On a beau être riche, célèbre et talentueux, on peut toujours tomber en dépression. La dépression est une maladie un peu honteuse à cause de l’environnement capitaliste qui nous demande d’être forts, d’être les premiers, de ne rien ressentir (pour les autres), et patatras, un jour, tout s’écroule. C’est ce qui est arrivé à Emmanuel Petit, qui a subi un contrecoup brutal au firmament de sa carrière.
Manu Petit ouvre son cœur et raconte sa descente aux enfers après la mort de son frère ... Une séquence très poignante #LeVestiaire pic.twitter.com/GtpMG3RizF
— SFR Sport (@SFR_Sport) 21 novembre 2017
Une bonne philosophie, n’est-ce pas, surtout pour un footballeur, diront les railleurs. La dépression, ça vous remet un ego en place. Mais faut pas que ça dure toute la vie. Dans ce cas, ne surtout pas cacher la maladie, tout mettre sur la table et traiter le mal. Un mal-être qui n’est pas l’apanage des occidentaux, même si on confond souvent déprime et dépression. Le train de vie de l’occidental moyen, pressé de toutes parts, avec l’obligation de survie à un haut standard de consommation et donc de revenus, avec les médias omniprésents, la pub violente et vulgaire, le stress quotidien, est source de déprime et de burn-out. On paye souvent cher son confort bourgeois. À chacun de trouver son équilibre entre travail, revenus et plaisir de vivre.
Les ouvrières harcelées sexuellement par leur petit chef ont une équation encore plus difficile à résoudre que les cadres. Le Monde, une fois n’est pas coutume, donne la parole au prolétariat féminin des usines. On en parle peu, elles ont peu la parole, alors le journal des Marchés fait un effort. C’est sa petite obole, sa minuscule concession au « social ». Après avoir entendu les doléances des actrices sur les « porcs » du cinéma, voici les témoignages des femmes d’en bas :
Marie (le prénom a été modifié), manutentionnaire, embauchée à 18 ans dans cette société et âgée d’une trentaine d’années aujourd’hui, a subi durant presque une décennie un harcèlement et des violences sexuels de son chef d’équipe. « Ça a commencé par des claques sur les fesses. Il disait que, si je voulais une bonne note, je devais passer sous son bureau. Un jour, il m’a allongée sur le sol et m’a mis une fessée. Tout le monde riait. Alors j’ai cru que c’était normal. C’était mon premier emploi. » Son chef lui propose une formation lui permettant d’obtenir un poste à responsabilité. C’est alors qu’ont commencé les « attouchements dans un coin. J’étais choquée, la première fois. Mais j’ai pensé que c’était mon péage pour avoir la formation ».
Le fait de subir ça tous les jours peut mener à la dépression, et les emplois sont rares, alors on s’accroche. La dépression devient alors le prix à payer pour survivre. Une équation difficile, qu’on vous disait.
Les vidéos sur le harcèlement des femmes à l’usine étant rares, on n’a trouvé que ça, on n’a qu’à dire que les deux jolies femmes en plateau qui ont souffert du harcèlement sont des « ouvrières de la télé ».
Toutes les femmes ne sont heureusement pas des victimes des hommes et des patrons, regardez Najat. Najat est le prénom de l’ancien ministre de l’Éducation, qui a fait un carnage sous Hollande (hum) avec la théorie du genre, l’antiracisme, l’antisoralisme et toutes ces salades. Un ministre dangereux puisqu’il avait la main sur la propagande qui farcissait chaque jour, à travers les profs de gauche sociétale et les manuels scolaires, les cerveaux pas encore assez résistants de nos enfants.
Belkacem, qui avait disparu depuis l’effondrement du hollandisme, du Parti socialiste et de sa candidature de député de Villeurbanne, revient dans l’actu avec une vanne grosse comme son culot. Le mensuel Lyon Mag (ça fait deux fois de suite qu’on le cite, les lecteurs complotistes vont croire qu’on touche) a dévoilé les conditions de l’ex-ministre pour diriger le PS : de l’argent et un mandat. Au moins les choses sont-elles claires !
- Avec Najat Belkacem, le futur PS va tout casser
Le PS est ruiné, il doit dégraisser et vendre son siège pour survivre, il est en pleine déprime, mais ça n’empêche pas les hiérarques de se chiffonner sur le prochain premier secrétaire. Rien ne change, chez les sociaux-traîtres ! Regardez ce qu’écrit Le Figaro :
Prête à replonger dans le grand bain politique, la socialiste – sans activité professionnelle ni mandat – a posé cependant deux conditions à sa candidature : celle d’obtenir la tête de liste lors des prochaines élections européennes, et que le poste de premier secrétaire soit rémunéré et non plus bénévole. « Je rappelle que le parti est en train de vivre un plan social, nous sommes dans l’impossibilité légale d’employer qui que ce soit pendant un an, s’agace un pilier de Solferino. Najat le saurait si elle prenait un minimum part à la vie du parti. »
Imaginez, à la tête d’un PS à l’agonie, la responsable de l’accélération du désastre de l’école publique française... Mais peut-être faut-il descendre au fond de soi, au fond du désastre, personnel ou collectif, pour se reconstruire et remonter. Emmanuel Petit a prouvé que c’était possible. On souhaite sincèrement bonne chance aux militants socialistes sincères, qui doivent depuis 30 ans subir une telle hiérarchie. Ce n’est pas le socialisme qui est mauvais, ce sont ceux qui l’ont confisqué et détourné au profit de l’oligarchie.