Dans l’entreprise actuelle de balançoire généralisée de la grande confrérie des pince-nichons, pelote-fesses, porcs épiques, harceleurs impénitents et autres violeurs hiérarchiques – par ordre croissant de dangerosité – tous les cas se mélangent.
On ne confondra pas l’amateur de brunes à gros seins qui, un jour de relâche mentale, pendant le grand éclair blanc dans la tête qui suit le pot d’adieu d’un valeureux collègue, débite un chapelet de vannes lourdes autour du concept de « vache laitière » à la collègue de bureau qui s’habille depuis deux ans en chauffeuse de couilles, avec le violeur psychopathe. Il faut savoir raison et mesure garder. De plus, certains coups de balance ressemblent à s’y méprendre à des règlements de comptes politico-médiatiques...
Il y a 72 ans, dans pas mal de villages de France, pendant les quelques mois que dura l’épuration, des justiciers enverront au peloton d’exécution rapide des pseudo-collabos qui savaient parfois trop de choses sur les faux résistants ou qui gênaient parfois des ambitions politiques locales... Si on pouvait ruiner la réputation d’un concurrent pour un sourire de traviole pendant un défilé de l’occupant, on ne se gênait pas ! On croyait cette époque révolue, voilà qu’elle se réveille au bénéfice de la grande Aktion nationale anti-porcs.
Le grand collabo balancé du jour n’est autre que Patrice Bertin, journaliste vedette de France Inter pendant près de trois décennies.
Patrice Bertin a été un professionnel puissant et un journaliste à la compétence unanimement respectée. Mais il est aussi un homme qui, selon des témoignages tout récemment réunis par la présidence de Radio France, a harcelé et agressé sexuellement plusieurs femmes croisées pendant une partie de sa carrière. Selon les informations de Mediapart, ces témoignages sont au moins au nombre de quatre, dont deux concernent des tentatives de viol. Ils couvrent une longue période, allant de la fin des années 1980 au début des années 2000, et ont pour certains commencé à circuler il y a plus de 15 ans dans les couloirs de la maison. Sans qu’ils ne deviennent jamais publics.
Pourquoi avoir attendu si longtemps ? C’est la présidence de Radio France qui donnera le « la » au moment du scandale Weinstein, annonçant officiellement que tout « collaborateur/-trice de Radio France qui s’estime victime ou agit en tant que témoin ou représentant du personnel peut contacter la déléguée à l’égalité des chances ». Patrice Bertin dénonce à son tour des « calomnies honteuses ». Dans l’article de Mediapart, qui diffuse l’affaire, un intertitre interpelle :
« Il m’a proposé de boire quelque chose, puis il m’a sauté dessus »
Une ancienne stagiaire raconte, les événements datant de... 1988 :
« Il m’a proposé de boire quelque chose, puis il m’a sauté dessus. Il a essayé de m’embrasser dans son salon et m’a entraînée sur le lit, dans sa chambre, juste à côté. Je me suis débattue, je lui ai donné des coups de pieds, je hurlais, je pleurais. » Ce que relate Marie se fait alors encore plus grave : « Comme je me débattais, il a sorti une carabine et m’a braquée avec. Mais voyant qu’il n’obtiendrait rien de moi, il a ensuite pointé l’arme sur lui en me disant : “Tu veux que je me suicide, c’est ça ?” J’ai finalement réussi à m’échapper. Alors que j’étais en train de courir dans l’escalier, il m’a lancé : “Je te préviens, si tu racontes quoi que ce soit, ta carrière est finie !” »
Une autre victime déclare qu’elle a été « détruite psychologiquement » par Patrice Bertin, et qu’elle est « encore glacée » quand elle le croise. Nous ne sommes pas la justice, la justice tranchera. L’article est signé « Dan Israël », journaliste issu du site de Daniel Schneidermann arretsurimages.net et passé chez Mediapart il y a cinq ans. Israël est un journaliste très communautaire qu’on ne peut accuser d’antisionisme. Allons droit au but, comme à l’OM : l’émulsion autour du cas « Patrice Bertin » est-il un contre-feu pour l’affaire Haziza ?
Chapeau à @askolovitchC (et @ndemorand) pour la reprise ce matin dans la revue de presse de France inter de l'info @mediapart sur les violences sexuelles... à Inter. https://t.co/4QBRVUSA9x
— Dan Israel (@dan_mdpt) 11 décembre 2017
Dan Israël montre sur Twitter et sur les sujets d’actualité des positions totalement alignées sur celles du socialo-sionisme dominant. C’est peut-être une coïncidence, et cela ne retire rien aux harcèlements, s’ils sont avérés, que Patrice Bertin aurait exercés sur quelques ravissantes subalternes de la radio publique.
