Demain matin, à la lueur du jour, puisque le 13 décembre 2016, le soleil se lève à 7h27, le grand révolutionnaire et instigateur des Nuits debout, François Ruffin, sera chez la plantureuse Léa Salamé, sur France Inter, la radio de Patrick Liste Noire Cohen. Gageons que la gauchiste de réseau saura pousser dans ses cordes le gauchiste de ruisseau.
À part ça, sans faire notre grosse jalouse, pour ceux qui douteraient encore, les vrais révolutionnaires – en termes d’idées – ne sont évidemment pas invités à la radio. On invite du bout des doigts leurs idées nauséabondes, en les dénonçant prestement, en les emballant d’un tissu de mensonges, et en les balançant en criant « gare » à un public apeuré. Que peut-il sortir d’une telle entrevue ? Qu’il faut comprendre que la révolution autorisée, c’est ça. Sinon, le croisement gauche du travail droite des valeurs, c’est le danger. Oui, pour le Système, pas pour les gens. Tandis que la révolution ruffinesque, eh bien ça sert d’écran à la vraie.
On est désolés pour François, mais c’est la triste vérité. Quand les penseurs – et il y en a – d’E&R seront invités sur les plateaux TV et radio bourrés de lumières et de techniciens, ça voudra dire soit que la révolution a réussi (ne rêvons pas trop), soit qu’on s’est embourgeoisés. Ramollis par l’argent, la gloire, et tout ce qui va avec. Un Autrichien dont on a oublié le nom disait devant 500 000 jeunes gens, au siècle dernier, qu’il ne faisait pas ça pour une quelconque récompense, mais pour le peuple en face de lui. C’est ça, au final, qui distingue les vrais des faux révolutionnaires. Il y a toujours un moment où Satan propose la valise de cash, les putes et la coke ! Et il faut savoir dire non. En même temps des fois Satan il propose rien, ça arrive aussi.
À propos de Satan, car il faut faire des transitions, toujours, il y a en ce moment un grand débat à Sarcelles. Sans rentrer dans les détails de la politique politicienne au niveau local, la construction d’une grande mosquée est en projet. Pourquoi est-ce différent de la grande mosquée de Marseille, de Lyon ou d’Argenteuil ? Parce que Sarcelles c’est la petite Israël française, « baptisée » (à tort) Little Jérusalem, la ville populaire de 57 000 habitants peuplée de 12 ou 13 000 juifs, bon an mal an, c’est-à-dire en fonction des aléas de l’aliyah. Historiquement, les habitants de cette cité du Val d’Oise sont des juifs du Maghreb qui ont fui les indépendances nord-africaines des années 1960. Sarcelles, c’est donc 27 synagogues et un paquet d’études talmudiques de toutes sortes, des pizzerias casher dans le quartier juif, qui se souvient avec émotion de l’attaque du Cash cacher Naouri le 19 septembre 2012. Un « attentat » bizarre, comme l’explique cet extrait de la Gazette du Val d’Oise :
L’auteur présumé de l’attaque à l’explosif du Naouri Market, Jérémie Louis-Sydney, fiché par la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pour sa toute fraîche conversion à l’Islam et son appartenance à la mouvance salafiste, avait été tué lors de l’opération anti-terroriste réalisée le week-end dernier [le 6 octobre 2012 à Strasbourg par le GIPN, NDLR]. Son ADN avait été retrouvé sur les débris de la grenade lancée contre l’épicerie.
Ne nous égarons pas dans ces affaires compliquées pour grandes personnes de tout là-haut. La grande mosquée (sunnite) doit voir le jour à Sarcelles, la ville du maire François Pupponi, épinglé plusieurs fois pour des délits graves, dont la subornation de témoins dans l’affaire du Cercle Wagram. Pupponi a par ailleurs fait partie des 5 députés de gauche qui ont refusé de voter une résolution à l’Assemblée nationale pour la reconnaissance de l’État palestinien, mais ce n’est pas un délit. Son vrai fait d’armes, c’est d’avoir été un fidèle lieutenant local de DSK. Donc, la construction de la mosquée, vous aurez compris qu’elle traîne.
Il a quand même lâché 150 000 euros pour le projet, mais ça fait déjà hurler les anti-musulmans du coin. Tout cela n’a pas empêché Pupponi d’être réélu député en 2012 et réélu maire en 2014, pour enfin prendre la présidence de l’ANRU, cet énorme machin qui rénove l’habitat en France… Un fromage de chez fromage. La République est vraiment bonne fille...
Quand la grande mosquée verra le jour, d’ici deux ou trois ans, elle servira éventuellement aux migrants sunnites du Proche-Orient ou d’Afghanistan. Pour cela, il faudra à nouveau remplir la baignoire de Calais. Dont le mur anti-intrusion sur la rocade vient d’être achevé.
Alors, on se pose la question : maintenant que les migrants ont été disséminés – ou planqués, disons-le franchement – dans des dizaines de mini-Calais, à quoi sert ce mur de l’Atlantique (OK, c’est la Manche) ? Quatre mètres de haut sur mille de long, un investissement de 2,7 millions d’euros. On en fait quoi ? Un terrain d’entraînement pour perchistes français, les premiers du monde en la discipline (malgré la médaille d’argent totalement inattendue du grand Lavillenie aux derniers JO de Rio) ?
Au fait, où sont les migrants ? Car les candidats au passage vers les Rosbif Islands sont toujours nombreux. D’après les observateurs, ces derniers pourraient se regrouper le long du littoral de la Manche. Car sur l’ancienne « jungle », une petite armée de policiers empêche tout regroupement. On sent qu’il va y avoir de nouveaux petits Calais autour de Calais…
Ah, qu’on aimerait connaître le futur. Il faudrait demander à Soros ce qu’il y a dans son agenda, au chapitre « faire chier les Français ».