Mon bien cher Alain Soral,
C’est avec beaucoup d’attention que régulièrement j’écoute et je regarde vos vidéos. Ce n’est pas rien de se dresser face aux grandes dents d’un système qui depuis des années fait tout pour réduire nos vies à pas grand-chose.
Quand j’avais entre 15 et 16 ans, j’ai pris ma carte au FNJ [Front national de la jeunesse, NDLR], acte qui m’a valu pas mal de sarcasmes de la part de ma propre famille et de certains de mes amis. À cet âge, j’étais certainement primaire, je n’aimais pas les racailles et encore moins quand elles étaient issues de l’immigration, le processus du diviser pour mieux régner était en marche...
J’ai un parcours scolaire très minable, j’ai cessé l’école en sixième pour échouer dans des classes de CPA, là où l’on envoie les écorchés vifs en attendant l’âge de l’apprentissage. À l’époque, nous vivions en Corse, mon père y était flic, je ne vous raconte pas, étant fils de Français et fils de flic, ce que je pouvais ramasser dans la cour de récréation. J’avais la haine des pseudo-nationalistes corses qui m’avaient pris pour cible, alors c’est tout simplement que j’ai cultivé la passion de mon identité, certainement en réaction à tout ce que je vivais mais aussi par un certain racisme primaire qui existait en moi.
Bien des années après, j’ai persévéré dans mes pensées nationales et je suis devenu skinhead. Tout ceci s’est affirmé en rencontrant d’autres skins de Pontoise, où je venais d’emménager en 1995. Nous sortions le soir pour nous mesurer à des bandes allogènes mais en travaillant un certain moment dans une auberge de Pontoise chez les frangins Didier et Dominique P. que vous devez certainement connaître. Ma vie connut un radical changement. C’est à partir de ce moment que j’ai changé mon fusil d’épaule et, tout bonnement, j’ai cessé la provocation vestimentaire et « historique » puis petit à petit j’ai sombré dans l’anonymat...
Depuis quelques années maintenant je vois que des gens comme vous ou Dieudo êtes là pour glisser des quenelles à l’encontre de ce système de banksters et autres vampires, en posant les mots et en appelant un chat un chat... Alors tout cela pour vous dire merci Alain Soral, merci de dénoncer toute cette pourriture ambiante avec une réflexion et une verve que je ne pourrais jamais avoir... Merci Alain... Chaque révolution est partie d’une minorité...
Rodolphe