qui s’appelle au départ Philippe Val, qui je le rappelle a été le compagnon de chant grotesque – on va mettre des extraits sur le site – du pédophile notoire [Patrick] Font qui a pris quatre ans de prison ferme pour pédophilie. Donc, ça, ce n’est pas des allégations.
Et une remarque, d’ailleurs, un type des services que j’avais rencontré m’avait dit qu’on utilisait souvent les pédophiles pour être des ultrasionistes ou des ultra-collabos du système parce qu’ils étaient tenus par des dossiers. Alors, je ne dis pas que c’est le cas de Philippe Val, mais ça serait intéressant de chercher pourquoi un type qui vient de l’extrême gauche, de l’ultragauche et du monde libertaire, est devenu un agent néoconservateur ultra qui fait finalement du racisme après avoir fait des chansons apologétiques sur les immigrés clandestins, aujourd’hui participe à la ratonnade à venir en désignant le musulman du doigt, le musulman étant toujours l’immigré, il faut le savoir, en France. Les musulmans sont issus de l’immigration. Il y a très peu de musulmans suédois, pas tant que ça de convertis.
Donc, ce qui est marrant, c’est que ceux qu’il appelait de ses vœux il y a quelques années, aujourd’hui, il les montre du doigt : l’immigré qu’il aime, c’est aussi le musulman qu’il déteste. Donc, ça, c’est cette espèce de schizophrénie de tapin néosioniste.
On sait d’ailleurs que Philippe Val est passé après de Charlie Hebdo à France Inter. Donc, il a été coopté par Sarközy, directement. Donc, on voit tout ça.
Donc, cette histoire de Charlie Hebdo – si je reviens dessus –, ils ont annoncé qu’ils allaient faire un numéro spécial anti-Islam, déjà pour essayer de faire une vente sur une ligne néoconservatrice identitaire d’extrême droite, parce qu’à mon avis, il faudrait s’intéresser à leur comptabilité. Je pense que c’est un journal en faillite, comme Libé, et qui perd de l’argent, et qui, à mon avis, est soutenu à bout de bras par le réseau sioniste, par l’argent du pouvoir. C’est à peu près certain. Ils annoncent ce numéro spécial – c’est un teasing – et pour en rajouter encore une couche, il y a un incendie dans leurs locaux.
Moi, j’aimerais bien savoir – je pense qu’on ne trouvera jamais rien, ou alors des lampistes –, j’aimerais savoir qui a organisé cet incendie. C’est peut-être une opération globale de communication avec peut-être derrière, en plus, une escroquerie à l’assurance, il faudrait chercher. Parce que ça existe aussi. On nous parle de certaines écoles communautaires en banlieues qui avaient brûlé il y a quelques années. Enquêtes étouffées : c’était de l’escroquerie à l’assurance parce qu’on avait agrandi les locaux et puis qu’il n’y avait pas les élèves, par exemple. Voyez. On touche toujours un peu les mêmes logiques.
Ça me fait penser aussi, qui est le plus bel exemple qu’on puisse avoir d’opération globale sous faux drapeau à la fois de propagande néoconservatrice et rentable, à l’affaire des Twin Towers, où un certain monsieur Silverstein achète les tours qui doivent être désamiantées et qui sont donc en faillite totale, les fait assurer contre des attentats à venir par avion, et touche immédiatement après les attentats du 11 Septembre deux fois l’assurance parce qu’il y a eu deux avions. C’est-à-dire une énorme opération de pognon derrière et d’escroquerie, qu’on peu appeler, si on va jusqu’au bout du dossier, d’escroquerie à l’assurance.
Donc, moi, j’aimerais bien savoir, finalement, avec le temps, le recul, qu’en est-il de cette histoire globale Charlie Hebdo. C’est à mon avis une opération de communication sioniste, néosioniste, dans le cadre du conflit de civilisations, de la diabolisation des musulmans, et qui prépare, je le dis, la guerre civile intercommunautaire en France pour dévier la crise économique et les responsabilités de Wall Street vers les pauvres musulmans qui n’y sont pour rien. Je pense qu’on ne saura jamais vraiment ce qu’il en est parce que même si un enquêteur enquête, son enquête sera bloquée. Ou alors, on ira chercher un lampiste, c’est-à-dire une espèce de salafiste converti en prison qu’on ira chercher du côté de chez – on en a toute une flopée en ce moment ; là, on a un certain Cortex ou des gens comme ça –, je pense qu’on aura tout ce qu’il faut comme islamo-racailles pour sortir comme un lapin d’un chapeau s’il faut trouver du musulman responsable. Mais tout ça sera toujours la même merde.
Et pour sortir de la tartufferie, si ça pouvait faire en sorte que Charlie Hebdo disparaisse, j’en serais très content. Parce que ce journal de merde néoconservateur qui a trahi tous les idéaux de gauche qu’ils sont censés porter, tous leurs idéaux antiracistes, et qui est vraiment un journal pas drôle, collabo et à mon avis, qui ne se vend pas, je serais très content qu’il disparaisse. Je m’en réjouirais. Pour moi, ce n’est pas la liberté d’expression qui disparaît. C’est un organe d’incitation à la haine raciale qui disparaîtrait, et tant mieux. Donc, moi, je ne vais pas faire le tartuffe.
Je serais très content que ce journal disparaisse. Je pense que leur opération était une opération globale sous faux drapeau de type Redecker derrière lesquels, l’affaire Redecker, il y a Bernard-Henri Lévy, en direct. Et j’espère qu’ils ne pourront pas le faire quinze fois. Parce qu’ils l’avaient déjà fait une fois avec les caricatures de Mahomet, qui relayaient, je le rappelle, une campagne d’un journal d’extrême droite danois, il faut se le rappeler. Avec toujours à la marge de cette clique d’enculés, on va le dire comme ça, l’hystérique lesbienne Caroline Fourest qui ressert, qui avant était la. Elle a commencé, il faut le savoir, elle, parce que j’aime bien. On va l’épingler un peu.
La première fois que j’ai entendu parler d’elle, elle avait organisé un festival de films lesbiens, à Paris, payé par la mairie de Paris, à l’époque où elle était à Prochoix, interdit aux hommes [Quand les lesbiennes se font du cinéma, du 7 au 11 novembre 2003]. Donc, hystérique communautaire, antirépublicaine, etc. Maintenant, sa deuxième fonction – elle fait partie de la bande à BHL, c’est une lesbienne hystérique ; ce n’est pas une injure, c’est un constat : elle est hystérique et lesbienne –, son deuxième travail était d’insulter, d’attaquer Tariq Ramadan toute la journée dans les médias en montrant la menace islamiste. Là, elle vient de s’extasier et de soutenir Al-Qaïda en Libye.
Il faut voir que ces tapins néoconservateurs sionistes servent à peu près vraiment comme le principe des femmes qu’employait DSK : c’est du 180 degrés à 24 heures près. C’est-à-dire que là, elle a fait des déclarations – on pourra trouver les citations – où elle dit : il faut soutenir le CNT en Libye, des extrémistes musulmans qui crient « Allah akbar ! » et qui se réclament d’Al-Qaïda, dont le travail a consisté à détruire un pays laïque qui protégeait les chrétiens, à détruire toutes les infrastructures et à tuer au faciès des milliers d’Africains parce qu’ils étaient noirs. Voilà ce que soutient Caroline Fourest aujourd’hui : elle soutient Al-Qaïda après avoir passé des années à emmerder Tariq Ramadan.
Donc, on voit bien là que ces tapins de l’Empire néoconservateur, aujourd’hui, qui sont recrutés dans le fond des chiottes, c’est-à-dire des demi-tarés, des dégénérés, des gens qui normalement devraient être traités par la clinique, on les fait servir un jour contre l’islam, le lendemain pour l’islam, parce qu’en fait, l’Empire fait n’importe quoi, est dans des contradictions insurmontables mais s’en sort parce qu’il tient absolument le pognon et les médias. Et aujourd’hui, on a comme intervenante moyenne à la télé, Caroline Fourest, qui est une lesbienne hystérique extrémiste, qui normalement devrait agir sur les petits sites antifas qui travaillent avec les renseignements généraux comme REFLEXes [Réseau d’étude, de formation et de lutte contre l’extrême-droite et la xénophobie]. Mais je ne vois pas qui a désiré qu’elle soit chroniqueuse dans les médias dominants.
On voit très bien que tout ça est mis en place par le réseau néoconservateur français, par les sayanim en poste dont le chef est Bernard-Henri Lévy. Et qu’au bout de ça, effectivement, on a cette espèce de petite bande issue de l’extrême gauche, ce qui est vraiment horrible, et qui donne les petits connards de Charlie Hebdo d’aujourd’hui qui font semblant d’être persécutés par des islamistes alors qu’à mon avis, tout ça a été monté de toute pièce. Si ça les dépasse, eh ben, qu’ils se cultivent un peu s’ils ne sont pas au courant. Parce que quelqu’un qui me dit : je fais la pute mais je ne savais pas, ben, c’est peut-être parce qu’il n’est pas payé. À ce moment-là, au moins qu’il se fasse payer un peu plus cher.
Donc, je me réjouirais que Charlie Hebdo disparaisse. Je suis certain que les musulmans ne sont pour rien dans cette histoire. Par contre, il est certain qu’aujourd’hui que toute cette extrême gauche. Parce qu’on voit après que Charlie Hebdo est hébergé par Libération, Libération-Rothschild, journal de gauche. Donc, on voit tout ce mensonge global. Donc, on voit qu’aujourd’hui que toute cette espèce de gauche et d’extrême gauche, Libé-Charlie Hebdo – on pourrait mettre Le Monde avec – aujourd’hui travaille à l’incitation à la haine raciale et travaille à la guerre civile interethnique et interreligieuse en France pour cacher, dans une crise aggravée, les vrais responsables de cette crise, qui est une crise sociale liée au racket bancaire et à la dette qui est une fabrication de Wall Street.
Et là, je fais bien remarquer que ceux qui tiennent Wall Street au niveau idéologique et communautaire ne sont certainement pas des musulmans, pas beaucoup des catholiques, mais cette alliance que je dénonce systématiquement impériale, judéo-protestante, américano-sioniste. Donc, là, je crois que j’ai bouclé le truc.
Et je dirai : Charlie Hebdo – et là je me réclamerai de la mémoire du Professeur Choron –, Charlie Hebdo, c’est de la merde, et qu’il crève.
Accentuation de la christianophobie
Alain Soral – Oui, on voit que ce que je décris dans mon bouquin Comprendre l’Empire, c’est-à-dire cette mise en place de la Troisième Guerre mondiale sur une lecture frelatée « judéo-christianisme contre islam » et que certains talmudistes appellent très calmement dans leurs perches « la destruction du quatrième Empire », ce qu’ils appellent la destruction de Rome qui est à la fois le catholicisme et l’Occident quand on étudie cette logique, ce que Bernard-Henri Lévy dans ses études lévinassiennes appelle « Jérusalem contre Athènes » – tout ça est vérifiable et bouclé –, on voit qu’en ce moment, à travers deux pièces de théâtre, il y a une volonté d’insulter le Christ ; et je dis bien le Christ, pas l’Église catholique ou la puissance catholique qui n’est plus du tout une puissance d’ailleurs, qui consiste à piétiner un chien crevé et un chien rallié en plus, un chien crevé, rallié au système en plus, on va l’analyser.
Alors, je vais déjà dire, pour moi – et j’en ai eu la conscience très aigue quand je suis allé voir, très jeune, à dix-sept ans, avec toute ma naïveté de jeune gauchiste des années soixante-dix, les pièces de Bertolt Brecht – le théâtre d’avant-garde subventionné est, comme je l’ai dis pour Charlie Hebdo, de la merde. C’est de la merde, c’est nul, c’est zéro. C’est ce qu’il y a de plus mauvais.
On voit déjà ce que disait Jean-Jacques Rousseau du théâtre bourgeois : il trouvait déjà que c’était de la merde. Mais, alors là, c’est le fond, fond, fond de la cuvette des chiottes : le théâtre d’avant-garde subventionné et qui se croit toujours d’extrême gauche, libertaire, etc. Là, nous sommes face à deux pièces de théâtre qui vont se succéder. Le titre de l’une, c’est Le concept – y’a concept dedans – du visage du Christ… de mes deux couilles [Sur le concept du visage, Roméo Castelucci]. Enfin, rien que le titre sent l’amphigourisme prétentieux, gauchiste, déconstructionniste. Voilà, ça pue. Et après, l’autre, ça s’appelle Gólgota picnic [Gólgota picnic, Rodrigo Garcia]. Tout ça sent le truc postmoderne. Ça aurait été un peu branché dans les années quatre-vingt. Aujourd’hui, en plus, c’est totalement ringard.
Alors, ce que je reproche à ces pièces – elles peuvent exister, ces pièces, on s’en fout ; deux-trois connards vont les voir –, mais c’est que ce sont des pièces subventionnées, c’est-à-dire que c’est de l’art officiel, c’est de l’art subventionné. Donc, c’est de l’art d’État, c’est de la propagande officielle. Donc, aujourd’hui, nous sommes dans un pays, la France, qui sponsorise des créations italo-espagnoles – je ne sais pas, ce n’est pas français, on s’en fout – dont l’objet est d’insulter le Christ. Et là, je dis bien, pas l’Église catholique qui représenterait un ancien pouvoir de domination, ce que je pourrais comprendre si on était encore au XVIIIème siècle, ou au IIème siècle, ou au XIXème siècle, à l’époque où une certaine bourgeoisie républicano-maçonnique coopte un certain catholicisme IIIème République réactionnaire, dans le but, peut-être, d’une collaboration de pouvoir, ce catholicisme que dénonçait Léon Bloy. Je pourrais comprendre une pièce qui s’attaque à ça, comme on le faisait encore dans les années vingt-trente.
Mais, aujourd’hui, l’Église catholique, un, est moribonde. La dernière fois, je suis allé à un enterrement dans une grande église parisienne qui était à la Trinité [église de la Sainte-Trinité], et le prêtre était un Africain qui parlait assez mal le français. C’est-à-dire que y’a plus de prêtre dans les églises en France : l’Église catholique est moribonde au niveau des – comment ça s’appelle ? – des séminaires, ça s’appelle. Y’a plus personne dans les petits et grands séminaires. Il faut savoir que ça s’appelle un séminaire. C’est bien aussi de connaître un peu aussi le catholicisme quand on est français et catholique.
Je vois que les trois quarts des gens qui sont catholiques de culture confondent l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, ne savent pas qui est Jésus-Christ, ce que sont les Évangiles, rien, le statut de la Vierge, à quel moment, etc. C’est bien quand même de s’intéresser à son monde et à son histoire.
Donc, l’Église catholique est en train de s’effondrer en termes de vocations, sauf pour ce qui est des ordres fermés, c’est-à-dire les moines, etc. – ce qui s’explique très bien –, sauf pour ce qui est ce que j’appelle les catholiques intègres, ce qu’on appelle l’« intégrisme » où, là, c’est florissant. Mais l’Église catholique est en train de s’effondrer. Et non seulement elle est en train de s’effondrer, mais elle s’est déjà effondrée sur le plan moral, théologique, avec Vatican II, puisqu’elle s’est ralliée au protestantisme et au judaïsme, c’est-à-dire à ses deux ennemis mortels et héréditaires. Donc, le Christ a été totalement trahi par l’Église, et l’Église est en train de s’effondrer. C’est d’ailleurs logique et c’est moral.
Et on a des pièces de théâtre subventionnées qui viennent cracher sur le Christ – et même pas sur l’Église au moment où l’Église est moribonde et soumise – alors que le Christ, c’est quand même le vecteur de l’amour universel. Et ces gens-là n’auraient absolument pas le courage de s’attaquer au Talmud ou au judaïsme, bien évidemment ; peut-être à l’islam avec Charlie Hebdo, sans doute.
Et ce qui est très, très intéressant, c’est que ces pièces, donc, qui consistent à la fin à jeter des excréments sur le visage du Christ, c’est-à-dire une lapidation du Christ avec de la merde dans du théâtre subventionné, par des connards payés par l’État, c’est-à-dire par le pouvoir, il faut voir : théâtre de la Ville, je ne sais pas, théâtre du Rond-Point, toute cette merde de ce qu’on appelle la gauche culturelle, le « culturo-mondain », ce que le libre penseur appelle « les dégénérés » ; il n’a pas tord ! Alors, on voit que des jeunes catholiques qui ont encore un peu le sens de ce qu’est l’Église catholique et de ce qu’était le message du Christ – il suffit de lire les Évangiles pour voir pourquoi le Christ est venu, qu’est-ce qu’il a dit, qu’est-ce qu’il a fait, quel était son projet comme dirait Dieudonné, la Nouvelle Alliance, etc. –, ces jeunes-là se font – il y a les images qui circulent –, ils viennent se mettre à genoux, interrompre la pièces, effectivement, pour s’offusquer qu’on insulte le Christ, et on voit les CRS venir les embarquer à coups de matraques, et tous les bobos applaudir à l’évacuation de gens qui viennent finalement faire un acte de protestation, presque libertaire, dans une scène de théâtre ; on voit finalement les bobos applaudir à l’intervention des CRS et des flics.
Les bobos sont toujours avec les flics chaque fois qu’ils sont un petit peu menacés dans leur pouvoir de classe. Mais par contre, ils aiment bien les insulter dès qu’ils ont quitté la porte. C’est le principe du bobo. Comme abjection, c’est assez parfait. Alors là, bon, on a déjà vu ça.
Mais ce qui est incroyable, c’est qu’on a vu que, finalement, ceux qui soutenaient cette action des catholiques intègres qui s’offusquent, à juste titre, qu’on vienne cracher sur le Christ, ceux qui ont soutenu ça sont des musulmans, puisqu’effectivement, il faut rappeler aussi – un peu de culture – que le Christ est le plus haut personnage de l’Islam puisque c’est Issa, c’est-à-dire que c’est le Messie ; c’est celui qui reviendra à la fin des temps pour vaincre l’Antéchrist. C’est-à-dire que statutairement, il est au-dessus du prophète qui n’est qu’un homme que Dieu a choisi pour faire passer son message. Mais Mohamed – qu’on ne doit pas appeler Mahomet parce que c’est un peu injurieux –, le prophète, est un homme. Jésus-Christ dans l’Islam, Issa, est le prophète, est le Messie, est un prophète et le Messie : il reviendra à la fin des temps pour vaincre le diable sur Terre qui est l’Antéchrist.
Donc, ce qui est intéressant, c’est déjà de le savoir, et que ceux qui finalement, avec les catholiques intègres – qu’on appelle intégristes – se sont le plus offusqués de cette atteinte bestiale, stupide et dégueulasse contre le Christ – et pas contre l’Église catholique d’hier ni même celle d’aujourd’hui – sont, en plus des catholiques intègres, sont des musulmans. Donc, ça c’est intéressant. Et j’aimerais bien, moi, que plus de musulmans, effectivement, s’offusquent qu’on insulte un des plus hauts personnages et des plus grands prophètes de l’Islam qui est effectivement Jésus-Christ.
Alors, après, on pourrait rentrer dans le détail en montrant qu’il y a eu deux types de musulmans qui ont défendu le Christ : ceux qui ont dit qu’il n’est pas normal que le Christ soit insulté dans une terre chrétienne qu’est la France, et qui est plutôt la branche de ceux que j’appelle moi les musulmans patriotes ; et puis il y a aussi d’autres petits malins qui sont Forsane Alizza qui sont venus dire : on défend le Christ parce que le Christ c’est Issa, et que la France est une terre d’Islam, et que donc, ça fait parti de notre conquête islamique.
