Attention, chronique politico-scientifique. Le cours magistral du jour s’intitule « Sciences Po ou l’effet de levier sioniste ». Pour une fois, sans Perrineau ou Duhamel.
Les sionistes ne pèsent pas 0,3% de la population – soit le score de Jean-François Copé à la primaire de droite, le seul chiffre à peu près fiable du dimanche 20 novembre – mais ils tiennent la barre. Comment est-ce Dieu possible ?
C’est simple, il suffit d’appliquer le principe de démultiplication des forces selon lequel le travail est égal à la force multipliée par la distance (W = F x d). En ajoutant des poulies intermédiaires, on s’éloigne du poids à porter, et plus on est loin, plus on peut soulever. Car chaque poulie encaisse une part de la force au passage.
Ainsi, l’UEJF, l’union des étudiants juifs de France, qui ne sont pas 150, dont trois douzaines d’actifs à peine, peut entraîner dans sa roue les plus nombreux militants LRPS et de la sorte faire obstacle à la venue de Florian Philippot à Sciences Po. Il faut être un peu con pour voir une menace mortelle sur cette école, les études ou la jeunesse dans le Philippot, et laisser entrer des escrocs qui font des conférences douteuses d’un point de vue politique ou géopolitique. Qu’on se rappelle seulement la « nuit Hillary » dans les locaux de l’école de la rue Saint-Guillaume, avec tout un tas d’abrutis qui pleurnichait devant le sursaut des beaufs américains… Mais soit.
La division des forces (nationales) par les longueurs
On résume : celui qui organise intelligemment le jeu des cordes et poulies, ne va plus devoir imprimer qu’une petite traction au départ, pour se retrouver détenteur d’une puissante levée à l’arrivée. C’est le principe du cric, la bimbo sans forces qui soulève une bagnole pour changer sa roue.
- Un jeu de jambes peut changer une roue sans s’écailler le vernis
La seule différence dans le schéma démultiplicateur, c’est qu’on va devoir pousser – ou tirer – plus longtemps pour soulever plus de poids. Ce sont donc les poulies qui portent la majorité du poids, inconsciemment. On appelle ça une manipulation intelligente, au sens littéral du terme.
Une métaphore physique bien pratique : l’UEJF arrive à entraîner des étudiants qui n’auraient sans cela aucun intérêt à boycotter Philippot, puisqu’il s’agit d’un boycott communautaire. Autre exemple, l’UEJF « réclame » un code de bonne conduite plus strict sur les réseaux sociaux, c’est-à-dire un durcissement de la censure, majoritairement sioniste. Pourquoi se gêner, une fois que les poulies sont en place ?
Vous aurez remarqué que le boycott des produits israéliens est interdit en France, tandis que le boycott des produits 100% français est autorisé, lui ! La « justice » fait donc partie de ces poulies démultiplicatrices de pouvoir.
Autre poulie, la radio France Inter, qui nous chie des « humoristes » en rafale, en vérité des propagandistes mal déguisés. Ils doivent avoir chaud au cul, là-haut, pour envoyer au front (c’est le cas de le dire) ces petits soldats mal entraînés, mal équipés (conceptuellement), et qui se font dézinguer à peine arrivés sur le champ de bataille. Avant, sur la radio d’État, il y avait des humoristes de gauche, certes, mais avec un certain talent. Là, depuis que la paire Valls-Hees a viré tout ce qui pourrait mal-penser, il ne reste plus que des « jaunes », qui trahissent le peuple au profit de l’oligarchie. Envoyés contre la fachosphère, ils ne font pas un pli. Leur durée de vie n’excède pas quelques chroniques.
Ce mercredi, c’était au tour de la pauvre Alison Wheeler de tenter de dézinguer les méchants nazis qui ne veulent pas d’affiche porno gay sur les murs de la ville. On y retrouve tout le manichéisme de cette fausse gauche qui n’a plus que le culturel pour faire la différence, le politique ayant depuis longtemps été abandonné à l’ennemi (le pouvoir profond).
