Messieurs les Censeurs,
Bonjour ! Ce que j’aurais pu objecter si l’on ne m’avait coupé le sifflet :
Ce n’est pas moi qui ait fait de cette question le fondement de la campagne contre Trump. C’est l’ennemi que nous avons ensemble, notre seul point commun.
Depuis longtemps le vote femme et le vote noir coïncide, est-ce ma faute ? Des exceptions existent, forcément, mais seule la vérité statistique dévoile la vérité générique. Certes Donald Trump réussit à mordre davantage dans ces « électorats » des goûts a priori hostiles, et c’est une charmante femme noire, Candice Owen, qui nous offrait une apparences des plus aimables du trumpisme. Louée soit-elle, bien sûr, pour son charme et la virilité spirituelle dont elle a fait preuve.
Je ne crois pas dans une hiérarchie des « esprits » puisque je ne pense pas que l’esprit soit une donnée individuelle. Seule l’intelligence l’est. Je crois dans un « Intellect-Agent » monde.
Par rapport à d’autres époques, je ne crois pas que le manque d’« esprit » caractérise la nôtre, mais le manque d’intelligence.
La véritable aristocratie, c’est la beauté. La beauté apparente chez la femelle et la beauté intérieure, c’est-à-dire l’intelligence, chez le mâle. Les deux ont quasiment disparu. Ils ne reste que leur imitation, soit une singerie. Sapiens est assurément en perdition.
Cependant, l’Intellect-Agent implique l’existence de classes d’esprit, dans le sens pascalien, qui sont incommensurables, c’est-à-dire qui ne se peuvent rapporter les unes aux autres. Par exemple, un type peut-être de première force intellectuelle, intelligent et subtil, mais ne s’exprimer que dans ce qui sera vu comme un crétinisme pour la classe d’esprit au-dessus.
Or s’il y a bien une « Question », à la fois sociale et intime, qui sépare irréductiblement les classes d’esprit, c’est bien celle du racisme. Elle est identitaire, c’est-à-dire ontologique, et elle est sexuelle.
Je ne vais pas dans le court espace-temps d’un petit texte d’humeur, refaire les CCBF dédiés à ce sujet. Ces CCBF ont été comme « pisser dans un violon », ce qui n’est pas une grossièreté mais un anachronisme puisque pisser voulait dire souffler, naguère.
Le mot nègre en français est aussi un anachronisme, et pas une injure raciste.
C’est aux USA, que le « N.word », c’est-à-dire le mot nigger, a été prohibé et remplacé par Black, OK, grand bien leur fasse. D’accord pour faire comme eux, sacrifier au mondain, ne plus l’employer, mais personne ne me forcera à croire que c’est un progrès dans la civilité puisque c’est une imbécillité. Nigger, là-bas, se traduirait le mieux par « négraille ». Pourquoi devrions-nous effacer le beau mot français nègre, et l’appauvrir en le remplaçant par Noir ? Noir n’est qu’un métonyme ridicule, prenant un détail pour critère unique : la couleur de la peau. Que c’est bête. Comme dire les « rouges » en parlant des vins de Bourgogne, de Bordeaux, etc…
Messieurs les Censeurs, je vous déconseille de dire les « Chinois », ça fait trop Chinetoque, il faudra dire désormais « les Jaunes », pour rester poli, et correct.
Ce CCBF-là fut une débauche de connaissances inédites dans l’histoire réelle et la pose d’une compréhension originale. J’ajoute aussi que cette thèse fait le fond d’Arabesques.
N’étant pas un athlète intellectuel je ne peux résumer les démonstrations. À défaut je vais l’exprimer le plus simplement possible : quand tous partent du racisme, comme la donnée réelle a priori, je pars moi de l’Antiracisme, comme antériorité, comme commencement, anti compris comme le préfixe latin ante signifiant antériorité. Je reconduis l’antiracisme à son artifice originel, à son néant. Il ne s’agit pas d’en poser la négation par l’affirmation du racisme, mais de montrer que la matrice « antiracisme » invente le racisme, et dans le même temps, et cela est sa plus risible contradiction, nie la réalité de la race, pourtant la plus réelle, la plus originelle, tangible et brutale des réalités.
Bien à vous