Le leader de ce petit groupe qui est Cortex, il suffit de connaître son passé pour savoir que c’est typiquement un type, à mon avis, sous contrôle des pouvoirs d’État, de la police, etc. : c’est ce que j’appelle, moi, les islamo-racailles sous contrôle sioniste. Et que lui, il est plutôt là pour perturber cette réconciliation chrétienne et musulmane, pour la pourrir, et qu’il est même mandaté pour ça. Ça fait partie de tous ces extrémistes musulmans manipulés par le pouvoir qui nous rappellent un peu les petits du GIA au moment où il a fallu disqualifier le FIS en Algérie.
Donc, on aura demain, dans les musulmans qui soutiendront les chrétiens intègres, on aura, évidemment, les musulmans de bonne foi qui seront sur une ligne, je ne dirais pas non-salafiste exprès, mais non-saoudienne, et puis en fait les saoudo, les extrémistes saoudiens, on va dire, parce que c’est comme ça que je veux les appeler, ni wahhabite, ni salafiste, mais saoudiens, ce que j’appelle, moi, les islamo-racailles, qui seront ces espèces de types qui en font des tonnes dans le discours agressif, qui prétendent demain imposer la charia en France, qui sont sur la ligne en fait d’Al-Qaïda, finalement, du CNT qui pour le pouvoir américano-franco-anglais ont assassiné Kadhafi en criant « Allah akbar ! », ont fait la guerre pendant le ramadan, enfin, ces islamo-racailles sous contrôle impérial qui serviront demain effectivement à brouiller les pistes, à servir de boucs émissaires, de prête-noms, dans des attentats sous faux drapeaux, qui sont là pour empêcher la réconciliation nationale française et français d’origine immigrée et empêcher la fraternité catholico-musulmane. Ce sont des agents de l’Empire, pour moi, qu’ils le sachent ou pas. À la base, en général, ils sont trop bêtes pour le savoir, mais en haut, ils le savent exactement. Il suffit de regarder les leaders de ce genre de petits groupes : Français convertis en prison, types qui ont des casiers judiciaires ; enfin, on retrouve exactement le même profil que les petits leaders du GIA, anciens voleurs de poules de la banlieue d’Alger, liquidés après par le pouvoir algérien après avoir fait le sale boulot qui est toujours un boulot d’égorgeurs d’une certaine manière. Donc, je clos cette parenthèse très importante pédagogiquement.
Et la chose la plus obscène qui est arrivée dans cette histoire, puisque finalement les libertaro-sionistes font leur travail – c’est comme Charlie Hebdo : insulter le Christ ; libertaro-sionistes, ça s’appelle comme ça –, ce qui a été le plus abject, c’est que le clergé français par la voix d’une espèce de prélat qui s’appelle Vingt-Trois.
ERTV – Trente-trois, je crois.
Alain Soral – Trente-trois, enfin, je ne sais pas quoi [cardinal André Vingt-Trois], une espèce de fonctionnaire de l’Église dégénérée de Vatican II, a condamné le fait que des catholiques français s’offusquent qu’on jette des excréments sur le visage du Christ. C’est-à-dire que, lui, il a condamné les catholiques pour ça. Pour vous dire exactement où en est l’Église catholique officielle que saint Jean dans son Apocalypse appelle « la putain de Babylone » : il a condamné, voilà. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, les catholiques intègres qui s’offusquent qu’on chie sur le Christ, puisque c’est littéralement ce qui se passe dans cette pièce de théâtre, eh ben, ils se font tirer les oreilles par des cardinaux ou des évêques de l’Église de France sur la ligne Golias, c’est-à-dire des franc-maçons soumis à la puissance impériale. C’est les mêmes qui avaient craché sur le film de Mel Gibson [La Passion du Christ, Mel Gibson, 2004], c’est-à-dire sur l’évangile selon saint Matthieu, en prétendant que le film était je ne sais pas quoi « vulgaire », je ne sais pas quoi. C’est-à-dire que ce sont des antichrétiens, des traîtres absolus au message du Christ, les gens qui sont responsables de l’écroulement de l’Église catholique et de la destruction des vocations, et qu’il faudrait, un jour, que les catholiques, peut-être même aidés par les musulmans intègres, au nom de la vérité du Christ, chassent de l’Église.
Ça se fera d’ailleurs de toute façon par l’écroulement final de l’Église, puisque d’après l’Apocalypse de Jean et d’après les textes prophétiques musulmans mais aussi juifs – il suffit de lire et d’écouter les rabbins dont le très bon rabbin Rav Ron Chaya –, nous sommes à la veille de l’écroulement du quatrième empire, c’est-à-dire de l’écroulement de Rome qui est la catholicité. Et effectivement, si on fait converger ces écrits eschatologiques et qu’on appelle providentiels, effectivement, l’Église romaine s’écroulera d’elle-même de sa trahison et de son ralliement au satanisme. Et nous en sommes très proches.
Et l’exemple de cette pièce de théâtre, de ces soutiens (sic) [protestations], et de la condamnation de ces soutiens [protestations] par l’Église catholique française, elle-même officielle, est la preuve que nous ne sommes pas très loin de, que nous sommes proches de l’apex, de l’apogée, de l’épilogue de ce combat authentiquement religieux, et que nous sommes effectivement proches de ce que les authentiques mystiques appellent « la fin des temps ».
Donc, je dirai, comme pour Charlie Hebdo et cette pièce de théâtre, à ce prélat de l’Église officielle qui est un fonctionnaire, finalement, que c’est une merde, lui aussi, et qu’il faut qu’il arrête de déshonorer l’Église, et qu’il ferme sa gueule, et qu’il la quitte.
Deuxième partie
« Je dis : la différence entre un juif gauche laïque et un juif de droite religieux, je l’ai vérifié toute ma vie, c’est un quart d’heure de plus dans la discussion. »
Le con du mois
Ah ! oui, parce que la dernière fois, nous avions eu le jeune Clément Moulin. Comme je reçois régulièrement des menaces, des insultes, et qu’à la fois, ça m’amuse et ça m’agace, la stratégie maintenant, c’est d’en choisir un bien typique et de lui donner un peu de notoriété puisque finalement, c’est le rêve de tous ces gens-là, d’exister. Donc, là, j’ai un type qui m’envoie régulièrement des mails de menaces et d’insultes. Donc, je vais lire celui que j’ai reçu très récemment. Alors, je le lis :
« Soral, l’homme qui lèche la moule puante de la salope numéro un du système, MLP – ce qui doit vouloir dire Marine Le Pen. Toi, tu préfères te faire enculer par papa Le Pen (combien on te paye pour sucer Jean-Marie ?). Je t’ai défié deux fois et deux fois, tu t’es réfugié chez le GUD. »
Je crois que ça n’existe plus depuis vingt ans le GUD, mais ce n’est pas grave.
« La plupart des gars que tu as trahi en rejoignant la pute du système veulent te CASSER les dents – casser en majuscule – car tu pues de la gueule – très haut niveau. On perd pas espoir d’un face to face – face to face, hein – quand ta pute MLP – Marine Le Pen – te nommera ministre des putes du système. Ah ah ! Même tes cons d’E&R croient même plus en votre attelage pathétique. »
Donc, je cite, alors c’est signé, c’est anonyme, hein, lui, il signe *****@excite.com – on mettra bien son mail pour que les gens qui ont envie de dialoguer avec lui puissent lui écrire. Alors, d’après notre service de recherche, puisqu’on a un petit service de recherche Internet maintenant – alors je précise, ça ne peux jamais être du 100 % : c’est des recoupements, etc., mais si on s’est trompé, ben cette personne pourra dire que c’est pas elle –, alors cette personne très élégante, très intelligente et très menaçante, qui m’a envoyé une quinzaine de mails depuis des mois – là, c’est le dernier que j’ai reçu – s’appellerait ********** *********, serait né le * ******* 1979, habiterait Blagnac [31700] et ce qui est très intéressant, d’après nos recherches, travaillerait à la mairie de Toulouse.
Alors, l’association par son secrétaire général, a envoyé une lettre à la mairie de Toulouse pour demander qu’ils fassent une recherche pour voir, parce que ces mails émaneraient de la mairie de Toulouse. Et on a reçu une lettre standard de la mairie de Toulouse nous disant qu’ils allaient enquêter. C’était déjà il y a plusieurs mois. On n’a pas de nouvelles, mais par contre, les menaces continuent. Donc, on a la photo de la personne, etc.
Alors, donc, ********* *************, maintenant, tu vas enfin être connu d’un certain public. Et bon, ben, tu vas peut-être savoir ce que c’est que de recevoir des mails anonymes ou pas et des mails désagréables. C’est bien, comme ça tu comprends quelle est ma situation, c’est bien de comprendre, de participer, c’est le principe de l’empathie.
Alors, après, je fais remarquer que j’ai reçu ce mail à cause notamment de ce qui a circulé sur Internet sur des sites de très bas niveau, comme le site de celui que j’ai viré, là, Marc George, qui mettaient en scène « Marine Le Pen sioniste a rencontré l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis », etc.
Alors, évidemment, j’ai reçu des mails de tous les bas du front, genre « Soral traître, Marine sioniste, expliquez-vous, machin », etc. Évidemment, moi, j’aurais préféré que Marine Le Pen n’aille pas aux États-Unis. Elle ne me consulte pas. Je crois que je ne lui ai pas parlée depuis deux ans. J’aurais préféré qu’elle n’y aille pas parce qu’en fait, elle a démontré qu’elle avait très peu de réseaux, et ça n’a pas renforcé sa stature internationale que d’aller là-bas où elle a essayé d’organiser une espèce de dîner-conférence en lançant des invitations à des centaines de personnes aux États-Unis. Et très peu sont venues. C’est la réalité. Et parmi les gens qui sont venus, sont venus cet ambassadeur qui est l’ambassadeur d’Israël à l’Onu. Il est venu, il est resté dix minutes, et il est reparti.
Et Marine Le Pen, pour faire de la com, a dit : j’ai eu parmi les personnalités qui sont venues, il n’y avait pas grand monde, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Onu, parce que je pense qu’elle est toujours dans sa logique de dédiabolisation pour montrer : voilà, nous n’avons plus de problèmes avec les Juifs en général. Elle cherche à se rapprocher du pouvoir et à se faire élire présidente de la République. Elle ne cherche pas à intégrer le combat du Hezbollah.
Marine Le Pen, elle fait 20 % dans les sondages à la présidentielle ; ce n’est pas Alain Soral, ce n’est pas Dieudonné, etc. Ça ne vaut pas la peine pour moi de passer mon temps à l’insulter en la traitant de sioniste alors que comme je l’ai déjà dit, elle est sans doute la moins sioniste de tous les candidats, et déjà parce qu’elle est sans doute celle que les sionistes veulent le moins. (rires)
Donc, j’ai déjà répondu vingt fois à cette question, mais c’est pour les abrutis qui ne comprennent pas la politique et les salopards comme Marc George qui en fait, faisant mes poubelles, essayent de draguer, en faisant de la caricature et de la politique vulgaire, les tarés, les dingos, les paumés, sur cette espèce de ligne : il y aurait les ultrasionistes et puis les antisionistes carabinés, c’est-à-dire qu’il y aurait rien, entre guillemets, entre le Mossad et le Hezbollah. Ça serait ça. Et surtout, l’enjeu des présidentielles française, ça serait : vous votez Mossad ou Hezbollah.
Marine Le Pen développe un programme économique de redressement de la France : sortie de l’euro, retour à un étalon monétaire bimétallique or-argent, etc., des tas de choses très sérieuses qui passent à mon avis très au dessus de la tête du paumé en question dont je parlais tout à l’heure, et que nous avons viré, et qui continue à essayer de se venger par tous les moyens. Et c’est pour ça que cette ligne-là m’intéresse. Et c’est sûr que sur la question israélo-palestinienne, je suis beaucoup plus radical que Marine Le Pen. Mais moi, je ne fais pas 20 % dans les sondages, et je ne cherche pas à éjecter Nicolas Sarközy du second tour de la présidentielle pour se retrouver au second tour face à François Hollande.
Donc, je pense que c’est comme ça qu’il faut expliquer pourquoi Marine Le Pen s’est vantée d’avoir eu un personnage important à ce dîner où il n’y avait pas grand monde. Et il faut savoir que dès que ce type est sorti, et a dit : oui, je suis venu, c’était très intéressant, il paraît qu’il est venu par hasard et qu’il s’est même trompé de salle, d’après les bruits qui courent. Mais il a fait quand même une déclaration de diplomate en disant : oui, je suis venu, c’était intéressant, machin. Et derrière, il s’est fait remonter les bretelles par sa hiérarchie, et toute la hiérarchie israélienne derrière dit : notre position n’a pas changé par rapport à Marine Le Pen ou le Front national, nous n’avons rien à voir avec ces gens-là, etc. Donc, la baudruche est dégonflée de a à z.
Mais, évidemment, à cause des crétins et des manipulateurs de crétins, je reçois ce genre de mails, et je suis obligé pour la vingt-huit millième fois obligé de dire pourquoi, moi, je voterai sans doute Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, pour glisser ma quenelle, en comprenant que Marine Le Pen est un homme politique qui fait de la politique politicienne dans une logique de se rapprocher du pouvoir par les voies démocratiques et électoralistes, et que moi, je suis un analyste politique anti-impérial radical, et qu’effectivement, je peux me permettre de dire « vive Kadhafi ! », « vive le Hezbollah ! », etc. Et que je comprends que Marine Le Pen ne le fasse pas, parce que si elle le faisait, elle retomberait à deux pour cent dans les sondages, c’est-à-dire, effectivement, elle aurait à peu près le même niveau d’efficacité politique de Marc George.
Donc, je crois que j’ai fini sur cette parenthèse, effectivement, où chaque fois que le crétin en question met des articles mensongers sur son site de merde pour essayer de faire monter son indice d’écoute par les algorithmes Google – ça consiste toujours à insulter Alain Soral en le traitant de sioniste ou à flatter Dieudonné, c’est un système pour essayer de monter ses stats –, je reçois tout de suite derrière des menaces, des insultes et des demandes d’explication de crétins qui n’ont aucune conscience, aucune formation politique, pour me demander comment je peux soutenir Marine Le Pen bien qu’elle soit un agent du Mossad. (rires)
Donc, on essaie de fonctionner à un niveau un peu plus haut que ça. J’ai expliqué vingt mille fois mon positionnement par rapport aux musulmans, par rapport à Marine Le Pen, par rapport au Front national, par rapport aux élections. Donc, on peut remettre des extraits vingt mille fois. Je vais le redire encore une fois.
Moi, je voterai sans doute Marine Le Pen à la présidentielle. Je comprends qu’il y ait des musulmans qui n’aient pas envie de le faire. Je comprends pourquoi Marine ne soutient pas le Hezbollah. Moi, je soutiens le Hezbollah. Je ne peux pas lui demander de le faire. Je suis des fois déçu effectivement qu’elle tende des mains, mais elle est dans une logique, elle, de se rapprocher du pouvoir et faire tomber certaines fatwas.
Et elle sait, puisque c’est la fille de son père, effectivement, qui dirige la politique en France : c’est essentiellement le B’nai B’rith qui a imposé ce qu’on a appelé l’« arc républicain ». Elle essaye de faire tomber ce mur d’interdictions par des phrases apaisantes et à contenu vide. Et je ne peux pas lui reprocher de le faire puisque, elle, son but, effectivement, c’est d’être au deuxième tour de la présidentielle, et pas de rejoindre le Hamas ou le Hezbollah. On va finir là-dessus.
Libération du soldat Shalit
Alors, oui, ben, moi, je n’ai rien contre le fait que ce jeune homme, qui a été détenu cinq ans, ait été libéré. Je m’en réjouis. Ce qui est marrant d’ailleurs, c’est que le syndrome de Stockholm a agi même sur ce petit combattant sioniste très, très engagé, puisque c’est un double national qui a choisi de devenir un militaire israélien, ce qui veut dire que ce n’est pas un Français parce qu’on est du pays dont on porte l’uniforme.
C’est une remarque qui est valable aussi pour les franco-algériens, d’ailleurs. Quand on dit qu’on est français, qu’on aime la France, on défend son pays. On ne défend pas systématiquement l’histoire du FLN contre l’histoire de France, et on ne défend pas systématiquement les intérêts d’Israël contre les intérêts français.
Donc, ce soldat israélien a été libéré. Tant mieux pour lui. Personnellement, j’en ai rien à foutre, ce n’est pas un Français, tout le monde le sait. Même Marine Le Pen l’a dit.
Par contre, je fais remarquer, parce que c’est le moment d’être utile que, un, il a félicité, il a dit qu’il avait été détenu comme un hôte et un invité, et pas un prisonnier [« Le Hamas m’a bien traité », lefigaro.fr, le 18/10/2011]. C’est-à-dire qu’il a été très bien traité. C’est très important. Je ne suis pas sûr que les prisonniers palestiniens qui sont des milliers dans les prisons israéliennes soient aussi bien traités qu’a été traité le soldat Shalit par le Hamas. Donc, ça, c’est première chose. C’est lui qui le dit.
Je pense qu’il a dû d’ailleurs se faire remonter un peu les brettelles par sa hiérarchie, et qu’ils ont dû un peu lui couper le micro une fois qu’il a dit ça.
Et deuxièmement, autre remarque, il y a, par contre, un Français, et lui à part entière, puisqu’on dit que c’est un Franco-palestinien – mais la Palestine n’existant pas comme vous avez pu le remarquer, même pas comme strapontin à l’Onu et à peine comme timbre poste de l’Unesco –, il y a un Français qui s’appelle Salah Hamouri qui lui est en prison ferme en Israël, alors qu’il est français à 100 %, parce qu’il est passé en voiture devant l’habitation d’un rabbin avec un « regard hostile ». Ça fait des années qu’il est en prison, sans jugement. Et j’aimerais bien que le pouvoir français qui défend soi-disant les otages français à l’étranger et qui ne le comptabilise jamais, se mobilise maintenant pour libérer ce Français qui s’appelle Salah Hamouri, qui est aujourd’hui dans les prisons israéliennes.
Donc, quand le soldat Shalit… on est content pour lui, mais ce n’est pas un Français. Par contre, le Français Salah Hamouri, quand est-ce que le pouvoir français se bouge pour le faire libérer ? Et quand est-ce qu’on verra son portrait sur la mairie de Paris, tous les hommes politiques citer son nom, les infos de 20 heures nous faire tout un baratin ?
Libérez maintenant le Français Salah Hamouri. Ça sera la fin de mon intervention sur le petit Shalit.
Palestine à l’Unesco : sanctions d’Israël et des USA !
Alain Soral – Alors, là, on est dans la énième démonstration de la tartufferie absolue pour ce qui est de la question de deux États, et de ceux qui se soucient beaucoup du sort, et du destin, et de l’avenir des Palestiniens. C’est que non seulement, tous les soumis à l’Empire se sont opposés à la reconnaissance d’un État palestinien par l’Onu, c’est-à-dire un siège à l’Onu – il n’y a rien de réel et rien territoriale –, mais comme l’Unesco a quand même, finalement, s’est un peu mieux comporté que l’Onu et a accepté que la Palestine existe à travers l’Unesco – ce qui n’est pas grand-chose –, là, on a immédiatement le plus gros pays soumis à la puissance israélienne qui sont les États-Unis d’Amérique – c’est le moyen de le vérifier – qui ont dit qu’ils retiraient leur participation au budget de l’Unesco. C’est-à-dire que pour punir l’Unesco d’avoir reconnu l’existence de la Palestine, ce qui n’est pas grand-chose, ils retirent leur contribution au budget de l’Unesco. Et d’autres pays l’ont fait. Il faut faire d’ailleurs la liste des pays qui l’ont fait, c’est intéressant pour voir. Je crois qu’il y a le Canada, Israël sans doute ; mais ça, c’est de bonne guerre.
