Le Talon-aiguille de fer
§. Nous sommes entrés depuis mars vingt-vingt dans une dictature militaire effective sous couvert d’une terreur sanitaire fictive. Sa brutalité a été, et restera, proportionnelle au degré de soumission des peuples. D’où l’exemption suédoise de l’incarcération domiciliaire et du couvre feu.
Dans ces contrées glaçantes le féminisme atteint des cimes. En ex-France nous sommes de tout-petits enfants à la mamelle près nos grandes sœurs suédoises. Dans les « jardins d’enfant » ( nom des écoles maternelles suédoises) les petits mâles apprennent à pisser assis comme les filles. Personne n’en parle mais c’est la vérité, et la Loi.
Bien avant les facéties grippales, dans certaines citées tenues par des “Bourgmestresses” féministes, on organisait, certains soirs, un strict couvre-feu réservé à la partie mâle de la population, afin que les fâmes puissent déambuler hors du regard abject et aliénatoire des Zommes ! Les messieurs acquiesçaient à ces turpitudes débiles. Le parti islamo-féministe NPA avait tenté d’importer ces mœurs très évoluées ici : « Le jour je dois me raser les jambes, la nuit je dois raser les murs » ai-je lu sur une pancarte portée par deux femmes avec des piercing dans les naseaux.
Il existe un délit très grave en Suède, passible de prison, nommé le « sexe par surprise » ou le« sexe inattendu ». Chaque jour, vingt femmes, en moyenne, viennent déposer plainte pour « sexe par surprise », à l’encontre de leurs maris ou amants qui les auraient connues dans leur sommeil. C’était le chef d’accusation véritable à l’encontre de Julien Assange, que le Merdia-menteur a traduit par Viol.
Tel est le petit secret de l’exemption suédoise des joyeusetés fascistes sanitaires. Une population aussi soumise n’a pas besoin de goûter aux arrêts domiciliaires ni à la muselière, car elle n’a point démérité.
§. Certes le fascisme sanitaire est mondial, mais il se décline différemment selon les pouvoirs et les peuples. Ce qui s’appelle la fRANCE est gouvernée directement par les Young Leaders, qui sont au fascisme américain ce que la SS était au nazisme allemand. Ils ont reçu une formation et une idéologie élitaire. Mais ceux qui font des Young Leader et de cette nouvelle élite noire une descendance des nazis manquent l’essence de ce nouveau pouvoir, comme ils manquent sa critique. Ceux qui en font la descendance de Lénine ou de Trotski ne valent guère mieux, sauf peut être par une certaine solidité dans l’imbécilité, une sorte de noblesse de l’inintelligence, qui s’arbore encore à Saint François Xavier lors des commémorations sous les pruniers.
Si nous devions donner une définition précise de ce terrorisme d’État nous dirons que c’est une dictature militaire réelle sous couvert d’une terreur sanitaire fictive proportionnelle au degré de soumission antérieure des peuples. Évidemment la définition n’a pas l’éclat ni la brièveté sonore de l’expression communisme 2.0, mais elle est beaucoup plus vraie.
§. Tous les gens à iPhone qui me disent avec un fin sourire « c’est Big Brother » me portent sur les nerfs, car premièrement ce n’est pas le cas, et deuxièmement il ont un iPhone, et je n’en ai jamais eu, mes moyens intellectuels ne le permettant pas.
Tant qu’à relier ce qui nous tombe dessus avec une œuvre littéraire, je préfère Le Talon de fer de Jack London.
Orwell pensait que la forme du régime totalitaire russe était viable et préfigurait l’avenir du genre humain. En cela la réalité l’a démenti durement par la facilité avec laquelle ce régime est allé à la fosse par les bons soins des nomenklaturistes eux-mêmes.
Cela n’ôte rien au génie d’Orwell. Big Brother restera la figure métaphorique intemporelle du régime policier, de la novlangue, de la surveillance permanente, ainsi que la mort des libertés. C’est une figure éternelle de cauchemar. « La liberté, c’est l’esclavage » ou « l’ignorance, c’est la force », sont autant de vérités, devenues effectives, et qui ne datent pas de mars 2020.
Autrement réaliste, énergique, irrécupérable, et visionnaire, est Le Talon de fer de Jack London. Je ne cherche pas à opposer les deux génies, le communiste antistalinien déçu et le nietzschéen, mais à penser le néofascisme en marche.
Avec London impossible d’oublier que ce sont les multinationales qui saisissent l’ensemble du corps vivant dans leurs tenailles de fer. Il y a un contenu économique, politique, social très précis, au lieu d’un Totalitarisme de cauchemar.
D’abord, il y a similitude de situation. Car s’il faut relier le fascisme sanitaire actuel à un autre moment de l’histoire, c’est bien l’entrée en guerre de 1914. On est passé brutalement des bals musettes de la Belle Époque aux boucheries du Chemin des Dames.
