Il faut bien l’avouer : Notre signe de ralliement de fascistes en puissance est devenu universelle réprobation en acte, rejet sans sommation de l’Autre, sans chercher à nous comprendre, ni à nous aimer un peu quand même !
Pourtant !
Imaginent-ils le martyre de ceux qui systématiquement, opiniâtrement, par millions, dans les casernes, les usines, les lycées techniques, les stades, les monoprix, les réfectoires hallal, veulent être nazis, et que la menace du sanhédrin hante comme une épée de Damoclès qu’il leur faut boire jusqu’à la lie chaque minute.
Voilà notre existence pourtant.
Songez au long martyre de celui qui veut être, à toute force, contre toutes les évidences, nazi, dans un monde où tout ce qui pense, danse, administre, rote et se déshabille dans le poste s’efforce de ne plus ressembler qu’aux pénibles caricatures qu’on faisait d’eux du temps des Nazis.
Qui dira jamais la déception quotidiennement réitérée d’un partisan enflammé de la Montée du fascisme quand la Descente en flammes des fascistes est en passe de devenir discipline olympique ?
Mais ce préjugé défavorable à l’encontre du salut romain nazi, compréhensible quand on songe aux bris de vitre et aux excès de langage durant le trop bref III° Reich, par une pente fatale ne conduirait-il pas à un antinazisme primaire, lui même Nazi y’a bon, puisque enduit de Haine, d’Intolérance et d’Exclusion ? Savent-ils au moins que par ce salut, nous affirmions notre vœu d’un fascisme décoté, franchement orienté à la baisse. Et qui ne saurait, sans injustice, être strictement réduit ad hitlerum.
Imagine-t-on un Noir, en 1934, entrant dans le bureau d’Adolf, le saluant d’un sonore In den Arsch [1] Mein Führer, en tendant le bras vers le sol ?
C’est manifestement méconnaître le côté irascible du Regretté Chancelier.
Il vrai que pour son délassement, entre deux exterminations, il aimait à visionner dans sa salle de projection privée tous les films de Charlot, mais son sens de l’humour s’arrêtait probablement à sa communion d’esprit avec le Vagabond, qui lui rappelait sa propre bohême à Vienne.
Décidément tous les grands succès de l’Humoriste proviennent du Manque d’humour.
N’eût il été plus judicieux de sourire et laisser un peu de jeu à sa longe, quand il était encore dans le sérail, de réconcilier tous et toutes dans l’égalité de Procuste grâce au bon gros Rire ? Tout ça est pourtant démontré dans Marcuse. La désublimation répressive il appelle ça. On déconne sur tout, pour tout désamorcer.
Désamorcer l’indigne à Sion par un Antisionisme de bonne compagnie. La réconciliation du Show biz préfigurant les alliances CRAN-CRIF autrement juteuses, autrement traitables que l’actuelle insurrection quenellière, fatigante à réprimer.
Le binôme de notre mort programmée : le duo comique. Ben-Truc et M’Machin.
Ah, il nous en aurait fait suer du bon lait bien crémeux de la repentance de la Traite des Nègres, pendant que celle des blanches allait bon train. Oh elles sont bien traites et traitées n’allez pas croire, voyez la Femen, elle en redemande, elle sert le Pornocrate qui la fourre depuis la Chute de l’UTERUSS.
On en aurait bavé du Mandela pneumatique bien gonflant, autour du cou comme le collier de la Reine Winnie dans son palais.
Tant pis pour vous messieurs, O ministres intègres ! Qui refusez la Révolution par « l’ humour et la non-violence », cependant que vos tueurs aiguisent leurs couteaux. La Révolution comme un Spectacle comique. Version fasciste new-look de la révolution c’est la fête des gauchistes.
Quoi qu’il en soit, Alain Soral, en proclamant que dehors et navrant le nouveau salut des Tee-Shirts Noirs de son mouvement serait Le Bras d’honneur, a désamorcé cette polémique, du moins nous concernant.
Cette fois la signification anagogique, le sens nazi de ce salut sera plus âpre à deviner, et qu’on ne compte pas sur moi cette fois, chat échaudé, pour vous le découvrir !
Félix Niesche
Sans blague, y a un sens nazi à ça ?
Évidemment ! Tu prends notre Führer bien aimé pour un novice ? Tout est dans le nom. Qu’est ce que le bras d’honneur sinon le bras levé de ceux qui proclamaient « Notre Honneur est notre Fidélité. »
Mince !
Quant au geste lui même, remarque bien qu’il est un bras tendu mais cassé ! Or fondamentalement tout nazi est un bras-cassé.
Génial !
Certes ! Mais boucle là, hein ! Inutile de vendre la mèche. Il y a un tel climat d’antinazisme primaire, qu’il est inutile d’en rajouter une louche.
Quand même !
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