Et ce qui est assez drôle, c’est que la patronne de l’Unesco a glissé une petite quenelle, a dit : si vous amputez mon budget, n’oubliez pas que dans l’exercice de ce budget, il y a aussi la propagande ou la propagation de la mémoire de la Shoah. Donc elle a dit : si vous m’enlevez mon pognon, je pourrai en faire un peu moins sur la mémoire de la Shoah. Ce qui est assez drôle parce qu’on voit qu’en ce moment, tout a tendance à se retourner très vite contre les commanditaires et que tous les extrêmes se touchent dans ce mensonge et ces paradoxes permanents. C’est qu’effectivement, l’Unesco étant amputé de son budget à cause de sa reconnaissance de l’existence de la Palestine – ce qui n’est pas grand-chose –, sera peut-être gênée demain pour promouvoir la mémoire de la Shoah dont j’ai bien dit dans mon livre Comprendre l’Empire que c’était la religion officielle de l’Empire mondialiste. Donc, ça, c’est une petite quenelle amusante.
Mais ça montre aussi le niveau de haine et de refus de l’existence des Palestiniens au niveau de toutes les instances mondialistes et de ceux qui les contrôlent. C’est-à-dire qu’il n’est pas question que la Palestine existe jamais, même à l’Unesco. Donc, arrêtons le baratin sur deux États.
Et là, je vais faire un peu de politique et de géopolitique. Il est évident qu’Israël tel qu’il est aujourd’hui, qui est un tout petit pays – il faut le reconnaître –, ne peut exister que grâce à la protection militaire et américaine. Ce qui veut dire qu’un juif authentique, c’est-à-dire un juif sioniste, sinon il est juif sur les bords ou juif inauthentique, sait très bien que son existence en tant que juif, c’est-à-dire israélien, ne peut pas exister encore par elle-même, n’existe que par la mainmise et le contrôle sur un pays qui est finalement un pays étranger – et qu’il l’est, je dis, qu’il l’est profondément – qui sont les États-Unis d’Amérique. Et que pour exister par soi même et finalement ne pas être quelque part une colonie colonisée et colonisante – c’est très ambigu ce rapport Israël-États-Unis –, il faut qu’ils aient la taille suffisante pour pouvoir exister par eux-mêmes.
Parce que si jamais, demain, ce qui est possible à travers les liens que font en ce moment les Américains qui souffrent au niveau des classes moyennes et des classes populaires entre leurs souffrances, les problèmes qu’ils rencontrent avec l’hostilité qui se généralise dans le monde à cause de leurs soutiens à des politiques qui ne sont pas vraiment leurs intérêts directs, la responsabilité de Wall Street et du lobby sioniste dans tout ça, il y a une colère antijuive qui monte aux États-Unis qu’on ne nous montre pas mais qui existe où dans les manifs d’Indignés très sérieuses qu’il y a aux États-Unis, qui ne sont pas du tout les nôtres, des slogans antijuifs sont de plus en plus présents : c’est-à-dire Wall Street est responsable de l’écroulement des États-Unis, et Wall Street est une émanation juive au niveau communautaire et au niveau idéologico-religieux. C’est ça qui commence à être dit aujourd’hui. Et d’ailleurs, [c’est] ce qui fait la grosse différence entre les Indignés américains et les Indignés. Chez les Indignés de Bastille, on chasse entre guillemets les « antisémites », c’est-à-dire des gens qui font un lien aujourd’hui entre la déstabilisation de la France, l’écroulement de la France, et la haute main d’une communauté et d’un système, d’une vision du monde, sur la France. Et aux États-Unis, on voit que c’est totalement le contraire.
Et pour revenir à Israël, je pense qu’un juif intelligent sait très bien que pour qu’Israël soit sûr d’exister et d’être pérenne, il faut pouvoir exister malgré la perte de contrôle des États-Unis ou la baisse de contrôle sur les États-Unis. Et pour ça, Israël doit devenir le Grand Israël ou pas.
C’est-à-dire que le destin d’Israël, c’est soit de disparaître, soit de s’agrandir. C’est pour ça qu’Israël est un État qui est en guerre permanente, qui n’a pas de frontières – il faut le savoir –, car ses frontières sont virtuellement les frontières bibliques ou pas ; comme sa Constitution d’ailleurs est la Torah : il n’y a pas d’autre Constitution pour cet État israélien que le Torah.
Donc, ce n’est pas un État laïque et socialiste. Là, je rejoins les thèses que Gilad Atzmon qui a parfaitement tout compris. C’est un État purement religieux et dont la Constitution est la Torah qu’il faut lire en plus à travers le Talmud.
Et Israël n’est pérenne, pour un juif authentique, donc un juif sioniste, qu’avec des frontières sûres et cohérentes au niveau de son énergie, de sa profondeur stratégique, de son rapport à l’eau, et à la géopolitique locale, c’est-à-dire que comme Grand Israël. Ce qui est d’ailleurs bien sur la pièce de monnaie – j’avais dit que c’était un shekel, il paraît que ce n’est pas un shekel – [10 agorot] où on voit bien le chandelier à sept branches et le Grand Israël – donc, projet religieux du Grand Israël – et sur le drapeau avec l’étoile de David et les deux bandes bleues qui sont bien les deux fleuves qui vont de l’Euphrate ou du Tigre, au Nil.
Donc, il y a deux versions d’ailleurs du Grand Israël : il y a le très Grand Israël et le moins Grand Israël. Mais si vous regardez – allez sur Internet, je pense qu’on mettra l’illustration –, Israël n’est viable, à terme, que si ça devient le Grand Israël.
Et après – on y reviendra –, comment ce petit Israël actuel à qui on demanderait d’amputer encore des territoires pour faire un État palestinien, ce qui n’a aucun sens et qui est absurde. Je pense que l’acteur Yvan Attal l’avait très bien dit de toute son arrogance sioniste : l’État palestinien n’a aucun sens et est impossible ; et il a parfaitement raison. Tout a été fait pour qu’il n’ait aucun sens et qu’il soit impossible. Et qu’Israël non seulement ne fera jamais, ne tolèrera jamais d’État palestinien ; c’est contraire à sa religion de toute façon, parce que c’est une violation d’un territoire sacré par de l’impureté radicale. Donc, c’est interdit par tout le rabbinat juif qui contrôle ce pays, puisqu’aujourd’hui le pouvoir israélien, si on enlève le pouvoir de la mafia judéo-russe, c’est les militaires et les religieux qui sont la main dans la main. Et ils n’accepteront jamais quelque chose qui est contraire à ce qui fonde ce pays qui est la religion juive que j’appelle, moi, talmudo-sioniste ; celle qui existe actuellement, pas celle de y’a 2500 ans ou celle peut-être de dans deux siècles.
Donc, il n’y aura jamais d’État palestinien. Et par contre, pour que l’État juif soit viable, il faut que ce soit le Grand Israël. Sinon, il disparaîtra.
Donc, tout ça, ça donne l’avenir du monde, l’avenir du Moyen-Orient, et ce qui va se passer demain. C’est qu’il se passera des choses, et là je rejoins les très bonnes analyses de ce grand théologien et savant de l’Islam qui est Sheikh Imran Hosein, il y aura demain des conflits majeurs qui se passeront dont l’enjeu final sera le Grand Israël ou la disparition d’Israël.
Et je fais confiance aux juifs authentiques, c’est-à-dire sionistes, pour faire tout ce qu’ils peuvent, qu’ils soient Israéliens ou de la diaspora, pour aider à la victoire et non à la défaite de ce projet final cohérent et logique à la fois géopolitiquement, énergétiquement et théologiquement qui s’appelle le vrai projet sioniste, qui est l’avènement du Grand Israël et tous ces corollaires dont on parlera plus tard : reconstruction du troisième Temple, Jérusalem capitale du monde, tout ce qui est promis au peuple élu dans l’Ancien Testament. Donc, là, je boucle la boucle.
Voilà pourquoi il est insupportable pour tous les gens qui sont très engagés dans ce combat et qui sont des religieux qui se cachent ou pas, qu’ils se cachent à moitié comme Attali qui a les deux versions en privé et en public.
Moi, je pense que tout juif est religieux, sinon il n’est pas juif, parce que c’est Dieu qui fait que le juif est juif. Un juif, c’est quelqu’un qui pense qu’il fait partie du peuple élu. Et s’il ne croit pas en Dieu, ça s’arrête instantanément. Ce qui veut dire que j’aimerais bien qu’on m’explique ce que c’est qu’un « juif laïque » ou un « juif de gauche ». J’aimerais bien un jour que Marin Karmitz m’explique en quoi il est juif. Et s’il ne l’est pas, pourquoi il s’énerve autant quand le distributeur marocain qui s’appelle Ammar, je crois.
ERTV – Tarak Ben Ammar.
Alain Soral – Avait distribué le film de Mel Gibson [La Passion du Christ, Mel Gibson, 2004], c’est-à-dire l’évangile selon saint Matthieu, et pourquoi il s’était mis à lui rentrer dans la gueule à ce point-là. C’est là qu’on voit qu’un laïc est finalement un religieux, c’est quand il se met à réagir comme un religieux sur des questions profondes.
Et je le dis : la différence entre un juif de gauche laïque et un juif de droite religieux, je l’ai vérifié toute ma vie, c’est un quart d’heure de plus dans la discussion. Ce qui fait qu’avec le juif de droite religieux, on gagne un quart d’heure. C’est pour ça que eux sont honnêtes et respectables. Ce sont des combattants qui annoncent la couleur. Les autres, comme le dit bien Gilad Atzmon, sont les pires. Les pires, voilà.
J’en ai un en ce moment qui m’emmerde. D’ailleurs, je ne citerai pas son nom. Donc, je clos ce sujet.
Voilà pourquoi. Parce que les gens ne comprennent pas cette hystérie sur la reconnaissance de l’existence de la Palestine uniquement à l’Unesco : parce que c’est une question profondément religieuse. Et reconnaître ça, c’est s’en pendre à la religion, c’est s’en prendre à la religion juive. C’est hérétique.
C’est-à-dire que pour l’Empire mondialiste dont l’essence profonde est l’Ancien testament, dont l’essence profonde est vétérotestamentaire, il est hérétique de toucher à cette question : c’est une question de séparation du pur et de l’impur. Il faut le comprendre, et on le vérifiera chaque jour un peu plus.
C’est-à-dire que j’ai chaque jour un peu plus raison, et je mets chaque jour un peu plus mal à l’aise sur ces questions-là, les Michel Collon, qui lui est un crétin, les [Jean] Bricmont, qui lui est un trouillard, mais qui y viendront forcément, à reculons, comme Rav Ron Chaya dit bien qu’on entraînera tout le monde dans la Troisième Guerre mondiale par les cheveux, que ceux qui ne voudront pas y aller, comme moi, y seront entrainés : on les prendra par les cheveux et on les entraînera.
Troisième partie
« Et en fait, ce deal qui a été passé avec Wilders, l’espèce de blonde, pédale blonde-là, hollandaise, qui incarnerait le sursaut aryen. »
Vers une recolonisation de l’Afrique ?
Ce qui se passe en ce moment, quand on prend un peu de recul par rapport à l’opération libyenne, on voit en fait qu’on a chassé un des leaders de l’Afrique qui avait une logique, je dirais, de développement automne de l’Afrique. On le sait. Il avait offert un satellite qui permettait l’indépendance au niveau de la téléphonie des Africains, qu’ils puissent sortir du racket des satellites occidentaux. Il avait fait l’irrigation. Il avait un projet autre que le « roi nègre » qui s’achète des Rolls en or, qui fait partie de l’Internationale socialiste et maçonnique, d’ailleurs en général, et qui laisse piller les richesses de son pays contre du luxe pour lui et sa famille élargie qui est la réalité de la décolonisation et – je reviens dessus – sur la misère tribaliste africaine qui fait qu’on trouve toujours un ancien sergent-chef de l’armée anglaise ou française pour assassiner un leader comme [Thomas] Sankara ou [Patrice] Lumumba. Et il n’y a pas plus dégueulasse et traître à son ethnie… pas à son ethnie, à sa race – parce que ça n’existe pas – ou à sa Nation qu’un chef tribal africain. C’est pour ça qu’il faut arrêter de rêver sur des choses qui n’ont jamais existé, qui sont la « conscience africaine » en tant que continent, la conscience nationale. C’est très, très faiblard tout ça dans ces régions-là. Ce qui existe, effectivement, c’est la tribu, la famille élargie, l’ethnie, etc. Et l’Empire sait très bien en jouer. Donc, en fait, ce qu’on voit, pour clore avec ça, c’est qu’on va pouvoir digresser sur Obama.
Obama a été mis au pouvoir par l’élite oligarchique américaine, c’est-à-dire Wall Street. C’était le candidat de Wall Street. Parce que je pense que le noyau dur du pouvoir de l’oligarchie américaine aujourd’hui, même si c’est le complexe militaro-industriel aussi, c’est une association judéo-protestante. À mon avis, le complexe militaro-industriel, ce n’est pas beaucoup les Juifs, c’est surtout les WASP, c’est évident, la violence guerrière anglo-saxonne traditionnelle. On voit très bien qu’Obama a été mis au pouvoir, c’est-à-dire qu’on a pris un « Nègre de maison » qu’on a mis au pouvoir pour prolonger finalement le projet néoconservateur qui est pour des raisons de lutte contre la montée chinoise, qui est la recolonisation de l’Afrique.
L’Afrique est un immense continent qui a raté son décollage pour toutes les raisons du mensonge de la décolonisation, mais qui est très, très riche de matières premières, etc., avec des populations qui n’ont absolument pas atteint leur autonomie politique, c’est une évidence, dont on a compris que ce n’était même pas la peine d’essayer de les élever à la citoyenneté même de consommateurs. En réalité, l’Afrique, aujourd’hui, c’est une réserve de matières premières pour les empires concurrents. Et de savoir donc si l’Afrique va passer sous contrôle chinois ou américain. C’est deux types de colonisations un peu différentes, les Chinois étant moins brutaux, les Américains, brutaux, dans la tradition effectivement anglo-saxonne.
Et là, une des étapes brutales qui vient d’arriver, c’est la pacification de la Libye qui était quelque chose de très important pour continuer, après, la colonisation à l’intérieur de l’Afrique. On voit aujourd’hui qu’il y a la sécession du Soudan, la guerre du Darfour dont nous parlent toujours les mêmes agents israéliens comme BHL. On voit toujours que tout ça est bouclé. Enfin, bref, aujourd’hui, l’Empire américano-sioniste, judéo-protestant, ce qu’on appelle l’Empire, est en train de recoloniser l’Afrique à coups de pompe dans le cul. Et là, ils viennent effectivement d’assassiner Kadhafi, de détruire la Libye intégralement, toutes ses infrastructures, enfin de ramener finalement la Libye à ce qu’elle était du temps du roi à la con-là, qui après avoir assassiné son frère avait été mis en place par la puissance anglaise. Toujours ces petits collabos locaux, après tous les tapinages pour les puissances impériales.
Donc, il est intéressant de voir qu’Obama, le « Nègre de maison », Obama, à qui on avait collé un prix Nobel de la paix, est en train de porter la responsabilité de guerres néocoloniales d’une violence inouïe et surtout, est en train de porter la responsabilité d’assassinats massifs de Noirs d’Afrique, en ce moment.
C’est là qu’on voit la perversité impériale qui est bien cette perversité talmudique bien écrite, qui est aussi la perversité bourgeoise, qui est toujours finalement, j’oserais dire, c’est de la… Le bourgeois, c’est un pas de plus vers ceux qu’on ne peut pas nommer, mais c’est déjà ça. C’est de ne pas avoir de sang sur les mains. C’est toujours de sous-traiter l’assassinat.
Donc, finalement, Obama, c’est un peu comme l’ancien général en chef des armés américaines-là, un autre « Nègre de maison », Colin Powell, qu’on avait chargé d’agiter la petite fiole d’anthrax – comme le dit Dieudonné, dans laquelle il y avait de la pisse – pour justifier la destruction de l’Iraq, la pacification de l’Iraq et aussi pareil une destruction totale, misère, génocide, tout ce que vous voulez, assassinats d’enfants, enfin ramener ces pays à l’âge de pierre, comme il est bien marqué dans l’Ancien Testament, dans certains prêches de prophètes. C’est le projet : réduire le monde en esclavage, violer les femmes, assassiner les adultes, faire des enfants des esclaves, que ce ne soient plus de ilotes sans avenir, sans avenir et sans passé. On imagine bien que ce sera le pur consommateur de demain qui n’a droit, lui, à aucune histoire longue, même aucune identité collective autre que la bande, même plus la famille d’ailleurs, l’individu, l’individu consommateur dépressif interdit de toute pensée à peu près structurée, de toute concaténation, dans l’émotionnel pur, dominé. Ça renvoie aussi à ce qu’intuitionnait Baudrillard dès les années quatre-vingt.
Et on voit finalement que ce projet délirant, très, très technique quelque part est aussi le projet de l’Ancien Testament où d’un seul coup, l’hologramme peut venir au secours d’une apparition divine. C’est assez intéressant de voir comme tout ça va se, ces choses qui viennent d’univers en apparence très, très opposés vont se rapprocher au fur et à mesure que la vérité, que la fin des temps se rapproche.
Donc, effectivement, nous sommes dans une période de recolonisation de l’Afrique dont Obama porte la responsabilité, c’est-à-dire un Noir pour châtier des Noirs sous contrôle impérial effectivement, derrière, c’est-à-dire une marionnette, le « Nègre de maison ». Il paraît d’ailleurs qu’Obama est en dépression nerveuse, quasiment. Il est très possible qu’il ne soit pas réélu d’ailleurs. Il est très possible que si le chaos américain s’aggrave, on ait un assassinat d’Obama par un extrémiste néonazi blanc teint en blond comme le norvégien-là qui avait été recruté par les sphères maçonniques [Anders Breivik]. Enfin, à mon avis, tous ces scénarios sont à disposition. Mais, c’est la première remarque. L’Empire est en train de recoloniser l’Afrique de manière aussi brutale que faisaient les Anglais et les Français à l’époque où on colonisait, entre 1830 et 1870, de la même manière, avec les mêmes méthodes, le même mensonge, les mêmes justifications et les mêmes buts : piquer les matières premières, trouver des débouchés pour les cadets de la bourgeoisie, empêcher le développement, aussi augmenter leur sphère d’influence géopolitique pour des raisons militaires, etc. Là on peut lire tout ce qu’on veut, c’est la même chose. Première remarque.
Le libéralisme réactionnaire
Les néoconservateurs dans les années Bush ont voulu imposer par la force les démocraties à l’occidentale en Iraq, etc. Ils ont vu que c’était pratiquement impossible. Aujourd’hui, ils ont fait évoluer leur stratégie. Ils se sont dit : finalement, un certain islam est compatible avec le projet impérial puisque c’est antinational. Et ils se sont dit : finalement, puisqu’on ne peut pas l’abolir, on va s’en servir. Et là, il y a le même pacte qui a été passé en Europe avec la montée de la droite réactionnaire sous sponsoring impérial qui correspond, moi, à ce que j’appelle le passage du libéralisme libertaire, qui était la logique de destruction nationale depuis 1968 jusqu’à l’époque Finkielkraut-Zemmour, à maintenant ce que j’appelle le « libéralisme sécuritaire » ou « libéralisme réactionnaire ». C’est-à-dire qu’aujourd’hui, l’Empire, en Occident – je reviendrai après parce que c’est pareil pour l’Islam –, depuis dix ans dit : O.K., avant, on était anti-réactionnaire. Finalement, ça ne nous gène pas la réaction pour le sociétal, du moment que ça ne touche pas au macroéconomique.
