« Là on a vraiment touché le fond. »
Alors certes, à entendre Bernard-Henri Lévy, dont j’ai repris ci-dessus la réaction, on comprend qu’il s’est désormais intronisé, en sus, expert en forage et en spéléologie.
Cependant, ne lui en déplaise : Théo Berlemont, l’invité de l’épisode 5 de Niveau Zéro, la nouvelle émission de Dieudonné (tous les jeudis sur Internet), a bel et bien été extraordinaire.
Rappel des faits.
Jeudi 30 septembre 2016, Théo Berlemont était l’invité principal de Dieudonné M’Bala M’Bala, sur le plateau de Niveau Zéro, dont c’était là l’épisode 5.
Théo Berlemont est un tout jeune homme de 17 ans, qui présente ces 2 particularités.
Premièrement, il est le Président d’une association, qui vient en aide aux personnes qui sont victimes de réprimandes, brimades et autres sanctions de la part de leurs employeurs, toutes manifestement illégales, car intervenant parce que ces personnes apparaissent sur les réseaux sociaux, en train d’exécuter une quenelle.
Et deuxièmement, il souffre d’une maladie des os et des muscles incurable, liée au fait qu’il est né prématuré, et à ce point fortement handicapante, que tout mouvement simple, qui en cela constituerait pour une personne valide, un exercice tout à fait anodin, est pour lui aussi difficile et pénible à effectuer, qu’en raison de la faiblesse intellectuelle et du je-m’en-foutisme congénitaux dont il est frappé – complètement frappé ! – il est impossible à François Hollande d’inverser la courbe du chômage, d’assurer la sécurité des citoyens, et de ne pas avoir l’air abruti.
Du coup, notre Théo Berlemont est cloué dans un fauteuil, et en plus il est à la fois myope et presbyte. Néanmoins, et toujours bon pied bon œil, c’est en ces mots qu’il a résumé la situation, quand notre Bamboula préféré lui a demandé d’expliquer comment il appréhendait son handicap :
« Mon rêve a toujours été d’être footballeur professionnel. Mais bon, j’ai très vite compris que je ne serai jamais Zlatan Ibrahimovic. »
Ce sur quoi il a éclaté de rire, le bougre !
Voilà. Et comme si cela ne suffisait pas, il s’est ensuite fendu de cette maxime, ma foi, d’un excellent aloi, lancée à ceux qui s’offusquent du fait, qu’il se rie de son handicap, et que, lui, il se considère « normal » :
« Pour avoir le droit de rire des autres, il faut d’abord être capable de rire de soi-même et accepter que les autres se moquent de vous. »
Décision a donc été prise, à l’unanimité, par notre comité directeur exécutif, de nommer Théo Berlemont Membre d’Honneur de l’Atelier de chansons potaches. Et dorénavant son nom est attaché à notre devise :
« Pour un condamné à mort cardiaque, un coussin péteur sur la chaise électrique n’est véritablement une mauvaise blague, qu’en cas de panne de courant. »
directeur adjoint de la publication d’E&R
On peut rire de tout, la preuve chez Kontre Kulture :