Bonjour Alain,
Je suis de 1961 et j’ai vécu une grande partie de ma vie en banlieue parisienne. En contact régulièrement (en amitié ou non) avec des gars issus de l’émigration j’ai pu me faire une opinion sur leur façon de voir les choses (et les gens). J’ai évidement pu en tirer des conclusions d’ordre général comme par exemple le fait qu’il y avait parmi eux des gens biens et d’autres moins, beaucoup moins... Grande découverte, me direz-vous !
Je suis depuis une dizaine d’années en province dans la région de Brive-la-Gaillarde et j’ai constaté que la proportion de gens biens parmi la population d’origine émigrée était plus importante. Je peux afficher mon nationalisme et je dirais même que cela engendre du respect plutôt qu’autre chose et en tout cas jamais de réactions hostiles. Certains me rejoignent même sur certaines de mes idées.
Tout cela pour vous dire que si la réconciliation est souhaitable et possible, elle ne l’est pas avec tout le monde et il faudra bien à un moment ou à un autre venir sur cette ligne de fracture...
Je pense que, comme moi, certains Français de souche sont prêts à tendre une main ferme (selon votre expression) mais pas forcément à tout le monde !
D’ailleurs j’aurais une formule simple concernant ma propre expérience : je n’ai pas à me réconcilier avec des gens qui ne me posent pas de problèmes, avec les autres par contre je pense simplement qu’elle n’est pas souhaitable sur le long terme (trop retors, trop manipulables, haine de la France trop ancrée...) et si cela doit péter avec cette frange de la population, je préfère que ce soit maintenant plutôt que de laisser la merde à mes descendants (comme on a tendance à le faire depuis déjà plusieurs générations).
Bon courage pour votre combat et bonnes fêtes de fin d’année !
M.