C’est-à-dire que maintenant, les néoconservateurs sont devenus plus intelligents. On le voit, ils l’ont fait avec la Ligue lombarde, enfin la Ligue du Nord. Ils disent : on veut bien qu’une certaine extrême droite revienne au pouvoir, à condition qu’elle ne touche pas au marché et au marché mondial libre. C’est-à-dire qu’on a aujourd’hui des gens qui sont sociétalement réactionnaires – on le voit en Belgique, en Hollande, en Angleterre, des extrêmes droites en Italie qui sont sociétalement réactionnaires – mais qui sur le plan économico-social sont des libéraux et des mondialistes. Donc, on voit bien que.
Parce qu’avant, on avait les libéraux libertaires qui étaient poussés, parce qu’il fallait détruire ce qu’avait fait de Gaulle, etc. Et maintenant, on passe au libéralisme réactionnaire. Et en fait, ce deal qui a été passé avec [Geert] Wilders, l’espèce de blonde, pédale blonde-là, hollandaise, qui incarnerait le sursaut aryen et qui est en fait un sioniste inconditionnel et un libéral mondialiste inconditionnel, c’est-à-dire un tapin peint en blond. On a la même chose en Angleterre aujourd’hui où une certaine extrême droite racialiste anglaise antimusulmane se voit accompagnée par des prêches de rabbins new-yorkais, et exhibent des drapeaux israéliens dans toutes leurs manifs. On voit très bien que finalement, cet Empire américano-sioniste qui normalement n’aime pas les Nations, n’aime pas les racialistes, et n’aime pas les réactionnaires, dit : on vous laisse la gestion du sociétal parce qu’il faut bien gérer la colère populaire et la détourner – et en plus contre les musulmans –, si vous ne touchez pas à l’économique et au macroéconomique.
Et donc, on est donc, dans une espèce de tandem difficile à comprendre pour ceux qui ont un logiciel du passé où finalement, on est de droite économiquement, c’est-à-dire libéral et d’extrême droite idéologiquement.
Et ça, c’est le logiciel Zemmour, c’est Figaro, Sciences Po. C’est-à-dire que : je suis un libéral – bon, il va être obligé de le découvrir qu’il est un libéral ou alors de sortir de ce logiciel-là, mais là, il sera marginalisé comme moi ; je pense qu’il commence à se poser des questions ; j’ai fait lire un mail tout à l’heure –, je suis un libéral mais par contre, j’aime bien les cathos intégristes, j’aime bien les racialistes, etc., etc. C’est-à-dire vous ne touchez pas à l’économie, on vous laisse le reste. Ça, c’est ce qui est en train de se passer. Ça s’était passé déjà en Autriche avec Jorg Haider, etc.
C’est en train de se passer avec le monde musulman. L’Empire dit : bon, on ne peut pas vous imposer les démocraties de marché et d’opinion à l’occidentale, c’est un trop gros boulot. Par contre, comme il y a une colère populaire, le sociétal, on le laisse à l’Islam. C’est-à-dire des babouches, des voiles, le statut de la femme, etc., et puis de la mosquée le vendredi. Ça correspond un peu à la réislamisation des banlieues en France où ce sont des libéraux – on le voit très bien dans le film Un prophète [Un prophète, Jacques Audiard, 2008] –, ce sont des libéraux dans leur pratique, mais le vendredi, ils vont à la mosquée, mettent une djellaba et ils sortent quelques simagrées, etc. Bon, ça, l’Empire est d’accord pour le faire. Le sociétal à l’islam du moment que vous ne touchez pas au macroéconomique.
Et ça, c’est le deal qui est en train d’être passé avec la Tunisie en ce moment. C’est le deal qui est passé avec la Libye de façon évidente aujourd’hui. Et c’est le deal qui est en train d’être passé aussi en Égypte. Alors, dans les pays du Maghreb où les Frères musulmans sont très puissants, ce deal va être passé avec les Frères musulmans. C’est ce qu’on appelle l’« islam de marché ».
Ce qui explique le statut de Tariq Ramadan qui toute la journée est invité dans les médias en France pour parler au nom des musulmans, alors qu’il n’est pas français, qu’il est issu des Frères musulmans, que c’est un Suisse-égyptien payé par les Anglais, et qu’effectivement, il joue dans une espèce de pièce de théâtre où il est totalement « impérialo-compatible » puisqu’il est antinational, mondialiste au nom de la oumma, pour aider finalement par son baratin qui ressemble beaucoup à du pilpoul, à aider à faire peur aux Français de souche en se disant : le musulman a un baratin trouble et un projet hostile d’islamisation de la France. Donc, il aide finalement à ça. Donc, il est pris finalement dans une espèce de théâtre où il est face à Caroline Fourest. Tout ça est du théâtre. Moi, je dis, qu’un type qui est invité par les médias systématiquement collabore quoi qu’il dise. Et Ramadan, finalement, je ne comprenais pas avant pourquoi il était systématiquement invité, pourquoi on n’arrivait pas à trouver un Français musulman pour parler, parce qu’en réalité, il est impérialo-compatible, qu’il le veule et qu’il le sache ou pas. Il contribue par son positionnement antinationaliste, internationaliste et finalement, d’islamisation de l’Europe – parce que c’est quand même son projet –, au projet impérial. Il contribue à la diabolisation des musulmans. Et finalement, le deal qui est passé par l’Empire au niveau du Maghreb, il est partie prenante à travers son affiliation aux Frères musulmans. C’est ce qu’on appelle l’islam de marché. Et le partage du pouvoir qui va être fait au Maghreb – je parle du Maghreb, là : le sociétal pour les musulmans mais vous ne touchez pas au macroéconomique. Et là, ça sera le marché ouvert et le pouvoir total aux Américains, en réalité, au niveau des échanges.
Et finalement, c’est très rentable pour les Frères musulmans, je comprends : ils imposent un petit peu de charia, mais ils ne gênent pas la domination impériale américaine. Donc, effectivement, c’est de l’islam compatible avec l’Empire.
C’est le contraire même de la démarcher actuelle plutôt de la ligne irano-chiite, évidemment.
Et alors, dans les pays comme l’Arabie saoudite, ça existe déjà depuis toujours. La matrice c’est ça. C’est-à-dire un islam totalement radical au niveau social et une économie totalement américanisée avec une tartufferie totale. Vous avez des gonzesses totalement en niqab dessous avec des strings Louis Vuitton, et qui se font tirer dans des grands hôtels en douce, à tout va, des types effectivement qui interdisent aux femmes de conduire des bagnoles et qui maintiennent un rigorisme religieux d’apparence incroyable, et dès qu’ils sont dans leurs énormes appartements, c’est le whisky, la cocaïne. On voit toujours qu’il y a des liens entre le trafic de cocaïne et les arrivés de vacanciers saoudiens à Marbella. Enfin, vous voyez. C’est cette tartufferie pseudo-salafiste incroyable. Et finalement, c’est la matrice de l’islam impérial : c’est le sociétal à un islam soi-disant rigoriste, qui est en fait est de la babouche, de la djellaba, et qui correspond finalement à Cortex, voyez, aux islamo-racailles. C’est beaucoup, beaucoup de signes islamiques arabisants, beaucoup, beaucoup d’idéologie réactionnaire de type blédarde au nom de l’islam. C’est-à-dire c’est gommer, en fait, tout ce que l’islam a apporté de progressiste à la péninsule arabique au moment où il a émergé, et qui fait que c’est devenu un empire : c’était sortir effectivement du tribalisme nomade, arabe, pour en faire un empire-monde. C’est-à-dire qu’en fait, c’est une contre-sens total par rapport à comprendre ce que c’est que l’islam universel. C’est un islam anti-universel. Mais par contre, de ce point de vue-là, c’est un islam totalement compatible avec l’Empire.
Et ce deal va être passé en Égypte, en douce. Ce deal est déjà passé en Libye d’une manière différente, là, avec la charia, etc. C’est en fonction, effectivement, des interlocuteurs islamiques locaux. Ce deal existe depuis déjà l’après-guerre en Arabie saoudite. Ce deal va exister sans doute, demain, en Égypte.
Alors, il faut par contre, pour le peuple, produire effectivement de l’islam, parce que la fierté se fait sur l’islam, et aussi du propalestinisme d’apparence. Ce qui à mon avis explique qu’Erdoğan a produit des films très antisionistes comme La Vallée des loups [La Vallée des loups – Irak, Serdar Akar, 2006] pour cacher derrière, qu’il y a des bases américaines de l’Otan qui sont en train de poignarder dans le dos la Syrie dans une logique de destruction de la Syrie.
C’est là qu’on voit quand même, effectivement, que la Turquie ne joue pas la résistance anti-impériale. Elle joue sa carte Grand Turc, dans un jeu global, en pactisant avec l’Empire dans des intérêts purement Grand Turc. On peut comprendre que c’est leurs intérêts, mais dans tout ça, il n’y a pas de oumma. Y’a simplement des intérêts turcs, des intérêts des Frères musulmans, des intérêts saoudiens qui à chaque fois se servent de l’Islam et trahissent l’islam pour tapiner de manière très subtile et très perverse pour l’Empire.
Et tout ça me ramène, effectivement, au fait que quand je vois Tariq Ramadan, je vois un Occidental bourgeois en cravate, pas très courageux, finalement, dans les vrais combats – quand on a fait la liste antisioniste avec Dieudonné, il est surtout pas venu –, qui dès qu’il m’a croisé par hasard s’est excusé devant les médias, et qui a beau de temps en temps envoyer un petit pic au lobby-qui-n’existe-pas mais qui finalement le maintient en selle, c’est quand même Sarközy et Bernard-Henri Lévy qui l’ont choisi pour parler des musulmans de France.
Et il serait temps, à mon avis, que les musulmans de France choisissent un représentant issu de leur rang, et essayent de comprendre finalement à quoi sert Tariq Ramadan, pourquoi ses commentaires bizarres, pourquoi il s’est réjoui d’une certaine manière de la chute de la Libye au moment où il aurait fallu contester. Après, il essaye de donner le change parce que c’est un peu visible son truc. Il n’est pas très actif sur la Syrie, etc., etc. Voilà. À mon avis, il est empiro-compatible. Énième digression.
Et comme par hasard, pour moi, le seul savant de l’Islam qui a une analyse radicale au niveau théologique et au niveau géopolitique et politique, radicale d’une grande pureté, d’une grande intelligence, c’est, je le dis, Sheikh Imran Hosein. Mais ce n’est pas un hasard. Parce que ce n’est pas un savant de l’Islam issu du Maghreb colonisé et soumis. Ce n’est pas un musulman issu du monde arabe, finalement, entièrement perverti par les Saoud mais aussi le Qatar, tous ces émirats pétroliers vendus à l’Empire. C’est un musulman issu de Trinidad et Tobago qui professe là où, à mon avis, l’islam a une certaine indépendance théologique parce qu’une indépendance politique et géopolitique, qui est l’islam indonésien. C’est-à-dire que c’est un théologien mélanésien, hein, je crois. Mélanésien. C’est-à-dire qu’il est dans la sphère réellement où un musulman peut penser l’islam indépendamment de toute soumission, qui est l’islam qui est d’ailleurs le plus nombreux, qui est l’islam asiatique. Et c’est parce que c’est un théologien réellement insoumis – parce que je dis que tous les autres sont des soumis, tous : ce sont des soumis, des tapins en babouche –, c’est parce que c’est un musulman insoumis.
Ce qui n’est d’ailleurs pas le même cas qu’un musulman de résistance comme les chiites d’Iran qui, eux, mènent un combat pour leur survie. Donc, c’est encore autre chose. Je me sens encore plus proche, je dirais, au niveau intellectuel, de Sheikh Imran Hosein que du Hezbollah et du Hamas parce que le Hezbollah et le Hamas défendent des intérêts qui sont les leurs, c’est-à-dire des Palestiniens brutalités et humiliés. Ou des Libanais qui ont vu ce que c’était la perversité sioniste qui a détruit pratiquement le Liban. Ou alors des Iraniens qui effectivement luttent contre l’Empire américain en tenant leur point faible. C’est-à-dire le point faible de l’Empire, c’est le tenir par les couilles. Et ses couilles, c’est Israël. Et les couilles, c’est le Hamas et le Hezbollah, voyez, les deux couilles. Donc, en fait, l’Iran est très engagé dans le soutien à la Palestine parce que c’est un moyen d’emmerder l’Amérique. Si jamais un jour ils se réconcilient avec l’Amérique, je ne suis pas sûr qu’ils auront autant d’intérêt pour ça, à être propalestiniens en tant que chiites perses. Ce n’est pas dans leur logiciel intrinsèque.
Alors que ce qui m’intéresse, c’est que Sheikh Imran Hosein, c’est que sa vision du monde est purement religieuse. Elle n’est pas dictée par des intérêts politiques, géopolitiques, que ce soit des intérêts ou des soumissions.
Chez les Iraniens, c’est un intérêt ; c’est-à-dire un intérêt insoumis, mais un intérêt. Chez les autres, que ce soit l’Arabie ou le Maghreb, c’est de la pure soumission.
Alors, c’est le seul théologien, pour moi, authentique, qui est libre de toute contingence et qui fait de la théologie musulmane, pour moi – il y en a sans doute d’autres, mais celui-là, j’en suis sûr : c’est Sheikh Imran Hosein. Et comme par hasard, c’est le seul qui se soit fait prendre en photo avec mon livre dans la main, Comprendre l’Empire, pas Tariq Ramadan, évidemment, pas Cortex, ni tous les… Je ne parlerai pas des imams imposés à la France par le Maroc, la Tunisie – je ne parle pas de l’Algérie, parce que c’est très compliqué, l’Algérie, c’est encore autre chose –, des islams financés par les saoudiens, des islams sous contrôle du Crif et du ministère de l’Intérieur. Là, je crois qu’on a mis tous les imams français de plus de trente-cinq ans. Je veux dire, c’est. (rires)
Donc, c’est pour ça que je m’intéresse beaucoup au travail de Sheikh Imran Hosein. Que comme par hasard, il respecte mon travail. Que comme par hasard, nos lectures convergent. Que comme par hasard, il ne s’attaque pas au catholicisme. Il est incroyablement courageux dans ses positions antisionistes et incroyablement cohérent. Il montre du doigt tous les islams de collaboration, de soumission. Ce n’est pas un hasard. Et comme par hasard, il n’est cité par aucun savant de l’Islam de la sphère de soumission impériale.
Et c’est pour ça que moi, il m’intéresse au plus haut lieu, et que d’ailleurs nous allons, dans un proche avenir, avec son accord, traduire et publier ses livres en français. Il y a trois livres majeurs, Jérusalem dans le Coran et qui voilà, sont, à mon avis, la manière la plus intelligente pour les musulmans de se servir de ce qu’il y a d’écrits prophétiques dans l’islam, pour aujourd’hui comprendre l’avenir du monde, faire de la politique et de la géopolitique, et non pas de se servir de n’importe quel hadith, machin truc, pour faire une espèce de combat – c’est un peu Questions pour un champion –, des espèces de couillons de banlieue de vingt-cinq ans qui sont réislamisés depuis deux ans qui osent donner leur avis sur une religion qui demande une vie entière de travail et de connaissance, alors qu’eux ils y sont retournés depuis deux ans, alors que souvent, ils ne parlent même pas l’arabe classique et qui se permettent de donner des leçons d’islamisme, de pureté salafiste, etc., alors qu’ils vendaient encore du shit hier, et qu’ils sont sortis de prison avant-hier. Je veux dire, c’est. (rires)
Donc, moi, mon « petit bonhomme » en Islam, c’est Sheikh Imran Hosein.
[Imran N. Hosein, Jérusalem dans le Coran – Un regard islamique sur le destin de Jérusalem comprenant une réponse musulmane aux attaques du 11 Septembre aux États-Unis, Kontre Kulture, (2002) 2012]
Réislamisation… ou l’ennemi parfait ?
Quand on prétend mener une guerre soi-disant défensive qui est une guerre de conquête il faut, non seulement construire le méchant au niveau médiatique – alors pour ça, il y a Charlie Hebdo – mais aussi, à un moment donné, le rendre crédible au niveau réel, c’est-à-dire le sponsoriser et le fabriquer. Pour que la guerre existe, il faut fabriquer le méchant. C’est-à-dire que le nouvel Hitler, effectivement, dans la bouche de BHL, il y a le nouvel Hitler, c’est l’islam. C’est un mensonge, une escroquerie, mais qu’ils vont rendre réel à force d’Al-Qaïda, de fabrication, de radicalisation, etc. Parce qu’il faut bien, pour faire la guerre, qu’il y ait l’Occident judéo-chrétien d’un côté, mais de l’autre côté, le salafisme des Cortex et autres hystériques qui veulent imposer la charia au monde occidental. Il va bien falloir, à un moment donné, les faire exister un peu. Et là, on découvre finalement que ces deux combattants sont sponsorisés par les mêmes.
C’est exactement comme ça que Douglas Reed a compris, qui était journaliste au Times, a compris effectivement : c’est étrange que cet Hitler qui est soi-disant le « pire ennemi », on fasse tout pour qu’il accède au pouvoir en Allemagne, qu’il se réarme, et qu’il nous fasse la guerre. C’est ce qu’il a compris. On est en train de faire la même chose aujourd’hui avec le nouveau Satan islamique, effectivement.
Ça va être très intéressant pour la guerre civile en France. Ça va être très intéressant pour dévier une colère vers un bouc émissaire. Ça va être très intéressant pour tout casser au moment où l’économie est en train de s’effondrer à cause de Wall Street. Voilà, on est dans cette logique-là.
Et c’est dans cette logique-là qu’il faut comprendre effectivement, pourquoi les BHL, les Caroline Fourest, l’Empire, c’est-à-dire les tapins de l’Empire – y’a des grades : Caroline Fourest, elle est caporal-chef ; BHL, il est général ; et puis après, y’a ceux qui ont réellement le pouvoir –, pourquoi ils veulent réislamiser à toute force la Libye qui était un pays laïque, protecteur des chrétiens, avec une économie socialiste, pourquoi ils veulent réislamiser à toute force l’Égypte, la Tunisie, pourquoi ils veulent réislamiser à toute force la Syrie qui est un pays, pareil, laïque, d’économie socialiste, avec un équilibre ethno-confessionnel précaire tenu par la minorité alaouite, et pourquoi ils sponsorisent des groupes armés d’extrémistes sunnites sur le modèle saoudien, voilà, pourquoi l’Empire veut mettre partout ses soi-disant pires ennemis, c’est-à-dire partout Al-Qaïda.
Effectivement, pour le comprendre, il y a la démonstration que je viens de faire. Parce que pour faire la guerre à Hitler, il faut fabriquer Hitler et le financer, pour tout casser, et se faire du pognon, et détruire au maximum, etc. Et puis surtout, n’oubliez pas ce dont je vous ai parlé tout à l’heure : comment va se faire le Grand Israël ?
N’oubliez pas qu’Israël grandit à chaque fois par des guerres d’annexion qui sont des guerres défensives parce que soi-disant, il est menacé dans son existence même. Si Israël, à un moment donné, veut annexer des territoires énormes, pour arriver au Grand Israël, il va falloir qu’il se défende contre une menace généralisée qui est d’être entouré par des islamistes radicaux soi-disant antisionistes et antisémites haineux, et qu’il faudra bien, à un moment donné, qu’encerclé par l’Égypte réislamisée, par la Syrie réislamisée, etc., etc., il faudra bien qu’il se défende. Et vous remarquerez bien que si on prend la longue durée, la guerre de 14-18 a fait la déclaration Balfour, la guerre de 39-45 a amené la partition de 1948 et à la naissance de l’État d’Israël, la guerre des Six Jours a permis aussi d’agrandir un peu le territoire, la guerre du Kippour encore un peu plus – le Golan n’est toujours pas rendu. Et finalement, Israël, pour sa petite survie, sa petite existence, ne fait que grandir, grandir, grandir, sur des conflits dont elle est à chaque fois, finalement, l’ultime bénéficiaire.
