« Se tromper au sujet du problème fondamental de l’homme et de la femme, nier l’antagonisme profond qu’il y a entre les deux et la nécessité d’une tension éternellement hostile, rêver peut-être de droits égaux, d’éducation égale, de prétentions et de devoirs égaux, voilà les indices typiques de la platitude d’esprit. Un penseur qui, dans cette dangereuse question, s’est montré superficiel — superficiel dans l’instinct ! — doit passer pour suspect d’une façon générale. Mais il se trahit et se dévoile aussi. Pour toutes les questions essentielles de la vie et de la vie future, son jugement sera vraisemblablement trop « court » et il ne pourra les atteindre dans leurs profondeurs. » Nietzsche – Par delà le bien et le mal
Vous pourrez, ICI, lire l’interviouve de l’Épée levée contre les misogynes, et contre les « néoféministes » qui ont trahi « le féminisme historique ».
Usant de cette thèse pro-féminisme comme d’un marchepied, nous allons tenter en la critiquant, de faire apercevoir de loin, quelques lueurs de vérité traditionnelle au travers des brumes œstrogéniques du Kali Yuga. C’est le mieux que nous puissions faire devant la confusion sur ce sujet le plus profond, quand la virilité spirituelle se tient dans l’Agartha (comme mon roman dialogué L’Enfer de Don Juan reste confiné dans l’enfer des bibliothèques).
La revue Éléments demeurera pour nous la revue qui nous fit connaître « La métaphysique du sexe ». Mais le magazine qui parlait d’Evola évolue et avilit Evola. Aujourd’hui sur la question fondamentale du féminisme le périodique n’éponge que les flux abondants du néo-con Taguieff et d’ Eugénie Bastié.
C’est elle est la Dame du Lac qui a sorti l’Epée crypto-féministe des eaux.
Ainsi entre un antiféminisme néocon et un alter féminisme cucul, s’est glissé un crypto-féminisme concubin, celui de l’Epée, qui les a déjà réuni dans l’indigent dossier d’Éléments.
Leur caractère commun, particulièrement risible, c’est qu’ils accusent les féministes d’avoir trahi le féminisme historique, lors même qu’elles l’appliquent rigoureusement à la lettre, dans la plus stricte orthodoxie.
Il est indubitable que la virulence féministe a connu une accélération exponentielle ces dix dernières années, mais loin de correspondre à une révision doctrinale, à une trahison des principes, il s’agit au contraire d’un retour aux sources du féminisme intégral.
Lors des agressions sexuelles de Cologne, beaucoup s’étaient indignés de ce que la racaille féministe avait détourné vers les hommes en général, et « les blancs » en particulier, sa condamnation, en ignorant délibérément l’origine extra-européenne des agresseurs.
Depuis cet événement, on a commencé à entendre par ci, par là, que le féminisme était dévoyé, dénaturé, et que les féministes actuelles trahiraient la cause des femmes pour la cause de l’invasion migratoire.
Pourtant, dès les années 70 les féministes américaines appuyées par la CIA et les fondations de milliardaires comme la fondation Rockefeller, s’en prirent aux seuls Mâles Blancs hétérosexuels et firent leur possible pour détourner sexuellement les jeunes filles du blanc vers le noir, du WASP vers les dites « minorités opprimées ».
Soucieux ne pas avoir l’air trop néo-con, l’Epée de Rébellion ne s’en prend pas qu’aux seuls Muzz, peu s’en faut ! Il élargit sa critique tranchante à tous les « calotins indignés » dont « les prêcheurs mahométans qui vocifèrent contre les jupes trop courtes, la nudité au cinéma et la gauloiserie ... » Les jupes top courtes, la nudité au cinéma et la gauloiserie sont trois choses absolument distinctes. Ne pas les distinguer révèle un manque de distinction. Fourrer tout ça dans le même sac, c’est un peu court jeune homme !
Le jugement sur la longueur de la jupe dépend du caractère de celle qui la porte. Est-ce Aphrodite, prête à se donner, ou Mégère toujours prête à s’indigner ? Est-ce la libertine ou l’allumeuse ?
Si ces dames marchent le derrière à l’air et l’air sévère c’est parce que c’est leur Droit !
