- Manuel Valls se fait signifier son licenciement à sec pour « haute trahison au profit d’un pays étranger »
Tôt ce matin, le président de la République, rendu joyeux par la chute brutale des chiffres du chômage (-27%), due à un regain d’activité industrielle (principalement causé par des ventes d’armes astronomiques), a invité les ministres, secrétaires d’État ainsi que les responsables de l’opposition, Marine Le Pen en tête, à un petit déjeuner dit « œcuménique ». En présence du cardinal Barbarin, qui est passé en coup de vent bénir les viennoiseries, et de people triés sur le volet (Julie Gayet en Dior, Brad Pitt en jean), François Hollande est parti dans un discours sans notes, truffé de pointes d’humour, sur la « fin de la fracture sociale ». Un clin d’œil à son père spirituel régional, Jacques Chirac.
En effet, tous les économistes, qu’ils soient de droite libérale ou de gauche antilibérale, de Jacques Marseille à Thomas Piketty, sont d’accord pour admettre que si la situation actuelle perdure – et il n’y a pas de raison que ce redécollage soit freiné, avec l’afflux de main-d’œuvre qualifiée qui fertilise notre vieux pays – les courbes vont se croiser. Autrement dit, avec la fin de la désindustrialisation et la demande brutale de main-d’œuvre, le plein-emploi est en vue, ainsi que le renflouage des caisses de l’État, mises à mal par des décennies de chômage chronique. On parle d’un bénéfice de 127 milliards pour 2017.
Un incroyable cercle vertueux
Qui, avant cette décision soudaine du Président, aurait cru que la remigration de deux millions de clandestins et de trois millions de clampins inactifs (dont 250 000 repris de justice) aurait eu un effet aussi positif sur l’emploi et le logement ? Toujours est-il que les Français à la rue pourront être relogés gratuitement en attendant de retrouver un emploi (« payer son loyer doit être une fierté », selon le Président), et les jeunes couples qui ont du mal à démarrer dans la vie disposeront des appartements laissés vacants par les trop nombreuses familles qui ne versaient plus leur obole aux bailleurs sociaux. Inversement, des centaines de milliers de jeunes diplômés du monde entier se bousculent désormais pour travailler en France (plutôt qu’aux États-Unis), nous proposant leur qualification et leur enthousiasme. Dans ce bain d’optimisme collectif, les entreprises petites et grandes n’hésitent plus à embaucher à tours de bras, et les millions de chômeurs voient les annonces affluer. La construction suit le mouvement : 750 000 logements sociaux sortiront de terre d’ici 2018, grâce à un effort titanesque des grands bâtisseurs (Bouygues, Spie, GTM). Et quand le bâtiment va…
Mais tout ceci n’aurait pas été possible sans la victoire en Syrie : les forces françaises, qui ont pris définitivement parti pour les forces loyalistes de Bachar al-Assad, grâce à leur ingéniosité et à leur professionnalisme, ont écrasé les terroristes à Raqqa et dans leurs autres fiefs secondaires, faisant plus de 37 000 morts et une quinzaine de prisonniers. Le « berceau du terrorisme international est éradiqué », reconnaissent les Nations unies dans un communiqué nocturne (2h-GMT). Même le président américain Barack Obama, peu connu pour son hollandophilie, a été obligé de rendre hommage au travail « qualité France du big boss », en français dans le texte.
Charge de cavalerie française
C’est un coup de génie de Jean-Yves Le Drian, notre grand ministre de la Défense, qui a emporté la décision. Une charge de blindés Leclerc, un retour inattendu à la guerre de mouvement, a pulvérisé les défenseurs de l’État islamique, pourtant aguerris par cinq années de conflit. 300 chars ont déboulé au lever du soleil, avec le soleil dans le dos. Auparavant, les servants de missiles antichars TOW ont été neutralisés par nos forces spéciales, « au couteau ». Un toast a été porté à « Droopy », le surnom affectueux de Jean-Yves, et à « son audace napoléonienne », selon les propres mots du président. Qui a dans la foulée annoncé la tenue à Paris – probablement en mai – du prochain sommet des non-alignés, avec le trio MXP, Merkel-Xi (Jinping)-Poutine, et un ordre du jour historique : le remplacement du dollar dans les échanges internationaux par le franc-rouble. Une nouvelle accueillie avec joie par la présidente du Front national, qui s’est écriée « ah ben enfin ». L’axe Paris-Berlin-Moscou s’enrichit de Pékin ! Le monde bascule !
