DIRECT "Armée française, pédophiles !", "Armée française, criminels !", "Armée française, assassins !" à #Balard. pic.twitter.com/KqHa07lWo9
— Samuel Lafont (@Samuel_Lafont) 8 mai 2016
Aujourd’hui on est censé commémorer l’abolition de l’esclavage. En fait de fête, à part une micro-manif d’intégristes africains qui insultaient les flics et la France à Paris, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les descendants d’esclaves n’ont pas le sens de la pleurniche et de la réparation comme les descendants des juifs disparus pendant la Seconde Guerre mondiale (et pour certains réapparus à New York et Hollywood dans une forme olympique).
Si la population française se désintéresse globalement de ces commémorations inutiles et culpabilisantes, il en est qui ne peuvent pas y échapper : ce sont les 12 775 400 élèves pris en otages par l’Éducation nationale, ce paquebot ivre dirigé par une bande d’incapables complètement bourrés (de préceptes bien-pensants inapplicables).
Dans les écoles françaises, aujourd’hui, se télescopent deux principaux « entrants » : des ex-déportés juifs de 95 ans qui font la tournée des popotes pour expliquer le nazisme aux enfants, ou plutôt l’antinazisme, sinon leur histoire personnelle ; en face, si l’on peut dire, côté Noirs, des « référents “mémoires et citoyenneté” » veillent à valoriser auprès du corps enseignant des initiatives sur la traite, l’esclavage et l’abolition. Autant dire que dalle. On n’a pas encore vu d’ex-esclave faire la tournée des collèges. Que fout le CRAN ? À part balayer dans les soirées du CRIF, on ne les voit jamais monter au créneau. Un petit problème de visibilité.
Tiens, en passant, il serait intéressant, au lieu de leur coller des procès ridicules, d’associer des vieux nazis – forcément repentis – aux vieux survivants des camps. En venant par paires dans les classes, ils montreraient qu’il est possible de se réconcilier et le message serait plus fort. Moins partial, quoi. Des Israéliens et des Palestiniens le font, mais ils ne sont pas légion.
Le second gros entrant qui vient dérouler du câble à l’école, c’est la bande des adeptes de la théorie du genre, qui hérissent le poil des parents. Déjà qu’il y avait les profs pédophiles jamais radiés par le ministère, si en plus on importe du déjanté sexuel, ça va pas le faire. On note donc que les enfants, en dehors des cours habituels (d’un niveau relativement merdique), se tapent de la Shoah et du cul. C’est dit un peu brutalement mais c’est la vérité. Un mélange assez délicat de pornographie et de mémoire. Pourtant, ces deux matières figurent déjà dans les programmes : Shoah c’est en Histoire, cul en SVT, avec l’accouplement chez les batraciens. C’est ça ou montrer des gens à poil.
Le paradoxe – car il y a toujours un paradoxe –, c’est de voir avec quelles pincettes les livres scolaires abordent le truc génital, alors que les mômes doivent avaler les délires LGBT, les garçons en robe et les princesses lesbiennes. Pourquoi pas une excision en cours pendant qu’on y est ? Un transgenre qui raconte son changement de sexe ? Un producteur télé qui vante les bienfaits de la GPA ?
De manière assez astucieuse, mais qui brouille le message de l’abolition, les anti-GPA lancent leur campagne nationale ce 10 mai (le troisième anniversaire, celui de l’accession au pouvoir de Mitterrand, plus personne n’ose le fêter). Avec l’argument selon lequel rémunérer une mère porteuse est un nouvel esclavage. Les pédophiles pétés de thunes applaudissent cette « avancée » des mœurs. Pour 30 000 euros, contre 100 000 aux USA, une étudiante ou une chômeuse grecque vous pond un gosse de la bonne couleur. Mais vu la tendance économique, vous pouvez être sûrs que les prix vont baisser : bientôt, les pédophiles pauvres pourront s’acheter un partenaire sexuel pour, allez, cinq billets. Des personnalités du showbiz n’ont pas attendu la GPA pour le faire – et gratuitement – en adoptant, tout simplement.
Ensuite, ce petit Français grandira et ira à l’école. Là, il subira les cours et discours de Vallaud-Bécassine, mais ça ne le choquera pas : avec ce qu’il vivra à la maison, on peut dire qu’il sera blindé. Et puis, ce petit être transgenre précoce sera incollable sur la Shoah. Il pourra intégrer une filière spéciale (Sondersektor) qui mènera à un bac Shoah. Les débouchés seront nombreux, et bien rémunérés : propagandiste télé, chercheur universitaire, cyberpatrouilleur ou promeneur du Net (une invention des services de Samuel Valls) pour dénoncer les sites qui ne se plient pas à la religion dominante.
Qui a dit que le futur ne sera pas excitant ?