Apple, la multinationale aux 53 milliards de dollars bénéfices nets en 2015, qui ne rembourse personne
Depuis qu’Apple a asséché le marché des détaillants, dans les années 1990, parallèlement au développement mondial de la marque (de détaillants) maison, il ne reste plus que les très chics et très onéreux Apple Store pour se procurer les précieux sésames, pour ceux qui sont restés fidèles à la philosophie de feu le gourou (marketing) Steve Jobs. Peut-être qu’Apple proposera des machines qui fonctionnent correctement et un service abordable à l’occasion du 10ème anniversaire de sa mort (le 5 octobre 2021)...
Chez les revendeurs agréés, ce n’est pas mieux : les prix sont les mêmes, il faut alors tomber sur un mec sympa pour obtenir un petit quelque chose en termes de service. Mais depuis qu’Apple a verrouillé le service (après-vente), fini les cadeaux. Tu payes, ou tu dégages. Les « Mac » sont devenus des objets de luxe, de convoitise, d’exhibition sociale, alors qu’ils étaient des outils de créativité. Increvables il y a 20 ans, ces machines sont désormais soumises, comme de vulgaires PC, à l’obsolescence programmée. Les disques durs fatiguent après cinq ans, les cartes mères sont instables, les sauts de systèmes OS X deviennent payants, il ne reste que la dalle, quand elle ne lâche pas.
Et les Français pas suffisamment riches qui bossent sur Mac dans le domaine de l’image (vidéo, presse, infographie), comment font-ils ? Il ne reste que le marché de l’occasion pour faire quelques affaires. Mais là, ça peut devenir plus dangereux que de payer plein pot. Par exemple, Degriff’Mac (Paris XVIIe) vend des ordinateurs Apple soi-disant vérifiés, qui peuvent tomber en panne au bout d’un an et demi, juste après la période de garantie. Pas de bol, une panne irréparable, sur laquelle les « commerciaux » s’assoient. Personne ne peut vraiment savoir combien de temps a tourné un disque dur, et à quel rythme.
Heureusement, il n’y a pas que des intermédiaires douteux. Des petits entrepreneurs qui réparent les machines à des prix réalistes, tirent leur épingle du jeu en tablant sur l’honnêteté et la proximité dans un marché qui en a besoin. On pense à MacBoutic à Lyon. Là, on revient à « l’esprit Apple », celui des pionniers, qui est fait de débrouille et de fraternité, loin, très loin de ce qu’est devenue la maison mère, cette moissonneuse géante qui fait du profit sur le dos de ses clients en vendant très cher des machines de moins en moins stables.
Nous ne cautionnons évidemment pas la réponse ultraviolente qui va suivre, mais ressentons chaque jour la violence et la voracité de l’ultralibéralisme, contre lequel nous n’avons aucun moyen de défense. Puisse la marque, après cet acte inqualifiable mais hautement symbolique, réfléchir à sa « politique » :
On reste dans la violence, ce coup-ci dans le milieu du foot.
Franck Ribéry, qui vient de perdre son procès en appel, se pourvoit en cassation contre Daniel Riolo, le journaliste qui a écrit le féroce Racaille Football Club. Un sacré brûlot, bien sourcé, qui raconte de l’intérieur la dérive du football français et de l’équipe de France ces 10 dernières années. On peut tout pardonner à un être fruste, élevé sans culture dans une cité du Nord-Pas-de-Calais. Cependant, il est une chose qui ne passe pas, c’est quand la Bêtise veut devenir reine. Se prendre pour un leader, alors qu’on n’en a pas l’étoffe, et qu’on essaye de régner par la terreur plutôt que par le talent.
Un groupe de racailles s’est formé au sein de l’équipe de France, que le médiocre Domenech a laissé se développer (soutenu par la Fédération de vieux schnocks, il faut le dire, qui ne pensait qu’à se bâfrer), pour donner le désastre que l’on sait : la France a rétrogradé de 30 places dans le classement mondial, la formation a perdu des centaines de milliers de jeunes, la morale du foot amateur en a pris un coup dans l’aile (ça n’allait déjà pas très bien, on va pas non plus tout mettre sur le dos des abrutis de l’EDF), les journalistes sont passés du mode « gentil » au mode « féroce », et le peuple a craché sur son équipe fétiche.