Le renouveau ne touche donc pas seulement la politique intérieure. En matière extérieure, « le paradigme américain, finished », a lancé un président hilare, la bouche pleine de croissant, ponctuant sa sentence d’un geste quelque peu obscène. Applaudissements nourris de l’assistance. Quelques visages se sont néanmoins figés, lorsque le délicat chapitre « israélien » a été abordé. Mais les craintifs – à part le ministre de la Culture qui s’est évanouie – ont vite été rassurés : la France va appuyer les résolutions de l’ONU relatives aux territoires volés aux Palestiniens, et les Américains (qui ont annoncé la fin de l’enveloppe « d’aide militaire de 10 milliards d’euros » par an, jamais remboursés), sous la pression, devraient suivre. Basculement des relations internationales, fin de l’impunité israélienne. Selon les observateurs, le parti de Netanyahu devrait être mis en minorité à la Knesset, et un vote prochain envoyer des partisans de la paix au pouvoir.
La fuite de BHL
Bernard-Henri Lévy, qui a tenté à plusieurs reprises d’assister au buffet matinal dressé dans les jardins de l’Élysée, a été éconduit et « rudoyé » par les services de sécurité. Harcelé par téléphone, le président a dû changer de numéro dans l’heure. D’après un journaliste de Libération, le « philosophe » serait en passe de prendre la fuite au Maroc. Mais le travail conjoint en matière de sécurité entre les services antiterroristes français et marocains devrait déboucher sur une appréhension rapide du fugitif. Dont le grand portrait devant les drapeaux israélien et européen a d’ailleurs été décroché du bureau de travail présidentiel. Un symbole… Un vent nouveau souffle sur la France.
Les réactions à l’étranger sur ce « french renouveau » ou le « printemps français » font la une de tous les grands quotidiens. Le Asahi Shinbun japonais, qui tire à plus de 10 millions d’exemplaires, en plusieurs éditions, affiche un énorme « Le France, la retour » sur cinq colonnes, dont on ne sait pas trop s’il s’agit d’une coquille (les articles « le » et « la » sont inversés !) ou d’humour nippon. Devant cette « frenchmania » mondiale, tous les voyants sont au vert. Chez nous, l’union nationale se met en place. D’après une indiscrétion du Canard enchaîné, Marine Le Pen pourrait « prendre un ministère d’État », sur la base de son programme social « clairvoyant », aurait admis le président. Elle remplacerait Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, tombés en disgrâce suite à leurs prises de positions par trop israélo-saoudiennes et à leur implication dans les événements de janvier et novembre 2015.
L’intervention du Dauphin
Tout n’est pas rose pour autant en France : les lycéens, dans la rue contre les lois Travail et pour leur retraite (signe de précocité), seront reçus par Thomas, le fils du président, plus apte à comprendre les revendications de la jeunesse. Son idée choc : équiper chaque lycéen d’un ordinateur portable branché en permanence sur le Net, pour « apprendre à comprendre à la vitesse de la lumière ». Ainsi, une expression typiquement anglaise, un lieu géographique inconnu, un événement oublié, n’auront plus de secret pour les « apprenants ». Instantanément, ils pourront rebondir sur le cours en cours. Le prof, déchargé des tâches répressives, ne sera là que pour diriger les « quêtes cognitives », selon les propres mots de Thomas. À ce sujet, petit intermède people, son idylle avec la jolie chanteuse Joyce Jonathan pourrait reprendre… Les dirigeants de la révolte lycéenne, très intéressés par le projet, qu’ils ont qualifié de « révolutionnaire » (bosser en écoutant de la musique et en mangeant des hamburgers), sont prêts à déposer les armes.
Mais à une condition : « que l’on puisse surfer sur les sites d’Alain Soral ou de Dieudonné pour des vrais débats et pour se marrer », ont exigé des membres de la coordination étudiante. Exception accordée sans accroc, car « ces thèses vont dans le bon sens », selon le dircab de Thomas. « Cette putain de loi Renseignement et les atteintes à la liberté seront levées dans la foulée », promet le dauphin qui monte, enregistré par un lycéen, et dont la vidéo « Vine » de six secondes fait déjà le tour des réseaux sociaux. Le site de l’Élysée a d’ailleurs explosé sous l’avalanche de messages, venus pas seulement de France, mais du monde entier. Un « com » symbolique parmi tant d’autres :
« J’aime à nouveau la France, merci. »