Et on peut imaginer qu’avec la Troisième Guerre mondiale qui arrive, qui sera une guerre qui va se jouer en Iran, en Syrie, et qui sera un guerre qui nous sera vendue comme une guerre judéo-chrétienne contre l’Islam radical, eh ben, cette guerre, si elle est gagnée par l’Empire, aura pour conclusion, je dirais, au niveau réel, territorial, et même au niveau de l’inscription de l’Onu, après la partition de 1948, il y aura l’avènement pour la paix du monde, pour ratifier la victoire judéo-chrétienne de l’« empire du bien » contre les hordes salafistes haineuses d’égorgeurs, eh ben, l’épilogue de tout ça sera cette annexion généralisée. Et nous aurons, effectivement, magiquement, comme ultime étape dans ce long processus qui a commencé au moins depuis la déclaration Balfour, mais à mon avis, bien avant, quand on s’intéresse à l’histoire cachée, à la longue histoire, amènera finalement à la victoire de l’Empire, à la soumission du monde musulman dans sa globalité qui aboutira, à mon avis, à un Vatican II du monde islamique. C’est-à-dire que nous aurons effectivement une oumma globale sous soumission avec un Vatican II islamique, ou qui aboutira exactement à la même soumission que la catholicité. C’est-à-dire que l’islam officiel sera unifié et rejoindra l’idéologie des droits de l’homme.
Et tout ça se fera, effectivement, comme gendarme et pacificateur régional, par le Grand Israël qui contrôlera comme par miracle, où convergera tous les oléoducs, les gazoducs, qui d’un seul coup, sera le possesseur du détroit d’Ormuz, des richesses d’eau et d’énergies soi-disant fossiles du pétrole, peut-être même abiotique de toute cette région, et pourra justifier effectivement d’être une puissance mondiale, puisque finalement la Pax Universalia passera par Jérusalem.
Et là, on rejoint les écrits prophétiques de Sheikh Imran Hosein. On rejoint finalement les projections des géopoliticiens néoconservateurs quand on lit leurs écrits correctement jusqu’au bout. On rejoint le rêve multiséculaire messianique des Juifs authentiques. On rejoint les écrits prophétiques catholiques, islamiques, juifs. C’est-à-dire que tout converge.
L’intelligent du mois
Oui, parce qu’alors, j’ai montré le courrier du « con du mois » : c’est en général des menaces de mort, des insultes avec des fautes d’orthographe. Mais je reçois beaucoup, beaucoup de courriers de gens qui me disent : merci pour vos livres, de m’avoir fait redécouvrir certains pans de l’histoire que je ne connaissais pas, je me réintéresse à la politique, à l’histoire. Souvent des Français d’origine immigrée, des Français de droite qui s’intéressent au marxisme grâce à moi, des Français de gauche qui découvrent le mensonge communiste officiel sur la colonisation, la décolonisation, etc., etc. Enfin, c’est très agréable.
C’est pour ça que je continue aussi, parce que je reçois beaucoup plus de félicitations que d’insultes. Et quand je marche dans la rue, y’a beaucoup plus de gens qui viennent me serrer la main et me dire : bravo pour ce que vous faites, j’aime bien ce que vous faites, que de gens qui m’insultent ou qui m’agressent. Donc, là-dessus, il n’y pas de problèmes. Donc, je vais vous lire, après avoir lu le courrier du crétin *********-là, ce qu’on peut appeler « le moulin à vent du mois-là », là, il y a un jeune qui m’écrit et qui me dit :
« Monsieur Soral – c’est un mail, hein – depuis des mois, je cherche pourquoi les Occidentaux font tout pour installer les islamistes dans les pays arabes et généralement musulmans », ce dont on vient de parler, c’est-à-dire BHL se réjouissant qu’Al-Qaïda qu’on nous montrait hier comme le pire ennemi du monde occidental prenne le pouvoir en Libye ; ça veut dire quelque chose. « Pourquoi faire tomber les hommes qui tiennent les pays, de Gbagbo à Kadhafi en passant par Saddam et j’en passe, puisque ça dure depuis vingt ans. »
C’est-à-dire à chaque fois mettre à bas des pays laïques qui protègent les chrétiens pour mettre des fondamentalistes musulmans soi-disant, alors qu’on prétend que c’est le pire danger et le pire ennemi. Et alors, le type continue :
« La réponse, je l’ai eue hier soir en regardant Apocalypse, documentaire sur la montée d’Adolf Hitler. » [Apocalypse, Hitler, Isabelle Clarke et Daniel Costelle, 2011]
Un documentaire grotesque de propagande avec le commentaire lu par le crétin Mathieu Kassovitz qui était. Alors, ils nous parlent de la propagande de Goebbels. Mais alors, c’est marrant, c’est que la propagande de Goebbels, à côté de ce qu’on a pris dans la gueule avec ce documentaire à la con diffusé par Arte, c’était à côté, c’était sophistiqué. Parce que là, on est vraiment dans la, avec un psychiatre ou un psychanalyste à la fin, avec un accent d’ailleurs d’Amérique du Sud. On vous explique la montée du nazisme par la psychiatrie, voyez, pas par l’économie, la géopolitique. Enfin, c’est marrant de voir qu’on a droit sur Arte et France 2, etc., à de l’Hitler pratiquement en permanence. Tout ça fait sens. On veut nous faire peur. Et lui nous dit, quand il se pose la question de savoir pourquoi on réislamise partout des pays qui ne l’étaient pas, alors qu’on nous dit que c’est le pire danger, et que ceux qui le font sont soi-disant ceux qui ont désigné l’islamisme comme le pire danger pour l’Occident, il dit :
« La réponse, je l’ai eue hier soir en regardant Apocalypse, documentaire sur la montée d’Adolf Hitler, sur France 2. »
Bon, c’est France 2, je croyais que c’était Arte ; mais bon, sur Arte, on a la même chose. Et il dit :
« C’est exactement la stratégie utilisée par les US pour faire tomber l’Europe : laisser monter l’extrémisme, parfois le financer comme avec l’Allemagne nazie, se laisser agresser. »
D’ailleurs là, il se trompe. On ne s’est pas laissé agresser : c’est nous qui avons déclaré la guerre à l’Allemagne, ce n’est pas l’inverse. Mais lui, bon, il croit encore… :
« Se laisser agresser et ensuite donner une bonne correction avec deux bombes atomiques en guise de cerises. Je ne vois pas d’autres explications. Bonne soirée »
Le mec, il a effectivement tout pigé. Effectivement, on est en train de nous amené, de nous fabriquer, un nouvel Hitler parce qu’il faut bien un méchant pour lui péter la gueule, tout casser, détourner la colère, montrer que c’était lui le problème et le méchant, pour essayer d’arriver à l’après-guerre où effectivement ceux qui étaient responsables de toute la crise de l’avant-guerre ont été les grands gagnants au lieu d’être les grands perdants, parce qu’ils ont réussi à monter, on va dire, la marionnette colérique, pangermanique, racialiste, antisémite, Hitler. Ils en avaient absolument besoin. Exactement comme ils ont besoin, non pas d’ailleurs d’un nationaliste rigoureux ou d’un traditionaliste comme aurait pu l’être [Léonid Simonovitch] Nikitch ; ils ont besoin aujourd’hui, non pas d’un musulman modéré, d’un musulman intelligent, mais bien d’un excité salafiste égorgeur, c’est-à-dire effectivement le parallèle avec ce qu’aurait pu être un nationaliste anti-impérial entre les deux guerres, et ce qu’a été Adolf Hitler, un type qui comme par hasard incarnait tout ce qui fallait pour qu’effectivement l’« empire du bien » apparaisse comme l’« empire du bien ». Il fallait qu’il soit racialiste, antisémite racialiste, suprémaciste lui aussi. Il fallait qu’il soit le « monstre », alors qu’il y avait plein d’autres offres alternatives de gens qui faisaient une critique intelligente et qui proposaient des solutions intelligentes. Il a fallu bien que l’Empire sponsorise celui qui était le plus parfait dans l’incarnation du mal, pour que l’Empire qui était responsable de toute la merde de l’entre-deux-guerres puisse incarner le bien et la liberté.
Eh ben, c’est exactement la même chose en ce moment. On fabrique un monstre islamique, le couteau non pas entre les dents, d’ailleurs, mais à la main, un bon égorgeur de judéo-chrétien, alors qu’on a des offres, des alternatives musulmanes cohérentes à foison. Mais ceux-là, on n’en veut surtout pas. On est en train de bien le fabriquer et de le financer via l’Arabie saoudite, via les réseaux Al-Qaïda, etc., parce qu’il va bien falloir que ce méchant-là existe pour que l’Empire lui fasse la guerre, et que l’Empire, alors qu’il est responsable de toute la merde actuelle, puisse ressortir victorieux de la Troisième Guerre mondiale en aggravant sa puissance et sa domination, et surtout, en se lavant, en étant entièrement lavé de toutes ses responsabilités et finalement, se faire passer pour Dieu alors qu’il était Satan.
Et effectivement, ce jeune homme qui m’écrit, il a eu l’illumination en voyant le documentaire sur Hitler. Je pense effectivement que c’est exactement la même chose qui est en train de se passer en ce moment, la même chose faite par les mêmes, pour les mêmes raisons. Parce que ce qui a marché déjà pour la guerre de 14, et ce qui a marché encore mieux pour la guerre de 39-45, ils pensent que ça va encore mieux marcher pour le Troisième Guerre mondiale et qu’ils vont là, ça va être le jackpot mondial. Parce que finalement, là, ils vont arriver effectivement au gouvernement mondial, au nouvel ordre mondial, à la pacification généralisée.
La seule chose qui reste dans l’ombre, dans ce scénario, c’est quid de la Chine et de l’Inde qui effectivement sont deux énormes entités en dehors de la sphère abrahamique post-méditerranéenne, post-occidentale. Donc, là, je ne sais pas ce qui est prévu pour eux. Sans doute une « paix des braves », une espèce d’union sacrée, genre, on ne vous emmerde pas, vous ne nous emmerdez pas : marché mondial, etc. Effectivement, il n’est pas prévu de soumettre ni la Chine ni l’Inde, dans ce projet-là. Peut-être que ça sera pour après.
Moi, je joue aux échecs, mais je ne joue pas à trois coups d’avance. Déjà, jouer deux coups d’avance, c’est déjà très difficile. Je ne vois pas au-delà de là. Mais je vois par contre bien arriver ce truc-là que ce jeune homme a très bien compris, lui aussi, et qui je pense a beaucoup à voir avec la vérité, et a beaucoup à voir avec ce que Douglas Reed écrivait dans son excellent livre introuvable – il avait même renoncé à le faire éditer – qui s’appelle La controverse de Sion, qui est un livre qui, effectivement, avait déjà compris tout ça dans les années trente, écrit, je le dis, par un Anglais journaliste au Times qui s’étonnait, effectivement, qu’Hitler étant décrété comme le « pire méchant » et le « pire ennemi » soit aidé par tous les moyens pour prendre le pouvoir et, effectivement, faire en sorte que la Deuxième Guerre mondiale puisse avoir lieu.
[Douglas Reed, La Controverse de Sion, Kontre Kulture, (1956) 2012]
Quatrième partie
« Normalement, chez nous, le triple A, c’est pour l’andouillette. Normalement, on en a rien à foutre qu’une société privée américaine nous fasse du triple A ou du double A. »
Sommet du G20
Alain Soral – Alors, le sommet du G20, il y en a tout le temps maintenant. Plus la crise s’accélère, plus ils se convoquent et se reconvoquent tous les quinze jours, tous les trois jours. Le dernier épisode, c’est le Premier ministre grec qui d’ailleurs est socialiste – c’est marrant de voir que le type, on découvre qu’il est socialiste ; ça ne veut tellement plus rien dire – qui dit, effectivement, parce que je pense qu’il subit une pression terrible de sa propre population.
Et là, je fais remarquer. Aujourd’hui, les politiques, qui ne sont jamais que des prête-noms du pouvoir bancaire, sont envoyés – bon, payés un peu à coups de voitures de fonction, de putes, comme on l’a vu avec DSK, et d’un peu d’argent, effectivement, de rétrocommissions ; donc, ils se font un petit bas de laine –, mais aujourd’hui leur boulot devient de plus en plus dur parce qu’il faut qu’ils mentent en permanence à leurs peuples qu’ils sont chargés de saigner à blanc pour le pouvoir bancaire. On refera le lien entre la faillite de la Grèce et le jeu qu’a joué Goldman Sachs depuis des années. La faillite de la Grèce, c’est Goldman Sachs. Et Goldman Sachs, c’est qui ? c’est quoi ? Je citerai le patron de Goldman Sachs qui s’appelle Lloyd…
ERTV – Blankfein.
Alain Soral – Lloyd Blankfein, un nom pas très catholique que j’ai du mal à prononcer, et qui sort une phrase absolument d’une beauté parfaite, qui dit : « Je ne suis jamais qu’un banquier qui accomplit le projet de dieu. » [Lloyd Blankfein : « I’m jut a banker doing God’s work », The Times, 7 novembre 2009]. Récitez cette phrase, retournez-là dans tous les sens, faites-là rouler dans votre cerveau, et essayez d’en comprendre toute la puissance de révélation, et d’honnêteté profonde, et surtout de religiosité intégrale. Comme quand Emmanuel Valls nous dit, socialiste français : « Je suis éternellement attaché à Israël. » Pourquoi monsieur, êtes-vous « éternellement attaché à Israël » en tant que député socialiste français ?
On n’est pas loin de. On est dans la religion chaque jour un peu plus. Donc, ce pauvre monsieur Papandréou, je crois, a dit : je vais faire un référendum parce qu’en gros, au moins, ben voilà, c’est un peu Ponce Pilate qui dit : « Je m’en lave les mains ! » Alors on sait très bien, le référendum, le peuple, le peuple grec va dire « non », évidemment, à la saignée. Alors, là, d’un seul coup, tous les démocrates européens disent : surtout pas de référendum, surtout pas consulter le peuple, c’est antidémocratique. Maintenant, on arrive effectivement à ce que ce qui est l’axiome de la démocratie réelle que de Gaulle avait voulu placer au centre de la Vème République pour sortir de la merde de la IVème République, qui est une période de domination d’ailleurs dont on peut parler, domination communautaire intégrale et éhontée ; il met le référendum populaire au centre de la démocratie. Et c’est ça qui fait que les Suisses sont une démocratie qui peut nous donner des exemples. C’est le référendum d’initiative populaire, etc.
Là, tous les démocrates de gauche et de droite disent : surtout pas de référendum, consulter le peuple, quel horreur, c’est la voie vers le fascisme ! J’adore ça, les médiations : puisque c’est le peuple, populisme, fascisme. Donc, aujourd’hui, consulter le peuple, c’est le fascisme. Donc, l’antifascisme, c’est enculer le peuple, le saigner à blanc, sans jamais le consulter, au service de l’oligarchie bancaire judéo-protestante de Goldman Sachs. C’est ça, en gros.
Donc, on est bien dans une inversion de toutes les valeurs qui n’est même pas celle de Nietzsche, mais qui est celle de Satan. Satan, c’est ça, c’est la Christ… Le symbole de Satan, c’est la croix du Christ à l’envers. C’est tout est à l’envers. Tout est à l’envers.
On l’a vu aussi avec les déclarations de Caroline Fourest sur l’opération libyenne. Tout est à l’envers. Mais c’est bien, ça prouve qu’on s’approche de la fin des temps.
Là, je suis à la fois un type qui s’amuse avec les contradictions en se servant de l’outil laïque et rationnel du logos. Mais je suis quelqu’un qui se rappelle bien des écrits eschatologiques sur la fin des temps des trois religions abrahamiques. Toujours cette convergence qui est un peu trop complexe pour Michel Collon, même d’ailleurs je dirais aussi pour Emmanuel Todd ou Michéa. Ils y vont pas. Soit c’est trop compliqué pour eux, soit ça leur fout la trouille. Et surtout, je pense que c’est dangereux, c’est risqué, c’est commencer à rentrer dans la pensée dangereuse. Eux, ils restent dans la pensée confortable. C’est leur problème. Enfin voilà.
Donc, Papandréou veut faire un référendum. Alors qu’il est quand même Premier ministre de son pays, il est convoqué par le G20 comme un mauvais élève pour se faire taper sur les doigts. Et évidemment, il revient en arrière. Bon, finalement, il n’y aura pas de référendum. Alors soit c’était une astuce pour essayer de se dédouaner par rapport à son peuple – Ponce Pilate : « Je m’en lave mains ! » –, soit c’était pour dire : voyez, vous, là, le G20, j’ai les moyens de faire péter l’Europe quand je veux en faisant un référendum. Et quiconque, n’importe quel chef d’État des vingt sept pays d’Europe qui a le courage d’organiser un référendum d’initiative, enfin de consultation populaire par le suffrage universel, sait que ça fait péter l’Europe. Donc, c’est la menace qu’il fait peser aussi, genre : si vous ne me faites pas un rabais ou n’assumez pas les responsabilités à ma place, je fais péter la baraque.
Donc, là, on a dû à la fois le menacer et l’engraisser. Il a dû y avoir la carotte et le bâton, comme toujours. Il est revenu en arrière. On a encore soi-disant sauvé l’Europe pour quinze jours de plus, quinze jours de plus. On en est à quinze jours. Cette Europe qui aujourd’hui n’existe exactement que comme sur le même principe que le salut des États-Unis d’Amérique, enfin, de l’Empire américain, en faisant marcher la planche à billets, en fabriquant du faux euros pour renflouer des banques privées qui ont été ruinées par les produits financiers hautement spéculatifs des banques américaines. Il faut voir comment tout ça s’articule. C’est-à-dire qu’en dernière instance, on fabrique de la fausse monnaie qui est de l’hypothèque qui devrait être remboursée par les peuples d’Europe pour payer la dette qui est une stratégie usuraire pure et simple des banques de Wall Street. Donc, il faut voir comment tout ça est bouclé. Tout ça par la trahison et le relais de nos responsables politiques qui soit sont des parfaits imbéciles qui ne comprennent rien aux mécaniques économico-monétaires comme Zemmour me l’a avoué par un mail que je t’ai fait lire tout à l’heure.
Parce que Zemmour disait, petite parenthèse : la loi de 1973, ça a été mis en place pour bloquer l’inflation parce que ça évitait que les gouvernements fassent marcher la planche à billets. Alors là, Zemmour vient de m’admettre qu’il ne connaissait rien à l’économie. Il a fait Sciences Po, il bosse au Figaro, c’est bien de l’admettre. Alors, un, il faut qu’il sache – on l’a démontré – que l’inflation n’a jamais été arrêtée après la loi de 1973. Au contraire, elle n’a fait que monter. Voyez. Et que de toute façon, retirer à l’État le pouvoir régalien de battre monnaie et effectivement de faire marcher la planche à billets, retirer ce pouvoir de la main de l’État et de la Banque centrale sous contrôle de l’État, ce n’est pas arrêter la planche à billets : c’est transférer ce privilège aux banques privées. Et aujourd’hui, si monsieur Zemmour, qui est un camarade par ailleurs, veut bien essayer de s’ouvrir un peu l’esprit, ceux qui détiennent le pouvoir à travers la BCE ne font que de la planche à billets, exactement comme la Réserve fédérale américaine et le Trésor américain ne font que de la planche à billets. Donc, supprimer ce pouvoir de l’État consiste simplement à privatiser la planche à billets.