On le répète ici, sérieusement : l’homosexualité n’est pas un choix, mais doit rester du domaine de l’intime. Si elle franchit les limites de l’intime pour entrer dans le domaine du politique, alors ses prosélytes doivent accepter la dure loi de la politique, qui implique une critique à outrance. Et visiblement, les gay-friendly ne sont pas encore prêts à se faire critiquer. Se planquer derrière l’« homophobie » pour les partisans de la sodomie revient à utiliser le bouclier de la « Shoah » pour les sionistes. C’est un plan anti-critique, mais qui permet d’attaquer à dessein l’adversaire en toute sécurité. Une Shoah qui figure justement dans les statuts de l’UEJF, un sacré rapport avec les études en 2016, n’est-ce pas.
- Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF, exhibe sa carte de justicier intouchable
On a été chercher les stats officielles des effectifs de l’UEJF, mais il n’y a rien. Il s’agit vraisemblablement d’une coquille vide. Vide de militants, mais pas vide de pouvoir. Cette structure sert juste à exercer un pouvoir de propagande et de répression dans le monde estudiantin.
Forte de plus de 30 sections locales, la structure UEJF est à la fois dense et dynamique : dense par sa proximité des étudiants et dynamique par sa capacité à mener des actions d’envergure nationale.
C’est bien ce qu’on disait : personne à l’intérieur, mais un énorme effet démultiplicateur. Qui est tout sauf démocratique, bien entendu. On peut même dire que la démultiplication est un signe oligarchique : le petit nombre qui actionne le grand nombre.
Dans le genre poulie inconsciente (c’est l’avantage des poulies éloignées de celui qui tire la corde, ou les ficelles) du sionisme en France – l’expression « sionisme français » n’ayant aucun sens –, il y a la bande à Yann Barthès. L’envoyé-e spécial-e de Quotidien se prend des coups de drapeau français par un militant de droite lors du meeting de Fillon à Lyon. Tout un symbole. Ou juste un symbole ?
(Si vous ne pouvez voir la vidéo, cliquez ici)
Comme début de révolte, c’est léger (d’autres auraient coursé l’impudent et lui auraient fait manger son micro, voire pire), mais on sent un début de réaction à l’encontre des relais plus ou moins conscients du pouvoir profond. Le plus drôle, c’est que ça passe par une candidature Fillon ! Le Système est incroyablement adaptatif. Fillon qui représente l’espoir des derniers Français, ça équivaut à Jack Lang en tête des sondages à gauche. N’y voyez aucune malice, seul le côté imprévisible de la chose nous importe. Cela ne nous interdit pas de décortiquer les deux millions de voix de Fillon, et y trouver quelques surprises.
Fillon-Renaud, même combat (antisioniste) ?
Selon Barbier, l’homme à l’écharpe rouge (le seul truc de rouge chez lui), c’est la France des petits patrons en mal de liberté économique plus la France rurale et catholique qui a voté François. La fachosphère (Riposte laïque a pris Juppé en grippe) aurait voté plus contre Sarkozy et « Ali » Juppé que pour Fillon. La réconciliation Juppé n’a pas pris. L’imam Tariq Oubrou a servi malgré lui d’« islamisateur » à Alain Juppé. Le pire, c’est que les soutiens de Sarkozy ont appuyé cette tendance, pensant affaiblir Juppé et prendre la tête du premier tour. Mais c’était sans compter sur l’effet majeur anti-Sarkozy qui a balayé dans toute la France toute la droite, de sa gauche (NKM) à sa droite (Poisson). Juppé a donc été la victime de toutes les forces noires du premier tour. Sans cela, il était probablement dans les 40%. Les 600 000 électeurs de gauche, qui ont voté Juppé par proximité idéologique ou Sarkozy comme finaliste rêvé pour Hollande, n’ont donc pas vraiment changé la donne.
Et aujourd’hui, par un sacré retour de balancier, c’est le FN, grignoté sur ses marges par la politique familiale de Fillon, qui espère récupérer les orphelins du sarkozysme !
Quoi qu’il en soit, Fillon, malgré ses sorties pro-famille et anti-lobby, n’est pas un facho. La preuve, Renaud, issu d’une longue lignée de... gauche, lui déclare sa flamme (pas bleu blanc rouge). L’auteur de Miss Maggie, la célèbre chanson sur le thatchérisme, s’il arrête de picoler, peut prétendre au poste de futur ministre de la Culture de François du Mans.