Le « philosophe » mondain, Raphael Enthoven, est aussi théologien. Il a chapitré sévèrement la nouvelle traduction du Notre Père dans sa pénultième demande. Puis en bon catholique après le Notre Père il a dit son Acte de contrition.
Or donc la supplique :
« ne nous laisse pas entrer en tentation »
« nous soumets pas à la tentation »
Qui elle même avait remplacé en 1966, la formulation traditionnelle :
« Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ».
Ne nous laisse pas entrer en tentation : voilà la nouvelle formule que les ouailles vont devoir débiter.
Il aura fallu cinq ans à un savant collège ecclésiastique pour accoucher de cet euphémisme. On atténue l’idée d’un Dieu tentateur, mais on maintient sa responsabilité.
L’expression en elle-même est ridicule, de part sa préposition.
On résiste, on s’expose, on cède, on succombe à la tentation.
On n’entre pas en tentation, comme on entre en transe, en vigueur, ou en scène !
Il y a, par exemple, la tentation de la chair, mais on entre pas en tentation de chair, comme on entre en chaire.
Il eût été plus élégant de dire : Ne nous laisse pas tomber dans la tentation.
La première formule de 1966, décidée à Vatican II, était plus directe et plus forte : Ne nous soumets pas à la tentation !
On priait en tremblant, un Dieu terrible, le Dieu de colère de l’Ancien Testament.
C’était parfaitement Juif et nullement Chrétien, mais la vigueur et la crainte était présentes. La crainte de leur Dieu constitue le fondement de toute la religion juive.
« La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse », chante le psalmiste.
« Cache-toi dans la terre par crainte du Seigneur et de sa majesté » clame Isaïe.
Cette majesté trouve d’ailleurs une expression tout à fait grandiose dans Isaïe et dans les Psaumes.
Le Yahweh juif pourrait être défini comme l’Incarnation de l’Arbitraire. Il est toujours soucieux de tester le degré d’obéissance des siens. En Genèse 22, Jéhovah tente Abraham en lui demandant d’égorger son propre fils Isaac, comme un vulgaire sicaire de Daech.
Suus cuique mos, suus cuique ritus. « À chaque peuple ses usages, à chaque peuple son culte ».
Antique sagesse que la véritable Église avait validé par l’adage :
cujus regio, ejus religio !« À telle région, telle religion » !
Avec la nouvelle formule blasphématoire de Vatican II, la soumission originelle du christianisme au judaïsme était gravée dans la prière.
Qui prie-t-on ici ? — Un Dieu qui pourrait nous induire en tentation. On reconnaît sans fard Jéhovah ou Yahweh, le dieu des Juifs.
La grande méthode des jésuites de diriger l’intention
En 2013, pour d’obscures rumeurs [1] l’Église se crut obligée de revoir sa formule de 1966.
D’où la décision de les faire cesser, par ce procédé oblique dont usent les jésuites.
D’abord Ils feignent de croire que certaines ouailles s’inquiètent que Dieu pourraient les tenter directement comme le diable.
Puis ils usent de la grande méthode jésuite de diriger l’intention, telle que nous la révèle Pascal dans la Septième Provinciale.
Qui consiste à détourner l’intention du mal dont on est l’auteur (faire du Dieu de l’Évangile le Dieu Tentateur Juif), pour la porter au gain qui en revient (rassurer les fidèles ).
Ainsi pour laisser accroire à un gain ils maintiennent le Dieu tentateur sous une forme atténuée.
N’est ce pas merveilleux d’hypocrisie chafouine ?
C’est ici que notre« philosophe » Enthoven s’est montré un Jésuite faible.
La faute de Rabbi Raphael
Le mot « islam » signifiant « soumission », le philosophe d’Europe 1 prétendait que la suppression du verbe soumettre était de l’islamophobie sournoise ! Il traitait les catholiques de « paranoïaques de l’islamophobie » !
« Ce qui se joue là, sournoisement, contre l’islam, crève les tympans quand on tend l’oreille » disait il. Il déclarait que désormais les pauvres benêts de fidèles « ânonneront quotidiennement, à mots couverts : “chez nous Dieu ne soumet pas, nous ne sommes pas du tout des musulmans, c’est librement qu’on croit”. »
Et de conclure sa diatribe par cette sentence : « Une prière vaut mieux qu’un message subliminal ».
En vérité, le message subliminal c’est lui qui l’a tenté. Il a voulu détourner l’attention sur les Arabes. Et ainsi laisser à penser qu’il était bon et universel plutôt que sectaire.
