Bonsoir Mr Soral,
Me voilà à mes dix-sept ans, si je vous écris c’est que je rentre d’un voyage scolaire à la suite de la visite du camp du Struthof et de l’Assemblée européenne, je ne vais pas m’étendre sur l’instrumentalisation de la souffrance de pauvres personnes déportées par ma professeur d’histoire qui passe le plus clair de son temps à essayer de nous faire monter les larmes sur des images atroces, où effectivement je rejoins votre point de vue de la pornographie mémorielle, le fait le plus marquant reste la propagande quant à la soi-disant tendance de « l’extrême droite à être fasciste et menant à la guerre », cette phrase restera gravée dans ma mémoire autant que la manière abjecte dont on s’occupe à trafiquer l’histoire des déportés, qui ayant souffert sont souillés par de tels mensonges comme celui des politiques d’extermination.
Le comble de ce voyage fut le second et dernier jour de ce voyage « citoyen » (titre honteux et inapproprié gravement) où la rencontre et l’entretien en classe entière avec un député européen venant de ma région, la Normandie, fut horrible au sens politiques du terme.
Je m’explique : après avoir assisté à une séance à l’hémicycle où notre professeur ayant pu faire usage d’une phrase emprunte de haine véridique d’un député, lui permettant de décrédibiliser intégralement le reste des députés eurosceptique et les pointer du doigt comme des criminels, alors que tous les autres s’exprimaient poliment et tenaient un discours cohérent et dans la droite lignée de mes pensées, ce même professeur renchérit alors sur leur appartenance politique, balayant ainsi tout raisonnement et toute logique démocratique.
Puis ce fut donc le tour de ce fameux entretien avec ce député (Gilles Pargneaux) PS du groupe européen S&D (social démocrate), les arguments démagogiques et sans solutions aucunes qui furent prononcés, furent enfin suivis de la séance de questions/réponses où la question « Que serait une Europe idéale selon vous » fut posée, question à laquelle il répondit : « une Europe fédérale, les États-Unis d’Europe si vous comprenez... »
À ce moment j’eus des sueurs froides et un vif sentiment d’indignation, je ne pus décoller mon regard du sol et de mes chaussures pendant le reste de l’entretien, et c’est là, là que j’ai compris, j’ai compris définitivement que vous aviez raison, raison sur tout cela, je le savais déjà mais rien ne vaut la confrontation à la réalité pour le réaliser, le pire étant le regard admiratif et convaincu de mes camarades...
Ce moment de solitude me fit souffrir, moi et mon nationalisme, moi et mon patriotisme, deux notions et comportements politiques qui selon tous mes accompagnateurs présents sont le chaînon manquant menant à la guerre, si cela n’est pas la cause directe... Le coup de grâce fut enfin cette photo prise devant les emblèmes de cette Europe des 28, ou plutôt des 28 traîtres à leurs populations... Et c’est en ce moment, sur le chaud de l’événement, rentrant dans ma Normandie natale que je vous écris, pour vous faire part de mes inquiétudes phénoménales, presque physiques (je me sens vidé, fébrile) de ces discours de diffamations où ce même amalgame qui est dénoncé envers les personnes d’origines immigrée (que je condamne évidemment) est fait, accepté, même applaudi par ceux-là...
Devant toutes ces expériences troublantes, je ne peux que vous témoigner mon respect profond et humble envers vos analyses et vous-même.
J’espère que la France se réveillera avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’elle ne soit dissoute dans cette union de tartuffes et que soient bafoués ainsi des siècles d’histoire pour assurer l’indépendance de notre pays, ce qui fut sa grandeur et sa gloire, ce n’est pas une entité supranationale légiférant à tort et à travers en fonction des intérêts économiques et non humains et moraux.
Sincèrement vôtre T. S., lycéen de première scientifique.
Je reste à votre disposition dans l’éventualité d’une réponse.
Excellente soirée Mr Soral.