Pendant que toute la France, à genoux – dans tous les sens du terme – rendait hommage à la grande Simone en manteau de fourrure en poils de nazis, Loulou Nicollin disparaissait au meilleur moment : en plein 74e anniversaire et à table.
On savait Loulou adepte des plaisirs de la chair, et surtout de la picole, mais ce départ à la Molière, sur scène, a quelque chose de grandiose pour ce personnage que la presse a longtemps présenté comme grotesque. Or Loulou, ce beauf de compétition, était un bon gros franchouillard des pieds à la tête. Il s’était fait tout seul, avec ses poings et sa tchatche, et il n’y avait rien à redire contre ce potentat local.
Son fils Laurent a repris les rênes du club, donc la filiation est assurée. Moins adepte des coups de gueule médiatiques, il gère l’entreprise familiale d’une main ferme. Mais Loulou, c’est le souvenir de bons et gros mots à l’antenne. Loulou avait quelque chose de Georges Frêche, l’autre potentat local. Un franc-parler, de la patate, de l’humour, une faconde sudiste et un indécrottable nationalisme.
- En 2012, Montpellier ravit le titre de champion de France au PSG, et Loulou se fait une iroquois orange
Le Point a sorti le top 10 des déclarations du gros Loulou :
« Je me mets à la place du président du Paris Saint-Germain qui a un budget de je ne sais pas combien. Quand il voit celui de Montpellier, il doit se poignarder le cul avec une saucisse, le mec. Et encore avec une saucisse, ça ne fait pas trop mal. »
« Avec Courbis, on est monté en Ligue 1 avec des demi-mongoliens »
« Pedretti a tout commandé sur le terrain, mais celui-là, quand il viendra à Montpellier, on va s’en occuper. Ce type est une petite tarlouze. [...] J’aurais dû le traiter de petit con ou de petite merde, et ça aurait bien été. Ils ne vont pas me faire un deuxième trou au cul. C’est moi qui paie à Montpellier. »
« Ne nous cassez plus les couilles avec la deuxième place, la troisième, l’Europe, la Ligue des Champions. [...] On est contents de finir huitièmes, point barre. Si on est champion de France, vous nous ferez des pipes, d’accord. Mais, là, laissez-nous tranquilles. »
« Mes joueurs, je les paie plus cher que mes maîtresses. Et mes maîtresses au moins, elles me régalent la chique. »
« Pour l’instant, personne ne s’est proposé [pour être sponsor]. Si quelqu’un met des sous, j’avale pas, mais presque. »
« Bravo à Bastia, ils ont plus de couilles que nous. Nous, on a des olivettes. »
« Un petit nul à Auxerre, et ensuite branlette espagnole. »
C’est pas le président du PSG, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, qui va s’exprimer ainsi. Lui, il fait partie de la haute et fréquente les grands de ce monde. Après avoir été très proche de Sarkozy, il le sera très certainement de Macron, même si ce dernier a été sifflé lors de la finale de la Coupe de France par les supporters parisiens.
Pendant qu’on est dans le Macron, on va en profiter pour commenter ce petit tableau.
Dans ce top 10 ou 12 des priorités des Français, ce qui revient à dire des inquiétudes, on voit que la lutte contre le terrorisme arrive à égalité avec la lutte contre le chômage. Pour un Français sur deux, c’est la priorité. Encore deux ou trois attentats et Lutte contre le terrorisme passera devant Lutte contre le chômage. Ou comment fausser un classement naturel en injectant du terrorisme dans la population. Quand la lutte contre le chômage ne sera plus la priorité numéro 1 des Français, alors l’oligarchie aura gagné la partie. Car elle est en guerre contre les Français, et surtout contre les Français qui lui résistent. On pourrait appeler le terrorisme la priorité oligarchique. Voilà ce qu’on avait à dire sur le sujet. Pas la peine d’en faire des tonnes, d’autant que Loulou Nicollin a pris toute la place.
Passons maintenant au scandale du jour.
Les identitaires se déchaînent sur Ramlati Ali, député de Mayotte, noire, musulmane et voilée ! Au secours, c’est la bombe atomique antifrançaise ! Bon, en fait, Ramlati est une bonne Française, médecin-psychiatre qui plus est. C’est pas elle qui va aller foutre une bombe dans l’hémicycle. Donc que les identitaires se calment. La France a besoin de psychiatres, car la vocation est en train de se faire la malle.
Mayotte, c’est loin de la métropole, mais c’est très proche médiatiquement depuis que Macron a sorti sa vanne sur les kwassa-kwassa. Pas de quoi fouetter un esclave tout de même. Mais la presse humaniste (qui doit avoir 0,0003% de Noirs parmi elle et 0,0000003% de Mahorais) a pété son scandale :
Si un président ne peut plus faire d’humour, avec tout ce qu’il nous met dans la gueule socialement, on va vraiment se faire doublement chier !