Je ne voudrais pas transformer mon unique courrier en tant que professeur de français en Allemagne en un genre de chronique, mais il est passionnant de voir tout ce qui se trame autour de nos chères têtes blondes.
J’ai déjà parlé d’une des lectures imposées depuis l’année dernière en Allemagne pour l’Abi-bac en mentionnant Un Secret de Grimbert. L’autre « Oeuvre » s’intitule Nées en France, elle a été rédigée par une journaliste, Sophie Ponchelet, et relate les mésaventures d’Aïcha Benaïssa.
Dans Nées en France, on a droit à tous les poncifs éculés concernant les pauvres filles musulmanes persécutées par leurs familles asservies au respect des traditions alors que ces jeunes filles seraient si désireuses d’acquérir cette précieuse liberté dont jouissent leurs camarades français...
Ce qui est redoutable, c’est que la liberté des jeunes Européens y est encensée, mais en creux ! En plaignant ces pauvres filles de tout ce qu’elles n’ont pas, nul besoin n’est de dire ce dont leurs camarades français profitent !
Quel bonheur de voir que même de jeunes Allemands qui, donc, découvrent cette lecture en français et doivent faire des efforts pour la saisir, sont dégoûtés devant tant de clichés et un style aussi insipide. Je ne me gênerai naturellement pas pour amener mes élèves à la déduction que notre liberté européenne si convoitée, si essentielle se résume à la consommation et au sexe.
C’est en découvrant monsieur Hillard que j’ai compris que l’individu du futur, selon le souhait de quelques misérables, serait un être basané, déraciné... un tube digestif prolongé d’un sexe. Mille fois merci, Monsieur Soral, par toutes les conférences que vous relayez, de m’avoir ouvert les yeux et donné, je ne peux malheureusement même pas écrire « rendu », mon sens critique !
Oserai-je écrire qu’il me semble qu’avec Nées en France, on enseigne aux jeunes Allemands à accueillir à bras ouverts en leurs frontières, qui n’existent plus, « tout ce qui vient » puisqu’ils voient bien comme toutes ces pauvres musulmanes souffrent, comme elles ont envie de découvrir les joies de la démocratie... tandis qu’avec Un Secret, les jeunes Allemands ont leur vaccin de rappel car enfin, avec un passé pareil, on ne peut se payer le luxe d’être suspicieux, on baisse la tête et on dit merci !
J’avais un certain savoir, bien académique, bien policé et je ne vous remercierai jamais assez, M. Soral d’avoir, par votre site de Réinformation, dégagé en moi et à mon âge avancé, assez de jugeotte, assez de bon sens pour « ruer dans les brancards » et trouver pitoyable mais criminel tous ces procédés cousus de fil blanc !
Merci de m’avoir donné la possibilité de sortir de la matrice !
R.
Le courrier précédent :