Et de par ce Droit sacré nous ne nous sentons plus libres d’aborder une donzelle qui se promène en nuisette en plein jour. N’ayant plus ni pudeur ni décence à faire valoir, elle a besoin du Droit, donc de la police. D’où le renforcement des lois sur le harcèlement. Le féminisme est l’habillage légal qui supplée aux jupons et culottes absentes.
La nudité au cinéma ? Vous voulez dire sans doute l’obscénité au cinéma ? Mais pour qui exhibe-t-elle ses charmes, en première et dernière analyse ? Pour le « cinéphile » ou pour Ben Cinema ? Quant aux gauloiseries, les obscènes « prêcheurs » de service, ou des Services, qui font du bon boulot au Bataclan ou en Syrie, ce qu’ils haïssent là dedans ce sont... les gaulois !
Or donc, l’Epée taille des croupières à tous les « puritains », à tous les « puceaux » et autres refoulés qui lisent Otto Weininger en suivant péniblement le texte de très petit sexe.
Car l’Epée n’est pas pieuse c’est là son moindre défaut. Il est une sorte de Don Juan cinéphile aimant « l’érotisme, l’humour, la drague, le cinéma, la séduction, ... la beauté et ... la différence des sexes » . Mais Don Juan l’impie loue la religion :
« En vérité, rien ne me paraît plus aimable que la femme chrétienne. Le christianisme est une religion taillée sure mesure pour la femme... » [1]
Cependant que l’impiété de l’Epée s’inscrit dans l’émancipation des femmes.
« Comme si une femme sans religion n’était pas pour un homme profond et impie quelque chose d’absolument répugnant et ridicule ». [2]
Disons, pour être aimable, que l’Epée est impie mais peu profond, semblable en cela à celles dont il se veut la lame.
« La femme est une surface qui mime la profondeur » [3]
Féminisme et progrès social
Toute honte bue, l’Epée lie féminisme et progrès social : « Le féminisme historique et la tradition de progrès social dans laquelle il s’inscrivait jusqu’alors ».
C’est une pure mystification !
Ce serait comme lier éternellement EELV, avec la défense de la nature. Ou l’Union européenne avec la défense de l’Europe réelle.
Rien, absolument rien de social, ne fut apporté par le féminisme : dire que le « féminisme classique défendait, presque de manière « corporatiste », les intérêts des femmes, que ce soit en matière de droits, de salaires, d’égalité, de liberté », n’est que de la récitation de perroquet qui répète stupidement, ce que sa maîtresse lui souffle.
La Parité obligatoire c’est de l’égalité, peut-être ? Mais le gouvernement féministe qui l’a octroyé, dans le même temps rétablissait le travail de nuit des femmes dans les usines ! Comme social on a fait mieux !
La contraception, l’avortement ? C’est ça le progrès ? Le sanglant avortement et l’abjecte Pilule, potion de magie noire en vue du noir pullulement.
Pilule qui casse le Cycle, le cycle des Lunes, il était de règle de dire dans les temps anciens d’une femme indisposée : elle a ses lunes.
Avortement qui anéantit la génération, qui met le nouveau né chrétien dans l’étable, sur la table sanglante.
Cela vous paraît un progrès ? Soit. Mais il est indissociable du progrès de la gynécologie médicale, de l’hygiène, de l’obstétrique, qui doivent tout à de certains hommes, les grands cliniciens mâles, les jeunes médecins accoucheurs comme Semmelweiss qui a dû lutter toute sa vie contre contre l’arriération des sages-femmes, et sauver la vie de millions de femmes.
Quel fut le rôle du féminisme dans ces progrès réels de l’hygiène et de la médecine ?
Strictement aucun.
Il s’est contenté d’organiser des monstrations pour exiger Pilule et Avortement pourtant généreusement offerts par l’État capitaliste.
On doit être indulgent devant la jeune Eugénie ingénue qui a peur que le bébé féministe ne soit jeté avec l’eau sale des menstruations des gorgones actuelles. Mais il est plus difficile de tolérer qu’un quidam grimpe sur des estrades pour répandre la plus commune mystification : lier ensemble féminisme et progrès social.
