Ce vendredi 24 novembre 2017, on va un peu rester dans nos frontières (ou ce qu’il en reste) et dans le léger, parce que ça secoue sévère ailleurs : 235 morts dans une mosquée du Sinaï égyptien. On précise égyptien car une partie de ce désert a été chouravée par des voisins indélicats et le pire c’est que ces derniers ne veulent pas la rendre, vous imaginez ça ?
Des voisins comme ça, mais ça fout la mauvaise ambiance dans tout l’immeuble ! Heureusement, ils finissent toujours par déménager un jour. Et tout le monde est soulagé.
Dans une France aux valeurs inversées – on se demande bien par qui – rien ne doit nous surprendre. Pas même le nouveau Guy Carlier, Pierre Ménès, qui traite Élise Lucet de « tête à claques » dans Touche pas à mon poste de jeudi soir.
« Parfois, j’ai un peu honte de faire le même métier qu’elle. Je la trouve d’une agressivité incroyable. J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici. Son “Cash investigation” sur le foot était lamentable. »
Pour dire vrai, quand on a lu sur Ozap que Ménès avait sorti « j’ai un peu honte de faire le même métier qu’elle » on s’est dit, woaw, l’humilité du mec. Le petit journaliste people & foot qui s’agenouille devant la vraie journaliste qui enquête et qui emmerde quelques puissants, respect, monsieur Ménès.
Et puis non.
Ménès a été un excellent journaliste foot qui a modifié le métier. Après lui, on ne pouvait plus faire du foot à la télé comme avant, en cravate, avec zéro info et de l’attrape-couillon. Après Ménès, tout le monde a commencé à balancer – de vraies infos – et on s’est aperçu que le monde du foot n’était pas différent de celui des médias ou de la politique.
Et quand il fête il.floue son flip ...Ils ne sont pas journalistes ou alors d'investi caleçon...c'est pas tes tics ..ce sont les leurres .. pic.twitter.com/c75OIP2CSx
— GustaveParking (@gustaveparking) 24 novembre 2017
Mais Ménès a franchi un cap, pas un palier, il a glissé dans le people, et son pouvoir d’influence lui est monté à la tête. Il s’est pris de faire et de refaire la composition des équipes, les décisions d’arbitrage, la tactique des entraîneurs, la stratégie des clubs, bref, il s’est pris pour Dieu. Et il a lourdement chuté. Après son opération, le voilà en convalescence chez Hanouna avec pas mal de neurones en moins. Un destin identique à celui de Guy Carlier, qui était devenu le juge du PAF, donneur de leçons gauchisantes complètement à la masse, et qui a disparu subitement, lui aussi, dans un hosto, mais pour une addiction.
Dans le genre grosse tête qui se dégonfle, et ce processus de gonflage/dégonflage va de plus en plus vite, on a eu Raphaël Enthoven, qui est revenu sur son attaque contre les chrétiens et les musulmans de mardi sur Europe 1. On se demande quelle mouche sioniste l’a piqué, celui-là. Peut-être qu’il a reçu des ordres du grand Sanhédrin en personne pour lancer la guerre entre disciples du Christ et disciples de Mahomet, sait-on jamais. Mais nous on ne croit pas à ce genre de complot, ce serait trop diabolique ! Alors on écoute les fausses excuses du fils de :
Merci, non, stop, pas de remarques sur le sourire égrillard de Patrick Liste Noire, on en a trop en magasin. Il y a surproduction de mépris à l’encontre des chrétiens, des musulmans, et plus globalement des Français. Et quand un agent se grille ou disparaît, un autre prend sa place !
C’est le cas du fils Glucksmann, qui traite ses adversaires idéologiques de « bigots », lui le bigot ultrasioniste !
On a bien compris, avec cette couv de Charlie, pour une fois pas dirigée contre les musulmans, que les agents de l’oligarchie seuls avaient droit à l’humour et à la subversion. Les autres, les « bigots », qui oseraient seulement essayer de faire un gramme d’humour sur leurs adversaires, se verraient aussitôt envoyés devant la justice. Mais ça, le petit Glucksmann ne veut pas le voir, cette lucidité n’est pas dans son ADN.
L'irrespect, le blasphème sont l'ADN de Charlie.
UNIVERSELLEMENT.
Sans aucun racisme.
On l'aime ou pas, mais on le défend contre les bigots pic.twitter.com/qfczJCwHgc— Raphael Glucksmann (@rglucks1) 24 novembre 2017
On aurait bien aimé parler d’autre chose, de choses plus chatoyantes (on avait mis 2 « t », or ça changeait le sens), mais on ne peut pas laisser passer ce genre de bravade. Sinon, on ne pourrait plus se regarder dans la glace. Le bon côté du délire de ces agents d’autant plus pitoyables qu’ils ont du talent, c’est que leur vitesse de grillade augmente. Peut-être que si on continue à résister encore un peu, leur haine va atteindre un point de non retour et va les dissoudre, comme dans Alien.