Et avec la suppression de la loi de 1973, on a eu la dette, ce qu’il n’y avait pas avant, et la planche à billets, puisque maintenant, pour payer cette dette exponentielle, on fait marcher à mort la planche à billets. C’est-à-dire qu’au bout du truc, avec la loi de 1973, loi Giscard-Pompidou-Rothschild, effectivement, nous avons, et la dette exponentielle, et la planche à billets exponentielle pour répondre à cette fuite en avant de la dette. Qui si on veut le comprendre avec un « petit cerveau » de ménagère, c’est qu’effectivement, pour rembourser un crédit inremboursable, on reprend un crédit. Ce crédit, étant donné qu’on a de moins en moins de garanties à faire valoir, est d’un taux de plus en plus élevé. C’est ce qu’on appelle le système des triple A des sociétés privées, effectivement, qui participent à toute l’arnaque globale de Wall Street.
Normalement, chez nous, le triple A, c’est pour l’andouillette. Normalement, on en a rien à foutre qu’une société privée américaine nous fasse du triple A ou du double A, alors que c’est un avis privé garanti par rien et qui n’engage rien. C’est-à-dire que normalement, que ce soit des sociétés de notation privées qui fassent du triple A, c’est-à-dire qui décident de la montée du taux d’intérêt des emprunts qu’on est obligé de faire pour rembourser des emprunts qu’on ne peut déjà plus rembourser. C’est-à-dire que c’est la logique même de ce qu’on a appelé le surendettement des ménages.
On a fait tomber tous les pays d’Europe de force, par des lois qui sont passées par la corruption des élites politiques et le mensonge des économistes à la botte, on a fait tomber ces États dans le surendettement forcé pour à la fin pouvoir les racheter à l’euro de papier symbolique ou au franc symbolique par la garantie hypothécaire qui ne sont jamais, transposées aux États, que les émissions de bons du Trésor.
Alors, je sais bien que tout ça est trop compliqué pour le petit cerveau d’Éric Zemmour qui n’est jamais qu’un journaliste, qui n’a pas ma puissance intellectuelle, et qui n’est jamais qu’un journaliste de droite du Figaro qui a fait Sciences Po. Mais j’aimerais bien qu’il se penche un peu sur cette réalité, parce qu’on ne peut rien comprendre à l’économie et au projet de domination mondiale du nouvel ordre mondial si on ne comprend rien à la création monétaire, et à l’histoire de la monnaie, et notamment à la mise en place progressive totale et totalitaire de la monnaie scripturaire, fiduciaire et papier uniquement. Et pour ça, il faut s’intéresser aux travaux du seul grand économiste, à mon avis, aujourd’hui qui es crédible qui est Antal Fekete, qui lui est un mathématicien de formation, ce qui fait qu’il n’est pas fasciné par l’axiomatisation et les maths appliqués à l’économie comme tous les connards postkeynésiens dont l’escroc en chef est Friedman, historiquement.
Et qu’il [Éric Zemmour] comprenne effectivement que nous sommes dans un monde de faux monnayeurs et de racketteurs qui finalement, quand on ramène tout ça à sa simple expression, c’est-à-dire avec un peu de virilité intellectuelle, ressemble un peu à ce qui est parfaitement décrit dans une pièce de Shakespeare qui n’est pas à mon avis un dramaturge de troisième zone, et qui s’appelle le Marchant de Venise, c’est-à-dire le personnage de Shylock et la logique de Shylock. Nous sommes là-dedans.
[William Shakespeare, Le Marchand de Venise, 1596-1597]
C’est-à-dire que quand nous avons la capacité intellectuelle de ramener tout ça à sa simple expression et à son origine motrice, puisque la sophistication et la complexité peut se ramener par un travail d’analyse à finalement un principe initial pervers et frauduleux qui est finalement la loi de 1971, qui est la suppression de tout référent à quoi que ce soit de réel et de richesses réelles de la monnaie-papier qui normalement n’a d’existence que parce qu’elle fait référence à quelque chose qui est un étalon métallique ou bimétallique or-argent, ou or tout court, ou or-argent. Et que dès lors que cette monnaie est une monnaie sans référent, interdit de tout référent, purement flottante, elle peut se permettre, effectivement, de partir dans des bulles exponentielles qui sont ce qui s’est passé depuis 1971. Et la guerre – ce que décrit assez bien Jovanovic – elle est celle-là en ce moment. C’est qu’on a sorti l’or qui est le référent et le sérieux qui permet à une monnaie-papier d’avoir un sens, sinon elle est une pure escroquerie. On a non seulement détaché le référent or, mais on a interdit à l’or d’exister dans l’économie monde. Et on l’a obligé d’aller se cacher sous les matelas des particuliers. On a obligé les États, quand ils intègrent le FMI, à se défaire de leurs stocks d’or et à le vendre sur le marché privé pour faire baisser l’or, parce que finalement, faire baisser l’or, c’est cacher un peu plus longtemps que la monnaie-papier, que ce soit le dollar aujourd’hui et l’euro demain, ne vaut rien. Et on est simplement dans une fuite en avant et une cavalerie où on retarde le moment de la découverte ultime que ces piles de milliards de milliards de papier n’existent pas, ne valent rien. C’est-à-dire que la dette n’existe pas : c’est une bulle d’escroquerie totale qui n’existe pas. C’est-à-dire qu’on peut l’annuler instantanément.
Mais que comme elle est admise comme pouvoir politique, elle permet, par une escroquerie qui est typiquement l’escroquerie de l’usurier tel que le décrit Shakespeare, le transfert total de toutes les richesses du monde à ceux qui ont monté l’arnaque et la combine.
Donc, soit à un moment donné, on acceptera par ce montage purement kabbaliste le transfert de toutes les richesses du monde – ça va commencer par la Grèce qui est un symbole, c’est-à-dire ses ports, ses aéroports, ses îles, ses monuments historiques – aux usuriers de Wall Street – soit on va accepter ça –, soit on va dire « non » par un acte politique. Et on va simplement remettre le monde réel à la place du monde virtuel par la réinstauration du référent monétaire qui est l’or, réintroduire l’or dans le système alors qu’il est sorti du système, dégonfler totalement cette baudruche, et remettre à leur place – c’est la moindre des choses qu’on peut faire – ces escrocs qui ont tenté de prendre la contrôle du monde par un montage qui est une pure chutzpah, une pure escroquerie verbale. C’est ça qu’il faut comprendre.
C’est-à-dire que les banquiers sont de purs escrocs qui nous tiennent par un baratin qui est du vent, baratin kabbaliste, et qui cachent par ce baratin la réalité du monde qui est la réalité de la richesse réelle, et de la pauvreté réelle, et de la cause de la richesse réelle et de la pauvreté réelle.
Et c’est comme un peu le principe de l’hologramme qui peut disparaître en une seconde. Tout ça découlera d’une décision politique et virile qui ne peut passer que par une prise de conscience des peuples et des élites légitimes, et qui sera simplement l’annulation pratiquement immédiate de tout ce système qui s’est monté progressivement.
Là, il faut s’intéresser aux écrits de Paul Grignon sur l’argent dette à travers ce que. Quand la banque, qui était au départ un système vertueux qui a permis la croissance de la Renaissance, est devenue un système pervers, de plus en plus pervers, de plus en plus abstrait, de plus en plus mensonger, et qui a amené aux produits financiers hyper spéculatifs de Wall Street, à la dépossession totale du Trésor américain par la mise en place de la Réserve fédérale américaine. Et sur ce modèle-là s’est fait, finalement, par la loi de 1973, puis par la BCE, Maastricht, puis Lisbonne, effectivement, l’extension de ce montage, la tentative d’imposer ce montage au monde entier.
Et que ça soit exactement comme dans mon livre, Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations, le retour à la réalité des peuples, des Nations, de la richesse réelle, de la production réelle, et du partage réel du travail des richesses, par une révolution globale qui sera une révolution des peuples et des Nations qui peuvent d’ailleurs s’associer pour se libérer de cette escroquerie globale, et qui passera par la disqualification symbolique, politique et même peut-être physique, de cette oligarchie mondiale qu’il faut bien définir au niveau de sa morale, de sa constitution ethnico-confessionnelle, de ses valeurs, de ses référents, de sa vision du monde, de son projet, etc.
Et là, ça revient à ce que je vous ai dit tout à l’heure. Ces gens-là nous emmènent à la Troisième Guerre mondiale, à l’esclavage généralisé, à la captation totale des richesses par un tout petit nombre à travers un montage qui est une pure arnaque, une pure arnaque kabbaliste. C’est-à-dire des mots : « Au début était le Verbe ». C’est la déconnexion totale, exactement comme chez les déconstructionnistes et les escrocs qu’on a vu arriver à l’époque de Derrida du « signifiant » et du « signifié ». C’est-à-dire la négation totale du signifié, c’est-à-dire du référent, c’est-à-dire du réel, au profit de la magie du signifiant, c’est-à-dire de l’embrouille qui est une embrouille sophistique, c’est-à-dire du baratin : le baratin des Attali, des Minc, le baratin de la finance mondiale, le baratin des économistes de l’école friedmanienne, etc. Tout ça est très bien écrit par ce grand économiste viril qui est Fekete. Il faut lire Fekete.
Et là, à un moment donné, c’est simplement se réveiller, se rendre compte que nous avons une poignée d’escrocs qui sont entrain de nous réduire en esclavage et de voler la totalité de notre travail et de notre richesse qui sont effectivement, comme le décrivent aujourd’hui les Indignés américains, les vrais 1 %. Eux s’appellent les 99 %.
Et que ce sont finalement des nains cachés derrière des consoles holographiques qui mettent en scène des choses comme l’« islam radical », le 11 Septembre, etc., et qu’à un moment donné, si on fait revenir le réel dans tout ça, on voit une poignée de nains grotesques – on les a ces nains grotesques, on voit Alain Minc dans sa réalité physique –, et qu’il suffit de dire, on leur fait : bouh !, comme ça, et ils se sauvent en courant, ils vont se cacher dans leur trou dont ils n’auraient jamais dû sortir. Ça ne sera peut-être même pas la peine de faire plus que : bouh ! bouh ! sauve-toi vilain petit diablotin !
Parce que c’est de la petite merde, voyez, ce n’est rien. Et ces petits riens sont en train de réduire le monde en esclavage, de voler la richesse du monde du travail, et de nous amener par leurs mensonges, leurs avidités, leur haine, et leur stupidité diabolique, à la Troisième Guerre mondiale qui ne fera pas vingt millions de morts comme le première ou cinquante millions de morts comme la deuxième, mais qui peut monter à une échelle de cinq cents millions de morts. Ce qui ne les gêne pas du tout quand on lit les écrits de Rockefeller, très bien montré par [Aaron] Russo.
C’est ce tandem satanique où on retrouve effectivement deux grandes familles et deux grandes figures tutélaires : les Rockefeller et les Rothschild, cette alliance dont je parle, vétérotestamentaire, impériale, dont je parle dans mon bouquin, dont je parle depuis un certain temps, que certains voient très bien, que d’autres ne veulent pas voir, mais qui s’imposent à nous de plus en plus fortement.
Union européenne : où en est-on ?
Alors, déjà, il faut le dire : l’Europe, l’Union européenne, est morte. L’euro va éclater. Il ne peut plus exister. Ce projet de l’Union européenne qu’Asselineau décrit très bien était un projet de mathématiciens kabbalistes fous.
C’était exactement comme si vous prenez la carte de l’Europe avec des montagnes, des vallées, des endroits en Hollande qui sont en dessous du niveau de la mer et d’autres qui sont à trois mille mètres – je fais une métaphore –, et de tout arriver en vingt-cinq ans à niveler pour que tout soit à vingt-sept mètres cinquante. L’Europe, l’Union européenne, ne pouvait exister que si tous les pays de l’Union européenne qui sont vingt-sept – avec les six, c’était déjà difficile, alors les vingt-sept – avaient tous le même type d’économie, c’est-à-dire le même niveau de production, le même niveau de protection sociale, le même niveau de développement industriel, etc. Sinon c’était une absurdité. Ou alors, il fallait à marche forcée par un travail de nivellement et de compensation, en vingt-cinq ans, les amener tous au même niveau. Ce qui est strictement délirant.
Ça a été essayé de faire un peu par les espèces de courbages du concombre délirant qui faisait qu’on se moquant de ce crétin qui s’appelle [Jacques] Delors. Effectivement, c’était sa vision. C’était en fait amener la réalité dont j’ai parlé juste avant, qui est une réalité complexe et protéiforme, qui rejoint la théorie des plis dont parlait à la fin de sa vie Deleuze, c’est-à-dire le monde de René Thom, le monde de la topologie et du monde réel, à la ramener à l’espace univers, à l’espace idéal des nombres euclidiens, voyez, c’est-à-dire un univers isomorphe et plan où tout est pareil partout. Ce qui demande de ne rien comprendre au monde réel ou à la logique dialectique de Hegel, etc.
Et cette vision-là est gentillette quand elle bricole sur des petites monographies de mathématiques appliqués à l’économie pour des tous petits trucs, des petites modélisations mathématiques, c’est utile. Mais quand ça se prétend une vision du monde qui se substitue à la complexité du monde réel multidimensionnel, et que ça veut, non pas admettre que le monde prime sur sa représentation, mais amener le monde à cette représentation mathématique du monde. C’est-à-dire c’est une inversion totale de sens.
C’est-à-dire que nous décrétons que les mathématiques sont très utiles pour comprendre le monde. Mais comme le monde est plus complexe que cet univers idéal des nombres, et que ce n’est pas un espace euclidien, nous allons donc faire en sorte qu’il le devienne : c’est-à-dire raboter les montagnes, assécher les rivières, rendre le monde absolument plan et isomorphe, pour qu’effectivement, les mathématiques deviennent la réalité anthropologique, et non pas un outil de compréhension, un outil.
C’est-à-dire que là, il y a un truc de délire d’apprenti sorcier, mais qui rejoint beaucoup le monde de la Kabbale où d’un seul coup le Verbe et le Nombre remplacent le monde, s’y substituent, et permettent de régner sur lui. On voit cette déviation.
Donc, on comprend aujourd’hui – pour revenir au sujet –, c’est compliqué. L’Europe n’existe pas, elle n’a jamais existé. Le masque est en train de tomber. L’Europe, c’est-à-dire l’Union européenne.
L’Europe, le continent européen, la collaboration des Nations européennes, l’histoire commune européenne – là, je renvoie à de Benoist, y’a pas de problème, à Spengler, à tout ce que vous voulez –, ça existe, bien évidemment, et ça existait hier, et ça existera demain. Et c’est à cette Europe-là qu’il faut que l’on revienne, l’Europe réelle, pas l’Europe délirante, dingote, des technocrates de Bruxelles et de tous leurs soumis, affidés, etc. Donc, l’Europe est morte, l’Union européenne est morte. L’euro va disparaître. Car aujourd’hui, qui peut respecter les critères de convergence imposés par l’Union européenne ?
Même pas la Slovénie ou quoi que ce soit des vingt-sept États. Mais même plus l’Italie. C’est-à-dire que même pas le groupe des six du départ. Et même pas la France. Ne peuvent finalement correspondre à ces critères que l’Allemagne. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, seule l’Allemagne peut incarner le projet européen.
Donc, en fait, on se rend compte que l’euro, s’il doit subsister, sera ce qu’il a toujours été en réalité, c’est-à-dire le mark déguisé qui est une monnaie qui correspond à la puissance industrielle et de production de richesses réelles du capitalisme rhénan, mais que ne peut suivre aucun autre pays d’Europe.
Donc, là, il y avait deux stratégies d’ailleurs à l’époque : c’est soit on subissait la puissance de l’euro-reichsmark et ça nous mettait tous à poil économiquement sauf l’Allemagne. Seulement, maintenant l’Allemagne est obligée de payer pour l’appauvrissement des autres. Donc, ça ne l’intéresse plus non plus ; soit on faisait comme l’Angleterre. Et là je montre du doigt tous les menteurs, tous les commentateurs menteurs et stupides de la question européenne. On dit : on ne peut pas être dans l’Europe sans être dans l’euro. Et l’Angleterre ! Elle est où l’Angleterre ? Elle n’est pas dans l’Europe et pas dans l’euro ?!
L’Angleterre dont la réalité est la City est bien dans l’Union européenne sans être dans l’euro parce qu’ils savent exactement à quel point ça les aurait baisé et amputé, sachant que la vraie capitale mondiale du capitalisme spéculatif impérial dont finalement Wall Street n’est peut-être qu’une succursale, c’est la City. L’Angleterre n’a pas pu rentrer, a toujours refusé de rentrer dans l’euro parce que c’était détruire ce qu’est la City, pour ceux qui le comprennent.
Et l’Angleterre est bien dans l’Europe sans être dans l’euro, effectivement, pour pouvoir gagner sur tous les terrains. Je ne parle pas du peuple anglais qui l’a dans le cul de a à z. Je parle de la City qui est l’Empire anglais dans sa réalité, c’est-à-dire la jonction de la famille d’Angleterre et de la Banque telle que je la définis dans mon livre, qui a beaucoup à voir avec effectivement le moment où Henri VIII tourne le dos au catholicisme et crée cette espèce de truc qui s’appelle l’anglicanisme avec l’aide d’ailleurs de certains rabbins vénitiens. Y’a toujours des accompagnateurs. Dès qu’on peut foutre en l’air l’unité catholique de l’Europe, y’a toujours des gens pour venir aider à la division pour régner, etc. Enfin, tout ça est interconnecté.
Donc, soit aujourd’hui on est l’Allemagne, et effectivement, on peut dire : l’Europe avait un intérêt. Mais maintenant, ça n’en a plus parce qu’il faut.
Je vous signale qu’à la dernière réunion, l’Amérique et Sarközy ont demandé, pour que la fausse monnaie qu’on est en train de créer pour renflouer quelque chose de pas renflouable, pour qu’elle ait une crédibilité, on a demandé à l’Allemagne d’engager ses stocks d’or. On ne vous en parlera pas trop. Elle a évidemment refusé.
Donc, aujourd’hui, l’Europe est morte parce que de toute façon, c’était l’Europe allemande, et que l’Allemagne n’en veut plus parce qu’il faudrait maintenant qu’elle soutienne ceux qui ne peuvent pas suivre, alors qu’avant elle les avait simplement baisés sur le plan de la compétition économique.
L’Angleterre n’a jamais été dans l’Europe. Elle n’a jamais été que le cheval de Troie de la destruction du projet européen de de Gaulle, pour que ça devienne effectivement le cheval de Troie du mondialisme impérial. Donc, l’Angleterre a toujours joué son rôle de perfide Albion.
Donc, aujourd’hui, l’Europe est morte : soit on est l’Angleterre, soit on est l’Allemagne. Mais de toute façon, sinon l’Europe n’a aucun intérêt pour personne et surtout pas pour la France.
Sarközy, la trahison
Alain Soral – Je fais d’ailleurs une parenthèse sur les stocks d’or. L’Allemagne a refusé d’engager ses stocks d’or pour rendre un peu crédible les piles de fausse monnaie qu’est en train de créer la fameuse planche à billets que la loi de 1973 aurait soi-disant empêchée – là c’est une petite parenthèse Zemmour, petite quenelle zemmourienne –, pour donner un peu de crédibilité à cette pile de fausse monnaie qui n’est jamais que de la cavalerie et du reculer pour mieux sauter dans la logique et la dette. On avait demandé effectivement à l’Allemagne d’engager un peu ses stocks d’or. Elle a refusé. Elle a bien fait.
