Le but de l’économie solidaire promue par E&R est de contribuer à la redynamisation des petites et moyennes entreprises françaises, rien de moins.
L’enjeu est d’importance car ce ne sont pas les multinationales qui font vivre le pays, mais bel et bien les 3 millions de TPME (hors agricoles !) ancrées sur le territoire, représentant 99,8 % des entreprises.
Sans les « petits patrons » entretenant ce précieux tissu économique dans un contexte chaque jour plus difficile, notre pays ne serait pas la sixième puissance du monde (noter que nous avons perdu une place au classement des PIB depuis 2014). Pourtant, nos entrepreneurs sont maltraités par l’administration, par les banques, par les grands comptes et de façon générale par la politique assassine que mène notre incroyable élite.
L’idée, initiée par les vidéos VTR Voyages, est de créer une dynamique d’entraide vertueuse entre tous les indépendants souhaitant travailler au développement de leur affaire, tout en œuvrant pour le bien commun.
Le pistes concrètes auxquelles nous avons réfléchi n’ont pas d’autre prétention que de lancer le débat. À dessein, elles ne sont pas extrêmement détaillées. Car la volonté ici est de vous mettre à contribution. Si vous souhaitez agir dans le sens d’une Économie solidaire bénéfique pour la France, voici comment vous pourriez commencer, à nos côtés :
DISCUTER
S’intéresser au « confrère de palier », discuter avec lui, tâcher de comprendre ce qu’il fait, et pourquoi pas, mettre en place des synergies. Un gérant de SARL est peut-être en train de tresser la corde pour se pendre derrière la porte d’à-côté. Et il n’est pas impossible que vous ayez les moyens de le sortir d’affaire, sans vous mettre vous-même en danger. Ce qui peut mener au point suivant :
INVESTIR
Si la santé de votre entreprise le permet, devenez « business angel ». Cela consiste à entrer dans le capital d’une société (par apport de cash le plus souvent). Sauf que la plupart du temps cela se pratique au détriment des petites structures, qui finissent par se faire avaler (et parfois recracher). La nouveauté serait de se livrer à cette activité avec bienveillance, dans l’intérêt des deux parties et de la santé économique nationale.
ÉCRIRE
Lorsqu’un gérant de PME a des soucis avec l’administration ou la justice, il est toujours seul. Le soutenir par un simple courrier adressé au tortionnaire ne coûte pas grand-chose et peut se révéler efficace lorsque les protestations arrivent en nombre suffisant. Par ailleurs il est possible de se porter partie civile dans un procès, ce qui peut parfois constituer une aide précieuse à un collègue malchanceux contraint de passer devant un juge. (On peut tout de suite commencer par Thierry Borne.)
NÉGOCIER
Vous devez affréter un transport ? Trouver une assurance ? Louer ou acheter du matériel ? Faites-le savoir à vos « frères d’armes », groupez-vous pour être plus forts dans les négociations.
PARTAGER
Le premier qui trouve une astuce pour éviter une taxe, encaisser une subvention ou augmenter un salarié sans se faire allumer en charges... partage l’info avec les copains.
COMMUNIQUER
Web : la puissance d’Internet n’est plus à démontrer. Aujourd’hui, quasiment toutes les entreprises sont tributaires de leur visibilité sur le web. Certains, plus avancés que d’autres dans ce domaine, peuvent tendre la perche à ceux qui en ont besoin. Par exemple grâce au linking (faire « pointer un lien » vers un site tiers). Il faut aussi utiliser à fond les réseaux sociaux.
Médias classiques : quand vous obtenez un coup de projecteur d’un journal ou d’une télé, ne perdez jamais l’occasion de citer quelques-uns de vos confrères. N’oubliez pas que dans « confraternité », c’est fraternité le plus important.
Événementiel : pourquoi laisser aux guignols du CAC 40 toute la place sur les supports officiels ? Créer de l’événement entre patrons peut faire bouger les lignes et attirer au moins les médias locaux.
EXPLIQUER
L’une des meilleures façons de communiquer est de parler de ce que l’on maîtrise parfaitement. Un chef d’entreprise expliquant la vie (ou la survie) de sa structure peut être passionnant car son expérience s’étend à de multiples domaines. S’il a déjà un peu de bouteille, il en a vu des vertes et des pas mûres, son histoire supplante de loin n’importe quel scénario de film. Raconter la vérité aux gens ne va pas sans risque, mais si certains d’entre vous s’y sentent prêts, E&R se fera un devoir d’être leur tribune.
Mesdames et Messieurs les entrepreneurs, à vous de jouer.
Vous êtes entrepreneur ou particulier et souhaitez faire partie d’un réseau d’entraide pour faire face à la crise ? Rejoignez Solid’E&R, le premier espace d’annonces du Réseau d’économie solidaire créé par E&R. Pour cela, il vous suffit d’être adhérent de l’association (merci de rentrer votre identifiant et votre mot de passe d’adhérent pour accéder à Solid’E&R) :
Pour toutes questions, vous pouvez contacter Éric à l’adresse solidaire@e-r.fr.
Entretien avec Éric Sancery et Alain Soral sur l’entrepreneuriat en France et le Réseau d’économie solidaire :