Décidément, tout le monde balance tout le monde dans la France de cette fin 2017. La différence avec avant (l’Internet), c’est que les agents de la dominance ne peuvent plus balancer aussi impunément. Par exemple, la comédienne Mimie Mathy voulait se payer un diplôme d’antifascisme à bon marché en considérant l’homme politique Nicolas Dupont-Aignan comme un type à qui on ne parle même pas. Manque de pot, NDA a contre-balancé le salaire de l’héroïne de TF1 :
MINI MATHY (Joséphine mange gardien)... clashe Nicolas Dupont-Aignan...
« Je ne tiens en aucun cas à être associée à cet homme politique »
NDA lui répond « Mimie Mathy, à 250 000 € par épisode, évitez d’insulter une partie de vos téléspectateurs »...Et vlan !!! pic.twitter.com/pfYa80PKEP— Burier (@EddyBurier) 11 décembre 2017
NDA avait fait de même lorsqu’il avait été méprisé en direct par la paire du Grand Journal de Canal+ Denisot-Aphatie, la chaîne morte qui poursuit par voie d’huissiers ses abonnés historiques qui ne veulent plus payer la rançon pour des programmes de merde avec des animateurs pitoyables.
Lorsque, les yeux injectés de haine, le toutou de la bien-pensance Jean-Michel Aphatie avait attaqué le patron de Debout la France, ce dernier avait répliqué en demandant à Aphatie et Denisot de dévoiler leurs salaires respectifs. Qu’ils avaient refusé de donner, tout en chiant un petit peu dans leur froc de nantis devant les abonnés et les spectateurs en clair.
Eh bien on va faire plaisir à NDA et aux abonnés cocus de Canal, Aphatie c’était entre 40 et 50 000, tandis que Denisot, ça frôlait les 300 000 par mois. Un peu de justice dans ce monde de riches. Donc à la niche Mimie Mathy, Aphatie et Denisot avec leurs salaires indécents. Gardez votre fric, mais ne jouez pas aux justiciers de l’antifascisme ! Car le fascisme, au fond, c’est vous.
Dernier coup de poucave du jour, l’ex-ministre du droit des femmes Laurence Rossignol, qui essaye de revenir dans la course à l’occasion d’une campagne provocatrice de Robert Ménard en faveur du TGV Occitanie :
Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble @RobertMenardFR la tue une 2ème fois. Je demande retrait immédiat + poursuites. (via @SebastienDenaja) pic.twitter.com/CIx4QdT91b
— laurence rossignol (@laurossignol) 11 décembre 2017
Aussitôt, la bienpensantosphère éructe à « l’ignoble », à « l’odieux », le HuffPost relate le fait divers « glaçant » (l’adjectif a remplacé nauséabond, usé jusqu’à l’os) datant de juin où un homme s’était suicidé après avoir ficelé sa femme sur les rails.
Dans ce cas, puisqu’il y a collusion entre le suicide doublé d’un meurtre et la provocation de Ménard, pourquoi ne pas incriminer par amalgame rétroactif Henri Salvador en 1964 ? Rossignol pourrait en outre faire d’une pierre deux (bons) coups, puisque le Salvador était un sacré sabreur de femmes. Allons au bout de nos idées, même les plus connes !
Rossignol : « Je demande retrait immédiat + poursuites »
Non mais pour qui elle se prend ? Pourquoi pas la décapitation ? L’émasculation ?
On rappelle que la Rossignol, cette balançoire de première, a fait son trou et son beurre dans la hiérarchie des parasites du PS en commençant par manifester en tant que collégienne (!) contre les lois Debré en 1973, avant d’adhérer à la LCR, ce centre de formation du PS pour faire chier la France et les Français. Tous ces politiques qui n’ont jamais bossé, qui ne savent pas ce qu’est une entreprise, sont les premiers à distribuer des leçons de morale aux autres. Les soutiens féministes de la Rossignol brillent d’ailleurs par leur sens de la mesure et de l’humour :
« Je ne souhaite pas souvent du mal aux gens mais @RobertMenardFR et sa femme sont la lie de l’humanité un gros tas de purin des cancrelats »
« Mais quelle ignoble raclure ! Robert Menard je t’attache sur les rails virtuels de mon mépris absolu »
« Absolument scandaleux, révoltant, dégoûtant... Pourvu que cette affiche soit retirée au plus vite »
« Les mots me manquent... il faut absolument que la famille de cette jeune femme porte plainte. Merci pour cette ignoble info. »
« C’est UTRA CHOQUANT cela mérite une inéligibilité immédiate Gros taré de donner des idées aux meurtriers masculinistes qui n’en manquent déjà pas ! »
« ce type est un psychopathe qui doit être déchu de ses droits civiques »
« mais c’est complètement horrible Robert Menard vous êtes un monstre !!!!!! »
On voit qu’elles n’ont jamais vu de vrai monstre. Suivent des litanies de « abject », « obscène », « monstrueux », « vomir » dans la bouche des professionnelles de l’indignation stérile. Pendant ce temps, Ménard réussit son coup de pub gratos, relayé par une armée de perruches. Et on verra si la justice cède aux injonctions des féministes semi-dingues...