Travesti en amoureux de la liturgie catholique et en pourfendeur de l’islamophobie, il n’aurait recherché que l’harmonie préétablie entre les deux religions. C’est là qu’il s’est pris les pieds dans ses propres arguties et a commis sa plus grande faute, piquant au vif l’honneur des catholiques et provoquant leur ire.
Car il n’y a pas plus grand serviteur de l’Alcoran que les autorités catholiques.
Un évêque de France n’a-t-il pas dit : « Et nous chrétiens de France n’avons nous pas à nous mettre à l’école du monde musulman ? »
Leur colère, qui fut à la mesure de leur désappointement s’est exprimée en des termes très vifs, inaccoutumés chez nos tièdes évêques. D’où le piteux mea culpa sans grandeur du petit philosophe.
Il eût mieux servi sa cause en se montrant plus explicitement Juif. Si il avait excipé d’un message subliminal antisémite le sien eût peut être gain de cause.
Par exemple il aurait pu dire qu’entrer en tentation est une insulte faite à ceux qui entrent en tente à Sion. Puis de fil en aiguille en camp de concentration.
Et puis qui sait dans quelle alcôve mystérieuse....
Vatican II
Le conciliabule Vatican II qui mit toute l’Église à bas, qui contrefit les Paroles et les Actes de Notre Seigneur a odieusement défigurée la Sainte l’Église.
On ne doit pas se laisse bluffer par ce concile qui parut au premier abord une bouffée d’air pur de dans un vieil édifice : prêtres ouvriers, tutoiement du Seigneur etc. L’Église fut, soi disant rajeunie, parce que vêtue de neuf (dévêtue devrait-on dire), à l’instar de ces prêtres jetant la soutane aux orties.
Mais en vérité l’essence du conciliabule Vatican II est un abaissement du Nouveau Testament et un rehaussement du Vieux.
Contrairement à la légende, l’Église est d’une grande plasticité neuronale. Elle s’adapte. Elle n’est pas le Centre immuable, inaltérable, debout contre vents et marées, elle est en constante évolution. Après la seconde guerre mondiale elle a vite compris que le centre de gravité du vrai pouvoir s’était encore déplacé.
Les mêmes qui invectivent Félix Niesche de ne pas voir les doigts crochus de la main occulte dans tous les grands événements européens, iront le 1er janvier, dans toutes les église de France, fêter la Circoncision de Jésus.
Ne conviendrait il pas qu’ils commencent à faire le ménage chez eux ? En quel Dieu croyez vous donc, chers amis ?
Le Christ blanc et solaire de Marcion ou des Chrétiens Allemands ?
Certainement pas, n’est ce pas ?
Plutôt le Christ subissant cette mutilation primitive qui fit toujours frissonner les gentils.
Et personne n’y voit rien à redire.
Même si je le regrette profondément, je comprends que Félix fasse sienne la phrase de Nietzsche : « Le christianisme, né de racines judaïques, est intelligible seulement comme une plante de ce sol. »
Pourtant, Jésus était par sa naissance, et son enseignement, un Gentil, un Celte, un Goyim. Il a voulu partager la condition humaine dans ce qu’elle peut offrir de plus rude : être goyim dans un monde juif.
Il naquit en Galilée. Ce nom signifie "Gelil haggoyim", cercle des goyims. C’est la même origine toponymique que Galate, Galicie, Gaule, Galles, Portugal...Du temps de Jésus, la Judée et la Galilée étaient comme deux pays étranger. On ne pouvait pas être à la fois Galiléen et Juif il y a deux mille ans, qu’on ne peut-être de nos jours palestinien et israélien.
C’est par ce berceau natal que se comprend le retentissement spontané de Sa parole dans l’âme des peuples indo-européens, cependant que celle des sémitiques y demeure absolument allergique et rétive.
Le Pape Jean-Paul, en 1979, a qualifié Auschwitz de « Golgotha du monde contemporain ».
Le summum pontifex Ratzinger, dit Seize, pour sa part, a exonéré les Juifs de toute responsabilisé dans la crucifixion.
Saint Augustin : « Que les Juifs ne disent pas : Nous n’avons pas fait mourir le Christ . »
Le nouveau PDG de la Sainte Banque, Bergoglio, dit François, a dit « Le Christ frappe à la porte de l’Église, mais il frappe de l’intérieur ! Il veut qu’on ouvre les portes en grand, pour le laisser sortir. »
A mon humble avis il y a belle lurette qu’il est sorti, sans demander son reste.
Reste à savoir ce qui l’a remplacé.
Vox clamantis in deserto