Les joueurs d’avant l’équipe de Deschamps, littéralement déracaillisée, donnaient une image pitoyable du foot et de la France. Comme l’écrit Riolo, entre deux matches, ils couraient tous à Miami, paradis du bling-bling, étaler leurs dollars entre rappeurs et putains en clubs. Malheureusement pour lui, c’est Ribéry – qui a voulu jouer au caïd – qui a symbolisé cette évolution négative, qu’on peut appeler communautarisation du vestiaire. Le petit Blanc devenu musulman s’est cru chef de bande, et il a fini à la poubelle des Bleus. Aujourd’hui, ces derniers vont mieux, ils sont passés à deux doigts de la victoire à l’Euro 2016, et les Français sont à nouveau fiers de leurs joueurs. Le prix à payer doit-il être l’exclusion des joueurs issus des quartiers, qui ont leurs propres codes et qui ne s’adaptent pas aux codes nationaux en vigueur ? C’est peut-être l’explication de la chute de l’OM depuis le départ de... Didier Deschamps.
Pour ne pas voir tout en noir, il reste l’exemple américain de la NBA, décrit par Riolo. « Sport de ghettos, problèmes de comportement, joueurs aux allures de rappeurs, le basket américain a également rencontré des soucis d’image. C’est aujourd’hui un spectacle mondial qui offre des stars planétaires ». L’ex-joueur pro Jacques Monclar explique :
La NBA a tout bouclé, tout verrouillé. Quand des joueurs sont draftés, qu’ils sont sur le point d’intégrer le grand business, la NBA les réunit pendant deux trois jours pour leur expliquer les codes. Ce qu’ils vont désormais représenter, l’institution qu’ils intègrent et les devoirs qui vont avec. Les droits, ils les ont compris en signant le contrat. Les devoirs, c’est d’aller dans les écoles pour apprendre à lire. À aller au match, même quand ils ne jouent pas. Et avec un « dress code » précis. […] Récemment, Joakim Noah assistait à un match et portait un sweat à capuche. Un type de la NBA est venu et lui a ordonné d’aller se changer. Aux USA, la cassure avec le public a aussi existé. Il y a eu aussi le refus du public de voir des Noirs payés des millions s’habiller comme des gangsters. De la même façon, la NBA ne veut plus que des joueurs participent à des clips « gangsta » rap, des trucs violents. On a éradiqué ça. Il ne faut pas oublier que c’est un public de Blancs qui regardent des équipes composées de Blacks à 80%.
Et Benzema, en délicatesse avec les Bleus mais qui chercher à y revenir – question de cote sur le marché, rien à voir avec l’amour de la France – qui figure dans un clip « gangsta » de Booba !
On va boucler cette semaine sur une note rigolote. Le think tank chargé de la réélection de François Hollande s’appelle Démocratie 12, du calibre du même nom. Les deux mecs qui le président sont – eux ne le savent pas encore – complètement à l’ouest, mais ils ont du budget. Il n’y a que ça qui compte.
L’un des deux, Dominique Villemot, a sorti un livre courageux : François Hollande, le courage de réformer. « Il a fait le sale boulot. Dans trois ans, on dira qu’il a sauvé le pays », affirme-t-il sans rire au Figaro. D’après lui, les mesures phares du quinquennat que les Français ne veulent pas reconnaître sont, entre autres, les « 45 000 postes dans l’Éducation nationale, 8 500 emplois police justice, 25 889 mariages pour tous entre 2013 et 2015, 50 000 bénéficiaires de la garantie jeunes (461 euros) ». Ils ont juste oublié les 250 morts et les centaines de blessés.
En ce qui concerne l’école, c’est dommage d’avoir gâché ces milliers de postes par une politique éducative suicidaire, incarnée par l’aberrante Najat Belkacem. Plus de postes pour moins de réussite, remarquable performance d’une école qui s’enfonce dans un échec durable du point de vue culturel et social. D12 dévoile 30 propositions que le respect de l’intelligence de nos concitoyens nous interdit d’égrener. Bon allez, une, prise au hasard : « la journée festive de laïcité ». Christ en béquilles ! Quelle bande de clowns ! Et c’est ça qui dirige la France...
La sanction de toute cette politique ? C’est Ribéry !