Madame Le Pen,
C’est avec un énorme poids sur le cœur que je vis depuis quelques jours le différend que vous avez avec votre père Jean-Marie Le Pen. Je ne reviendrai pas sur la cause, qui me paraît tellement dérisoire et manipulée qu’il n’y a rien à rajouter. Non, c’est de vous Madame Le Pen dont je veux parler. Cependant, avant et pour comprendre ma motivation à vous écrire cette lettre, vous devez savoir pourquoi j’ai ce poids sur le cœur.
En 1989 à 23 ans, j’étais marié et nous avions une petite fille de 2 ans. Mon épouse était enceinte et nous attendions notre deuxième enfant et à cette époque, j’ai découvert un homme qui m’a ouvert les yeux sur le monde dans lequel nous vivons. Un homme qui faisait face à ses adversaires sans jamais faiblir, un homme qui ne se mettait à genoux devant personne, un véritable chef comme on n’en croise quasiment jamais. C’est lui qui m’a donné force et espérance, courage et ténacité. À 25 ans, j’ai eu la fierté de porter ses couleurs lors d’élections en 1991, couleurs qui sont celles d’une France libre. C’est encore grâce à lui que j’avais le courage de sortir la nuit coller des affiches accompagné bien souvent uniquement de mon chien et par la suite d’amis comme Gégé, qui se reconnaîtra. C’est encore lui qui durant toutes ces années qui viennent de passer, a fait en sorte que je garde cette flamme bleu blanc rouge dans mon cœur, même si aujourd’hui, je ne suis plus depuis longtemps adhérent à votre mouvement. Depuis, nous avons heureusement des guerriers dissidents comme Alain Soral qui a toute mon estime, car lui aussi est un véritable résistant rempli de courage.
Mais vous Madame Le Pen, quel sera votre destin ? Je ne remets sûrement pas en cause votre courage car vous êtes la digne fille de votre père. J’ai apprécié tellement de vos interventions contre des adversaires méprisants et agressifs que je vous admire. Le monde se désagrège sous nos yeux Madame Le Pen, ce monde tenu par des mains invisibles et qui est rempli de prédateurs, de lobbys, de soumission et en fin de compte de désespoir.
Votre destin n’est pas la compromission, et encore moins la soumission. Vous ne devez pas chercher à plaire au système, vous n’avez pas besoin de ça, car sinon vous ne marquerez pas l’histoire de notre pays ou de ce monde. Ce monde de prédateurs est à bout de souffle et ce système est sans espoir.
Votre destin Madame Le Pen est de devenir la première femme présidente de la France, mais également celle par qui arrivera cette renaissance d’une Europe des nations souveraines. Votre destin est de ramener justice et liberté, mais pour cela vous devez rester intransigeante et ne pas essayer de plaire à ceux qui orchestrent notre malheur. Je sais que pour vous la partie n’est pas facile, mais vous avez derrière vous des millions de gens et d’autres qui arriveront encore. Vous avez cet héritage exceptionnel que vous a laissé votre père et qui est ce travail extraordinaire qu’il a accompli en 50 ans d’une carrière politique honorable au-delà de tout mot.
Nous comptons sur vous Madame Le Pen, ne nous décevez pas.
Avec toute notre reconnaissance,
F.