Je fais remarquer que Sarközy, notre président traître, originaire de la famille Mallah de Salonique. C’est-à-dire que c’est une espèce de Hongrois, enfin, voilà, il n’est pas français. C’est un agent américain, ça c’est sûr, un agent impérial, c’est certain. Je ne suis pas sûr qu’il ait l’intelligence pour comprendre le niveau de sa félonie, parce que ce n’est jamais qu’un avocat de deuxième zone. Il n’a pas de formation. C’est juste un menteur, « marchand de cravates » comme le disait Le Pen. C’est un menteur professionnel. Il a la chutzpah, je crois, disait l’oligarchie américaine quand ils l’ont adoubé, c’est-à-dire la capacité de mentir et de faire le guignol. Mais là, il est grotesque.
On a vu comment il avait été humilié. On a vu – on va montrer les images – comment il a été humilié par les Chinois, par les Américains, par les Allemands. Donc, je fais remarquer que Sarközy est un traître à la France, non seulement parce qu’il a réintégré l’Otan en trahissant l’indépendance de de Gaulle. C’est un traître à la France parce qu’il a détruit l’armée française de manière à ce qu’elle n’ait plus sa capacité d’exister pour elle-même et par elle-même au niveau de sa capacité de projection logistique. Et on a bien vu en Libye qu’on est devenu les supplétifs, les tirailleurs sénégalais de l’armée américaine qui elle-même est une armée, les tirailleurs sénégalais de la logique impériale. C’est-à-dire finalement, c’est les auxiliaires du projet sioniste.
Une troisième trahison de Sarközy qui n’est pas souvent montré du doigt…
La destruction du quai d’Orsay avec l’épisode Kouchner, autre sayanim – c’est-à-dire agent israélien – qui a intégré l’appareil d’État sous Sarközy sous la pseudo ouverture à gauche qui est en fait l’union sacrée et la réconciliation poï poï de tous les agents sionistes français qu’ils soient de gauche ou de droite, puisque cette vision sioniste transcende la gauche et la droite. Il n’y a aucun problème. On a pu le vérifier à travers la trajectoire de tous les gaucho-trotskystes communautaires depuis Mai 68.
Donc, la trahison de Sarközy s’est aussi passée au niveau justement de l’or. Depuis que Sarközy est ministre des Finances – donc c’est bien avant même qu’il ne soit président –, il a plusieurs fois, en douce, vendu une partie des stocks d’or de la France. Ce qui est fondamental d’avoir des stocks d’or.
Pour à un moment donné pouvoir exister au moment où il y aura le chaos, au moment où toutes les économies, les monnaies-papier, vont s’écrouler, ceux qui pourront exister et montrer un peu leur existence, leur puissance de réaction et de salut par rapport à ce chaos généralisé, seront ceux qui ont de l’or, les particuliers et les États. Ça fait trois ou quatre fois, en douce, que Sarközy vend de l’or français à la baisse sans aucun intérêt pour la France, pour soutenir le dollar, c’est-à-dire la fausse monnaie-papier de Wall Street.
ERTV – La trahison de Sarközy.
Alain Soral – Il faut se rappeler que quand Pétain a signé l’armistice, il a fait tout ce qu’il a pu pour que l’or de la France, le trésor français qui est l’or, échappe à l’Allemagne. Il faut regarder cet épisode. Il a sauvé l’or français. Pétain l’a fait.
De Gaulle, quand sous les conseils de Friedman, Nixon a aboli la convertibilité du dollar en or, de Gaulle a exigé que lui soit rendu tout l’équivalent or de ses stocks de dollar. Et ça a été fait dans la colère américaine, mais ça a été fait. C’est une des raisons de l’éviction de de Gaulle après, par Mai 68 et la clique judéo-trotskyste. Mais de Gaulle et Pétain ont comme point commun – ce qui prouve que c’était d’authentiques patriotes dans le fond –, ils ont sauvé l’or français.
Sarközy, lui, ça fait quatre fois qu’il liquide de l’or français pour soutenir notre pire ennemi qui est le dollar papier. Donc, voilà, sur le critère qui est fondamental de la défense d’un pays, de sa richesse, et de son autonomie qu’est l’or, Sarközy est un traître. Et il faudra qu’un jour il s’explique sur ce vilipendage du trésor français.
François Hollande… ?
Alors, François Hollande, c’est difficile de dire parce que c’est rien, quoi. C’est le DSK du pauvre. Il se trouve que l’Empire avait prévu d’amener DSK au pouvoir. Il avait été mis au FMI avant. Donc, il avait la formation, les dossiers, pour parachever la soumission de la France à l’Empire mondialiste. Il aurait été Gauleiter de la France, ce qui est complètement cohérent comme succession du patron du FMI, puisque le FMI est le système de mise à mort et de mise au pas des États par la logique bancaire mondialiste. Et il se trouve que ce type par ailleurs – c’est là où je dis que l’histoire n’est pas écrite et qu’il y a des accidents –, tout était prévu pour qu’il soit le prochain Gauleiter de la province France de l’Empire. Il le dit lui-même aujourd’hui. Il y a des connards, il y a des amis aussi, qui me disaient : non, non il n’ira peut-être pas, ce n’est peut-être pas sûr, il ne veut pas y aller. Il n’avait même pas le choix, il était programmé.
Il se trouve que, par ailleurs, c’était un amateur de putains à un niveau délirant. DSK a chuté parce qu’il a confondu Sarcelles et New York. Bon, ben, il est mort.
Alors, après, il a fallu vite, vite, vite, trouver un remplaçant, sachant que l’Empire, comme je l’ai dit, veut une alternance, veut la gauche. Et à l’époque, il pensait mettre Marine [Le Pen] en face parce que c’était mieux. C’était sûr, effectivement : l’« union sacrée », Mélenchon et Besancenot qui appelaient à voter face à la « menace fasciste » pour le patron du FMI. Ça permettait de supporter leurs contradictions. Enfin, tout ce théâtre était en place. Il a fallu trouver une stratégie de rechange vitre fait.
Donc, ils ont trouvé Hollande, un type pas prêt du tout, Flanby, une pâte molle, une pâte hollandaise. Bon, ben, voilà. Là, il attend finalement que Sarközy dégage.
Alors là, ce qui est intéressant, c’est qu’on a vu que Sarközy au G20 avait été humilié par les Chinois, humilié par les Allemands, humilié par les Américains. On a l’impression, effectivement, que l’Empire mondialiste a déjà décidé que Sarközy était un président one shot, c’est-à-dire qui porte sur lui toute la merde qu’il a été payé pour accomplir. On l’a dit en début de l’interview. Et il vaut mieux qu’il dégage – sa réélection serait une catastrophe, à mon avis – pour qu’il y ait un « état de grâce », une alternance, pour les gens, les cons d’électeurs français qui se disent : j’en ai marre de Sarközy, il m’a baisé, je vais peut-être revoter Hollande. Comme si Hollande était une alternative nouvelle, un sauveur, alors qu’il a ratifié toutes les merdes qu’a ratifiées également Sarközy et l’UMP : Europe, machin, truc, il est sioniste comme les autres. Il est de tous les tapinages, c’est la même chose.
Il a une tête inexistante. Enfin, il y a vraiment une symbolique du physique. Qu’on ait aujourd’hui comme proposition de président de la République, Flanby, une pâte hollandaise molle qui n’existe pas, ça veut dire que les politiques, à force de soumission, on a plus que des merdes. On n’a même plus un Clémenceau, un de Gaulle, même un Mitterrand qui étaient des roublards, des mecs qui avaient une épaisseur, qui avaient une culture. On a des espèces de petites merdes sorties de Sciences Po et de l’ENA qui physiquement, on dirait une espèce de chat coupé, enfin je veux dire.
Et ça, ça serait le président de la République française, d’une des plus vieilles Nations du monde, de quelque chose qui a été la grande Nation qui existe depuis le baptême de Clovis !
Exactement comme le patron du CNT, une espèce de merde, un ancien ministre de Kadhafi. Kadhafi avait un physique, une stature. On voit que le mec, c’est une petite merde avec une cravate, un étron, quoi, je veux dire, un étron sec, je veux dire, de traître, de tapin multirécidiviste [Moustapha Abdel Jalil]. On n’a plus que ça comme personnel politique pour incarner les Nations sous ce règne de l’Empire. C’est ça qu’il faut comprendre. C’est une symbolique très forte.
Parce qu’un homme ne peut pas accepter ce niveau de soumission et de bassesse. Même de Gaulle qui a transigé, même Mitterrand qui a transigé. Quand Mitterrand a dit : je ne m’abaisserai pas en ne reconnaissant pas la responsabilité de l’État français dans le Vel’ d’Hiv qui était une énième opération de racket de la communauté qu’il avait mise au pouvoir et qui l’avait amené au pouvoir aussi – réciprocité –, et là quand Elkabbach est venu lui dire : mais tu sais à quoi tu t’attends en n’acceptant pas de signer cet énième chèque en blanc. Et là, il a eu la gueule du mec qui dit : je n’irai pas au-delà de ça.
Et de Gaulle, novembre 1967, qui avait pourtant, on ne pouvait pas le soupçonner d’avoir mal agi et mal pensé. C’est quand même le sauveur de ceux qu’on n’a pas le droit de nommer, en 1940-44. Quand en 1967, il en a marre de voir que les services secrets, la haute hiérarchie militaire issue de la IVème République trahit ses ordres, trahit les intérêts de la France, et tapine directement pour Israël avec l’opération des Frégates de Cherbourg qui est un camouflet incroyable et une opération de haute trahison, il tape du poing sur la table, en novembre 1967, parce qu’il dit : je veux bien ne pas vous persécuter, je veux bien vous respecter, je veux bien vous donner votre part totale dans la France avec Michel Debré, machin, etc., j’ai combattu Hitler qui lui, finalement, était le dingo dont vous aviez besoin, etc., mais je n’irai pas au-delà, car là, voilà. Et qui est-ce qui a sauté ? Lui.
Et il y a eu un – il faut bien le rappeler –, le copain de Jean-Paul Sartre, là, son alter égo de la droite honnête, Raymond Aron, qui a bien sorti, qui est un peu le Marc Bloch, l’assimilé, le Zemmour de l’époque, qui a bien sorti un bouquin, De Gaulle, Israël et les Juifs, pour le traiter d’antisémite [Raymond Aron, De Gaulle, Israël et les Juifs, 1968].
Ce qui veut dire que le grand patriote laïque d’origine juive soi-disant, dès qu’on touche un peu à la sacralité de sa communauté éminemment religieuse dans ses fondements, se révèle pour ce qu’il est. Voilà.
Cinquième partie
Les vrais Indignés, la Grande Russie, Damas et l’eschatologie
Ce qui est intéressant, en ce moment, c’est qu’il y a deux choses dont je voudrais parler que je n’ai pas encore abordées : c’est que l’Empire tient son pouvoir du pouvoir qu’il a sur l’Amérique. L’Amérique n’est pas l’Empire. Et il y a une colère anti-impériale qui monte aux États-Unis, même si elle ne s’appelle pas comme ça, qui est la colère des classes moyennes et du peuple américain qui se plaint de la prédation de Wall Street et du rôle terrible que ça a sur le niveau de vie des Américains.
L’Amérique n’existe que parce que le rêve américain existe. S’il n’existe plus, ça devient très dangereux. C’est ce qui tient les Américains entre eux, qui sont une mosaïque aussi d’ethnies, et qui en fait une Nation. Si le rêve américain s’écroule, c’est très dangereux.
Et donc, on a ce peuple américain qui se plaint au nom des 99 %, de la prédation des 1 % qui est l’Empire. Et effectivement, cette puissance impériale tient tout son pouvoir du contrôle qu’elle a sur l’Amérique. C’est le lobby sioniste sur le Congrès, effectivement – bon, a on a dit tout ça –, c’est le contrôle du dollar par l’escroquerie de la Réserve fédérale américaine, la trahison de Woodrow Wilson en 1913.
Donc, en fait, l’Empire tient l’Amérique, mais l’Amérique réelle gronde. Donc, ils sont pressés, parce que s’ils perdent l’Amérique, ils perdent tout. Il faut comprendre. Donc, ils ont un calendrier, ils sont pressés.
Et pour faire l’union sacrée pour que la colère arrête de gronder, il faut peut-être aussi déclencher une guerre. La guerre contre un tiers fait toujours l’union sacrée.
C’est le problème aussi de l’État d’Israël qui a une grève générale qui arrive en ce moment, qui est pris dans des contradictions qui sont les contradictions du néocapitalisme qui touche aussi l’État israélien, avec des manifestations, un problème d’inégalités sociales, problèmes de logements, de chômage, etc., une très grande corruption, mafia, etc. Il est possible aussi que l’État d’Israël qui est en train de s’écrouler sur des contradictions de type laïco-économiques ait besoin de créer une guerre pour refaire l’union sacrée. Il ne faut pas oublier que la guerre contre un tiers extérieur fait toujours l’union sacrée.
Donc, peut-être que l’Empire a besoin aux États-Unis et en Israël de déclencher une guerre assez rapidement parce que sinon, ils sont en train de se péter la gueule : perte de contrôle de l’Amérique, contradictions internes, etc. Donc, il y a cette composante.
Il faut bien regarder, aujourd’hui, le mouvement des Indignés américains. On sait par exemple que récemment, des associations de vétérans – ce qui est très important – américains.
Les vétérans, c’est quelque chose de très important aux États-Unis, parce qu’il y a toute une mythologie effectivement de l’« Empire du bien », etc. Le vétéran a une cote morale souvent totalement injustifiée parce qu’en général, c’est un gros con qui a passé deux ans à bouffer des McDonald’s en Iraq, à tirer sur des femmes et des gosses ; mais il croyait qu’il se battait pour le bien parce qu’en général, c’est un pauvre type issu du sous-prolétariat qui s’est engagé dans l’armée américaine. Donc, c’est toute la tragédie, qu’on fait toujours faire le sale boulot par des gens qui normalement devraient fraterniser avec le peuple de ceux qu’ils vont recoloniser. Mais c’est ça le satanisme impérial : c’est que ceux qui devraient fraterniser sont payés pour s’assassiner les uns les autres, pour la plus grande gloire et la plus grande puissance de l’Empire. Ça rejoint ce satanisme triangulaire que je dénonce, qui est l’essence même de certaines visions du monde qu’on retrouve dans certains livres sacrés qu’il suffit de lire, etc., etc.
Donc, il faut bien regarder comment va évoluer le mouvement des Indignés authentiques américains, leur jonction avec notamment les vétérans qui aujourd’hui se proposent de sécuriser les manifestants contre les policiers. Il faut savoir que la police de New York a récemment eu un don colossal de Wall Street [4,6 millions de dollars offert par JP Morgan]. En fait, c’est pour transformer la police citoyenne en milice pour les protéger parce qu’ils ont peur, effectivement. Comme disait Flaubert : « Je ne comprends rien à la politique sauf l’émeute. » Comme je le dis moi-même, on peut tout faire avec un chéquier sauf arrêter des balles. À un moment donné, le problème des mecs de Wall Street, ça sera de rester vivants dans leurs tours. Si à un moment donné, les mecs montent dans les tours et les égorgent, ils seront morts. Le problème, c’est qu’on ne peut pas dépenser d’argent quand on est mort. C’est ça le vrai danger de l’oligarchie impériale, c’est qu’elle a le pouvoir. Son vrai danger, c’est de finir, effectivement, comme a fini Mussolini, Hitler, etc., c’est-à-dire leur vrai problème, c’est les pleins pouvoirs ou la mort. C’est une fuite en avant. Il n’y a pas de ligne médiane. C’est comme un mec, voilà, si on arrête de pédaler, le vélo tombe. C’est-à-dire qu’ils sont obligés d’aller vers le pouvoir absolu parce que plus la contradiction s’exacerbe, plus on voit leur violence, plus il faut qu’ils en rajoutent dans le pouvoir et la violence, parce que si à un moment donné ils organisent comme Papandréou un référendum, au bout, il y a leur mort, il y a leur exécution physique.
Donc, il faut bien regarder le mouvement des Indignés authentiques aux États-Unis, parce que le vrai espoir serait que l’Empire perde le pouvoir de là où il le tient, c’est-à-dire aux États-Unis.
Et il faut bien regarder aussi – là on revient à la question syrienne – ce qui se passe au niveau de la Russie. Si la Syrie ne tombe pas tout de suite comme est tombée la Libye alors que c’était le même projet, c’est parce que simplement Poutine, qui incarne le sursaut impérial russe et donc, contre-impérial, je dirais ; c’est celui qui fédère le contre-Empire puisqu’il faut une échelle à peu près égale pour pouvoir lutter contre une Empire ; il faut un contre-Empire.
C’est là que je ne suis pas d’accord avec Pierre Hillard. Lui pense que c’est une ruse de la raison hégélienne pour à la fin, foudre le tout. Je n’en suis pas sûr. Je pense que ce n’est pas écrit.
Moi, je suis authentiquement, de ce point de vue-là, marxiste. Je pense que l’Histoire n’est pas totalement écrite. C’est pour ça que l’espèce de pessimisme spenglerien de de Benoist, pour moi, c’est de la merde. C’est pas écrit, ce n’est pas une espèce de cycle fini. Il y a quand même de l’Histoire et de la politique. C’est parce que ces gens-là ont renoncé à la politique qu’ils disent que tout est écrit. C’est pour justifier de se retirer du jeu et surtout valider a posteriori le fait qu’ils n’ont eu finalement aucune influence alors qu’ils rêvaient d’en avoir. C’est des trucs de. C’est transformer sa défaite en esthétique et finalement, justifier théoriquement quelque chose qui est de l’ordre de l’impuissance. Donc, c’est finalement une manière de masquer son impuissance. Enfin, je ne vais pas m’acharner sur de Benoist, mais voilà. Donc, l’Histoire n’est pas totalement écrite.
Ce qui est sûr, c’est que Poutine a bloqué le projet de soumission totale et de dislocation totale du seul contre-Empire qui existait, qui était l’URSS. Il a refait quelque part l’URSS d’une autre manière.
L’URSS était déjà sous Staline autre chose que l’URSS. C’était redevenu la Grande Russie. C’est pour ça que, moi, je soutiens Staline de ce point de vue-là, exactement comme le fait Douguine. La révolution bolchévique qui était une révolution comme le dit très bien Soljenitsyne totalement juive, et apatride, et antinationale, a été rerussifiée par Staline, et qu’il a fait un gros ménage. C’est ce qui explique d’ailleurs, c’est ce qui rend logique et cohérent les procès de Moscou qu’on nous présente comme absurdes. Il a rerussifié l’URSS pour que ça redevienne non pas l’Union des républiques socialistes soviétiques, c’est-à-dire quelque chose sans aucun référent national et purement abstrait, il en a refait l’Empire russe. Et Poutine est dans cette logique aussi en se réclamant autant, d’ailleurs, de Staline que de Pierre le Grand, parce que c’est totalement cohérent. Douguine l’explique très bien tout ça. Et Poutine a été sans doute la plus grande défaite de la stratégie impériale néoconservatrice : c’est qu’il a mis un terme à la dislocation de la seule entité qui pouvait réellement s’opposer au projet néoconservateur que je vous explique. C’est qu’il a reconstitué le noyau dur de la Nation russe. Et maintenant, il est en train de reconstituer l’Empire russe, et il dit « non ». Et il a dit : non, vous ne ferez pas à la Syrie maintenant ce que vous avez prévu de faire et que je vous ai laissé faire à la Libye.
C’est un autre sujet de savoir pourquoi les Russes ont laissé faire en Libye ce qu’ils ne laisseront pas faire en Syrie. Je ne viendrai pas là-dessus, il y a plusieurs explications : géopolitiques, et aussi la manière dont depuis vingt ans, Kadhafi se maintient au pouvoir en zigzagant peut-être un peu trop, etc. Enfin, bon.