Féminisme idéal
« Le terme de féminisme est bien trop polysémique si on ne précise pas ce qu’on met derrière. »
Nous ignorons si le mot est polysémique, polysémite, ou policier, mais nous préférons considérer la chose. Le féminisme réel, celui qui se produit. Dans féminisme il y a féminin donc il est aimable en soi ? Pour l’Epée le beau visage souriant du féminisme (à l’image des féministes elles-mêmes), est altéré par le rictus guindé d’« un nouveau puritanisme d’inspiration féministe ».
Nouveau ? Mais dès l’origine les mouvements féminins furent des ligues de « tempérance » et de vertu, atteintes par le prurit puritain, démangées par « l’envie du pénal ».
Pour L’Epée le néo-féminisme n’est qu’un retour aux âges victoriens, au stupide XIX siècle ennemi des femmes : « Ne parlait-on pas, au XIXème siècle encore, ’’d’une personne du sexe’’ pour désigner une femme ? » dit il, indigné.
Ce n’était pourtant qu’une ellipse pour dire personne du beau sexe, mais il est vrai que cinquante ans de féminisme triomphant nous ont révélé la caducité de l’expression.
Parler de « personne du sexe » était aussi une compréhension métaphysique et psychologique sur la nature de le femme.
« Ce qui chez la femme inspire le respect et assez souvent la crainte, c’est sa nature, plus ’’naturelle ’’ que celle de l’homme, sa souplesse rusée de véritable félin, sa griffe de tigresse sous un gant de velours, la naïveté de son égoïsme, son inaptitude à se laisser éduquer, sa sauvagerie profonde, le caractère insaisissable, vaste et flottant, de ses convoitises et de ses vertus... Ce qui, malgré la crainte qu’on éprouve de ce joli et dangereux félin, inspire la pitié pour la femme, c’est quelle apparaît plus dolente, plus, vulnérable, qu’aucun autre animal, plus assoiffée de tendresse et condamnée à plus de désillusions. » [4]
Mais si l’on veut être résolument moderne, on peut aisément puiser dans la Science, avec le concept de néoténie. La néoténie c’est la « conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d’une espèce. »
En d’autres termes, le corps féminin est plus juvénile que celui de l’homme par néoténie. En revanche, par compensation, dans sa psyché, « la femme mûrit plus tôt et davantage, elle est plus prudente, plus posée, de par son rôle de procréation et d’éducation des enfants. » (Philippe Cesse)
L’importance de la néoténie pour la biologie humaine a été étudiée par Desmond Morris dans ses ouvrages Le singe nu, ou La Femme nue. J’invite les esprits libres et curieux à les lire. « Les formes du corps féminin sont le résultat d’une longue évolution et servent d’autant de signaux sexuels pour attirer l’homme en vue de la copulation » explique Desmond Morris. La femme était bien la personne du sexe, des ongles vernis à la chevelure, du corps à l’âme. Si ce n’est plus vrai c’est tant pis pour elle...et pour nous.
Avec souplesse, l’Epée conspue le « raidissement des rapports entre les sexes voulu et promu par une partie de nos élites. »
Concernant les rapports entre les sexes, le raidissement n’avait jamais semblé aux stupides âges antérieurs une entrave à leur assemblage. (Et l’on aurait pu croire que nos élites promouvaient plutôt le raidissement entre personnes du même sexe.)
Mais reconnaissons que pour le féminisme historique le raidissement était effectivement très mal vu. Déjà en 1968 l’immense théoricienne Andrea Dworkin demandait fort intelligemment : un philosophe est-il encore philosophe quand il bande ? Sheila Jeffrey, autre égérie historique, considérée comme « la Simone de Beauvoir américaine », l’inspiratrice de la théorie du genre, démontrait brillamment que : les relations sexuelles entre un homme et une femme ne sont acceptables que lorsque le pénis de l’homme est mou.
D’ailleurs avec une logique de fer, contre le raidissement, des féminismes en 1972 avaient fondé le philanthropique SCUM ! Society for cutting up men. Faut-il traduire ?
On dira, l’Epée dirait, car on peut la faire parler sans crainte de se couper tant son alter féminisme domestique est prévisible, que ce sont des exagérées, des folles, des hystériques ! Mais c’est LE féminisme qui est exagéré, hystérique, irrationnel. Et il n’y en a jamais eu un autre. — Si tu en veux un autre il te faudra commencer par le fonder ! Et ce faisant, combattre avec l’Epée pour cette niaiserie de « l’harmonie entre hommes et femmes », tombant sous le coup du jugement de Nietzsche cité en exergue, auquel il n’y a rien a retrancher.
