Monsieur Soral,
Je suis entrée à la FNAC en 2010, à Lyon.
En 2011, la FNAC vendait Comprendre l’empire. Pourtant, ce n’est bien qu’après sa parution que j’ai eu vent de son existence par les clients qui le réclamaient sans cesse. Bien évidemment, mon collègue – en charge du rayon Sciences humaines – ne commandait jamais assez d’exemplaires. Au départ, moi-même je ne trouvais pas le livre dans le rayon et le commandais automatiquement pour le client. J’en venais même à me demander de quoi parlait ce livre ! J’ai dû lire rapidement le résumé, mais hélas à l’époque je ne suis guère allée plus loin. Les chiffres ne mentent pas, j’ai vu des clients se succéder en période de crise pour acheter Comprendre l’empire, de tous âges et de toutes origines. (Je ne fais pas de promotion loin de là, je témoigne.) Certains même dépités de ne pas avoir pu le trouver en rayon.
Un jour, j’ai su pourquoi je n’avais jamais vu ce livre que tant de monde me réclamait !
Un jeune homme m’interpella à ce sujet en me demandant poliment des comptes : « Dîtes donc Mademoiselle, j’ai trouvé le livre d’Alain Soral relégué derrière les autres livres tout en bas du rayon... Et le même sort est réservé aux livres de Marine Le Pen. (Enfin à ses biographies). Je suis étonné que les lecteurs de Soral doivent ramper comme des clochards en quête de nourriture pour trouver Comprendre l’empire, alors que les lecteurs d’Attali et autres bien pensants ont tout à portée de main. »
Confuse, j’allais vérifier avec lui et force est de constater qu’il ne s’était pas trompé ! Le livre était bien tout caché à l’arrière. La fois suivante, curieuse, j’interrogeais mon collègue au sujet de Comprendre l’empire et de sa position de vente si désavantageuse alors qu’il se vendait parfaitement bien ! Même plus que certains livres d’Attali, qui noyaient inutilement nos rayons. Pour seule réponse j’ai eu le droit à : « Car c’est un truc d’extrême-droite. »
Alors, je me suis mise à regarder les tables de promotion des rayons Histoire et Sciences humaines. Il n’y avait que des livres de Merluchon, Besancenot, Attali. Des livres à profusion sur la Shoah, les déportés, les immigrés et leur pauvre sort qui leur était réservé. J’en venais à la conclusion que mon collègue était un extrême-gaucho pas vraiment professionnel.
Mais après m’être informée auprès de la direction, j’ai su qu’hélas, les vendeurs pouvaient mettre ce qu’ils voulaient en avant. La FNAC pour laquelle je travaillais n’imposait pas de quota d’objectivité, etc.
Parmi les livres relégués au bas des rayons, et bien cachés :
Zemmour,
Oskar et les minarets (le débat en Suisse sur les minarets et leur interdiction),
Tout ce qui concernait Marine Le Pen,
Et Soral.
Pourquoi n’ai-je pas changé la donne ? Car à l’époque... je n’étais qu’un mi-temps qui n’avait pas en charge un rayon. Et quoi que je fasse dans le rayon, mon collègue repassait corriger derrière. Ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Un an après cette anecdote, je découvrais les vidéos de monsieur Soral, Égalité et Réconciliation. Et je me suis en effet réconciliée avec ma liberté de pensée.
À tous et surtout à vous monsieur Soral : continuez, ne lâchez rien.
Sarah.
PS : Vous remarquez que je ne signe pas avec un pseudo, mais avec mon vrai prénom. Car j’ai à cœur de suivre votre exemple au moins au niveau du courage et de l’exposition dont vous faîtes preuve.