Aujourd’hui, il y a deux clés à comprendre pour savoir si le projet de Troisième Guerre mondiale va s’accomplir ou pas, vite ou pas vite : c’est la manière dont l’Empire peut perdre le contrôle des États-Unis ; s’ils perdent le contrôle des États-Unis, ils perdent le contrôle de l’Américaine. Il n’y a plus que la fourberie, je dirais de Shylock, mais il n’y a plus derrière la puissance et la cruauté de l’armée anglo-saxonne.
C’est-à-dire que pour que l’Empire s’écroule, il faut découpler, dans cette alliance judéo-chrétienne, il faut découpler le judéo du chrétien. C’est-à-dire il faut découpler la violence anglo-saxonne de l’armée américaine de l’intelligence machiavélique talmudique. Parce que l’Empire, c’est cette alliance. Wall Street s’impose par de la forfaiture bancaire. Mais quand cette forfaiture bancaire est identifiée, arrive l’armée américaine pour imposer à coups de pompes dans le cul ce qui ne veut plus être admis par le sophisme. Donc, en réalité, pour que l’Empire s’écroule, il faut découpler ce qui a été couplé pour la première fois, ce que j’appelle la naissance de l’Empire au niveau de la création de la City et le saut qualitatif de la couronne d’Angleterre, qui est la jonction de la Banque et de la famille royale anglaise, qui est en fait la réalité de l’Empire, ce couplage judéo-protestant, ce couplage, effectivement, de la violence anglo-saxonne guerrière et de cette intelligence machiavélique qui passe effectivement par l’usure, que nous retrouvons parfaitement dans les écrits qu’il est difficile de nommer. Mais étant donné qu’on a le droit de critiquer la religion, il suffit d’aller au texte. On peut aussi lire Marx. Il a écrit un livre qui s’appelle La question juive. On peut lire aussi Marx.
[Karl Marx, Sur la question juive, Kontre Kulture, (1843) 2012]
On peut lire en fait tous les auteurs qui ont pensé sereinement à la question à l’époque où on pouvait encore en parler, parce que le pouvoir n’était pas total. Aujourd’hui, on ne peut plus, non pas parce que les livres ne sont pas disponible, et non pas parce que l’intelligence n’est pas là, mais parce que la domination est tellement grande que c’est trop dangereux. C’est tout. Mais sinon, tout est à disposition.
Donc, comprendre aujourd’hui. La situation syrienne est très intéressante parce qu’aujourd’hui, Israël exige que l’Empire attaque l’Iran et mette à genoux la Syrie. La Russie néo-impériale de Poutine ne peut pas accepter effectivement que ni la Syrie ni l’Iran ne tombent sous domination impériale. C’est finalement revenir à la situation de l’écroulement de l’URSS de l’époque Eltsine. C’est une asphyxie intolérable. Et les Chinois n’y ont pas trop intérêt non plus, même s’ils sont plus discrets.
Donc, si la puissance qu’on va appeler américano-sioniste – parce qu’on peut tantôt l’appeler judéo-protestante, tantôt américano-sioniste –, puissance impériale outrepasse ce – je ne sais pas comment on dit « non » en russe –, ce niet-là des Russes, la Troisième Guerre mondiale est pratiquement là, parce que ça va être les dominos. La violence va monter de façon exponentielle. Et certains, comme je dis, y ont intérêt pour cacher leur faillite bancaire, et accomplir leur projet, et croire que c’est possible parce que ça a déjà marché deux fois. Donc, je ne vois pas pourquoi. Je gagne, je rejoue. Et surtout que les morts, comme je l’ai bien dit, les morts. Il y a des gens qui me disent, ils se réjouissent parce que ah ! soi-disant, machin. Je dis non. La Deuxième Guerre mondiale a fait 50 millions de morts. Je crois que même si on admet certaine chiffres officiels, ce qui est déjà très difficile quand on a un cerveau qui fonctionne bien, ça fait quand même 44 millions de goys qui sont morts. Donc, si c’est ça la vision du monde, on a énormément morflé. Donc, moi, la guerre mondiale ne m’intéresse pas, personnellement.
Donc, regardez ce que vont dire les Russes, regardez comment l’Empire contrôle ou pas, ou est affaibli aux États-Unis. C’est très important.
Et là, je parle de la Syrie parce que dans les écrits prophétiques qui, moi, m’intéressent beaucoup, l’endroit où l’Antéchrist va être arrêté par le Messie – le retour de Jésus –, c’est Damas. Damas est le lieu sacré où se mènera le combat de l’Antéchrist contre cette union du Mahdi et du Christ – nous, on dit ressuscité –, enfin qui revient à la fin des temps pour mener ce combat contre Satan. Donc, Damas est très intéressant en ce moment quand on voit ce qui se joue et ce qui se passe.
Vous avez remarqué que la Syrie joue un jeu très intelligent en disant : j’admets tout ce que dit la Ligue arabe. La Ligue arabe dit : non, non, ils ne font pas ce qu’il faut. Il y a vraiment une volonté qui passe par la Ligue arabe, donc par l’Islam de collaboration, qui est à peu près le même Islam que.
On avait, nous, le catholicisme de collaboration, déjà, dès la IIIème République. Vous avez l’Islam de collaboration. C’est pour ça que pour les crétins d’extrême droite qui croient qu’il y a un Islam et des musulmans comme une espèce de « horde » compacte et fédérée, c’est d’une bêtise incroyable. Il n’y a rien de moins uni que l’Islam. La trahison se fait notamment, là, par la Ligue arabe : les Saoud, la Ligue arabe, etc.
Donc, là, on voit vraiment que la Ligue arabe pousse à la pacification violente de la Syrie et à l’écroulement de la Syrie avec l’espoir de mettre un régime de type sunnito-saoudien au service de l’Empire. Donc, on voit bien la jonction sunnito-saoudiano-sionisto-impériale, ce qui s’explique totalement par l’histoire de la famille des Saoud, les accords de Quincy et le pétrodollar. Tout est bordé de a à z ; et pourquoi ils sponsorisent Al-Qaïda, pourquoi ils ne sont pas du tout sur la même ligne que les anti-impériaux de type chiite, pourquoi le Qatar a fait la guerre de pacification de la Libye, pourquoi ils auront la Coupe du monde de football en deux mille je ne sais pas combien. Enfin, voilà. On voit bien que cet Islam de collaboration existe partout et que cette fiction de deux mondes judéo-chrétien contre un monde musulman est un mensonge et un montage que la perversité impériale tend à rendre crédible par le mensonge médiatique et les manipulations, effectivement, tribales sur le terrain, etc., etc.
Le sort des pacifistes (digression)
Cette guerre se fera sur le dos des musulmans, globalement, et amènera finalement à la soumission du dernier Empire qui n’est pas totalement soumis au niveau théologique et moral à l’Empire-monde qui est après le monde catholique et le monde européen chrétien authentique, le monde de l’Islam. Donc, ils seront pacifiés définitivement par cette Troisième Guerre mondiale. L’Empire qui est responsable du chaos s’en sortira et rendra responsable un bouc émissaire. Nous servirons de chair à canon pour faire ce sale travail : les armées françaises, anglaises, tous les connards, là, de l’extrême droite anglaise aujourd’hui qui sont applaudis par des rabbins new-yorkais pour aller ratonner des musulmans pakistanais que l’Empire anglais a fait venir de a à z. Enfin, voilà, tout est en place, effectivement. Et ça ressemble beaucoup à ce qu’annonçait, toute proportion gardée, Céline dans Bagatelle pour un massacre. C’est de ça dont parlait Céline dans Bagatelle pour un massacre, pas d’autre chose.
[Louis-Ferdinand Céline, Bagatelle pour un massacre, 1937]
C’était un écrit pacifiste pour dire : j’ai compris la mécanique qui amène à la Deuxième Guerre mondiale, j’ai déjà fait la première comme un couillon, vous ne me ferez pas faire la deuxième. Eh ben, quelque part, comme le dit Rav Ron Chaya, comme tout le monde, il a été pris par les cheveux, et il a été obligé de la faire. C’est-à-dire qu’effectivement, demain un pacifiste comme moi, on lui dira : voilà, tu choisis le monde libre judéo-chrétien, le monde de Bernard-Henri Lévy mais aussi de Zemmour, de Charlie Hebdo et de tous les couillons qui appelleront au meurtre et au sang dans tous les bistros de France bien poussés à bloc par France 2, enfin par tous les médias sous contrôle pour aller ratonner des pauvres musulmans qui effectivement seront bien obligés de se défendre et de se radicaliser par des humiliations, avec dedans des petits groupes de salafistes sponsorisés, qui sont déjà sponsorisés, pour mettre des vidéos sur Dailymotion où ils égorgeront au couteau de cuisine devant des immeubles du 93 des pauvres gaulois qu’ils auront attrapés, comme on a vu dans les opérations tchétchènes, ou afghanes, ou même d’ailleurs en Libye – on a vu ça –, en criant « Allah akbar ! »
Donc, tout le théâtre sera mis en place. Un type comme moi sera assassiné, soit par des extrémistes sionistes, soit par des identitaires, soit même par des salafistes sponsorisés. Et historiquement, je serai traité comme un traître parce que je n’aurais pas voulu allé à la boucherie, exactement comme les pacifistes de l’entre-deux-guerres ont été traités de collabos après guerre, dont le père d’ailleurs de Lionel Jospin. Voyez. On peut prendre des exemples un peu partout.
Y’en a plein dans le personnel politique actuel, d’anciens pacifistes qui serrent les fesses pour ne pas qu’on leur rappelle le passé de leurs parents, y compris dans la haute justice française.
Parce que l’Empire aime bien faire tapiner des types qu’il tient par leur passé propre ou le passé de leurs parents. Il faut comprendre ça. L’Empire ne coopte pas en dernière instance des gens honnêtes et purs parce qu’ils sont très difficilement instrumentalisables. Ils prennent toujours des gens qui ont des dossiers, parce que ceux-là, on leur faire faire le tapin comme on veut.
C’est comme ça qu’après-guerre – je le sais parce que je l’ai étudié –, des personnes qui avaient collaboré ont été recyclées par le Parti communiste pour faire le. Je ne citerai pas des personnages comme Simone Signoret, etc., parce que je ne voudrais pas avoir d’ennuis, mais on ne parle pas souvent des guerres, de ce qu’ont fait pendant la guerre Françoise Giroud, Simone Signoret, alors qu’on reproche à peu près la même chose à des gens effectivement qui n’étaient pas impliqués, qui avaient leur quant-à-soi, comme Arletty. Voyez. Voilà, il y a des gens qui ont été recyclés, qui ont fait de la bonne propagande en général, c’est communiste, parce qu’il fallait, dans la logique impériale, aider le bloc de l’Est à se construire sur le dos du cadavre du nazisme. Et en étudiant ces sujets, je me suis rendu compte que ces gens-là faisaient incroyablement bien le boulot parce que sinon, on leur ressortait leur dossier qu’ils n’avaient pas tout à fait fait une bonne guerre. Y compris Jean-Paul Sartre.
Jean-Paul Sartre a passé toute la guerre au Flore. J’avais parlé au docteur Pasche [Français Pasche, psychanalyste, ex-directeur de la Société Psychanalytique de Paris] qui m’avait dit comment Sartre lui avait demandé – il était président de l’Institut psychanalytique de Paris ou un truc comme ça –, et il me dit : Sartre m’avait demandé sous l’Occupation de faire un texte pour montrer qu’il y avait un lien entre l’homosexualité et la collaboration. Enfin, vous vous imaginez le niveau de morale de Jean-Paul Sartre. Non seulement, il a passé toute sa guerre au Flore en tant qu’« expert d’Heidegger », traducteur frelaté d’Heidegger, Heidegger qui avait été recteur nazi de l’université de Fribourg et qui avait pris la place d’un juif obligé de se sauver qui était Husserl, quelque part. Donc, bel enculé Heidegger, il n’y a pas de problème : bon nazi, bon fonctionnaire nazi quand ce n’était pas trop dangereux. Après, sa philosophie, j’en ai rien à branler, c’est du jargonnage.
Mais je veux dire, se réclamer d’Heidegger pendant la guerre au Flore comme l’a fait Sartre, c’est pas avoir fait une guerre très héroïque. Et il a fait jouer deux pièces de théâtre en demandant l’autorisation à l’occupant allemand, à Otto Abetz, alors que Céline, qu’on traite de collabo, qui avait écrit une pièce qui s’appelle L’Église, aurait pu exiger, s’il était ce qu’on dit qu’il est, que sa pièce soit jouée pendant l’Occupation. Or, Céline était très mal vu par l’occupant parce que considéré comme incontrôlable et dingo, et il a jamais usé de ses relations qu’il n’avait pas pour faire jouer L’Église pendant la guerre.
Or, Jean-Paul Sartre a fait joué, je ne me rappelle plus du titre [Les Mouches, théâtre de la Cité (Sarah-Bernhardt), le 3 juin 1943 ; Huis clos théâtre du Vieux-Colombier, le 27 mai 1944] – de toute façon, le théâtre de Sartre qui est ce qu’il a fait de moins mauvais est quand même de la merde, parce que le reste, c’est de la super-merde : ses romans, sa philosophie, c’est de la super-merde –, il a fait jouer deux fois pendant l’Occupation ses pièces de théâtre dans les théâtres, les mêmes théâtres où on joue Gólgota picnic, avec l’autorisation des Allemands. C’est-à-dire qu’il a demandé aux Allemands de pouvoir jouer, notamment dans le théâtre Sarah-Bernhardt débaptisé pendant la guerre. Ça l’a pas gêné l’Occupation allemande. Ça ne l’a pas gêné l’antisémitisme d’État.
Mais par contre, après-guerre, quand il a fallu qu’il continue à faire son petit numéro, on lui a demandé des comptes. On lui a dit : Jean-Paul Sartre, tu as fait une mauvaise guerre, soit on te met à l’amende, soit on te recycle comme tapin.
Et qu’est-ce qu’il sort en 1947, Jean-Paul Sartre : Réflexions sur la question juive dont la première phrase est : « Le juif n’existe pas, c’est l’antisémite qui le crée. » Je pense que c’est la phrase la plus injurieuse pour un juif authentique qu’on ne puisse jamais écrire. Mais c’était une phrase politiquement très utile pour aider à ne rien comprendre à ce qui s’était passé en 1940-45 et qui ne s’expliquait que par ce qui s’était passé entre 1918 et 1939.
Jean-Paul Sartre qui est l’ordure et le crétin absolu pour moi – c’est l’ancêtre de BHL mais aussi de Charlie Hebdo, mais aussi de toute la gaugauche collabo, le gauchisme stupide, etc. –, Jean-Paul Sartre est un bon exemple de ce que c’est qu’un collabo parfait du système, c’est-à-dire ce que j’appelle la droite la plus intelligente. Zemmour étant la droite Raymond Aron ; finalement c’est la droite honnête, la droite qui se montre pour ce qu’elle est. Jean-Paul Sartre est bien plus intelligent que la droite Aron. Mais d’ailleurs, il fait le même boulot, ils opèrent la jonction. C’est-à-dire que le boulot de Sartre, à l’époque, était effectivement de pousser les jeunes étudiants, de les détourner de la conscience de classe authentique et du combat de classe authentique. Et je vous dis, quand Sartre écrit Réflexions sur la question juive, en 1947, c’est simplement parce qu’il faut qu’il paye sa mauvaise guerre pour être recyclé par les maîtres de l’Empire du côté des gagnants. Et à un moment donné, il faut raquer, il faut payer.
Et vous verrez bien que si vous étudiez les trajectoires de plein de minables qui ont eu des belles carrières en passant sous la pluie sans jamais être mouillés, c’est-à-dire qui ont fait une très bonne avant-guerre, une très bonne guerre, et une très bonne après-guerre, c’est toujours la même soumission discrète mais efficace aux puissances impériales sur des sujets qui sont très souvent les mêmes.
Bon, petite parenthèse parce qu’il faut que je fasse faire profiter aux jeunes de tout ce travail que j’ai accumulé, puisque mon espérance de vie se réduisant chaque fois que j’en dis un peu plus, ce qu’il faut c’est que comme tout ça circule et que c’est difficilement contrôlable puisque c’est Internet. J’ai commencé à lire à l’âge de dix-sept ans. J’ai une grosse, grosse bibliothèque dans ma tête, et j’essaye de la diffuser avant que. Je sais qu’un cerveau est fragile et que malgré toute la sophistication et la puissance de mon cerveau, ça ne peut pas grand-chose contre une batte de base-ball ou un calibre 9 mm Parabellum. Et donc, intéressez-vous à la trajectoire globale de Jean-Paul Sartre, de 1930 à sa mort.
Un film à nous recommander ?
Oui, parce que, là, on a beaucoup parlé de tas de sujets sérieux. Mais là, comme il faut faire un peu de culture, il y a un très joli film amusant qui passe en ce moment, là, pour ceux que ça intéresse, parce que ça aussi, ça fait partie d’un travail de vérité. Il s’agit d’un film, production Argos Films, 1985, qui s’appelle Les Fruits de la passion [上海異人娼館 - Shanhai ijin shōkan, littéralement : « Le Bordel des étrangers de Shanghai », Shûji Terayama, 1981]. J’ai trouvé ça dans une supérette au fin fond de l’Espagne. Film que Bernard-Henri Lévy n’aime pas trop qu’on fasse circuler.
Et alors, ce film a un grand intérêt, c’est qu’on y voit Arielle Dombasle, ce que j’appellerais, moi, le vrai visage d’Arielle Dombasle, c’est assez drôle, avant qu’elle ait le visage entièrement refait. Mais surtout, on la voit dans ses débuts du cinéma où elle se fait prendre en levrette copieusement par Klaus Kinski. Elle joue le rôle d’une sous-maîtresse de bordel à Macao dans les années trente. Il y a deux-trois scènes pas piquées des hannetons de prise en levrette où on voit d’ailleurs qu’elle a un corps tout à fait gracieux, mais que le visage, il y a eu un énorme travail de chirurgie esthétique pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui et même ce qu’il était hier. Donc, c’est amusant.
Donc, ceux qui aiment bien. C’est ma manière de glisser une petite quenelle à BHL, par la bande, comme ça. C’est pour ceux que ça intéresse. Ce film s’appelle Les Fruits de la passion, Argos Films, 1985, et c’est très rigolo parce qu’on y voit les débuts d’Arielle Dombasle avec je dirais, son vrai visage et son postérieur de l’époque, l’un nécessitant réellement d’être refait – elle a bien fait –, et l’autre étant à l’époque dans un état de fraîcheur qui défie toute concurrence et qui mérite, bon sauf pour les musulmans pieux, qui mérite largement le détour.
Donc, voilà. Réjouissez-vous. Allez sur Internet.
Moi, je trouve que c’est pas mal pour mettre une petite quenelle au système de ces gens qui se prennent pour des « élites », qui nous la joue « grande culture », de voir qu’ils ont commencé à poil, en levrette, en poussant des grognements. Je trouve ça assez rigolo. Donc, n’hésitez pas. Je le remontre. Voilà. Ça doit se trouver un peu chez les soldeurs, sur Internet.
Si vous voulez vous amuser entre vous comme petite quenelle, vous vous faites des petites projections de Les Fruits de la passion. Y’a de quoi rigoler sur nos élites culturelles, médiatiques, intellectuelles et politiques actuelles.
Salut à tous. Merci. Je crois qu’on a vraiment fait le tour de la question.
Et je vous dis : merci pour votre fidélité et au mois prochain.
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