L’Epée a parfaitement le droit d’être crypto-féministe ou trotsko-féministe, cela relève de sa nature, de son instinct, mais il n’a pas le droit d’être à ce point ignorant du sujet qu’il prétend traiter en haut des chaires, en prêtant au féminisme des vertus qu’il n’a jamais possédé. Un simple regard historique, même superficiel, s’il ne suffit pas à révéler l’être du féminisme, suffit à dévoiler son apparaître, à découvrir ce que le féminisme a toujours dit et fait.
Avoir un problème avec les femmes
Les antiféministes et « la plupart des misogynes [qui ]sont de fieffés puritains » « font preuve d’une grande erreur d’appréciation, une erreur qui ne peut s’expliquer que par le problème qu’ils ont non pas avec le féminisme mais avec les femmes. » Ainsi parlait l’Epée de Damoclès qui pend au nez des misogynes....comme la verge de l’eunuque au gynécée.
Le mode de penser féminin dans toute sa hauteur. Le caniche crypto-féministe dans toute sa bassesse. Tu critiques le féminisme ? T’as un problème avec les femmes !
Et si c’était plutôt la soumission au féminisme qui ne pouvait s’expliquer que par la minable soumission du mâle de l’espèce à sa femelle ?
Les crypto féministes qui sont de fieffés lécheurs font preuve d’une grande servitude, qui ne peut s’expliquer que par leur dépendance non pas au féminisme mais à leurs bonnes-femmes. Ils pensent comme elles, petitement. La poule fait chanter le coq sur son tas de fumier.
Salomon dit « L’homme amoureux suit la femme comme un bœuf que l’on mène au sacrifice. »
Pas seulement amoureux, mais désireux de lui plaire.
Le bœuf contemporain en rajoute sur le féminisme. Sa réputation de virilité en dépend. Car il y a un chantage dans le soubassement de la doxa féministe. Un chantage sur le plan sexuel. Être féministe, ou alter féministe, ou crypto-féministe c’est d’abord valider la thèse démente de l’oppression immémoriale de F par H.
— Mais pourquoi H fait il ça ? Par pure cruauté ? Par ce qu’il est le plus fort physiquement, et qu’il en abuse ?
Il fallait une explication plus universelle et plus psychanalytique : la pseudo « domination masculine », procéderait d’une angoisse : celle de l’homme face à l’éros féminin, décrit comme insatiable et illimité. Face à lui, la puissance virile ne serait qu’une impuissance.
C’est le bobard fondamental. Face à cette exubérante libido, seul le mâle féministe serait à la hauteur de cet Eros insatiable.
Ce que spontanément ce dernier traduit par celui « qui assure », « qui sait bien faire jouir sa partenaire. » Tu critiques le féminisme parce que tu es un frustré. Là gît l’explication psychologique de la capitulation générale de H.
En vérité ce n’est pas le féminisme qui est dévoyé mais sa contestation.
La critique du féminisme pense dans et avec les critères du féminisme .
Un type qui prétend chérir la drague et l’érotisme dans la gynécocratie régnante, on ne voit pas bien ce qu’il peut aimer sinon la drague et la liberté sexuelle... des filles.
La soumission à la femme et au féminisme est la plus profonde, la plus inconsciente, elle trahit la race de l’âme ; ensuite idées et opinions coulent de source. Le féminisme n’est pas une idéologie mais une ontologie.
La virilité spirituelle ne s’acquiert pas par l’artifice comme les néo musculatures. Elle se traduit non par la fusion mais par la Distance.
Aujourd’hui, les mâles sont fiers d’être devenus d’authentiques gynécologues savants, leur problématique est toute centrée sur le cénacle humide de la gynécocratie., car « la femme domine maintenant l’homme en tant que celui ci devient esclave de ses sens », « l’homme devenant simple objet de plaisir manipulable » dit Julius Evola.
Qui ajoute : « la matérialisation de la virilité est la contrepartie inévitable de toute féminisation du spirituel. »
Se procurer L’Enfer de Don Juan de Félix Niesche chez Kontre Kulture :
La présentation de l’ouvrage par Alain Soral :