Ce qui me dégoûte dans communisme 2.0, c’est leur absolution de la Grande Guerre comme cause matérielle dans l’apparition du monde moderne ! Et leur dénonciation de la dureté implacable des bolcheviks, comme si elle tombait du ciel sur monde aimable et ordonné. Car c’est dans ce creuset de feu, de fer et de sang que jaillit la nouvelle période de guerres et de révolutions, d’où nous venons. Ne leur déplaise ce sont les bolcheviks qui ont stoppé la boucherie.
Le Talon de fer décrit le passage qualitatif d’un état à un autre du système capitaliste, naissance de l’impérialisme, dictature monopoliste du capital financier, et qui marque la fin du capitalisme entrepreneurial et libéral.
Pour nous, nous vivons dans la métamorphose dernière du libre va-et-vient des marchandises et des hommes en une société carcérale. Cette transformation restera inintelligible à celui qui ne verrait que la rapidité et la brutalité de son installation. Alors qu’elle vient après des décennies de changements quantitatifs. L’impérialisme a épuisé tout son carburant. Après avoir démantelé les États-nations il détruit maintenant la démocratie politique (qui n’est pas la démocratie sociale), et apprend la nouvelle musique militaire aux peuples. Et pour détruire complétement la démocratie, il faut détruire aussi son fondement, la classe moyenne, qui est la base nécessaire à la démocratie politique.
§. Par sa mue informatique, le capital a pu retrouver une deuxième peau, mais c’est la peau d’un Serpent venimeux : le GAFAM. Ce post-capitalisme numérique porte le fascisme comme la nuée porte l’orage pour paraphraser Jaurès.
Il a débuté par l’adhésion généralisée de la masse abêtie aux techniques informatiques. Quoi de plus contraignant, de plus servile, que d’être connecté. Tous devinrent des cabines téléphoniques ambulantes, autant de neurones d’un cerveau collectif. Ce fut l’asservissement le plus consensuel et le plus grotesque, la renonciation à l’EN-SOI par des ignares narcissiques !
La société de consommation n’a plus qu’UN seul fétiche : l’IPHONE. Et ce sont tous les possesseurs d’iPhone qui vitupèrent « la société de consommation ».
Quant au Big Pharma, confronté à la baisse tendancielle du taux de profit de la vente des médicaments, il est devenu le gigadealer de drogue planétaire, et crée un marché captif de gens accros, rendus malades ou terrorisés par ses soins, pour fourguer ses poisons. Lui aussi veut la Terreur d’État.
§. Notre Mare nostrum mondiale est une thalassocratie dans laquelle dominent de très gros requins, les multinationales. Les plus gros sont Big Poison et le Gaffe numérique comme nous venons de le dire. Dans les fonds marins, il y a toutes sortes de territoires séparés par des bancs de coraux et des frontières d’algue. Les Requins se rient de ces barrages comme ils se rient de leurs deux adversaires aquatiques gluants.
- Des poissons rouges qui aspirent au Bocal, et qui exigent des requins qu’ils respectent la température globale de la Mare, ainsi que le droit des morues.
- À l’autre bord, des écrevisses qui avancent en arrière et à droite, et prétendent dompter les requins et les faire servir la cause des Crustacés. Carapace dure, chair molle.
§. J’ai l’intuition que la résistance incarnée par Trump a été brisée avec une facilité inimaginable. Si je me trompe, tant mieux, je reviendrai à de meilleurs sentiments envers ces bons crustacés, et garderai mes réserves pour moi, selon la recommandation de Pascal, d’avoir toujours une pensée de derrière avec les demi-débiles et leur vulgarité intellectuelle.
Or donc, au pays des gangsters, la fraude gigantesque au vu et au su de tous, a été bien plus qu’une simple fraude électorale : un coup d’État. Avec la défaite de Trump, c’est la possibilité d’un retournement politique basé sur le vieux capitalisme libéral qui s’effondre. La possibilité d’une alliance populiste avec d’autres requins, et même quelques baleines, s’engloutit dans les abysses. Ne reste que l’utopie de la révolution mondiale. Je partage sur ce point le pessimisme d’Orwell.
En vérité je discerne bien une autre issue mais elle est une porte étroite. Elle ouvre sur une altitude à laquelle certains pourraient atteindre. Mais elle exige trois vertus : la Science, la Violence et l’Élégance du désespoir.
La violence sans la science mènerait à l’échec aussi sûrement que la science sans la violence n’est qu’une vaine chimère. La violence sans le désespoir revient à la bestialité de la foule croyante, qui croit et croît, qui croasse et grouille : elle est faite pour la servitude.
Le chapitre « La Bête hurlante de l’Abîme » du Talon de fer, montre un peuple vaincu, réduit à l’asservissement le plus humiliant, et à la dégénérescence. C’est nous. L’armée mixte des prétoriens de l’OTAN et la police omniprésente, le flicage omniscient, la suppression de la liberté et de la vie active, tout ça au nom d’une peur de la mort de moins de 1 % !
Périssent les covideurs et les covidés, c’est tout ce qu’il faut leur souhaiter, et qu’ils seront capables de faire, mourir, mais d’une mort moins élémentaire que la mienne.
Les plus semblables aux morts meurent le plus à regret.